C'est l'église principale du diocèse de Montauban, créé en 1317, supprimé en 1790 et rétabli en 1822, suffragant de l'archidiocèse de Toulouse. C'est une église de construction récente (1692-1739), en raison du rôle de Montauban comme bastion du calvinisme français depuis les années 1560 jusqu'en 1629, ce qui a entrainé la disparition de la première cathédrale, Saint-Théodard.
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Elle se trouve au point culminant du centre-ville, à une altitude de 102,65 m.
Histoire
L'ancienne cathédrale (1317-1562)
La ville de Montauban a été entièrement gagnée au protestantisme vers 1562, au début des guerres de Religion. À cette époque, l'ancienne cathédrale (sous le patronage de saint Théodard), a été détruite.
Période des guerres de religion (1562-1629)
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Période intérimaire (1629-1692)
À la suite des guerres menées par Louis XIII et Richelieu contre les protestants, marquées notamment par le siège de La Rochelle (1627-1628), les protestants de la place de sûreté de Montauban se soumettent sans combat en 1629 et le culte catholique est rétabli, mais le culte protestant n'est pas interdit (paix d'Alès) et le protestantisme reste important à Montauban.
Ce n'est qu'après la révocation de l'édit de Nantes en 1685 qu'une nouvelle cathédrale est construite. Sa construction a été ordonnée par Louis XIV pour marquer la présence du pouvoir royal et du catholicisme dans une ville marquée par le protestantisme.
La première pierre est posée le , après l'achat de plusieurs îlots de maisons à l'endroit le plus élevé de la ville.
Construction de la nouvelle cathédrale (1692-1739)
Les tours de façade étaient autrefois surmontées d'élégants clochetons en forme de bulbe, démolis en 1831.
Statut dans le cadre de la loi de 1905
En conséquence de la loi de 1905 sur la séparation des Églises et de l'État, elle appartient à l'Etat, mais est affectée au culte catholique, dans le cadre de l'ensemble paroissial de la ville haute de Montauban, de même que les églises Sainte-Thérèse, Notre-Dame-de-la-Paix, Saint-Jean-Baptiste, Saint-Etienne de Sapiac, Saint-Martial, Saint-Symphorien, Saint-Joseph, Saint-Jacques, et les chapelles de l'Immaculée-Conception, de Birac et de Péfourque[2].
Vicissitudes récentes (depuis 2020)
Depuis le , la cathédrale est fermée (temporairement) au public en raison de la découverte de lézardes et de l'élargissement de fissures déjà connues[3],[4].
Description
Extérieur
La cathédrale est atypique, avec sa construction en pierre blanche dans un paysage architectural dominé par la brique rouge.
Sur un arc surbaissé, se trouve le grand orgue en noyer sculpté (1675), provenant de l'église Saint-Jacques. Il compte aujourd'hui quatre claviers, un pédalier et quarante-cinq jeux. Il a été restauré en 1997.
Partie droite de la nef
La chapelle des fonts baptismaux (première chapelle de droite) : la cuve baptismale en marbre date du XVIIIe siècle. Le tableau du retable est une huile sur toile du XIXe siècle dont la signature n'a pas pu être déchiffrée représentant le baptême du Christ. Œuvre inspirée de Pierre Mignard, elle est inscrite au titre des monuments historiques[5].
La chaire du prédicateur, devant la troisième chapelle, est classée au titre des monuments historiques[6], la partie centrale date du XVIIIe siècle, le double escalier est du XIXe siècle.
La chapelle de sainte Philomène (troisième chapelle de droite) : le tableau du retable représente Le Couronnement de Sainte Philomène. C'est une huile sur toile peinte par Jules Jolivet, classée au titre des monuments historiques [7] . Sainte Philomène est une patronne des bateliers, tout comme saint Nicolas. En témoigne l'ancre qui toujours l'accompagne.
L'autel principal est l'œuvre des ébénistes d'art Onéglio et Irène Fasan et se situe sous la coupole. Après différents projets, notamment en 1860, la construction du baldaquin est décidée en 1872, sur un dessin de l'architecte diocésain Olivier (réalisation, programmée en 1873, effectuée par le sculpteur Poncin[9]). Les pendentifs qui le portent sont ornés de médaillons figurant en bas-relief les quatre Vertus cardinales : la Force, la Justice, la Prudence et la Tempérance (la Force représentée par la colonne et le lion, la Justice avec la balance et l'épée, la Tempérance avec l'éléphant, la Prudence avec le miroir).
Les trois sièges des célébrants qui se trouvent à gauche de l'autel et en face de la chaire de l'évêque sont également des réalisations d'Onéglio et Irène Fasan.
L'orgue de chœur a été produite par Vincent Cavaillé-Coll et date de 1873. Il est classé au titre des monuments historiques[10].
La chapelle absidiale de gauche présente deux statues monumentales en pierre (calcaire), commandées en 1715 au sculpteur Marc Arcis. elles figurent Ambroise de Milan (avec sa mitre) et saint Augustin[11].
La célèbre huile sur toile d’Ingres, Le Vœu de Louis XIII a été exécutée spécialement pour la cathédrale. Elle a remporté un vif succès au salon de Paris en 1824[12].
Partie gauche de la nef
La chapelle de saint Théodard (troisième chapelle de gauche) : Les décors muraux en trompe-l’œil montrent des trophées religieux (3e quart du XIXe siècle). Le tableau du retable présente une huile sur toile Saint Théodard archevêque de Narbonne - par le peintre toulousain François Fayet (1630-1708). Don de Pierre III de Bertier, évêque de Montauban en 1674. Les armoiries, du commanditaire Pierre de Berthier, sont visibles en bas à droite du tableau. Il est classé au titre des objets monuments historiques[13].
La chapelle de saint Martin (quatrième chapelle de gauche) : Le tableau du retable illustre La messe de saint Martin - peint par le peintre toulousain François Fayet et commandé par le même évêque que le tableau précédent.
Ces deux tableaux étaient initialement destinés à l’église Saint-Jacques de Montauban[14].
↑Bull. Soc. Arch. et Hist. du Tarn-et-Garonne, CXXI, 1996, p. 83
Voir aussi
Bibliographie
[Forestié 1885] Édouard Forestié, « XIV- Les vieilles orgues de Montauban », dans Réunion des sociétés savantes des départements à la Sorbonne du 8 au 11 avril 1885. Section des beaux-arts, Paris, Typographie de E. Plon, Nourrit et Cie, (lire en ligne), p. 228-235
[Chalumeau 1943] Abbé Chalumeau, « La cathédrale de Montauban », Bulletin archéologique historique et artistique de la Société archéologique de Tarn-et-Garonne, t. 71, , p. 21-39 (lire en ligne)
[Huillet 1950] Madeleine Huillet, « Les architectes de la cathédrale de Montauban », Bulletin archéologique historique et artistique de la Société archéologique de Tarn-et-Garonne, t. 77, , p. 34-57 (lire en ligne)
[Fau 1994] Jean-Claude Fau, « La cathédrale de Montauban, chef-d'œuvre de l'art classique », Bulletin de la Société archéologique de Tarn-et-Garonne, t. 119, , p. 185-199 (lire en ligne)