L'édifice est propriété de l'Etat depuis la révolution française. La DRAC en est le gestionnaire et l'architecte des bâtiments de France, le conservateur.
L'édifice
Architecture générale
L'édifice est en brique toulousaine, matériau typique de la région.
L'église d'origine, remontant au XIIe siècle, ne subsiste que par une partie du portail. En effet les guerres de Religion, durant le XVIe siècle, causèrent de lourds dégâts dans la ville, ne laissant debout que le clocher qui pouvait être utilisé comme tour de guet. La nef, reconstruite, ne fut totalement achevée qu'en 1689. Il est de tradition d'attribuer le plan de cette nouvelle église à François Mansart, ce qui est plausible compte tenu du style très sobre de l'ensemble. D'autres l'attribuent au neveu de cet architecte, Jules Hardouin-Mansart (1645-1708), dont on sait qu'il travailla sous la direction de son oncle.
Cette cathédrale est à nef unique de quatre travées[2], les chapelles venant s'insérer entre les contreforts.
Seul vestige de l'église d'origine, une partie du portail datant du XIIe siècle est de style roman. On peut y voir des chapiteaux historiés de la même époque. Bien qu'aujourd'hui endommagés par le temps, ces chapiteaux laissent deviner, de gauche à droite :
Le clocher de style gothique toulousain s'inspire fortement de celui des Jacobins de Toulouse : imposante et briquetée, la tour octogonale est éclairée à chaque étage de fenêtres géminées terminées par un arc en mitre. Elle remonte au XIVe siècle. On pourra remarquer les créneaux et les meurtrières, témoignant du passé houleux de la ville.
Ce clocher a été couronné au XIXe siècle par une galerie identique à celle des Jacobins. Œuvre de l'architecte diocésain Ferdinand De Coma (1814-1883), elle permet d'alléger cette tour qui pouvait paraître un peu massive.
Inventaire du mobilier
La majeure partie du mobilier d'origine a disparu lors de la Révolution française.
En entrant
À gauche : statue de la Vierge Marie datée de 1861
À droite : statue de saint Joseph, bénitier en marbre noir des Pyrénées. Tombe de François de Caulet, sur laquelle est représenté l'ancien château de Pamiers, aujourd'hui rasé.
Chapelles
(La liste des chapelles est donnée de gauche à droite)
Deux toiles de André Jean (dit Frère André) datant du début du XVIIIe siècle : Adoration des mages, actuellement en restauration et Jésus chasse les vendeurs du Temple
La cathédrale abrite un orgue, dont le buffet date du XVIIIe siècle, provenant de la basilique de la Daurade de Toulouse en 1776. La partie instrumentale a été construite par les facteurs Robert Chauvin et Claude Armand (l'orgue précédent, aujourd'hui disparu, était dû au facteur belge Annesseens) dans l'esprit d'un instrument français du XVIIIe siècle, tout en permettant de jouer les auteurs allemands de la même période. Cet orgue fut inauguré le .
L'instrument possède 38 jeux sur 4 claviers manuels et un pédalier. La transmission est mécanique.
En 1863, la cathédrale se dote d'un carillon, composé de l'ancien bourdon de 1849 (en fait une refonte d'un bourdon de 1683), de trois cloches Louison de 1841, 1842 et 1845, et d'une série de cloches du même fondeur datant de 1863. En 1899, douze cloches Bollée d'Orléans prennent place avec les autres, formant ainsi un carillon de vingt-deux cloches.
On installe en 1989 un nouveau carillon de vingt-six cloches du fondeur Paccard et on installe quelques-unes des anciennes cloches en l'église Notre-Dame du Camp.
Depuis 1995, après l'arrivée de vingt-trois autres cloches du même fondeur, le carillon se compose de quarante-neuf cloches, avec un poids total de 4 150 kg.
C'est ainsi que par son importance, et surtout par sa justesse, cet ensemble peut être classé parmi les plus beaux carillons des pays d'Oc.
Liste des évêques enterrés en la cathédrale
Sauf mention contraire, les évêques sont enterrés sous le chœur.
↑Barrenechea, Laurent, Occitanie, terre de cathédrales, Montpellier, DRAC, Direction régionale des affaires culturelles Occitanie, Conservation régionale des monuments historiques, 111 p. (ISBN978-2-11-139702-6, OCLC1007716916, lire en ligne), p. 82.
Voir aussi
Bibliographie
« Abbaye de Saint-Antonin », dans Annales de Pamiers, t. 1, Toulouse, Édouard Privat, (lire en ligne), p. 19-43.