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Seiji Ozawa naît le à Moukden (aujourd’hui Shenyang en Chine), dans l'état du Mandchoukouo créé après l'invasion japonaise de la Mandchourie. Issu d'une famille de paysans pauvres de la préfecture de Yamanashi, son père, Kaisaku Ozawa (1898-1970), parvient à force de travail à devenir dentiste et part à l’âge de 23 ans pour la Mandchourie. Sous l'égide de l’Association Concordia du Mandchoukouo dont il est un membre fondateur, il ouvre un cabinet à Changchun. C’est là qu’il rencontre et épouse Sakura Wakamatsu, la mère d’Ozawa.
Ardent défenseur du pan-asianisme, Kaisaku déménage plus tard avec sa famille à Moukden. Le prénom de Seiji, le troisième fils du couple, témoigne de l'engagement politique paternel puisqu'il résulte de la contraction de deux prénoms, celui du général de l’armée impériale japonaise Seishirō Itagaki (dit « Sei »), auprès duquel Kaisaku a trouvé grâce, et celui de l'officier d'état-major de l’armée du Kwantung, Kanji Ishiwara (« Ji »). Le petit Seiji ne met les pieds sur le sol japonais qu’en 1941 à l’âge de six ans[1] lorsque la famille s'installe à Tachikawa, une banlieue de Tokyo. Privé de l'autorisation d'exercer la dentisterie, son père est contraint de gagner sa vie en tant que cultivateur de riz.
Sa première rencontre avec la musique a eu lieu à cinq ans lorsque sa mère lui offre un accordéon à Noël. Si son père est bouddhiste, sa mère de confession protestante emmène ses quatre fils à l'église où elle joue de l'orgue. Les hymnes chrétiens seront le premier contact de Seiji avec la musique occidentale. Il ne commence à prendre des leçons de piano qu’à l’âge de dix ans. La maison n'a pas de piano, et lorsque la famille en reçoit un de la part de ses proches, il faudra trois jours à Katsumi et Toshio, les deux frères aînés de Seiji, pour le transporter de Yokohama à Tachikawa dans une charrette à bras[1].
Ozawa rêve de devenir pianiste mais ses débuts tardifs le désavantagent. En décembre 1949, il assiste par hasard à un concert à la salle Hibiya Kōkaidō de Tokyo avec Leonid Kreutzer(en) dirigeant l’Orchestre symphonique du Japon (aujourd’hui l’Orchestre symphonique de la NHK) et jouant du piano. Cette expérience lui ouvre les yeux sur l’attrait de la direction d’orchestre.
En 2003, il fonde le Tokyo Opera Nomori, première compagnie lyrique du Japon, puis l'année suivante, l'International Music Academy of Switzerland[2]. Cette école à but non lucratif est ouverte aux jeunes musiciens afin de leur enseigner la pratique de la musique de chambre et l’exercice de la forme orchestrale.
Dernières années
Atteint d'un cancer de l'œsophage diagnostiqué en 2010, il interrompt sa carrière trois années durant[3]. Il reprend ses activités en 2014 après une rémission complète, se consacrant principalement à son festival, rebaptisé Seiji Ozawa Matsumoto Festival en 2015 en son honneur[4].
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Le répertoire très large de Seiji Ozawa s'étend de la musique baroque aux créations contemporaines. Parmi celles-ci, on peut citer San Francisco Polyphony de György Ligeti en 1975, Saint François d'Assise d'Olivier Messiaen à l’Opéra de Paris en 1983, The Shadows of Time (1997) ainsi que Le Temps l'horloge (2007) d’Henri Dutilleux.
Discographie
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