Jean-Joseph Perraud se rend dès 1834 en apprentissage chez le père Duvernoy, ébéniste, puis à Pontarlier. Élève à l'École des beaux-arts de Paris dans les ateliers de Jules Ramey et d'Auguste Dumont[2], il obtient le grand prix de Rome en 1847 pour Télémaque apportant à Phalante l'urne renfermant les cendres d'Hippias[3] (Fénelon, Les Aventures de Télémaque) et part en résidence à Rome à la villa Médicis où il se lie avec l'architecte Charles Garnier, lauréat du grand prix de Rome d'architecture en 1848.
Lorsque Charles Garnier remporte le concours pour un nouvel opéra, il fait appel à Perraud et lui passe commande en . Les quatre groupes de la façade ont été initialement distribués entre Jules Cavelier, Eugène Guillaume, Jean-Baptiste Carpeaux et François Jouffroy. Perraud est alors chargé du couronnement de la façade mais le choix lui est laissé entre cette réalisation et un autre groupe. Il choisit d'illustrer Le Drame lyrique et remplace Cavelier. Garnier contrôle la réalisation des groupes pour leur intégration dans le programme architectural. Il impose un schéma commun aux artistes : un groupe de trois personnages centré sur un génie.
Max Claudet, Perraud et son œuvre - souvenirs intimes, Paris : Sandoz et Fischbacher, 1877.
Max Claudet, La jeunesse de Perraud statuaire d'après ses manuscrits, Salins-les-Bains : David Mauvas, 1886.
Max Claudet, « Notice biographique sur le sculpteur Perraud », La Sentinelle du Jura, 12-.
Henri Delaborde, Notice sur la vie et les travaux de Jean-Joseph Perraud, Paris : Institut de France, 1876.
« Jean-Joseph Perraud, sculpteur », Le Magasin pittoresque, 48e année, 1880, pp. 159-160 et 262-263. — D'après une notice d'Henri de Laborde, lue à l'Institut.
Christiane Dotal, Jean-Joseph Perraud (1819-1876) : un sculpteur sous le Second Empire, catalogue raisonné, Éditions Mare et Martin, 2004 (ISBN978-2849340011).