La famille de Chabot forma de nombreuses branches, dont celles des barons de Retz, des barons de Saint-Gelais, et la branche ainée des barons et comtes de Jarnac. Cette dernière donna naissance en 1645 à la branche de Rohan-Chabot, ducs de Rohan (en 1648), par le mariage d'Henri Chabot avec Marguerite de Rohan, fille et héritière d'Henri de Rohan, premier duc de Rohan.
Origines
La famille de Chabot a pour origine le Bas-Poitou. Le nom ou sobriquet Chabot, ou Cabot, qui signifie grosse tête, a été porté dès le XIe siècle dans l'ouest de la France par des familles de conditions très variées. On ne peut donc attribuer qu'avec réserve à la famille de Chabot les gentilshommes assez nombreux du nom de Chabot dont on trouve la trace dans des chartes du XIe siècle au XIVe siècle[1].
On admet pour premier auteur connu de la famille Chabot un Guillaume Chabot, seigneur de la Chabotière, qui cosigna une donation faite en 1040 à l'abbaye de Vendôme par Geoffroy, comte d'Anjou[1].
Les différents auteurs qui se sont penchés sur cette famille sont en désaccord sur les premiers degrés de la filiation, qui n'est nettement établie qu'à partir d'un Sébran, ou Sébrandin, Chabot, seigneur de la Grève, du petit château de Vouvant, etc., qui rendit hommage en 1269 au comte de Poitiers. Deux de ses fils furent les auteurs de deux grandes lignées qui se sont perpétuées jusqu'à nos jours[1].
Renaud Chabot de Jarnac (~1410-1476), son fils cadet, écuyer, seigneur d’Apremont, de Clervaux, de Chantemerle, de Thouars, de Gallardon en Poitou (Deux-Sèvres), Saint-Gilles, Précigny (? : pas le Grand-Pressigny, qui est à son frère aîné Thibaud X, ou alors seulement temporairement ou en co-seigneurie ; une branche cadette des Chabot, bien plus éloignée, avait Pressigny en Poitou), Moulins neufs, seigneur de Jarnac de 1422 à 1476. Il est le fondateur de la dynastie des Chabot de Jarnac. Alors que son frère aîné Thibaud X Chabot de La Grève (1400-1429 à la bataille de Patay) continue les sires de La Grève, Montsoreau, Moncontour, Villandry, Pressigny et Ferrière-Larçon, et d'Argenton-Château, par son union en 1422 avec Brunissende d'Argenton (d'où leur fils Louis II Chabot de La Grève et du Grand-Pressigny, et ses sœurs Jeanne Chabot de Montsoreau et Catherine Chabot de Moncontour ; voir des précisions à l'article consacré à leur père Louis Ier Chabot)
Charles Ier Chabot (1487-1559)[3], oncle du précédent, fils de Jacques Chabot et frère aîné de l'amiral de Brion (Philippe Chabot ci-dessus), baron de Jarnac, gouverneur de l'Aunis et capitaine de La Rochelle, maire perpétuel de Bordeaux, maire perpétuel de 1536 à 1548 de La Rochelle, chevalier de l'ordre du roi, gentilhomme ordinaire de la chambre du roi[4].
À la suite de son alliance en 1645 avec Marguerite de Rohan, fille unique d'Henri II de Rohan, premier duc de Rohan († en 1638 sans postérité mâle), Henri Chabot fut créé duc de Rohan en 1648 et autorisé à substituer à son nom celui de Rohan-Chabot, donnant ainsi naissance à la maison de Rohan-Chabot[6],[7].
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Les principales alliances de la famille de Chabot sont : Augier de Moussac (1843), deLa Corbière (1853), du Buat (1855), Colbert (1859), Foucher de Brandois (1880), du Breil de Pontbriand (1881), de Tramecourt (1886), Frédy de Coubertin (1892), du Pontavice du Vaugarny (1894), du Hamel (1899), de Romans (1903), de Garidel-Thoron (1907), Wittouck (1909), du Réau de La Gaignonnière (1909), de Ligne (1919), de Nicolaÿ (1920), de Carheil (1920), Desclos de La Fonchais (1921), de Lorgeril (1929), Chebrou de La Roulière (1934), Becquet de Mégille (1934), Baron de la Lombardière de Canson (1936), de Chabannes, Polignac (1943), de Merode (1947), Camus de La Guibourgère (1948),
Audemard d’Alançon, de Bryas (1951), Van Cappel de Prémont (1955), Leclerc de Hauteclocque (1961), de Laguiche, de Saulieu de La Chomonerie O'Toole, de Coatgoureden.
D'or à trois chabots de gueules, au lambel du même à trois pendants.
Commentaires : Ce blason apparait sur le sceau de Gérard II, où ce dernier est représenté à cheval, armé de toutes pièces, la visière baissée, tenant son écusson avec ses armoiries, le tout entouré de la légende sigillum Gerardi Chabot (« sceau de Gérard Chabot »). Sur le contre-sceau, on trouve son écusson chargé de trois chabots et un lambel de trois pièces, le tout entouré de la devise Militis… Ra…iarum
Écartelé : aux 1 et 4, d'or à trois chabots de gueules (qui est de Chabot) ; au 2, d'argent, au lion de gueules, armé, lampassé et couronné d'or, la queue fourchée et passée en sautoir (qui est de Luxembourg) ; au 3, de gueules, à l'étoile à seize rais d'argent (qui est de Baux).
Écartelé : en 1 et 4, d'or à trois chabots de gueules (qui est Chabot) ; en 2, de gueules à l'épée d'argent en pal (qui est des barons tirés de l'armée) ; en 3, d'azur, à la forteresse donjonnée de trois tourelles crénelées d'argent, ouvertes, ajourées et maçonnées de sable, soutenue d'un rocher d'argent, cantonnée à dextre et en chef d'une botte éperonnée d'argent, à senestre d'un casque taré de profil d'or, et en pointe, à dextre d'une galère antique d'or, à senestre un cygne nageant d'argent.[11]
: document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.
Histoire généalogique et chronologique de la maison royale de France, des pairs, grands officiers de la Couronne, de la Maison du Roy et des anciens barons du royaume., (tome 4 p. 556 à p. 57), Anselme de Sainte-Marie, Paris, ed:la Compagnie des libraires, 1726-1733, lire en ligne.
Gustave Chaix d'Est-Ange, Dictionnaire des familles françaises anciennes ou notables à la fin du XIXe siècle, tome IX, 1910, p. 174-179, lire en ligne.
Louis Sandret ( éd.), Histoire généalogique de la maison de Chabot, Nantes, imprimerie de Vincent Forest et Émile Grimaud, , X-378 p. (lire en ligne).
Notice historique et généalogique sur la maison de Chabot, et autres pièces concernant cette maison., imprimerie Dezauche, Paris, 1834.
Régis Valette, Catalogue de la noblesse française au XXIe siècle, Paris, éd. Robert Laffont, 2002
Stéphane de La Nicollière-Teijeiro, « Biographies nantaises inédites : Jeanne de Rais, XIVe siècle », Bulletin de la Société archéologique de Nantes et du département de la Loire-inférieure, Nantes, Imprimerie de Vincent Forest et Émile Grimaud, t. 9, , p. 123-144 (lire en ligne).
Stéphane de La Nicollière-Teijeiro, « Biographies bretonnes : Gérard Chabot, sire de Rays (1339-1377) », Revue de Bretagne et de Vendée, Nantes, 3e série, t. VIII, , p. 378-385 (lire en ligne).
René Blanchard, « Le Pays de Rays et ses seigneurs pendant la guerre de Cent ans (1341-1372) », Bulletin de la Société archéologique de Nantes et du département de la Loire-inférieure, Nantes, Bureaux de la société archéologique, t. 37, , p. 87-110 (lire en ligne).
Georges Martin, Histoire et généalogie des Maisons de Chabot et de Rohan-Chabot, 1996, Lyon, l'auteur, 256 p. ill.