La famille Audemard d'Alançon, anciennement Audemard, est une famille de la bourgeoisie française originaire du Gard, puis installée en Avignon. Frédéric Audemard (1824-1897) est autorisé à relever le nom de sa mère, d’Alançon, en 1883.
Au cours des XIXe et XXe siècles, plusieurs de ses membres ont fait carrière dans l’armée ; elle donna notamment un contrôleur général des armées et deux généraux de brigade. Plusieurs de ses membres ont été décorés de la Légion d'honneur (de chevalier à grand-croix) depuis le XIXe siècle, dont trois générations successives.
Audemar/Audemard est un nom de famille méridional issu du nom de personne germanique Aldemar et équivalent du nom français Omer[1].
Selon une notice parue dans L'Intermédiaire des chercheurs et curieux (1986)[N. 1], la famille Audemard d'Alançon est issue de Louis Audemard (1742-1799)[2], originaire de Roquemaure dans le Gard, modeste artisan charron qui exerçait son activité dans la rue Carreterie à Avignon et épousa le 15 mars 1772 dans l’église paroissiale Saint-Symphorien Jeanne Cartier, fille d’un autre charron et en eut trois enfants qui lui survécurent[3], dont Jean Audemard, né le 6 février 1789, baptisé le lendemain à l’église Saint-Pierre d'Avignon[4], médecin à Avignon[5], marié vers 1820 à Marie Philippine Nina d’Alançon, fille de Frédéric François Philippe d’Alançon, dit de Fazende, homme de loi de Valréas, et de Marie Charpenel[6].
Jean Audemard (1789-1882), médecin en Avignon, marié en 1821 à Nina d'Alançon, unique héritière de sa famille[7],[N. 2], fut le père de Jean Louis Antoine Frédéric Audemard (1824-1897), contrôleur général des armées de première classe, qui fut autorisé par décret du 11 septembre 1883 à joindre régulièrement à son nom celui de « d'Alançon »[8].
Frédéric Audemard d'Alançon (1824-1897), polytechnicien et contrôleur général des armées eut un seul fils, Éric qui épousa Hélène Saska, la fille du général Charles Saski. Ils eurent neuf enfants.
En 1904, Gustave Chaix d'Est-Ange qualifie cette famille de haute bourgeoisie et écrit : « On trouve que Jean Audemard, père, ci-devant marchand drapier à Nîmes, et Guillaume Audemard, conseiller du roi, maire du lieu de Clavensac, firent enregistrer leur blason à l'Armorial général de 1696 (Nîmes). Le premier portait D'azur à une corbeille d'or garnie de fleurs de sinople et de rosés de gueules. Le second portait De gueules à une rose d'argent, grenée d'or au chef cousu d'azur chargé de trois cloches d'or. On ignore si la famille Audemard d'Alançon a des rapports de parenté avec ces personnages. »[8]
Une branche se fixe dans l'Allier avec Pierre Audemard d’Alançon (1916-1986), qui s’installe pendant la période 1939-1945 en tant qu’agriculteur dans le village de Broût-Vernet. Il est décrit comme une « forte personnalité locale, élu de Broût-Vernet pendant vingt-six ans, maire durant dix-huit ans (1953-1971), défenseur de la ruralité, fortement engagé dans le social en milieu rural, dans les mutuelles agricoles »[9].
La famille Audemard d'Alançon a été admise à l'Association des anciens honneurs héréditaires[10].
Les principales alliances de la famille Audemard d'Alançon sont : Cartier (1772)[2], d'Alançon (1821)[2], Tixier (1862), Saski (1901), Crépin-Leblond (1929), Razsovich (1931)[24], Le Pargneux[24], Babinet[24], Lacombe[24], de Villiers[24], Lefebvre[24], Bernard de Courville[24] , Bazaille[24], d'Ornant[24], Didierjean (1934), Lestra, Mourousi (1985), de Braquilanges, de Chabot-Tramecourt[25], Lorenchet de Montjamont[26], d'Aboville[26], de Froissard de Broissia[26], d'Avout d'Auerstaedt[26], d'Ussel, de Curière de Castelnau, du Bellay de Baupuy, Bes de Berc, de Boishébert, de Braquilanges, etc.