Le village est divisé en deux quartiers historiques, distants de deux kilomètres : le quartier du Planestel en hauteur, et le quartier de l'Église en contrebas. Les principaux autres lieux-dits sont : Séguret, le Logis de Paris, les Bastians, les Gabriel, Pélicouet, la Verrerie, le Couvent, la Baïsse[2].
L'ensemble de la commune des Adrets-de-l'Estérel est situé au nord du massif de l'Estérel[3], mais les géologues situent la commune dans le sous-ensemble géologique du massif de Tanneron[4], précisément dans le Tanneron oriental, séparé du Tanneron occidental par le sillon houiller du Reyran[5]. Le massif de Tanneron est un socle cristallin, alors que le massif de l'Estérel proprement dit est volcano-sédimentaire[6]. La roche dominante aux Adrets-de-l'Estérel est la Leptynite, roche métamorphique.
Le vallon du chemin charretier est formé de gneiss. A la limite ouest de la commune, la vallée du Reyran est un rift, ou bassin d'effondrement formé au carbonifère, il y a 290 à 300millions d'années (Ma).
Le point culminant est le Collet du Sarde (424 m).
Sismicité
Il existe trois zones de sismicité dans le Var[7] :
Zone 0 : Risque négligeable. C'est le cas de bon nombre de communes du littoral varois, ainsi que d'une partie des communes du centre Var. Malgré tout, ces communes ne sont pas à l'abri d'un effet tsunami, lié à un séisme en mer ;
Zone Ib : Risque faible. Ce risque, le plus élevé du département (qui n'est pas le plus haut de l'évaluation nationale), concerne 21 communes du nord du département ;
La commune est en zone sismique de très faible risque « Ia ».
les vallons de Font Freye, du Grand Cabrol, du Petit Cabrol, du Maraval, des Oures, des Vaux, de la Verrerie, du Lenté, de Joulian, du Chemin Charretier.
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 14,3 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 15,2 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 910 mm, avec 6,7 jours de précipitations en janvier et 2,2 jours en juillet[10]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Mandelieu la Napoule », sur la commune de Mandelieu-la-Napoule à 10 km à vol d'oiseau[12], est de 15,7 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 925,6 mm.
La température maximale relevée sur cette station est de 39,4 °C, atteinte le ; la température minimale est de −4,3 °C, atteinte le [Note 1],[13],[14].
La commune des Adrets-de-l'Estérel est traversée par la route départementale 237 qui relie la route nationale 7 en deux points, et par la route départementale 837 reliant le centre du village à l'autoroute A8 et au lac de Saint-Cassien.
L'autoroute A8, dite La Provençale, traverse le territoire de la commune et la dessert par la sortie 39, dite des Adrets
La commune possède une station-service sur une aire d'autoroute[17] avec une boutique ouverte 24h/24,
accessible uniquement par l'autoroute A8 en direction de Nice/Italie
ou possibilité d'accès à pied à 4,2 km de la mairie de la commune
Commune desservie par le réseau régional de transports en commun Zou ! (ex Varlib). Les collectivités territoriales ont en effet mis en œuvre un « service de transports à la demande » (TAD), réseau régional Zou ![18].
Transports routiers
Trois lignes de bus relient Les Adrets-de-l'Estérel avec les communes voisines :
En bateau, le service de navettes Bateaux de Saint-Raphaël relie Port-Fréjus, Saint-Aygulf et Saint-Raphaël. Au départ de Port-Fréjus, des vedettes permettent de rallier Saint-Tropez et Cannes.
Urbanisme
Typologie
Au , Les Adrets-de-l'Estérel est catégorisée bourg rural, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[19].
Elle appartient à l'unité urbaine de Les Adrets-de-l'Estérel[Note 2], une unité urbaine monocommunale constituant une ville isolée[20],[21]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Cannes - Antibes, dont elle est une commune de la couronne[Note 3],[21]. Cette aire, qui regroupe 24 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[22],[23].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (86,3 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (87,5 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (45,8 %), forêts (40,5 %), zones urbanisées (12,2 %), zones agricoles hétérogènes (1,1 %), eaux continentales[Note 4] (0,3 %)[24]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Toponymie
L'adret, du provençal l'adré, de l'ancien provençal l'adrech, désigne le versant sud d'une montagne ou d'une colline, le versant ensoleillé.
Le nom occitanprovençal de la commune est Lei Adrechs selon la norme classique et Lei Adré selon la norme mistralienne, signifie "les versants ensoleillés". Ce mot est fréquent dans de nombreux lieux-dits provençaux.
Les habitants sont appelés Adréchois (en occitanLei Adrechans).
L'Esterel, l'Esterèu en provençal, est le nom du massif où se situe le village. À noter que seul le nom de la commune des Adrets-de-l'Estérel accentue le nom du massif de l'Esterel en Estérel.
La voie Julia Augusta, qui s’appellera plus tard voie Aurélienne, reliant Arles à Rome et venant de la cité proche de Forum Julii, est ouverte vers 13 av. J.-C., une quarantaine d'années après la fondation de la cité portuaire. On peut voir l'une des bornes milliaires qui bornaient cette voie près de l'Auberge des Adrets, sur la RN 7. Les Oxybiens perturbent le commerce et les mouvements militaires romains et ce n'est que vers l'an 5 que la victoire définitive sur les tribus celto-ligures permet aux romains une occupation durable.
Dans le courant du Ier siècle apr. J.-C., un aqueduc est construit dans la vallée du Reyran. Il doit servir à alimenter Forum Julii en eau. Au sud de l'actuel lac de Saint-Cassien, sur le territoire actuel de la commune, une galerie de 852 mètres est percée pour permettre le franchissement du col des Vaux.
En 1647, la paroisse de Montauroux dont dépend le village est si éloignée que les habitants adressent une supplique à l’évêque de Fréjus Pierre Camelin afin d'obtenir la création d'un lieu de culte aux Adrets. La chapelle Notre-Dame-des-Maures est bénite le . C'est le que la chapelle est érigée en paroisse par l'évêque Martin du Bellay, là-aussi après une requête des habitants des Adrets[26].
En 1877, un important incendie épargne de peu Les Adrets, le vent ayant tourné[27]. Les incendies sont un problème permanent et déjà en 1886 puis en 1933, dans ses livres Les forêts de la France et l'homme et la forêt, l'auteur Fernand Depelchin attire l'attention sur la nécessité de prévenir les incendies dans l'Estérel et les Maures par le débroussaillement et le maintien de l'activité agricole.
Le , la commune change de nom et devient « Les Adrets-de-Fréjus ». Cette dénomination créant une « zizanie postale » avec la ville de Fréjus, le la commune est de nouveau rebaptisée pour prendre son nom actuel de « Les Adrets-de-l'Estérel ».
Le , lors du « Grand Prix de la ville d'Antibes », dans la descente de l'Estérel dans le sens Fréjus-Cannes et un peu après l'« hostellerie Saint-Jean », le coureur cycliste niçois Adrien Buttafocchi entre en collision avec une voiture qui monte dans l'autre sens. Il meurt des suites de ses blessures[28].
1960 voit la création du lac de Saint-Cassien, dont la mise en eau a lieu en 1966. L'extrémité sud du lac s'étend sur le territoire des Adrets-de-l'Estérel.
Le , un incendie ravage 2 450 ha de forêt. C'est le onzième incendie le plus destructeur dans le Var depuis 1973[29].
En 2020, le budget de la commune était constitué ainsi[38] :
total des produits de fonctionnement : 2 573 000 €, soit 914 € par habitant ;
total des charges de fonctionnement : 2 299 000 €, soit 817 € par habitant ;
total des ressources d'investissement : 308 000 €, soit 109 € par habitant ;
total des emplois d'investissement : 501 000 €, soit 178 € par habitant ;
endettement : 3 820 000 €, soit 1 357 € par habitant.
Avec les taux de fiscalité suivants :
taxe d'habitation : 9,97 % ;
taxe foncière sur les propriétés bâties : 14,39 % ;
taxe foncière sur les propriétés non bâties : 68,31 % ;
taxe additionnelle à la taxe foncière sur les propriétés non bâties : 0,00 % ;
cotisation foncière des entreprises : 0,00 %.
Chiffres clés revenus et pauvreté des ménages en 2018 : médiane en 2018 du revenu disponible, par unité de consommation : 26 930 €[39].
Population et société
Démographie
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1872. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[40]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[41].
En 2022, la commune comptait 2 780 habitants[Note 5], en évolution de +1,28 % par rapport à 2016 (Var : +4,98 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 26,8 %, soit en dessous de la moyenne départementale (30,2 %). De même, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 32,4 % la même année, alors qu'il est de 32,5 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 1 339 hommes pour 1 427 femmes, soit un taux de 51,59 % de femmes, légèrement inférieur au taux départemental (51,95 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[44]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
1,6
90 ou +
3,4
7,7
75-89 ans
9,2
23,0
60-74 ans
19,7
24,3
45-59 ans
24,8
15,9
30-44 ans
16,5
11,6
15-29 ans
10,5
15,8
0-14 ans
15,8
Pyramide des âges du département du Var en 2021 en pourcentage[45]
l'école maternelle Les Santolines, de trois classes ;
l'école primaire Leï Suve, de sept classes.
Pour le collège, les élèves dépendent du collège Léonard-de-Vinci de Montauroux. Pour le lycée, les élèves se rendent à Fréjus, Saint-Raphaël ou Cannes.
maison de retraite de L'hôpital Bonnet de Puget-sur-Argens[50].
Cultes
Culte catholique, Paroisse Les Adrets-de-l'Estérel[51], Diocèse de Fréjus-Toulon : Le culte catholique est pratiqué sur la commune, à l'église paroissiale[52].
Les pratiquants du culte protestant doivent se rendre à Saint-Raphaël[53].
Une synagogue accueille le culte israélite pour Les Adrets-de-l'Estérel, Saint-Raphaël et Fréjus, sur la commune de Fréjus[54].
et la mosquée de Fréjus dans le quartier de la Gabelle pour les fidèles musulmans[55],
Sports
Dans la commune il est possible de pratiquer plusieurs activités sportives :
Le football est pratiqué depuis 1986 à l'Association Sportive de l'Esterel.
Le Tennis Club des Adrets dispose de trois courts en béton poreux homologués par la Fédération française de tennis. Deux padels ont été installés en 2020.
La Société de Chasse l'Adréchoise exerce une activité cynégétique sur la commune. Elle est fédérée dans un groupement d’intérêt cLynégétique avec les sociétés de chasse de Fréjus, Saint-Raphaël et Bagnols-en-Forêt. Le GIC de l'Estérel est seul autorisé à chasser dans la forêt domaniale de l'Estérel, territoire s'étendant sur 4 497 hectares[56].
Le village s’est développé grâce au levage du liège[57], l’exploitation des gisements de charbon et de fluorine.
De nos jours, la proximité de la Côte d'Azur et des zones d'activité commerciales, industrielles ou de service de l'agglomération de Fréjus-Saint-Raphaël fait que la commune a majoritairement un caractère résidentiel.
Agriculture
Jusqu'aux années 1980, l'agriculture occupait une place importante dans la vie économique de la commune. Le chêne-liège a été exploité, les vignes, les arbres fruitiers, les céréales y étaient cultivés, ainsi que les fraises qui étaient réputées dans la région. Au XXIe siècle, un apiculteur et un agriculteur bio sont installés aux Adrets.
Tourisme
La commune compte des gîtes, hôtels et restaurants, ainsi que des activités liées à la nature : randonnées, activités équestres.
Mine des Vaux : située aujourd'hui entre le lac de Saint-Cassien et la route départementale 37. La houille y est exploitée à partir de 1855. La mine emploie une quarantaine de mineurs en 1869 et alimente notamment les fours à chaux de Cannes[65].
Mine des Trois-Vallons : située dans la vallée du Riou de l'Argentière. La fluorine y a été exploitée dans un filon de l'époque permo-carbonifère de huit mètres de largeur sur cinq niveaux.
Mine du Charbonnier : recherche d'uranium à la fin des années 1960. Autunite, Dewindtite, Torbernite[66]. Non exploitée.
Mine de La Magdeleine/les Adréchons : recherche de bitume et de houille en 1865. Non exploitée.
Mine de Fréjus-nord : recherche de houille en 1910. Non exploitée.
L'ancienne mine de Fontsante, située sur la commune de Callian et plus exploitée depuis 1987, a également contribué à la vie économique des Adrets. Des wagons entrainés par des treuils montaient jusqu'au village et servaient à charger le minerai sur des camions qui emportaient celui-ci vers la gare ou le port de Fréjus. Le site est actuellement interdit d'accès, en raison de la pollution des sols (métaux lourds, cyanure, arsenic, amiante) et d'installations industrielles délabrées. Comme dans les années 1990, la commune s'oppose à la réutilisation du site de la mine comme centre de stockage de déchets[67], en raison des risques de pollution du Lac de Saint-Cassien et de contamination de l'environnement.
Trémie de déchargement de la mine de Fontsante[68].
Écartelé : au 1er d’azur à la hure de sanglier contournée de sable, au 2e d’or à la croisette latine de gueules, au 3e d’azur à la croisette patriarcale de gueules la traverse inférieure plus grande et combinée à un chevronel alésé du même, au 4e d’or à la branche de chêne de sinople posée en barre et fruitée du champ ; sur le tout, d’argent à la tour du même, ouverte, ajourée et maçonnée de sable[69].
Détails
Utilisé par la commune pour sa communication.
Alias
Au premier coupé au I d'argent à la croix latine de gueules et au II de gueules à la croix d'argent, au second d'argent au pin maritime de sinople (adopté le 23 octobre 1983).
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑« Le conseil municipal et Monsieur Roger Coudenq, maire, demandèrent que le nom de notre commune fut à nouveau modifié en « Les Adrets en Estérel » »[2]
Le patrimoine architectural et mobilier des communes sur le site officiel du ministère français de la Culture (Bases Mérimée, Palissy, Palissy, Mémoire, ArchiDoc), Médiathèque de l'architecture et du patrimoine (archives photographiques) diffusion RMN, et service régional de l'inventaire général de la direction de la Culture et du Patrimoine de la Région PACA]