25 mars : le navire hollandais Nieuw-Haerlem échoue au Cap. Son équipage est contraint de rester un an sur place[1].
27 mars : arrêt portant règlement en faveur des habitants du Canada[2]. Création du Conseil de Québec « chargé de l'ordre et de la justice en Nouvelle-France ». Il dirige les finances, le commerce des fourrures et la politique générale. Il était formé, à l'origine, des gouverneurs de Québec et de Montréal et du supérieur des jésuites. Il admet dans ses réunions, avec voix délibérative, les syndics ou représentant élus de Québec, de Trois-Rivières et de Montréal. En 1663, le Conseil de Québec a été supprimé et remplacé par le Conseil Souverain.
30 juin : les Espagnols évacuent à Porto Rico la garnison de Saint-Martin, victime d'une épidémie ; des colons Français et Hollandais occupent l'île[7].
9 août : décret de persécution des chrétiens dans la province de Fujian[8], à la suite d'un conflit entre les Jésuites, qui tolèrent les cérémonies traditionnelles des Chinois en l'honneur de leurs ancêtres, jugées laïques, et les franciscains et les dominicains, qui les interdisent. À Fu'an, un jeune converti ayant brisé la tête d'une idole pour prouver son impuissance, la foule marche sur l'église, la dévaste et frappe le converti à coups de bambou. Les missionnaires doivent évacuer leurs établissements. Obstiné, le dominicain Diez, revient à Fu'an pour arracher l'inscription proscrivant le christianisme[9].
15 avril : Turenne est rappelé en France pour renforcer l'armée des Flandres. Il est à Saverne le 6 juin[13]. Ses troupes, irrégulièrement payées, se débandent.
20 mai : révolte à Palerme contre le vice-roi, le marquis de Los Velez, due aux taxes sur les produits de grande consommation. Le vice-roi est chassé et les insurgés obtiennent la suppression des impôts les plus impopulaires et la dissolution du Sénat. Giuseppe D'Alesi prend le pouvoir (13 août) mais est assassiné le 22 août[18].
23 mai, Italie : le marquis de Caracena, nouveau gouverneur du Milanais, prend Nizza dans le Montferrat[19] ; l'armée française d'Italie ne peut pas déboucher sur le Milanais, tandis que la flotte ne parvient pas à soutenir les Napolitains révoltés.
Juin : alliance russo-polonaise contre les Turcs négociée par Adam Kisiel. Les Polonais feront la guerre en Turquie et les Russes en Crimée[23].
7 juillet : révolte des Napolitains contre l'Espagne à l'occasion de la perception d'une taxe sur les fruits. Le pêcheur d'Amalfi Thomas Aniello, dit Masaniello prend la tête de la foule. Le vice-roi, le duc d'Arcos, se retire dans la forteresse du Château-Neuf tandis que l'insurrection se répand dans la région de Salerne, dans les Pouilles et en Calabre. Masaniello est assassiné le 16 juillet sur ordre du vice-roi. Il remplacé par l'armurier Gennaro Annese, qui proclame la République napolitaine et la place sous la protection de la France. La flotte espagnole de don Juan d'Autriche paraît devant Naples. Les insurgés font appel à l'ambassadeur de France à Rome (24 octobre)[24].
23 juillet : le roi refuse un projet constitutionnel (Heads of Proposals), soumis par le gendre de Cromwell, Ireton, qui lui retire tout contrôle sur l'armée et la politique étrangère, et prévoit de renouveler le Parlement, réduit aux Communes, tous les deux ans[29].
28 octobre-11 novembre : débats de Putney, rassemblent les « Levellers » (Niveleurs) et des membres de la New Model Army pour discuter d'une nouvelle constitution[31]. Ils aboutissent à L'Accord du peuple (Agreement of the People), manifeste des Niveleurs reposant sur l'égalité des droits de tous les individus et le caractère inaliénable de leur liberté. Ils revendiquent le suffrage universel masculin et le renouvellement annuel du Parlement, et appellent de leurs vœux une société composée de petits propriétaires. Les Niveleurs, qui préconisent une démocratie politique (abolition du pouvoir personnel, stricte égalité devant la loi, droit de vote, propriété), signent une série de pétitions adressées au Parlement réclamant notamment le partage des terres. Les Diggers, conduits par Gerrard Winstanley, prônent un communisme agraire.
La Société des Amis (Quakers) est fondée par le cordonnier George Fox[35]. Elle est animée d’un esprit profondément égalitaire et hostile à tout dogmatisme. Les Quakers veulent atteindre Dieu par une illumination intérieure mystique.
↑ abcde et fÉmile Charvériat, Histoire de la guerre de trente ans, 1618-1648 : Période suédoise et période française, 1630-1648, vol. 2, E. Plon et cie, (présentation en ligne)
↑Nicolas Viton de Saint-Allais, L'Art de vérifier les dates..., vol. 4, Paris, Moreau, (présentation en ligne)
↑ a et bPhilippe Le Bas, France : dictionnaire encyclopédique, vol. 8, Firmin Didot, (présentation en ligne)
↑Jean Croiset, Année chrétienne ou vie des saints et exercices de piété pour le dimanches, les fêtes mobiles et tous les jours de l'année, vol. 9, Ve Poussielgue-Rusand, (présentation en ligne)
↑Maximilian Samson Friedrich Schöll, Cours d'histoire des états européens depuis le bouleversement de l'Empire romain d'Occident jusqu'en 1789, vol. 31, Paris, Gide, fils, (présentation en ligne)
↑Karl Heinrich Joseph Coeckelberghe-Duetzele, Histoire de l'empire d'Autriche, vol. 5, Vienne, C. Gerold, (présentation en ligne)
↑Kazimierz Waliszewski, Les origines de la Russie moderne : le berceau d'une dynastie, les premiers Romanov, 1613-1682, Plon-Nourrit et cie, (présentation en ligne)
↑Maximilian Samson Friedrich Schöll, op. cit, p. 103 à 114.
↑Paul Rapin de Thoyras, Histoire d'Angleterre, vol. 10, De Rogissart, (présentation en ligne)
↑Stephen C. Manganiello, The concise encyclopedia of the revolutions and wars of England, Scotland, and Ireland, 1639-1660, Scarecrow Press, , 613 p. (ISBN978-0-8108-5100-9, présentation en ligne)
↑ a et bJohn Lingard, Histoire d'Angleterre, vol. 11, Paris, Carié de la Charie, (présentation en ligne)
↑Jean Boutier, Documents d'histoire moderne du milieu du XVIIe siècle à la fin du XVIIIe siècle, Presses Univ de Bordeaux, , 356 p. (ISBN978-2-86781-128-9, présentation en ligne)