Claude Rich
Claude Rich , né le 8 février 1929 à Strasbourg (Bas-Rhin ) et mort le 20 juillet 2017 à Orgeval (Yvelines ), est un acteur français [ 1] , [ 2] , [ 3] . Au début des années 1950, le comédien fait partie de la Bande du Conservatoire .
Au début des années 1990, il reçoit notamment deux César ; celui du meilleur acteur en 1993 pour Le Souper puis est récompensé d'un César d'honneur en 2002 .
Biographie
Claude Rich passe les premières années de sa vie à Strasbourg , jusqu'en 1935, puis il emménage avec sa mère et ses trois frères et sœurs à Paris , au 95, boulevard Saint-Michel [ 4] après la mort de son père, ingénieur de métier, victime à 40 ans de la grippe [ 5] , [ 6] . Sa mère espère qu'il deviendra prêtre, et bien qu'il ne choisisse pas la voie de la prêtrise, elle ne lui en tiendra pas rigueur, car elle-même ayant voulu être sculptrice , elle l'aidera beaucoup dans son désir d'être acteur. La foi de sa mère laissera néanmoins des traces, car son père étant d'origine alsacienne et sa mère d'origine bordelaise , il se définit comme chrétien-alsacien[ 7] , [ 8] .
Durant la Seconde Guerre mondiale , vers 1943-1944, il vit aussi en pension à Neauphle-le-Vieux , à l’École du Gai Savoir de Michel Bouts où sa passion du théâtre est née[ 6] . Pendant que son frère est engagé dans la 1re armée de de Lattre , Claude Rich assiste à la Libération de Paris [ 9] .
L'acteur en 1953, à sa sortie du Conservatoire .
Il commence à travailler comme employé de banque[ 7] , suit en parallèle les cours Dullin , le Centre d'Art Dramatique de la rue Blanche , et intègre le Conservatoire national supérieur d'art dramatique , promotion de 1953 dont il sort avec le deuxième prix[ 10] (par ailleurs, aucun premier prix n'est décerné cette année-là[ 6] ). C'est là qu'il se lie d'amitié avec plusieurs élèves qui deviendront tous d'illustres acteurs : Jean Rochefort , Jean-Paul Belmondo , Jean-Pierre Marielle , Bruno Cremer . Ensemble ils forment ce qui fut appelé la « bande du Conservatoire ».
Carrière
Claude Rich fait ses débuts au théâtre de la Renaissance, et participe au film Les Grandes Manœuvres de René Clair , ce qui lance sa carrière cinématographique en 1955.
Claude Rich lors du tournage de Paris brûle-t-il ? en 1965.
Il interprète fréquemment des rôles secondaires de jeune premier dans les années 1960, notamment en donnant la réplique à Lino Ventura dans Les Tontons flingueurs (1963) de Georges Lautner ou à Louis de Funès dans Oscar (1967). En 1968, Alain Resnais lui propose l'un des plus grands rôles de sa carrière dans le film de science-fiction Je t'aime, je t'aime , dans lequel il interprète un homme voyageant dans son passé après une tentative de suicide. Le réalisateur l'a choisi pour son timbre de voix qu'il apprécie particulièrement[ 11] .
Durant les décennies 1970 et 1980, il retourne à sa passion première, le théâtre, notamment dans Hadrien VII pour lequel il est récompensé par le Prix du Syndicat de la critique , ainsi que dans un passage très remarqué à la Comédie-Française pour le rôle-titre de Lorenzaccio d'Alfred de Musset , mis en scène par Franco Zeffirelli (1976). Cela ne l'empêche pas d’apparaître plusieurs fois sur grand écran, notamment dans La Femme de Jean (1974) dans un rôle atypique, Adieu poulet (1975), Le Crabe-Tambour (1977) et La Guerre des polices (1979).
En 1989, il joue Talleyrand dans la pièce Le Souper de Jean-Claude Brisville , aux côtés de Claude Brasseur . L’adaptation cinématographique de cette pièce lui permet d'effectuer un retour en force au cinéma en 1992. Sa prestation sera récompensée par le César du meilleur acteur en 1993.
Claude Rich lors du tournage d'un film italien en 1970.
Pour la télévision, Claude Rich tourne peu : sous le faux air d'un diplomate américain marié à Claude Jade , mais secrètement un agent secret dans le feuilleton Le grand secret (1989) ; dans La Vérité en face (1993) il incarne aux côtés de Danielle Darrieux un ancien membre de la Résistance soupçonné d'avoir parlé sous la torture ; son rôle de Léon Blum dans Thérèse et Léon de Claude Goretta avec Dominique Labourier ; sans oublier son portrait d'un psychiatre célèbre, le professeur Silberstein, aux côtés de Maruschka Detmers dans Clarissa de Jacques Deray .
Il collabore à de nombreux films historiques, dont Le Colonel Chabert (1994), La Fille de d'Artagnan (1994) qui lui vaut d'être nommé pour le César du meilleur acteur dans un second rôle , Le Bel Été 1914 (1996) ou encore Capitaine Conan (1996).
Lors de la Berlinale 1996 , il est membre du jury.
Il ne dédaigne pas pour autant les productions plus grand public, notamment dans les comédies La Bûche en 1999, qui lui vaut d'être de nouveau nommé pour le César du meilleur acteur dans un second rôle , ou encore Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre (2002 ) où il interprète le druide Panoramix .
Acteur au sourire malicieux et à la voix reconnaissable entre toutes[ 12] , il multiplie les apparitions au cinéma dans les années 2000, notamment dans Le Coût de la vie (2003), Là-haut, un roi au-dessus des nuages (2004), Le Mystère de la chambre jaune (2003), Le Cou de la girafe (2004), Président (2006), Le crime est notre affaire (2008).
Il est récompensé par un César d'honneur en 2002, pour l'ensemble de sa carrière.
Claude Rich sur scène en 2009 , à la fin d'une représentation de la pièce Le Diable rouge .
Durant cette décennie, il se fait par ailleurs beaucoup remarquer sur le petit écran pour ses interprétations ambitieuses de personnages historiques tels que Galilée dans Galilée ou l'Amour de Dieu au côté de son copain de Conservatoire Jean-Pierre Marielle , Voltaire dans Voltaire et l'Affaire Calas (2007).
Il est à nouveau nommé en 2009 pour le César du meilleur acteur dans un second rôle grâce à son interprétation dans le film de François Dupeyron Aide-toi, le ciel t'aidera .
En 2012, il incarne le père de Jean-Pierre Bacri , président de section du Conseil d'État , homme précieux et autocentré, dans la comédie de mœurs Cherchez Hortense ; cela lui vaut une nomination pour le César du meilleur acteur dans un second rôle en 2013.
Mais c'est au théâtre qu'il consacre l'essentiel de son énergie et de son talent, dans ses dernières années, avec deux pièces d'Antoine Rault mises en scène par Christophe Lidon, Le Diable Rouge (2008-2009) et L'Intrus (2011-2012).
En 2015, il se produit pour la dernière fois au cinéma dans le film d'Alain Choquart , Lady Grey [ 13] .
Vie privée
En 1957, il fait l'acquisition d'une maison à Orgeval dans les Yvelines . Il se marie le 26 juin 1959 avec l'actrice Catherine Renaudin (1932-2021) à Paris . Le couple aura deux filles, Delphine , comédienne, et Natalie Rich-Fernandez, peintre. Ils ont un fils adoptif, Rémy (adopté après la mort de son père, le comédien Bernard Noël [ 6] ).
Catholique, il se rend à la messe chaque dimanche mais se voit comme un « chrétien un peu pitoyable » [ 7] et déclare : « Je ne suis pas un très bon chrétien. Je n’étudie pas beaucoup ma religion, mais je crois en l’amour de Dieu. De la même façon que l’on ne sait pas toujours pourquoi on aime une personne, j’aime Dieu. Je le fréquente tous les dimanches. Lorsqu’il m’arrive de confier à quelqu’un mon intention d’aller à la messe le dimanche et que mon interlocuteur me fait part de son étonnement, je lui dis que c’est moi qui suis étonné qu’il n’aille pas à l’église » [ 14] . Il dit avoir prié pour jouer un rôle dans une pièce où Dieu serait évoqué[ 7] mais ne veut pas jouer de rôles militants : « Ne me transformez pas en comédien catholique. Je veux rester un acteur qui puisse jouer tour à tour un salaud ou un saint[ 15] . »
En décembre 2006, il signe un manifeste de « soutien total » à Benoît XVI et pour que puisse être célébrée la messe tridentine , [considérant] « comme une grâce la diversité des rites dans l'Église catholique » [ 16] .
Mort
Claude Rich devant le théâtre d'Uccle en 2007.
Claude Rich meurt le 20 juillet 2017 des suites d'un cancer à son domicile en région parisienne à l'âge de 88 ans[ 2] , [ 13] . Ses obsèques ont eu lieu le 26 juillet 2017 en l'église Saint-Pierre-Saint-Paul d'Orgeval dans les Yvelines , là où il est ensuite inhumé, en présence de nombreuses personnalités du cinéma et du théâtre.
Hommages
Son nom a été donné à un espace culturel de la commune alsacienne de Masevaux , inauguré en sa présence en 2004[ 17] . En novembre 2022, Orgeval inaugure à son tour un espace culturel portant son nom[ 18] .
L'allée Claude-et-Catherine-Rich lui rend hommage à lui et son épouse dans le 6e arrondissement de Paris .
Théâtre
Années 1950
1951 : Le Conte d'hiver de William Shakespeare , mise en scène Julien Bertheau , Comédie-Française , élève du conservatoire
1951 : Le Veau gras de Bernard Zimmer , mise en scène Julien Bertheau, Comédie-Française, élève du conservatoire
1952 : Hernani de Victor Hugo , mise en scène Henri Rollan , Comédie-Française, élève du conservatoire
1952 : Six personnages en quête d'auteur de Luigi Pirandello , mise en scène Julien Bertheau, Comédie-Française, élève du conservatoire
1952 : Roméo et Juliette de William Shakespeare, mise en scène Julien Bertheau, Comédie-Française, élève du conservatoire
1952 : Philippe et Jonas d'Irwin Shaw , mise en scène Jean-Pierre Grenier , Théâtre de la Gaîté-Montparnasse
1954 : La Corde de Patrick Hamilton , mise en scène Jean Darcante , Théâtre de la Renaissance
1954 : Les Boulingrin de Georges Courteline
1954 : Bel-Ami de Frédéric Dard d'après Guy de Maupassant , mise en scène Jean Darcante, Théâtre de la Renaissance
1954 : Carlos et Marguerite de Jean Bernard-Luc , mise en scène Christian-Gérard , Théâtre de la Madeleine
1955 : Les Amants novices de Jean Bernard-Luc , mise en scène Jean Mercure , Théâtre Montparnasse
1955 : La Petite Maison de thé de John Patrick , mise en scène Marguerite Jamois , Théâtre Montparnasse
1955 : TTX de Cécil Saint-Laurent et Pierre de Meuse, mise en scène Alice Cocéa , Théâtre des Arts
1955 : Espoir d'Henri Bernstein , mise en scène de l'auteur, Théâtre des Ambassadeurs
1956 : La Petite hutte d'André Roussin , mise en scène de l'auteur, Théâtre des Nouveautés
1956 : Virginie de Michel André , mise en scène Christian-Gérard , Théâtre Daunou
1957 : Les Pas perdus de Pierre Gascar , mise en scène Jacques Mauclair , Théâtre Fontaine
1958 : Virginie de Michel André, mise en scène Christian-Gérard, Théâtre Michel
1958 : Père d'Édouard Bourdet , mise en scène Pierre Fresnay , Théâtre de la Michodière
1959 : Les Choutes de Pierre Barillet et Jean-Pierre Gredy , mise en scène Jean Wall , Théâtre des Nouveautés
1959 : Un beau dimanche de septembre d'Ugo Betti , mise en scène André Barsacq , Théâtre de l'Atelier
Années 1960
1960 : Château en Suède de Françoise Sagan , mise en scène André Barsacq , Théâtre de l'Atelier
1961 : La Rouille de Carlos Semprún Maura , mise en scène Jean-Marie Serreau , Alliance française
1962 : Château en Suède de Françoise Sagan, mise en scène André Barsacq, Théâtre des Célestins
1962 : Victor ou les Enfants au pouvoir de Roger Vitrac , mise en scène Jean Anouilh et Roland Piétri , Théâtre de l'Ambigu
1963 : Victor ou les Enfants au pouvoir de Roger Vitrac, mise en scène Jean Anouilh et Roland Piétri, Théâtre de l'Athénée
1963 : La Crécelle de Charles Dyer , mise en scène Michel Fagadau , Théâtre de la Gaîté-Montparnasse
1966 : Le Retour d'Harold Pinter , mise en scène Claude Régy , Théâtre de Paris
1968 : Les Quatre saisons d'Arnold Wesker , mise en scène Claude Régy, Théâtre Montparnasse
Années 1970
1970 : Hadrien VII de Peter Luke , mise en scène Raymond Rouleau , Théâtre de Paris
1972 : Hadrien VII de Peter Luke, mise en scène Raymond Rouleau, Théâtre des Célestins
1972 : Honni soit qui mal y pense de Peter Barnes (en) , mise en scène Stuart Burge , Théâtre de Paris
1973 : Jean de La Fontaine de Sacha Guitry , mise en scène René Clermont , Théâtre Montparnasse
1975 : Le Zouave de Claude Rich, mise en scène Jean-Louis Thamin , Comédie des Champs-Élysées , Théâtre des Célestins
1976 : Lorenzaccio d'Alfred de Musset , mise en scène Franco Zeffirelli , Comédie-Française
1977 : Périclès, prince de Tyr de William Shakespeare , mise en scène Roger Planchon , TNP Villeurbanne
1977 : Pauvre assassin de Pavel Kohout , mise en scène Michel Fagadau , Théâtre de la Michodière
1978 : Périclès, prince de Tyr de William Shakespeare, mise en scène Roger Planchon, Maison de la culture de Nanterre
1979 : Un Habit pour l'hiver de Claude Rich, mise en scène Georges Wilson , Théâtre de l'Œuvre
Années 1980
1983 : K2 de Patrick Meyers , mise en scène Georges Wilson , Théâtre de la Porte-Saint-Martin
1986 : Faisons un rêve de Sacha Guitry , mise en scène Jacques Rosny , Théâtre Saint-Georges
1987 : Une Chambre sur la Dordogne de Claude Rich, mise en scène Jorge Lavelli , Théâtre Hébertot
1988 : Réveille-toi, Philadelphie ! de François Billetdoux , mise en scène Jorge Lavelli, Théâtre national de la Colline
1989 : Le Souper de Jean-Claude Brisville , mise en scène Jean-Pierre Miquel , Théâtre Montparnasse
Années 1990
Années 2000
Filmographie
Cinéma
Années 1950
Années 1960
Années 1970
Années 1980
Années 1990
Années 2000
Années 2010
Télévision
Box-office
Distinctions
Récompenses
Claude Rich en 2013 à la 38e cérémonie des César .
Nominations
Décorations
Notes et références
↑ « Le comédien Claude Rich est mort à 88 ans », sur europe1.fr , 21 juillet 2017 (consulté le 21 juillet 2017 ) .
↑ a et b Armelle Heliot, « Claude Rich, le gentilhomme du théâtre et du cinéma, est mort » , Le Figaro .fr , 21 juillet 2017.
↑ « Yvelines : Orgeval pleure Claude Rich », sur Le Parisien , 21 juillet 2017 .
↑ Le bel été 96 de Claude Rich , sur lavie.fr , 12 septembre 1996.
↑ Claude Rich. L’« acteur souriant » , sur liberation.fr , 23 novembre 2011
↑ a b c et d Armelle Héliot , « Claude Rich, l'éternité d'un gentilhomme », Le Figaro , samedi 22 juillet 2017, page 13.
↑ a b c et d « Claude Rich « Jouer les saints comme les salauds » », La Croix , 15 avril 2006 (ISSN 0242-6056 , lire en ligne , consulté le 21 avril 2017 )
↑ Claude Rich, La Traversée du miroir , Institut national de l'audiovisuel , 4 septembre 2011
↑ « Les Parisiens racontent l'embrasement d'une ville », Le Monde.fr , 1er août 2005 (lire en ligne , consulté le 24 janvier 2020 )
↑ « Claude Rich », sur cinema.encyclopedie.personnalites.bifi.fr (consulté en juillet 2017 ) .
↑ Jacques Sternberg , « Resnais le conciliant : propos recueillis par François Thomas et Claire Vassé le 6 mars 2002 », Positif , mai 2002 , repris dans le livret de l'édition DVD du film Je t'aime, je t'aime .
↑ « Claude Rich, acteur populaire multicarte, est mort », sur euronews.com , 21 juillet 2017 .
↑ a et b « Le comédien Claude Rich est mort », sur lemonde.fr , Le Monde , 21 juillet 2017 (consulté le 21 juillet 2017 ) .
↑ Valeurs actuelles , 21 janvier 2006.
↑ « Claude Rich “Jouer les saints comme les salauds” », La Croix , 15 avril 2006 (ISSN 0242-6056 , lire en ligne , consulté le 28 avril 2017 ) .
↑ « Un manifeste en faveur de la messe tridentine », Le Figaro , 16 décembre 2006 (ISSN 0182-5852 , lire en ligne , consulté le 21 avril 2017 ) .
↑ Espace Claude Rich - Masevaux , jds.fr .
↑ « Le maire d'Orgeval dévoile ses grands projets pour 2023 », sur actu.fr , 10 janvier 2023 (consulté le 27 septembre 2023 )
↑ « CLAUDE RICH BOX OFFICE », sur BOX OFFICE STORY (consulté le 1er mars 2020 )
↑ Décret du 11 juillet 2003 portant promotion et nomination publié au Journal officiel du 13.
↑ Décret du 13 novembre 2009 .
Voir aussi
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Article connexe
Liens externes
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1980 : Pierre Braunberger , Louis de Funès et Kirk Douglas
1981 : Marcel Pagnol (posthume ) , Abel Gance et Alain Resnais
1982 : Georges Dancigers , Alexandre Mnouchkine , Jean Nény et Andrzej Wajda
1983 : Raimu (posthume )
1984 : René Clément , Georges de Beauregard et Edwige Feuillère
1985 : Christian-Jaque , Danielle Darrieux , Christine Gouze-Rénal et Alain Poiré
1986 : Bette Davis , Jean Delannoy , René Ferracci (posthume ) , Maurice Jarre et Claude Lanzmann
1987 : Jean-Luc Godard
1988 : Serge Silberman
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