Elle compte 86 806 habitants[2], nommés les Ucclois, au , selon la Direction générale statistique sur une superficie de 22,87 km2, soit une densité de 3 795,63 hab./km2.
Située au sud-ouest de Bruxelles, elle est réputée pour ses quartiers huppés (notamment aux alentours de l'avenue du Prince d'Orange) et ses espaces verts. La commune accueille également de nombreuses ambassades, principalement autour des avenues Winston Churchill et Molière, notamment l'Ambassade de Russie, avenue de Fré.
La légende veut que la bourgade d'Uccle acquit un certain prestige en l'an 803, quand son église Saint-Pierre fut consacrée par le pape Léon III lors d'une cérémonie en présence de Charlemagne et de Gerbald, l'évêque de Liège. Notable en tout cas est que le comté d'Uccle faisait figure de capitale juridique de Bruxelles à l'époque carolingienne[réf. nécessaire].
Au cours des siècles suivants, plusieurs familles nobles importantes du Brabant y installèrent leur fief, dont les de Stalle[3], les Carloo, les Kinsendael, les Overhem et les Neckersgat[4]. On trouve encore leurs noms dans la toponymie aux alentours des lieux où se dressaient leurs manoirs.
Le village de Woluesdal (puis Wolvendael), qui était situé au centre de la commune actuelle près du parc homonyme, apparaît pour la première fois dans un document de 1209. Aux environs de l'actuel parc Brugmann, le village de Boetendael (« Val des Pénitents ») vit en 1467 la fondation d'un large couvent franciscain voulu par Isabelle de Portugal, épouse d'un Philippe le Bon mourant. Au Moyen Âge et bien au-delà, l'économie locale restait cependant rurale et dépendante des produits forestiers.
C'est en 1795, sous l'occupation révolutionnaire française, qu'Uccle fusionna avec ses territoires voisins pour devenir une commune dotée d'un maire et d'une assemblée municipale. Pourtant, la construction d'un hôtel de ville dut attendre 1828 et la permission des autorités néerlandaises.
L'essor économique que vit Bruxelles au XIXe siècle permit à Uccle de voir sa population croître fortement comme elle était traversée par deux axes importants: la chaussée de Waterloo vers Charleroi (alors bassin minier) et la chaussée d'Alsemberg.
C'est ainsi qu'Uccle connut une grande prospérité, illustrée notamment par la construction d'un nouvel et plus grand hôtel de ville de 1872 à 1882. La commune bénéficiait alors d'un intérêt particulier de la part des familles aisées, qui y trouvaient le calme et des espaces verts non loin du centre-ville. Le banquier et philanthrope Georges Brugmann contribua considérablement à l'urbanisation d'Uccle à la fin de siècle, quand le rythme des constructions s'accélérait sans cesse. En moins de 200 ans, la commune passa d'environ 3 000 à 70 000 habitants.
Malgré l'avancée continue de la ville, Uccle a su, de par ses nombreux parcs, préserver ses principaux espaces naturels et même par endroits un caractère rural qui constitue son principal attrait jusqu'à ce jour. Ses quartiers les plus prisés bordent les jardins de l'Observatoire Royal ou font face à la forêt de Soignes.
Ce fief se situait entre le Dieweg et Stalle, avec manoir, moulin dit du Clipmolen, bois et prés. Toutefois, en 1465, Marguerite Hinckaert épouse de Louis de Mailly, obtint du souverain la réunion d'Overhem à la seigneurie de Stalle.
Le fief du Roetaert
Ce fief était situé à Neerstalle entre le bois de Kersbeek et l'Ukkelbeek. Sa superficie s'élevait à onze bonniers et demi de terres et prés avec le manoir du Roetaert[6].
Héraldique
La commune possède des armoiries qui lui ont été octroyées le 28 juillet 1819. Elles montrent l'image de Saint Pierre, le saint-patron de la commune. Ce saint apparaît déjà sur un sceau du conseil local. Sur ce sceau, le saint était montré assis sur un trône. En 1913, le bourgmestre a essayé de les faire octroyer à nouveau par une voie correcte mais des nouvelles armoiries ont été octroyées restant pourtant les mêmes.
Les couleurs sont les couleurs nationales du Royaume uni des Pays-Bas du fait que le bourgmestre de l'époque n'avait pas indiqué de couleurs. Les armoiries ont donc été octroyées sous les couleurs nationales de l'époque. Après l'indépendance de la Belgique, les couleurs n'ont pas été changées.
Égalité des chances, Égalité des genres, Droits et bien-être animal, Environnement, Climat, Énergie, Espaces verts (tutelle ASBL. Promotion des Parcs Publics et des Espaces Verts Publics).
Culture (+ tutelle ASBL La Ferme Rose et Association culturelle et artistique d'Uccle), Solidarité internationale, Affaires européennes, Tourisme, Participation citoyenne.
Finances, Personnel, Affaires juridiques, Centrale des Marchés, Jeunesse (+ tutelle ASBL Service Ucclois de la Jeunesse), Parascolaire - Extrascolaire (+ tutelle ASBL Le Parascolaire d'Uccle), Économie et commerce (+ Tutelle ASBL Promotion du commerce et l’économie uccloise).
Action sociale (+ tutelle sur le CPAS et l'ASBL Animation-Prévention socio-culturelle), Emploi (+ tutelle ASBL A.L.E. d'Uccle), Prévention, Seniors (+ tutelle ASBL Service Ucclois du Troisième Âge), Nouvelles Technologies (informatique).
Cultes, Familles (+ tutelle ASBL Actions pour les Familles, la Santé et l’Égalité des Chances à Uccle), Crèches, Santé, Personnes porteuses de handicap.
René Gobert (1893-1943), ancien combattant de 1914, lieutenant ARA fusillé par les Allemands en 1943, une avenue d'Uccle porte son nom depuis 1945
Baron Léon Janssen (1849-1923), président du comité exécutif de l’exposition universelle de Bruxelles 1910, administrateur directeur général de la compagnie des Tramways Bruxellois de 1888 à 1921, vice-gouverneur de la Société générale de Belgique
Roger Bodart et Marie-Thérèse Bodart, écrivains, y ont habité (72 avenue Beau-Séjour), notamment durant la 2e Guerre mondiale, où ils ont organisé les "Soirées de Beau-Séjour" (avec les écrivains Jean Tordeur, Charles Bertin, Jean Mogin et Lucienne Desnoues, Serge Young, ainsi que Chaïm Perelman et son épouse - que les Bodart ont caché dans cette maison afin que le couple Perelman échappe au nazis).
Quartier du Chat, ce quartier vit la construction d'une des premières cités-jardins construite par l'architecte Joseph Poelaert pour reloger les locataires des Marolles[19] qui avaient été expropriés par le gouvernement afin de construire le Palais de Justice.
Quartier du Prince d'Orange : nom puisé à l'origine de l'Avenue du Prince d'Orange qui se trouve à l'extrême sud de la commune et, par extension, nom donné aux rues voisines de celle-ci. Ce quartier est considéré comme le plus riche de la commune car il est composé en partie de villas à quatre façades aux dimensions imposantes (châteaux). Il est uniquement résidentiel et jouit de beaucoup de tranquillité car la circulation n'y est guère dense. Les prix de ce quartier sont considérés comme les plus élevés de la commune. C'est d'ailleurs un des seuls endroits à Bruxelles qui a vu fleurir des agences de sécurité privées pour la surveillance des maisons. Ce quartier jouxte celui du Fort Jaco.
Le Vivier d'Oie est un quartier résidentiel, à proximité de la place Saint-Job et de la Forêt de Soignes. Ce quartier offre plusieurs restaurants renommés comme la Villa Lorraine.
Le Fort Jaco : quartier paisible et favorisé du sud d'Uccle. Il est composé de nombreux magasins. Sa situation géographique (non loin du Prince d'Orange et de la place de Saint-job) lui apporte une population aisée. Quartier vivant principalement la semaine et le samedi, il est hélas fort embouteillé. Cependant, l'heure de pointe passée, le quartier redevient paisible.
Saint-Job : quartier se situant non loin de la chaussée de Waterloo. Il se concentre autour d'une place une multitude de petits commerces. Le quartier rappelle le petit village qu'il était autrefois car en prenant certains sentiers partant de la place, on arrive dans des espaces verts ou des prairies. L'église néogothique Saint-Job est une œuvre de la main des architectes Anversois Jules Bilmeyer et Van Riel.
Uccle-centre : situé près de la chaussée d'Alsemberg et de la maison communale c'est un quartier vivant et il s'y trouve beaucoup de petits commerces. On y trouve à toute heure de la journée, une foule, assez dense, venue faire ses achats. En semaine, de nombreux collégiens, venant des écoles avoisinantes, s'y croisent. La maison communale d'Uccle ne se trouve pas très loin en face de l'église Saint-Pierre en suivant la rue Xavier de Bue.
Quartier du Homborch-Kriekenput : des cités-jardins à caractère social ont commencé à y être construites dans les années 1920. La rue du Kriekenput traverse tout ce quartier et fait référence aux cerisiers, sauvages et cultivés, qui poussaient sur une grande partie de ce plateau qui n'étaient que champs et vergers. Ce quartier est aussi un des plus hauts points de Bruxelles.
Le Dieweg : quartier axé sur le Dieweg, rue s'étendant de l'Observatoire à la gare de Calevoet. Le quartier en soi est plutôt centré sur le haut du Parc du Wolvendael, le Cimetière du Dieweg et les commerces qui le bordent. C'est un quartier aisé, bien qu'on y retrouve une certaine mixité sociale.
Stalle : quartier situé dans le nord-ouest de la commune, près de la limite avec Forest.
Le plateau Avijl : site champêtre d'une superficie d'un peu plus de 8,5 ha, qui se compose d'un subtil mélange de potagers, de prairies et de deux zones boisées. Depuis peu, un projet de construction y a vu le jour menaçant le parc. L'association Protection et avenir d'Avijl a pour but de sauvegarder le site champêtre existant, en respectant son caractère rural, en préservant l'équilibre de sa faune et de sa flore, en développant son rôle social et éducatif. Ouverte à tous, l'association regroupe toutes les sensibilités et toutes les composantes des habitants du quartier, qui se sont unis pour mieux défendre le plateau.
Le bois de la Cambre : véritable poumon vert du sud de Bruxelles, il se situe à l'intersection de plusieurs communes. Le weekend, il est agréable de s'y promener et d'y rencontrer une population très hétérogène allant du sportif recherchant la forme à la petite promenade dominicale en famille ou encore au musicien souhaitant faire part de ses talents. Le dimanche, les routes bitumées du bois se vident de leurs voitures pour laisser place aux vélos et aux patins à roulettes. Le vélo est d'ailleurs à l'honneur tous les ans, aux environs du mois de mars, à l'occasion des 24 h vélo du Bois de la Cambre, manifestation organisée par une association sans but lucratif composée d'actuels et anciens animateurs de mouvements de jeunesse.
Le Kauwberg : plus grand espace semi-naturel de la commune, il s'agit d'un site boisé, classé Natura 2000, sur d'anciennes prairies, terres agricoles et carrières de sable.
Le parc de Wolvendael et son pavillon de style Louis XV d'époque : avant d'être vendus à la commune d'Uccle par le baron Léon Janssen, le château et le parc de Wolvendael ont appartenu à la famille Coghen, dont descend la reine Paola. Ses grands-parents paternels, le prince Ruffo di Calabria et Laure Mosselman du Chenoy, se sont mariés au château de Wolvendael en 1877.
L'enseignement primaire est composé de plusieurs écoles communales (Homborch, St Job, Val Fleuri, Verrewinkel, Messidor, Uccle-Centre, Eglantiers, Longchamps, ...) mais aussi d'écoles privées (Regina Pacis , etc.), d'écoles libres non confessionnelles (Hamaïde, Decroly, Plein Air, École Active), de confession catholique (Saint-Vincent de Paul, Saint-Joseph, Saint-Paul, Notre Dame de la Consolation, Institut Montjoie…).
L'enseignement officiel est représenté par trois athénées : deux athénées francophones, l'Athénée royal d'Uccle 1 (situé près de l'Observatoire royal de Belgique) et l'Athénée Royal d'Uccle 2 (situé près de la gare de Linkebeek et de l'école communale du Homborch) ; et un athénée néerlandophone, le Koninklijk Atheneum Ukkel.
Foire annuelle de St-Job, le troisième samedi du mois de septembre (concours d'animaux de la ferme, animations pour les enfants, fête foraine, brocante, artistes de rue et fanfares)
Les 10 km d'Uccle, le premier dimanche du mois précédant les 20 km de Bruxelles, est une course (créée en 2008 par l'échevin Boris Dilliès) à travers les rues d'Uccle qui part de et arrive au Parc de Wolvendael.
Climat
Uccle a un climat de type Cfb (océanique) avec comme record de chaleur 38,8 °C (le ) et comme record de froid −21,1 °C (le ). La température moyenne annuelle est de 10,4 °C.
↑Jean Germain, Guide des gentilés : les noms des habitants en Communauté française de Belgique, Bruxelles, Ministère de la Communauté française, (lire en ligne), p. 21.
↑La famille de ou van Stalle (armes : de gueules à la face d'hermine) constituait un ramage naturel de la Maison de Brabant, comme étant issue d'Henri de Stalle, bâtard de Guillaume de Louvain, seigneur de Perwez et de Ruysbroek, lui-même fils de Godefroid III de Louvain, duc de Brabant. Cette famille faisait par ailleurs partie des Lignages de Bruxelles. De l'ancien fief de Stalle, situé en partie sur le territoire de l'actuelle commune d'Uccle, il subsiste aujourd'hui le lieu-dit et la chapelle.
↑D'après l'étude de Henry de Pinchart, « Court historique du hameau de Stalle-sous-Uccle, dans : le Folklore brabançon, mars 1979, no 221, p. 71 à 110.
↑Ce nom roetaert était le nom flamand du « geai ». Voir : Pierre Richelet, Het Groot Woordenboeck des Nederlandsche en Fransche Taelen, Bruxelles, Georges Frickx, 1764, vol. I, « Geai, f. m. oiseau, Een meerkolf, roetaert, of voetbannen, jekervogel ». Ainsi que: Iean Waesbergue, Dictionnaire François-Flamen, Rotterdam, 1599: « Gay, m. Roetaert oft Markolf ». Voir encore: Johannes W. Fuchs, Lexicon latinitatis Nederlandicae Medii Aevi, Woordenboek van het middeleeuws latijn van de Noordelijke Nederlanden, Leiden, E. J. Brill, 1988, fasc. 29, (Gello-Guva), coll. 105: « Graculus, i, m. – 1. gaai of ekster, pica (cf. Verdam IV 1182 s. v. marcolf: VI 1558 s. v. roetaert): CONFL. VOC. Graculus, een hyxtere, een roetaert, dicitur quedam avis multum garrula; GEMMA graculus est nomen avis, een marcklof (EX QUO merkolf) of een kae; TEUTH. Graculus, eyn markolff; GLOSS. BERN. 3395 graculus hicstre. – adi: praatziek, garrulus. TEUTH. P. 45 die vele onnutlick callet, verbosator… garrulus … graculus. ».
↑Louis Quiévreux, Bruxelles, notre capitale: histoire, folklore, archéologie, Bruxelles, 1951, p. 257: "Ceux qui lui donnèrent ce sobriquet, ce furent les expulsés de la «partie» des Marolles démolie afin que puisse être érigé le colosse de la place Louise. La rue des Sabots, celle de l’Artifice et d’autres encore étant condamnées, on transplanta leurs habitants dans un quartier riant et campagnard; celui du Chat, à Uccle, à la limite de Forest.