Claude Berri était aussi un amateur averti d'art moderne et contemporain, auquel il a consacré l'Espace Claude Berri, ouvert à Paris de 2008 à 2009.
Biographie
Claude Beri Langmann est issu d'une famille juive ashkénaze. Il est le fils d'un fourreur polonais, Hirsch Langmann, et d'une ouvrière roumaine, Beila Bercu[4], installés au 8 passage du Désir, dans le 10e arrondissement de Paris. Pendant la Seconde Guerre mondiale, il est caché par Raymonde Letournel[5]. Il exerce brièvement le métier paternel, tout en suivant des cours de théâtre où il se lie avec Gérard Lebovici.
Claude Beri abandonne son patronyme Langmann pour « Berri » quand il devient acteur : Beri est la traduction faite par l’état civil de son prénom roumain Berel[6].
Devenu en 2003 président de la Cinémathèque française, il démissionne en 2007 de son poste pour raisons personnelles, mais demeure président d'honneur de l'institution[11],[12]. Il est par ailleurs le fondateur de la Cinémathèque universitaire de l'université Sorbonne-Nouvelle.
Claude Berri eut la passion de l'art et en devint collectionneur lorsque sa maison fut cambriolée lors du tournage de Jean de Florette[17]. En février 2011, ses fils Darius et Thomas Langmann vendent sa collection d'art contemporain, dont quatre Robert Ryman, un Ad Reinhardt et Lucio Fontana, à l'émirat du Qatar pour une valeur de 50 millions d'euros, alors qu'une dation était initialement prévue en faveur du Centre Pompidou[18].
Il est ensuite l'époux d'Anne-Marie Rassam, née en 1944. Souffrant d'un trouble bipolaire, elle se défenestre en 1997 de l'appartement de la mère d'Isabelle Adjani. Il se sentira toujours coupable de ne pas avoir pu suffisamment l'aider[20]. En 2000, leur fils, l'acteur Julien Rassam, se blesse gravement en tombant de la fenêtre du troisième étage d'un hôtel parisien. Devenu tétraplégique, il se suicide en février 2002. À la suite de ces drames, Claude Berri a souffert d'une grave dépression.
En hommage à Claude Berri, le centre culturel Claude-Berri à Aniche, construit en 1995, est composé pour partie de L'Idéal Cinéma-Jacques Tati et d' une salle polyvalente.
En 2011, son nom est donné à l'ancienne salle des Pendus de la fosse Arenberg (Wallers) reconvertie en espace événementiel du site d'Arenberg Creative Mine, lieu de tournage du film Germinal devenu pôle d'excellence en image et médias numériques[21].
↑Télé 7 jours n° 809 du 15 novembre 1975. Madame Raymonde Letournel « qui a caché Claude Berri » est invitée par Armand Jammot aux Dossiers de l'écran le mardi 18 novembre 1975, pour donner son témoignage sur le sujet « Les enfants juifs de la France occupée », après la diffusion du film Le Vieil Homme et l'Enfant (1966) de Claude Berri
Christian Berger, «Nécrologie des personnalités disparues en 2009 : Claude BERRI », L'Annuel du Cinéma 2010, Les Fiches du cinéma, Paris, 2010, 752 p., p. 724, (ISBN9782902516179)