Yvan Attal est le fils unique d'un père horloger et d'une mère au foyer d'Algérie, tous deux juifsséfarades[3], communauté dont les membres sont dotés de la citoyenneté française de plein droit depuis le décret Crémieux de 1870[4].
À la fin de la guerre d'Algérie (1962), ses parents, comme 800 000 autres Français d'Algérie, prennent le chemin de l'exil, mais partent d'abord pour Israël, où Yvan naît au début de 1965. Six mois plus tard, se sentant discriminés en tant que juifs séfarades dans un État dominé par des élites ashkénazes[5],[6], ils décident de partir en France où ils s'installent dans une HLM à Créteil (Val-de-Marne).
Enfance et formation
Enfant, Yvan Attal rêve de devenir footballeur, puis médecin[7]. Ses parents, pendant qu'ils travaillent, le laissent passer ses après-midi au cinéma, permanent à l'époque[8]. Il devient ainsi cinéphile, vouant un culte notamment à la trilogie du Parrain de Francis Ford Coppola.
Ayant échoué au baccalauréat (1983 ou 1984), il redouble sa terminale mais abandonne le lycée en cours d'année[9]. Il devient employé de commerce, d'abord dans la boutique de son père au centre commercial Créteil Soleil, puis dans un magasin de jeans à Paris. En 1985, à vingt ans, il entre comme élève au cours Florent sous la direction de Francis Huster[6].
En , il est signataire de la tribune en soutien à Gérard Depardieu alors accusé de viol, agression sexuelle et harcèlement sexuel[15]. Il admet, dans les jours suivants, sur BFM TV, « [son] malaise avec cette pétition qui ne lui va pas totalement » et précise qu'il aurait demandé en vain la reformulation de certains passages de la tribune avant de la signer, mais affirme avoir signé « parce qu'il y avait quelque chose de plus fort que ce qui me dérangeait dans cette pétition »[16].
Depuis 1991, Yvan Attal est le compagnon de l'actrice et chanteuse Charlotte Gainsbourg, avec laquelle il a eu trois enfants : Ben (né en 1997), Alice (née en 2002) et Jo (née en 2011)[18].
Bien qu'il se dise Juif, sa judéité est pour lui un motif de perplexité : « Je suis né à Tel-Aviv, je suis Juif, c’est irréfutable. Mais je vis en France, je suis Français, je suis un citoyen comme les autres. Je pourrais oublier totalement que je suis Juif — je ne suis pas religieux, je ne mange pas casher, je ne fais pas shabbat, etc. Alors qu’est-ce qui fait que je suis Juif ? Compliqué tout ça[19]… » À l'occasion de la réalisation de son film Ils sont partout, Yvan Attal s'étonne d'être brusquement devenu pour la presse un acteur et réalisateur « franco-israélien ». Dans l'émission Thé ou Café du , il déclare : « Ça fait 25 ans que je fais des films, j'ai toujours été un acteur et réalisateur français ; depuis que j'ai dit que je faisais un film sur les clichés antisémites, je suis devenu un acteur et réalisateur franco-israélien ».
↑Première n°152, novembre 1989, p.51 : "Après un bac raté et une deuxième année de terminale inachevée, il s'est inscrit au cours Florent sous la direction de Francis Huster."
↑« « La Syndicaliste » : Jean-Paul Salomé filme Isabelle Huppert en héroïne opaque », Le Monde, (lire en ligne)
↑Sylvie, Damien, Valentine, Benjamin et Martin Oursel, « "Pour la mémoire de Luc Oursel, notre mari et père : réponse au film “La Syndicaliste", tribune libre de la famille de Luc Oursel », Le Journal du dimanche, (lire en ligne)
↑« Le plus grand défi de l’histoire de l’humanité : l’appel de 200 personnalités pour sauver la planète », Le Monde, (lire en ligne)
↑« Accusé de violences sexuelles: Une tribune de soutien à Gérard Depardieu qui crée le malaise », L'Indépendant, (lire en ligne)