Après des études en génie civil à l'École du bâtiment et des travaux publics (EBTP) de Vincennes, il décide de suivre des études d'histoire.
Auteur d'une thèse sur le « Nationalisme et colonialisme : Idéologie coloniale, discours sur l’Afrique et les Africains de la droite nationaliste française, des années 30 à la Révolution nationale », à la suite de ses recherches au Centre de recherches africaines de la rue Mahler à Paris, Pascal Blanchard est titulaire d'un doctorat en histoire[1] obtenu en 1994 à l'université Panthéon-Sorbonne.
Carrière professionnelle
Il commence sa carrière en tant que chercheur-associé au Laboratoire CERSOI (Centre d'études et de recherche sur les sociétés de l'océan Indien) (Aix-en-Provence) GDR 015 CNRS / Aix-en-Provence), 1995-2000 (dirigé par Hubert Gerbeau).
Puis il a été chercheur-associé au GDR 2322 et UMR 6578 du CNRS Anthropologie des représentations du corps, Groupe de recherche Anthropologie des représentations du corps (Marseille), Faculté de médecine de Marseille (La Timone), 2000-2008 (dirigé par Gilles Boëtsch).
Il est ensuite de 2008 à novembre 2020, chercheur associé au Laboratoire Communication et Politique du CNRS[2](dirigé par Isabelle Veyrat-Masson).
Depuis 2019, Pascal Blanchard est membre du Comité d'orientation[3] du Club XXIe siècle, une association loi de 1901 dont l'objectif est la promotion positive de la diversité et de l'égalité des chances[4].
Depuis décembre 2020, il est chercheur-associé au Centre d'histoire internationale et d'études politiques de la mondialisation (CHRIM)[5] à l'université de Lausanne (UNIL).
Spécialisation en études coloniales et post-coloniales & dans l'histoire de l'immigration
Le domaine d'intervention de Pascal Blanchard est le « fait colonial », les immigrations « des Suds » et les immigrations européennes en France, l'imaginaire colonial, l'histoire des présences combattantes et sportives en France et l'histoire du corps.
Pascal Blanchard est avec Eric Deroo à l'origine de la publication d'une série de huit ouvrages intitulée Un siècle d’immigration des Suds en France (XIXe – XXe siècles) publication qui s'échelonne entre 2001 et 2010[10].
Groupe de recherche Achac
En 1989, avant la fin de ses études d'histoire, il fonde, avec Nicolas Bancel et des chercheurs, le Groupe de recherche Achac qui se fixe l'objectif de travailler « sur les représentations et les imaginaires coloniaux et postcoloniaux ».
Co-réalisation de documentaires
En 2014, avec Rachid Bouchareb, il co-réalise une série de 50 films Frères d'armes. Ils se sont battus pour la France depuis plus d'un siècle[11], suivi de la série de 45 films Champions de France en 2015-2016. En 2017, il propose, en coréalisation avec Lucien Jean-Baptiste, une troisième série de 42 portraits, toujours pour France télévisions, intitulée Artistes de France.
Le documentaire Décolonisations: du sang et des larmes, réalisé avec David Korn-Brzoza en 2020 propose des images d'archives peu connues[12] et des témoignages de descendants de victimes de la décolonisation[13],[14]; il prend appui sur un ouvrage, Décolonisations françaises. La chute d'un Empire, aux éditions de la Martinière, également publié en 2020[15] ; il évoque« le travail forcé, les croix marquées au rasoir sur les visages, les mauvaises pommes de terre données « aux colonisés et aux cochons » »[16] et montre ce que les livres scolaires ont longtemps passé sous silence[17]. Le documentaire, vu par deux millions et demi de téléspectateurs[18], a le mérite, Selon El Watan, de porter à la connaissance du grand public des pratiques coloniales telles que « la torture, le massacre de populations civiles, l’élimination des opposants et jusqu’à l’utilisation du napalm » qui entrent en contradiction avec les valeurs humanistes[19]. Les représentations des colonies par le discours officiel français sont confrontées aux paroles des témoins[20]. Le documentaire se distingue par la qualité du travail de contextualisation historique selon Le Nouvel Observateur[21], le contexte étant d'abord celui de la Seconde Guerre mondiale puis celui de la Guerre froide ; il attire l'attention sur des responsabilités toujours « non assumées »[22]. Parmi les intervenants, certains sont célèbres comme des membres du groupe Zebda, Manu Dibango, la journaliste Mélanie Wanga, l’ex-footballeur Lilian Thuram, et « permettent d’incarner au présent les blessures de l’histoire » selon Jeune Afrique[23].
Il a participé à la réalisation de plusieurs documentaires télévisés :
Décolonisations. Du sang et des larmes (en 2 parties), France 2, 2020
Collaboration à plus d'une dizaine de films de fiction ou documentaires.
Ouvrages
Pascal Blanchard a publié ou codirigé plus d'une soixantaine d'ouvrages (hors traductions) et revues sur les thèmes de la colonisation, la décolonisation et de l'immigration, notamment :
Pascal Blanchard a réalisé plusieurs expositions sur le thème de la colonisation et de l'immigration, dont Images d'empire (1996), L'appel à l'empire (1997) et Images et Colonies (1993). Ainsi que l'exposition Zoos humains[29] à l'AfricaMuseum (Bruxelles, Belgique). En 2012, il a été le co-commissaire d'exposition avec Nanette Snoep et Lilian Thuram[30] de Exhibitions. L'invention du sauvage[n 1] au Musée du quai Branly[31], prix de la meilleure exposition 2012 aux Globes de cristal Art et Culture[32].
Il s'est attaché à la notion d'« idéologie coloniale » et à celle des héritages post-coloniaux, autour de la notion de « mémoire coloniale » afin de mesurer l'impact de ces questions dans les enjeux de citoyenneté contemporains dont l'ouvrage collectif La Fracture coloniale. La société française au prisme des héritages coloniaux (2005), qui regroupe les contributions de 23 historiens, sociologues, politologues et ethnologues, propose une première synthèse. En 2015, Sonya Faure, journaliste au journal Libération, reviendra sur cet ouvrage et mentionnera que le livre « avait agité le monde universitaire et le débat public. Dix ans après, le sillon du postcolonialisme est mieux connu, il nourrit des recherches, structure la pensée d'une partie du monde militant. Mais les espoirs des auteurs, qui pensaient encore que l'histoire des immigrations entrerait peu à peu “dans le récit de la nation”, ont été douchés. “De la fracture coloniale, écrivent-ils aujourd'hui, nous sommes passés à la fracture identitaire”[34]. »
Il est rejeté par Houria Bouteldja et ses partisans comme étant un « intellectuel blanc », qui se serait « emparé du postcolonial, l'aurait débarrassé de sa radicalité et de fait rendu acceptable »[36].
Pour Jean-Pierre Chrétien, au sujet du livre La Fracture coloniale, « la thèse nous paraît réductrice à plus d'un titre », mais « la question est importante et mérite d'être discutée. » Selon l'anthropologue Jean Copans, l'ouvrage est d'une lecture « bénéfique » mais fait « l'impasse sur les dynamiques sociales et les configurations économiques et politiques de l'évolution postcoloniale de la société française »[37]. L'historienne Catherine Coquery-Vidrovitch souligne pour sa part que « l'accueil brutal parfois réservé par les spécialistes au présent ouvrage confirme un choc frontal entre « visions idéologiques obstinées et concurrentes » de la colonisation, des traites négrières ou des guerres coloniales […] c'est un phénomène nouveau, né d'un amalgame de mémoires travaillées par des affrontements politiques qui refusent de reconnaître la complexité inhérente aux processus historiques. »[37]
Pour l'historien Gérard Noiriel, en conflit depuis de nombreuses années avec Pascal Blanchard sur la manière d'appréhender l'histoire de l'immigration en France, auteur du Creuset français, la démarche des « Bâtisseurs de mémoire » (dont l'objet est de travailler à destination des grandes marques pour concevoir des musées), qui se distingue de celle du Groupe de recherche Achac, relève d'une « conception publicitaire de l'histoire » fondée sur les archives images dans la perspective de l'« histoire-mémoire »[38]. Deux appréhensions de l'histoire de l'immigration en France opposent Pascal Blanchard et Gérard Noiriel, l'un distingue les différentes immigrations et leurs histoires propres (et imaginaires), l'autre fédère dans un tout ce récit au cœur du Creuset français[réf. souhaitée]. Pascal Blanchard répond a ces critiques point par point dans plusieurs articles[39],[40].
Pour l'historien Michel Renard (auteur entre autres, avec Daniel LefeuvreFaut-il avoir honte de l'identité nationale ?, souvent associé au courant dit de « l'anti-repentance »), les thèses de Pascal Blanchard sur la « fracture coloniale » et la « postcolonialité » qui expliqueraient le vécu et le langage de secteurs de la population française stigmatisés, ethnicisés, déréalisés, etc., ne s'appuient sur aucun travail historique. Il soutient que «[Pascal Blanchard] utilise une image militante du passé colonial qui altère gravement la réalité historique de la colonialité. En la schématisant à l'extrême[41]».
Plusieurs historiens proches de l’Observatoire du décolonialisme, collectif « potache » créé en 2021 qui se réclame de l'universalisme républicain et cherche à « discréditer les travaux sur les questions de race »[42], sont très critiques de ses travaux.
Controverses
Plusieurs critiques publiés dans la revue Agone reprochent à Pascal Blanchard son double profil d'historien et de co-directeur d'agence[43],[44]. En réponse à cet article, Gilles Boëtsch, président du Conseil scientifique du CNRS[45], critique la méthode employée d'un texte sous pseudonyme. Pour Vincent Chambarlhac dans un article paru dans Dissidences, Nicolas Bancel et Pascal Blanchard auraient joué « une stratégie de challenger dans l’espace académique qui participe, par le biais de l’agence de communication qu’ils ont créé (Les Bâtisseurs de mémoire) de l’History Business »[46].
À l'automne 2017, dans un numéro spécial de la revue Cultures & Conflits, la professeure de lycée d'histoire-géographie Laurence de Cock reproche à Pascal Blanchard de « mêler stratégie entrepreneuriale et démarche académique »[47].
Images et Colonies (avec Armelle Chatelier), Paris : Syros-ACHAC, 1994. Actes du colloque de l'ACHAC du 20 au 22 janvier 1993 à la Bibliothèque nationale de France. Numéro spécial de Plein Sud.
Culture coloniale. La France conquise par son empire, 1871-1931, 2002.
Culture impériale. Les colonies au cœur de la République, 1931-1961, 2004.
Culture post-coloniale. Traces et mémoires coloniales en France, 1961-2006, 2006[52].
Éditions intégrale Culture coloniale en France, Paris : CNRS Éditions, 2008.
Le Paris arabe. Deux siècles de présence des Orientaux et des Maghrébins 1830-2003 (avec Éric Deroo, Driss El Yazaar, Pierre Fournié et Gilles Manceron), Paris : La Découverte, 2003.
Le Paris Asie. 150 ans de présence asiatique dans la capitale (avec Éric Deroo), Paris : La Découverte, 2004.
La Fracture coloniale. La Société française au prisme de l'héritage colonial (avec Nicolas Bancel et Sandrine Lemaire), Paris : La Découverte, 2005[53].
Marseille porte sud: Un siècle d'histoire coloniale et d'immigration (avec Gilles Boëtsch), Paris : La Découverte et Marseille : Jeanne Laffitte, 2005.
Sud-Ouest, Porte des outre-mers, Paris : Milan, 2006.
Culture coloniale en France de la révolution française à nos jours (avec Sandrine Lemaire et Nicolas Bancel), Paris CNRS Éditions 2008.
Corps et couleurs (avec Gilles Boëtsch et Dominique Chevé), Paris : CNRS Éditions, 2008.
Hermès no 52 : Les Guerres de mémoire dans le monde (avec Marc Ferro et Isabelle Veyrat-Masson), Paris : CNRS Éditions, octobre 2008.
Ruptures postcoloniales. Les Nouveaux Visages de la société française (avec Nicolas Bancel, Florence Bernault, Ahmed Boubeker, Achille Mbembe et Françoise Vergès), Paris : La Découverte, 2010.
Shokuminchi Kyowakoku Furansu (avec Nicolas Bancel et Françoise Vergès), Tokyo, Éditions Iwanami Shoten, 2011.
Zoos humains (avec Sandrine Lemaire, Nicolas Bancel, Gilles Boëtsch, Éric Deroo), Paris, La Découverte, 2004.
Exhibition. The invention of the savage (avec Gilles Boëtsch and Nanette Jacomijn Snoep), Arles : Actes Sud et Paris : musée du quai Branly - Jacques Chirac, 2011. Catalogue d'exposition.
La France arabo-orientale, (avec Naïma Yahi, Yvan Gastaut, Nicolas Bancel), Paris, La Découverte, 2013.
Les années 30 sont de retour : Petite leçon d'histoire pour comprendre les crises du présent (avec Renaud Dély, Claude Askolovitch et Yvan Gastaut), Paris, Flammarion, 2014.
Le Grand Repli, (avec Nicolas Bancel, Ahmed Boubecker), Paris, La Découverte, 2015.
Vers la Guerre des identités ? (avec Nicolas Bancel et Dominic Thomas), Paris, La Découverte, 2016[56],[57].
Atlas des immigrations en France. Histoire, mémoire, héritage (avec Hadrien Dubucs et Yvan Gastaut), Paris, Autrement, 2016.
L'Invention de l'Orient, Paris, La Martinière, 2016.
Les Années 30. Et si l'histoire recommençait ? (avec Farid Abdelouahab), La Martinière, 2017.
Les Années 50. Et si la guerre froide recommençait ? (avec Farid Abdelouahab et Pierre Haski), La Martinière, 2018.
Histoire globale de la France coloniale (dirigé avec Nicolas Bancel, Sandrine Lemaire, Dominic Thomas), Philippe Rey Editions, 2022 (avec une centaine de contributeurs)
Olympisme, une histoire du monde, en collaboration avec Sandrine Lemaire, Nicolas Bancel, Elisabeth Jolys-Shimells, Sébastien Gokalp, Stéphane Mourlane, Yvan Gastaut, Claude Boli, Daphné Bolz, Pascal Charitas, Sylvère-Henry Cissé, Philippe Tétart, Dominic Thomas, Editions de La Martinière, 2024.
Préfaces et éditions critiques
Paul Colin, Le Tumulte noir (avec Daniel Soutif), Arcueil : Anthèse, 2011. Édition originale du portfolio 1927.
Dominic Thomas, Noirs d'encre (postface avec Nicolas Bancel), Paris : La Découverte, 2013.
Crime de guerre. Rouen 9 juin 1940, de De Guillaume Lemaitre, Laurent Martin et Jean-Louis Roussel, L’Echo des vagues, 2022
Filmographie
Concept de films publicitaires pour Cointreau Gastronomie, Les Bâtisseurs de mémoire, 1999. Réalisés par Éric Deroo et Éric Lange.
Réalisation avec Éric Deroo de Zoos humains, Zarafa films, 2002[n 2].
Réalisation avec Éric Deroo de Paris couleurs, Images et Compagnie, 2005.
Réalisation avec Morad Aït-Habbouche et texte avec Christophe Mamus de Des noirs en couleur, EBLV/Les Bâtisseurs d'images, 2010.
Auteur avec Juan Gelas de Noirs de France de 1889 à nos jours, Compagnie des phares et balises, 2012 (qui a reçu de nombreux prix dont une étoile à la SCAM et le prix du meilleur documentaire télévisuel[61],[62]).
Auteur avec Rachid Bouchareb de Exhibitions, 3B Productions, 2010.
Auteur-réalisateur avec Sonia Dauger et David Dietz, Les Bleus. Une autre histoire de France, documentaire, Blackdynamique/France 2, 2016.
Auteur avec Lucien Jean-Baptiste d'Artistes de France, série de 42 films, Bonne Pioche production, 2017.
Réalisation avec Bruno Victor-Pujebet de Sauvages, au cœur des zoos humains, documentaire, Bonne Pioche production, 2018[63].
Co-auteur avec David Korn-Brozza de Décolonisations. Du sang et des larmes, film documentaire (en 2 parties de 80 minutes), Cinétévé Productions, 2020[64],[65].
2015-2016 : Champions de France, série télévisée historique présentant 45 portraits de sportifs issus de l'immigration qui ont contribué à la réputation et à la célébrité de la France dans le monde du sport, réalisé par Rachid Bouchareb.
2017-2018 : Artistes de France, série télévisée présentant 42 portraits d'artistes issus de l'immigration et des outre-mer qui ont contribué à enrichir le patrimoine culturel français, réalisé par Lucien Jean-Baptiste.
Notes et références
Notes
↑L’exposition Exhibitions. L‘invention du sauvage met en lumière l‘histoire de femmes, d‘hommes et d‘enfants, venus d‘Afrique, d‘Asie, d‘Océanie ou d’Amérique, exhibés en Occident à l‘occasion de numéros de cirque, de représentations de théâtre, de revues de cabaret, dans des foires, des zoos, des défilés, des villages reconstitués ou dans le cadre des expositions universelles et coloniales.
↑Ce film d'Eric Deroo retrace l'histoire des zoos humains, symboles inavouables de l'époque coloniale et du passage du XIXe au XXe siècle, qui ont été totalement refoulés de notre histoire et de la mémoire collective.
↑Stéphanie Binet, «Quand la France imaginait ses immigrés», Libération le 26 février 2010, reproduit dans Histoire coloniale et postcoloniale, « “Un siècle d’immigration des Suds en France”, par l’Achac », sur histoirecoloniale.net, (consulté le )
↑« « Décolonisations, du sang et des larmes », une soirée pour panser les décolonisations françaises », La Croix, (ISSN0242-6056, lire en ligne, consulté le )
↑«La France noire a suscité un fort intérêt et donné lieu à des éloges multiples [...] Depuis novembre 2011, date de parution de l’ouvrage, les interviews de Pascal Blanchard et les articles de presse au sujet de La France noire se multiplient sur France Culture, France Inter, RFI, Libération, Le Monde, Le Figaro, etc. », DE LA SOUCHèRE Muriel, BARTHéLéMY Pascale, PEIRETTI Delphine et al., « Images, lettres et sons », Vingtième Siècle. Revue d'histoire, 2012/3 (No 115), p. 161-180. DOI : 10.3917/vin.115.0161. URL : https://www.cairn.info/revue-vingtieme-siecle-revue-d-histoire-2012-3-page-161.htm
↑Corinne Delmas, « Pascal Blanchard, Naïma Yahi, Yvan Gastaut, Nicolas Bancel (dir.), La France arabo-orientale. Treize siècles de présences du Maghreb, de la Turquie, d’Égypte, du Moyen-Orient et du Proche-Orient », Lectures, (ISSN2116-5289, lire en ligne, consulté le )
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↑Virginie Félix, « Sauvages, au cœur des zoos humains », Télérama, (lire en ligne)
↑Mouloud Mimoun, « Décolonisations : du sang et des larmes sur France 2 : Le documentaire-événement de la rentrée », El Watan, (lire en ligne)
↑Marie Cailletet, « Sur France 2, “Décolonisations, du sang et des larmes” fait entendre les voix meurtries d’une histoire occultée », Télérama, (lire en ligne)