Alain Fitoussi et Bouli, deux petits escrocs de Belleville, rencontrent et s'allient à Jérôme Attias, trader issu des beaux quartiers, pour organiser et amorcer financièrement une fraude à la TVA sur les quotas de carbone : sur un marché informatique d'échange financier de quotas carbone porté par la société Overgreen, ils achètent hors taxes des droits à polluer pour enfin les revendre avec taxes à travers des entreprises de paille, se faisant avancer par la Caisse des Dépôts la TVA non réglée à l'état[6]. Ils se heurtent à Simon Weynachter, magistrat des douanes[7]. Jérôme Attias est méprisé par son beau-père Ilan Frydman qui a réussi dans les affaires et est une figure respectée de son milieu. Il cherche à prouver à sa famille qu'il peut se réaliser par lui-même quels qu'en soient les moyens. Il perd pied avec la réalité, enivré par la puissance due à l'argent facile au fur et à mesure de l'expansion de l'arnaque[8].
Fiche technique
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Vincent Lindon : Simon Weynachter[2], chef du Service National de Douane Judiciaire (personnage fictif mais synthèse de plusieurs enquêteurs[11] ; à l'époque des faits, le magistrat Bruno Dalles occupait ce poste[12],[13] et Roland Veillepeau était son supérieur à la DNEF[14])
Le tournage dure en tout presque un an[8]. Il commence le et se termine le [18]. Il a lieu à Paris, en Provence-Alpes-Côte d'Azur, à Chypre et en Israël[18].
Mort de Gaspard Ulliel
Le rôle de Jérôme Attias[2] est inspiré d'Arnaud Mimran et devait être interprété par Gaspard Ulliel[19]. Gaspard Ulliel est en pause dans le tournage lorsqu'il meurt après un accident de ski le [19]. Il devait revenir sur le plateau le [19]. Le tournage est suspendu après la mort d'Ulliel[19]. Le , Canal+ annonce que Gaspard Ulliel est remplacé par Niels Schneider[20]. Le tournage a repris en .
Le rôle d'Alain Fitoussi, incarné par Ramzy Bedia[2], est inspiré de l'ami d'Arnaud Mimran, Mardoché Mouly, « alias » Marco Mouly[21],[22].
Dans une interview pour le magazine Femina le , Niels Schneider dit qu'il était dubitatif lorsque Xavier Giannoli lui propose le rôle qui devait être incarné par Gaspard Ulliel, car la mort de l'acteur avait fait resurgir des souvenirs de ce que Schneider avait vécu avec la mort de son frère, lui aussi mort jeune et violemment dans un accident, et il a mis longtemps à mettre la mort de son frère à distance, mais tout lui est revenu après la mort d'Ulliel. C'est sa rencontre avec Xavier Giannoli qui l'a convaincu d'accepter ce rôle qui prend de plus en plus d'importance au fur et à mesure des épisodes[8]. « Xavier était détruit, avait évidemment pensé à arrêter, mais il a su trouver les mots justes. Il m’a notamment dit que nous exercions également ce métier pour conjurer la mort et la tragédie », affirme Niels Schneider[23]. Niels Schneider déclare également dans une interview à Télé 7 jours le à propos de Gaspard Ulliel, qu'il connaissait bien[8], que c'était « un honneur de reprendre son rôle et de continuer ce qu'il a commencé », et que « Gaspard était l'un des meilleurs acteurs de sa génération. »[24]
Sortie
Les douze épisodes de la série sont présentés en première mondiale hors compétition à la Mostra de Venise 2023[5],[25]. La série est diffusée sur Canal+ à partir du [3],[4].
Réception critique
L'Obs, enthousiaste et qui offre trois pages à la série, parle de « casting royal, moyens colossaux, finesse d'écriture et discours puissant sur les ravages de l'avidité » et souligne que Ramzy Bedia« excelle en escroc analphabète »[15]. Peu de temps après les premières diffusions, le supplément télévision de L'Obs parle lui d'épisodes qui marquent « d'une pierre blanche l'histoire de la série française » tout en soulignant l'excellence de Niels Schneider dans son rôle d'escroc flambeur[8].
Première parle d'« une grande série made in France »[26].
Selon la critique des Échos Laura Berny, « le cinéaste raconte l'incroyable arnaque à la TVA sur les quotas de CO2 et en profite pour dresser un sévère réquisitoire contre les dérives du capitalisme ». La série « [raconte] une époque à travers une affaire. Et quelle affaire ». Le fil rouge de la série repose sur le témoignage d'un magistrat des douanes chargé de l'enquête, joué par Vincent Lindon, dont la quête devient une obsession personnelle face au personnage incarné par Niels Schneider[27].
Selon Géraud Philippe du site Moustique associé à La Libre Belgique, Simon Weynachter (Vincent Lindon) « véritable clé de voûte de l’intrigue, fascine. Notamment par sa psychologie. Intraitable, c’est une incroyable soif de justice qui le stimule. Prêt à tout pour livrer une lutte sans merci contre ce mal qu’il exècre au plus haut point. Irréprochable professionnellement »[28].
↑ a et bJuliette François, « D’Argent et de Sang : la nouvelle Création Originale CANAL+ sur l’arnaque du siècle arrive le 16 octobre », Télé-Loisirs, (lire en ligne).
↑ a et b« “D'Argent et de Sang” : la très attendue partie 2 arrivera le 22 janvier sur Canal+ », CNews, (lire en ligne).
↑ abc et dLe TV Mag, « Mort de Gaspard Ulliel: l’acteur s’apprêtait à tourner dans une nouvelle série, sur l’arnaque à la taxe carbone », Le Figaro, (lire en ligne).