La série s'inspire de Le Chabanais l'une des maisons closes les plus connues et les plus luxueuses de Paris jusqu'en 1946, date à laquelle elles devinrent illégales en France, avec l'entrée en vigueur de la loi Marthe Richard[2].
En Belgique, la série a été diffusée sur BeTV. Au Québec, elle a été diffusée à partir de 2013 sur l'ancien service de vidéo à la demande Canal+ Canada puis à la télévision sur Moi & Cie Télé et Canal+ International[3].
Synopsis
À la fin de l'année 1871, dans une maison close de luxe parisienne, le Paradis, trois femmes tentent d'échapper à la servitude imposée par les hommes. La très jeune Rose débarque à Paris à la recherche de sa mère, ancienne prostituée ; elle est piégée par un rabatteur et enrôlée de force au Paradis. Véra a 35 ans ; elle sait que la fin de sa carrière de prostituée est proche et mise tout sur le baron du Plessis, son principal client, seul en mesure de racheter sa dette. Hortense, la patronne du Paradis doit tenir ses filles et résister aux pressions d'un voyou des faubourgs qui lui réclame de l'argent.
Jacques Ouaniche a imaginé la série en 2007, prenant pour base de départ « une jeune fille piégée, contrainte de se prostituer dans un bordel de luxe à la fin du XIXe siècle, début de la 3e République »[4].
Le tournage des huit épisodes de la première saison a eu lieu au Portugal, entre [5] et [6].
Devant les bonnes audiences de la saison 1, le Canal+ a commandé une deuxième saison[7]. Le tournage de la deuxième saison de huit épisodes a débuté en [8] et s'est terminé en au palais Ribeiro da Cunha à Lisbonne. Elle a été diffusée entre le 4 février et le [9].
À la suite de la baisse d’audience à partir de la deuxième saison, Canal+ a annoncé officiellement l'annulation de la série en [10].
Note : Pour les informations de renouvellement voir la section Production.
Réception
Diffusion
Maison close est la première série française diffusée au cours de la saison 2010-2011 par Canal+ dans sa case de création originale du lundi soir à 20 h 45. L’année précédente, Pigalle, la nuit et Braquo avaient connu des beaux succès d'audience pour des séries françaises dans la même case de la chaîne.
La série a aussi été rediffusée deux fois, la première fois sur la chaîne Jimmy qui a diffusé la première saison entre et puis la deuxième saison entre le et le . La chaîne D8 a diffusé la première saison pour la première fois en clair entre le et le .
Audience
Le premier épisode, diffusé en première partie de soirée alors qu'interdit aux moins de 16 ans, réalise un record d'audience pour Canal+ pour une création originale, avec 1 million de téléspectateurs abonnés, soit près d'un abonné sur 4[11]. Les scores viennent confirmer les propos de Rodolphe Belmer, directeur des programmes de Canal+, qui estimait qu'un « tiers des nouveaux abonnés choisissaient la chaîne non plus pour le sport et le cinéma, mais pour ses fictions exclusives »[12]. Les semaines suivantes, les audiences se maintiennent à 0,9 million de téléspectateurs[13].
En moyenne, les épisodes ont réuni 1 million de téléspectateurs et 18,2 % de part d'audience chez les abonnés[14].
En , pour son retour à l'antenne sur Canal+, la saison 2 n'a attiré que 500 000 abonnés en moyenne, soit près d'un million de moins que lorsque la série avait été lancée[15].
Critiques
Télé 2 semaines considère la série de huit épisodes comme se « démarquant de la production française » et montrant une réalité « crue bien moins qu'érotisante » et promet un bel avenir à Jemima West (Rose)[16].
Cinéma France loue la reconstitution fidèle de Paris dans les années 1870, et la compare à The Pacific et Boardwalk Empire, deux productions de la chaîne HBO. De plus, grâce au budget substantiel accordé à Maison close, les décors sont d'une « rare qualité » et les intrigues vont « toujours plus loin »[17].
L'avis de L'Express est plus nuancé. Bien que « la réalisation [soit] racée et sensuelle », « le côté clair-obscur Rembrandt à tous les étages a tout de l'étouffe-chrétien visuel dans un tel huis clos ». Le scénario est décrit comme « sombre et tortueux » mais « dénué d'empathie » et enlise la série dans le « glauque suffocant »[18].
Télérama trouve que l'intrigue « s'essouffle souvent, faute de rebondissements » et que « la série convainc davantage par sa description des coulisses de la prostitution organisée et par son évocation du contexte historique »[19].
L'édition française du journal gratuit Métro analyse la série comme une « série sexy », qui « dynamite les codes de la série historique », à travers une « mise en scène flamboyante » et une « bande-son rock’n’roll » et indique que cette fiction propose en trame de fond « une réflexion très actuelle sur la condition des femmes »[20].
DVD et Blu-ray
Le coffret DVD de la première saison est disponible depuis le , le coffret Blu-ray est disponible depuis le .
Le coffret DVD et Blu-ray de la deuxième saison est disponible depuis le .
Le coffret DVD et Blu-ray de l'intégrale de la série est disponible depuis le .
Projet d'adaptation
Le , il a été annoncé que la chaine américaine HBO a obtenu les droits d'adaptation de la série. Développée avec la société de production Leverage de Mark Wahlberg et Stephen Levinson, ce remake devrait être identique à la version originale à l'exception du casting et de la langue[21]. Même si le projet n'a pas été annoncé comme annulé, la chaîne n'a plus jamais rien communiqué dessus après cette annonce.