Née en 1997 en à Mbuji-Mayi en République démocratique du Congo, Rachel Mwanza est la troisième d'une famille de six enfants[4]. Elle passe sa petite enfance au sein d'une famille aisée dans la riche province du Kasaï-Oriental. Son père perd ensuite son travail, et sa mère part en 2004 s'installer avec elle et les deux plus jeunes enfants à Kinshasa, chez sa grand-mère[5].
La situation financière de la famille se dégrade, et les enfants ne vont plus à l'école. Rachel Mwanza est accusée de sorcellerie par un « faux prophète »[4], ainsi que d'être la source de tous les maux de sa famille. Elle doit alors subir des exorcismes. Sa grand-mère, superstitieuse, la chasse de la maison en 2008, alors que sa mère était partie travailler en Angola[1].
Elle se retrouve alors à la rue et devient une « shegué », c'est-à-dire une enfant des rues de Kinshasa, pendant 4 ans[4].
En 2010, elle est repérée par une équipe belge. Elle est retenue pour participer au documentaire Enfants Sorciers (France Télévisions) et au long-métrage de fiction Kinshasa Kids de Marc Henri Wajnberg. Ce dernier est sorti à la 69ème Mostra de Venise et a obtenu le Prix des Droits de l’Homme à Strasbourg[6],[7]. À l’issue du tournage, l'actrice retourne dans la rue malgré l'aide apportée par le réalisateur belge à sa grand-mère pour qu'elle sorte de la rue.
Néanmoins, cette première expérience cinématographique amènera[2]Rachel à jouer dans le film Rebelle du réalisateur québécois Kim Nguyen[2].
Elle obtient le premier rôle, celui de Komona, une enfant soldat.
Son interprétation est remarquée et la révèle au grand public. Rachel Mwanza devient rapidement lauréate de divers prix dans des festivals de renommée internationale, tel que le Festival de Berlin où elle reçoit l'Ours d'argent de la meilleure actrice en 2012.
Elle participe également à la 85e cérémonie des Oscars, où le film Rebelle est nommé dans la catégorie « meilleur film en langue étrangère ». En 2013, en acceptant le Prix Jutra de la « meilleure actrice », elle déclare : « C’est pour les enfants de la rue ».
En 2014, elle publie son livre autobiographique intitulé Survivre pour voir ce jour (paru aux éditions Michalon), avec l'aide de l'écrivain montréalais d'origine congolaise Mbépongo Dédy Bilamba[5].
Elle est également invitée à intervenir à l’occasion du Forum Mondial des Femmes Francophones en à Kinshasa, ou lors de la conférence TEDxParis pour parler du thème de l’éducation.