Le projet prévoyait un réacteur à eau bouillante d'une puissance électrique de 730 mégawatts. La construction avait débuté en 1972 pour être achevée en 1977[1].
Le , lors d'un référendum autrichien sur le nucléaire, alors que la construction de la centrale est terminée et a déjà coûté 5,2 milliards de schillings (1,3 milliard d'euros[2])[3], le peuple autrichien vote contre sa mise en service avec une courte majorité de 50,5 %. La centrale est donc maintenue à l'arrêt. À la suite de ce référendum, le parlement autrichien vote en 1978 une loi de non-utilisation de l'énergie nucléaire (Atomsperrgesetz). Pendant une dizaine d'années, les débats firent rage en Autriche sur l'opportunité de la sortie du nucléaire civil.
À la suite de la catastrophe de Tchernobyl en 1986, la classe politique autrichienne est parvenue à un consensus sur l'arrêt du nucléaire civil. Devenue inutile, les pièces de la centrale de Zwentendorf sont vendues depuis 2005 pour réparer les centrales nucléaires allemandes[3].
La loi de non-utilisation de l'énergie nucléaire a été renforcée en 1999 par la loi pour une Autriche sans nucléaire (Bundesverfassungsgesetz für ein atomfreies Österreich) qui a été intégrée à la Constitution de l'Autriche. La dénucléarisation est aujourd'hui de l'ordre du consensus dans la classe politique autrichienne[3].
En 2005, le producteur d'électricité EVN a racheté le site, et compte alors le transformer en site de production d'énergie solaire[3]. L'objectif est à la fois de satisfaire les critères du protocole de Kyoto sur le réchauffement climatique, en réduisant les émissions de CO2, et d'augmenter la part d'énergie renouvelable de 70 % à 78 % d'ici 2010[3].
Emplois contemporains
La centrale est ouverte aux visites du public. Elle sert aussi de centre de formation pour les techniciens nucléaires d'autres pays[4]. Elle a été également le lieu de tournage[5] de Grand Central de Rebecca Zlotowski, avec dans les rôles principaux Tahar Rahim et Léa Seydoux.