Anciennement : « Nous vous souhaitons un agréable voyage ! » (2020) « Destination mieux ! » « Le train et déjà si loin ! » « Le train, je respire enfin ! »
~17 000 travailleurs (statutaires et contractuels) sans compter ~10 000 chez Infrabel (infrastructures) et ~900 chez HR Rail (employeur officiel des travailleurs de la SNCB et Infrabel)
La Société nationale des chemins de fer belges (SNCB), en néerlandais : Nationale Maatschappij der Belgische Spoorwegen (NMBS), est l'entreprise ferroviairepubliquebelge créée en 1926.
La SNCB est l'opérateur qui organise et commercialise le service ferroviaire en Belgique. À ce titre, elle gère les trains ainsi que 551 gares. Elle ne doit pas être confondue avec Infrabel, société de droit public qui gère le réseau ferroviaire[5].
La Société nationale des chemins de fer belges (SNCB) fut créée en 1926. La nationalisation des chemins de fer est alors justifiée par le fait que l'État belge, dès 1870, a dû à maintes reprises combler les pertes financières des compagnies ferroviaires privées.[pas clair]
Le monogramme de la SNCB, représentant un B dans un ovale est l’œuvre d'Henry Van de Velde et apparaît en 1930[7]. Ce monogramme, intentionnellement neutre au point de vue linguistique[réf. nécessaire], explique pourquoi le sigle UIC désignant la SNCB à côté du numéro UIC des voitures, wagons et locomotives est simplement B (parfois représenté par le B dans un ovale) plutôt qu'un sigle bilingue tel que SNCB-NMBS qui serait analogue au SBB-CFF des chemins de fer fédéraux suisses.
Les critères de convergence européens (traité de Maastricht), adoptés en 1992, imposèrent un cheminement inverse et lancèrent des réformes structurelles entraînant la transformation de la SNCB en entreprise publique autonome.
Le , l'État belge met en place une nouvelle organisation des chemins de fer belges avec la création du Groupe SNCB organisé avec une société mère dénommée SNCB-Holding chapeautant deux filiales : la nouvelle SNCB, qui a pour objet de transporter les personnes et les marchandises, et Infrabel, le gestionnaire de l'infrastructure. Il s'agit d'une « nouvelle SNCB », l'héritière juridique de l'ancienne SNCB étant la société mère SNCB-Holding. Société anonyme de droit public, la nouvelle SNCB conserve son nom et son logo pour ne pas désorienter ses clients, son objet étant l'exploitation des trains qu'ils soient de voyageurs ou de marchandises[9].
Le , la SNCB-Holding fait une fusion avec sa filiale SNCB, qui disparait et change de nom en reprenant la dénomination SNCB. Elle devient une entreprise ferroviaire au statut d'entreprise publique autonome détenue par l'État Belge, en parallèle Infrabel conserve sa qualité de gestionnaire du réseau mais devient également une entreprise publique autonome détenue par l'État Belge. Une troisième entreprise SA de droit public, dénommée HR Rail, est créée. C'est une filiale à parts égales de la nouvelle SNCB et d'Infrabel, dont au moins 2 % des actions et 60 % des droits de vote sont détenus par l'État Belge. Elle est l'employeur unique de l'ensemble du personnel de la SNCB et d'Infrabel[10].
La filiale fret, SNCB Logistics, est privatisée en mars 2015 puis change de nom pour devenir Lineas en 2017.
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D'après une enquête du Vif/L'Express, la SNCB aurait vendu certains de ses actifs à des trusts appartenant à Wilmington Trust(en) pour les lui louer par la suite[11]. Cela comprend du matériel roulant, du matériel de télécommunication, de l’infrastructure ferroviaire (gares de triage et lignes à grande vitesse) et des bâtiments administratifs[11].
Dir. Asset Management, anciennement Dir. Infrastructure (entretien du réseau) ;
Dir. Traffic Management & Services, regroupant les anciennes Dir. Réseau (gestion du trafic) et Dir. Accès au Réseau (attribution des sillons, normes de sécurité) ;
Dir. Build (travaux de signalisation, grands projets d'extension) ;
filiale Tuc Rail (ingénierie).
HR Rail : employeur unique de l'ensemble du personnel de la SNCB et d'Infrabel.
En 2005, l'organigramme de la SNCB avait déjà été profondément revu afin de satisfaire aux exigences de la Commission européenne en matière de libéralisation du rail en Europe (indépendance du gestionnaire d'infrastructure vis-à-vis de nouveaux opérateurs)[16] :
une structure faîtière nommée SNCB-Holding, propriétaire du patrimoine immobilier, employeur de l'ensemble du personnel et hôte des structures de coordination entre les trois entités ;
SNCB : exploitant ferroviaire (transport de voyageurs et de marchandises) ;
Infrabel : gestionnaire de l'Infrastructure ;
en outre, un Fonds de l'Infrastructure Ferroviaire fut créé pour isoler la dette historique de l'entreprise, conjointement avec un ensemble de biens immobiliers (essentiellement des voies et des terrains à réaffecter) pour couvrir cette dette. Ce fonds sera dissous en 2008 par réabsorption de la dette historique par l'État et transfert de l'infrastructure vers Infrabel[17].
391 865 voyageurs ont été contrôlés sans billet en 2017, contre 266 500 en 2016[20]. Cette augmentation serait liée à un renforcement des contrôles, qui atteignaient un taux de 68 % en 2016[20].
À la suite du remboursement prévu pour les voyageurs ayant subi des retards, certains abonnés envoient des demandes de compensation frauduleuses pour obtenir des réductions sur leurs abonnements futurs[21],[22]. En effet, malgré le fait que la SNCB utilise la même carte MOBIB que la STIB, De Lijn et le TEC, contrairement à ces derniers elle n'impose pas la validation lors de l'entrée dans un train[23],[24],[25],[26]. Cela permet aux fraudeurs d'indiquer de faux trajets dans leur demandes de compensation[21],[22].
En région de langue néerlandaise, les annonces dans les trains et les gares se font en néerlandais uniquement. Cependant, douze communes disposent de facilités linguistiques en faveur de la minorité francophone, dont quatre disposent d'au moins une gare et une est simplement traversée par une ligne ferroviaire[29] : les annonces de la SNCB y sont faites en néerlandais puis en français.
En région de langue française, les annonces dans les trains et les gares se font en français uniquement. Cependant, quatre communes disposent de facilités linguistiques en faveur de la minorité néerlandophone, dont trois disposent d'une gare[30] : les annonces de la SNCB y sont faites en français puis en néerlandais. Par ailleurs, deux communes disposent de facilités linguistiques en faveur de la minorité allemande, mais aucune n'accueille de gare sur son territoire.
En région de langue allemande, les annonces dans les trains et les gares se font en allemand puis en français. En effet, les neuf communes germanophones de Belgique disposent toutes de facilités linguistiques en faveur de la minorité francophone. La région de langue allemande ne compte que deux gares, à Eupen et Hergenrath.
Enfin, en région bilingue de Bruxelles-Capitale, les annonces dans les trains sont effectuées en français et en néerlandais, en commençant par la langue maternelle du chef de bord. En ce qui concerne les gares, la SNCB a identifié quinze gares (dont celles de Bruxelles-Midi, Bruxelles-Schuman et Bruxelles-Luxembourg) où les annonces sont faites en français puis en néerlandais, et dix-neuf gares (dont celles de Bruxelles-Nord, Bruxelles-Ouest et Schaerbeek) où les annonces sont faites en néerlandais puis en français. Dans la trente-cinquième gare, à savoir celle de Bruxelles-Central, les annonces sont effectuées en français puis en néerlandais les années impaires, et en néerlandais puis en français les années paires.
Régime linguistique des gares SNCB en Région bruxelloise[27]
La SNCB précise que plusieurs assouplissements existent[27] :
les trains partant de la région bilingue de Bruxelles-Capitale à destination de la gare de Bruxelles-Aéroport-Zaventem (située en région de langue néerlandaise), les annonces se font aussi en allemand et en anglais[31] ;
lorsqu'une annonce concerne la sécurité, le chef de bord peut la compléter par une annonce dans une langue comprise par la majorité des voyageurs ;
lors de toute communication directe avec un voyageur, si ce dernier ne semble pas comprendre la langue, le personnel de bord est autorisé à utiliser l’autre langue nationale.
En 2024, une plainte à l'encontre de la SNCB a été déposée à la Commission permanente de contrôle linguistique, car un contrôleur de train a salué les voyageurs en néerlandais et en français, alors que le train se trouvait à Vilvorde, en région de langue néerlandaise. À cette occasion, la SNCB a indiqué souhaiter placer le voyageur au centre de ses préoccupations et pouvoir informer correctement tous ses passagers dans les langues nationales, en particulier pour les destinations touristiques : « En ce sens, la réglementation actuelle n’est pas suffisamment orientée vers le voyageur. Nous plaidons pour plus de souplesse au profit d’une meilleure information des voyageurs »[32]. Elle ajoute enfin qu'elle ne donnera pas suite à la plainte, et soutient son employé[33]. L'affaire a cependant pris une tournure politique. Le ministre fédéral de la mobilité, l'écologiste francophone Georges Gilkinet, a plaidé en faveur d’une application plus souple des lois linguistiques, en particulier à destination des touristes, de la gare de l'aéroport de Bruxelles, ou encore dans les trains venant de Wallonie vers la Flandre et inversément. Une demande fermement rejetée par le néerlandophone Sammy Mahdi, président du CD&V, qui dénonce un manque de respect pour la langue néerlandaise, et selon qui un assouplissement découragerait les nouveaux venus en Flandre à apprendre le néerlandais[34].
Directeurs
Depuis sa création, la SNCB a été dirigée par[35] :
1926-1932 : Foulon ;
1933-1941 : N. Rulot ;
1945 : R. Henning ;
1946-1951 : F. Delory ;
1952-1965 : M. de Vos ;
1966-1973 : L. Lataire ;
1974-1978 : G. Vanhee ;
1979-1986 : Edouard Flachet (directeur général).
Depuis 1986, la fonction prend le nom d'administrateur délégué.
La SNCB est l'un des plus grands propriétaires fonciers de Belgique et le plus grand propriétaire de réserves foncières en zones urbaines. Les effets de la dette historique qu'elle a contractée auprès de l'État belge, cumulés aux critères de convergence européens, amenèrent la SNCB à se lancer dès la fin des années 1980 dans une politique de valorisation de son patrimoine foncier et de développement immobilier. Une politique jugée parfois agressive et mettant en péril d'autres politiques urbaines menées par des pouvoirs publics régionaux ou communaux[37], comme dans le cas du quartier de la gare de Bruxelles-Midi, de la gare de Liège-Guillemins, ou encore du sort des grandes réserves foncières bruxelloises comme les sites de Tour & Taxis, Schaerbeek-formation ou la gare de l'Ouest. La SNCB créa ainsi de nouvelles filiales de développement et de promotion immobiliers, telles EuroStation[38] et Euro Immo Star[39] dont le leitmotiv est : Les quartiers de gare sont le moteur d'un nouvel aménagement urbain.
Musée
La SNCB a conservé au fil du temps un important fonds documentaire et une collection de matériel roulant, d'équipements de voie et d'outillages variés.
Jusqu'à la Seconde Guerre mondiale, cette collection fut fort peu valorisée, si ce n'est lors des expositions universelles ou autres événements ponctuels, plus orientés sur le progrès technique que sur la mémoire.
Lors de la création de la jonction Nord-Midi, le nouveau bâtiment de la gare du Nord prévoit un espace pour y aménager un musée. Entretemps, une partie de la collection est exposée dans des salles inutilisés de l'ancienne gare du nord, place Rogier. Après destruction de cette gare en impasse, les collections sont entassées en attente de l'aménagement des nouveaux locaux qui sont inaugurés en 1958. Un seul véhicule ferroviaire peut y trouver place : la locomotive Pays de Waes qui fut acquise par une compagnie privée au début de l'aventure ferroviaire. La didactique se fera donc sur de nombreux modèles réduits qui illustrent également l'évolution du matériel. Une salle de projection diffuse des vidéogrammes alors que des posters détaillent divers aspects du monde du train (architecture, génie civil, communications, sécurité, métiers et organisation sociale)[40].
Début 2007, le musée de la gare du Nord est fermé. La remise-musée de Louvain est promise à la destruction et des discussions ont lieu entre mandataires politiques et associations ferroviphiles sur l'avenir du patrimoine de la SNCB, dans la perspective du 175e anniversaire du rail en Belgique (on se souviendra que pour le 150e anniversaire, un nombre important de véhicules historiques avaient été remis en état de marche).
La discussion aboutit à un projet de musée nommé Train World à proximité de la gare de Schaerbeek, avec deux antennes : une à Ostende (projet qui a été abandonné depuis) et Treignes (musée du CFV3V qui est en cours d'extension). L'architecte et dessinateur de bandes dessinéesFrançois Schuiten est chargé du projet scénographique mais il apparait que le musée ne sera pas prêt pour la célébration des 175 ans des chemins de fer en Belgique. Le contrat de gestion 2008-2012 de la SNCB prévoit qu'à tout le moins, la première pierre soit posée dans le cadre de ces festivités. L'ouverture a eu lieu le .
Le musée est plus didactique qu'exhaustif, aussi, une partie non négligeable de la collection n'est pas exposée au public (et est en attente d'une restauration complète ou cosmétiquement). D'ici 2023, la locomotive à vapeur 29.013 (seule et dernière locomotive à vapeur en état de marche appartenant à la SNCB) sera de-nouveaux opérationnelle afin d'effectuer des parcours touristiques sur le réseau d'Infrabel au départ du musée national (à Schaerbeek).
Une charte est signée entre la SNCB et les associations privées de préservation afin de leur confier la gestion et la restauration de certains véhicules. Ce qui est en trop mauvais état et n'intéresse aucune association sera envoyé à la casse.
↑Eric Renette, « Les langues de la SNCB à l’heure de l’automatisation », Le Soir, (lire en ligne)
↑Belga, « Un accompagnateur de la SNCB poursuivi pour des salutations bilingues : la polémique enfle », Le Soir, (lire en ligne)
↑Marine Lambrecht, « Une plainte déposée contre un contrôleur de train parce qu’il a dit "bonjour" en Flandre : les politiques divisés sur la question des règles linguistiques », RTBF, (lire en ligne)
↑Eric Steffens, « Une plainte déposée contre un accompagnateur de train qui a osé dire "Goeiemorgen-Bonjour" à Vilvorde », VRT, (lire en ligne)
↑Werkgroep Spoorweggeschiedenis; documentatiedienst v/d NMBS, nu NMBS Train World Heritage)