Mouscron fait partie du Hainaut Occidental, mais aussi de la région culturelle de la Flandre romane. Le symbole de la ville est le Hurlu, personnage qui écumait les campagnes de la région lors des guerres de Religion et vivait de vols et exactions en tout genre. La Fête des Hurlus ou Fête de la ville est célébrée chaque année lors du premier week-end d'octobre.
La ville a connu un essor important au XIXe siècle et surtout au début du XXe siècle avec le développement de l'industrie textile dans le nord de la France. Ses habitants et habitantes s'appellent les Mouscronnois et les Mouscronnoises. AvecLille et les villes de l'ancien bassin minier du Nord-Pas-de-Calais, elle intègre aussi un ensemble métropolitain de près de 3,8 millions d'habitants, appelé en France « aire métropolitaine de Lille », qui s'organise autour de Eurométropole Lille-Courtrai-Tournai.
Géographie
La ville est divisée en sept quartiers, le Centre, la Gare, le Mont-à-Leux, le Tuquet, le Risquons-Tout, le Nouveau-Monde et la Coquinie[3]. Pour être précis, il s'agit des quartiers de la ville de Mouscron, pas du « Grand Mouscron ».
Les villes françaises de Roubaix et Lille se trouvent respectivement à 9 et 23 km de Mouscron, les villes néerlandophones de Menin et Courtrai à 11 et 13 km, et la ville francophone de Tournai à 25 km.
Sections de commune
Elle comptait, au , 60 889 habitants (29 823 hommes et 31 066 femmes), soit une densité de 1 498,99 habitants/km²[4].
Depuis 1976, année de la fusion des communes en Belgique, la commune de Mouscron ou « Grand Mouscron » regroupe les localités suivantes:
Un aspect original de l'environnement mouscronnois est un jardin de 1 800 m2 planté (à partir des années 1970 avec un objectif d’éducation populaire, qui a évolué vers un principe de potager urbain[6] et presque d'agrosylviculture urbaine de « forêt comestible ») de 2 000 variétés d’arbres et plantes comestibles (néflier du Japon, figuiers, pommiers, pêchers et nashis...), de buissons et plantes grimpantes produisant aussi des fruits comestibles (mûriers, groseilliers...) et herbacées comestibles (ail des ours)[7]...
Ce jardin a fait l'objet d'un documentaire intitulé « La Jungle étroite »[8],[7]. Le jardin peut être visité et les propriétaires, Josine et Gilbert Cardon, donnent des cours de jardinage (mis en ligne sur YouTube), avec un accès pour les adhérents à une « grainothèque » de plus de 6 500 variétés, parfois rares[7].
De son côté la ville de Mouscron a offert des poules aux habitants le souhaitant pour les aider à réduire leur production de déchets alimentaires et de cuisine, et initier une certaine dynamique d'économie circulaire[9].
Étymologie
Certains documents attestent de Moscheron, dès 1060, ce qui signifie petite (suffixe -eron) terre humide (germanique *muska « humide, moisi », ou roman muscus « mousse, humidité »)[10],[11].
Ou Mons Ceuteron, dès 944, du nom d’une divinité celtique que les Gaulois vénéraient sur une colline de la région où elle avait un autel. C’est en 1386 que l’on trouve pour la première fois l’orthographe Mouscron[12].
Armoiries
Nicolas-Ferdinand Basta, comte de Mouscron.
Armoiries de Mouscron.
Drapeau de Mouscron Blanc à la barre hérissée de flammes de gueules (rouge).
L'arrêté de l'Exécutif de la Communauté française du reconnait à la ville de Mouscron l'usage d'armoiries particulières, d'un sceau et d'un drapeau.
Blasonnement : Écartelé aux 1 et 4 de gueules au chevalier armé de toutes pièces d'azur monté sur un cheval cabré d'argent et brandissant une épée de même, aux 2 et3 d'argent à une barre hérissée de flammes de gueules, sur le tout, d'or à l'aigle bicéphale de sable, becquée, languée, membrée et diadémée de gueules, surmontée de la couronne impériale[13].
Par un acte daté de son château de Mouscron le , Nicolas-Ferdinand Basta, comte d'Hust et de Mouscron déclare « faire tradition aux bourguemaistre et eschevins de son comté de Mouscron des sceaux de ses armes, pour à l'advenir et dèz à présent leur en servir aux actes judiciaires collégialement délibéréz et par eux despéchéz ou à despécher par leur ordonnance ».
En 1885, le conseil communal souhaita doter la commune des armoiries Basta, en invoquant le document de 1676, mais cette requête fut refusée car l'archiviste général n'admettait pas d'armoiries familiales pour les communes.
L'administration communale utilisa donc ces armoiries officieusement jusqu'à leur concession effective[13].
Les seigneurs d'Audenarde (1154-1243), branche cadette de la maison de Louvain, étaient en possession de la seigneurie de Mouscron qui s'étendait sur la presque totalité de la paroisse. Le , Béatrice de Louvain vendit Mouscron à un bourgeois tournaisien, Bernard de la Barre, pour la somme de 1 400 livres parisis[15]. Le domaine passa par mariage aux Liedekerke en 1592. L'un d'eux, Ferdinand, baron de Hucle[16], acquit le privilège le de voir sa seigneurie instaurée en comté par le roi d'Espagne Philippe IV. Faute de descendance directe, Mouscron passa en 1645 aux mains des Basta[14]. Par l'intermédiaire du mariage d'Hippolyte d'Ennetières avec Alexandrine Françoise Basta le , la seigneurie fut transférée aux Marquis d'Ennetières en 1682. Cette famille s'éteignit avec la mort de Frédéric d'Ennetières au château de Duras (province de Limbourg) le [15]. À la suite de la confiscation de la ferme des Ramées transformée alors en demeure seigneuriale, la seigneurie de Mouscron, ensemble de terres et de fiefs au XIVe siècle, vit apparaître son château aux alentours de 1430, le château des Comtes. Petit à petit, ses propriétaires acquirent tous les fiefs situés sur la paroisse, dont, en 1481, celui du Val[14]. La fin du XVe siècle se singularisa par des guerres qui marquèrent Mouscron et toute la région, qui dut subir les attaques et les saccages de la garnison de Tournai. Ce sont les guerres de religion de la fin du XVIe siècle qui permirent aux Hurlus d'accaparer un court moment du château en 1579. La seconde moitié du XVIIe siècle, fut dramatique pour le village qui souffrit beaucoup des guerres de Louis XIV. Il s'y déroula le une bataille entre Français du général Pichegru et Autrichiens du général Clerfayt. Le dernier évènement guerrier que vit Mouscron, nonobstant l'occupation allemande lors des deux guerres mondiales, reste l'échauffourée du Risquons-Tout en 1848.
Jusqu'au milieu de XVIIIe siècle, Mouscron restera un village agricole. L'industrie textile ne prendra son extension qu'en 1769, quand Lille interdira la fabrication du molleton, un tissu fabriqué à partir d'un mélange de lin et de laine, aux Roubaisiens et aux Tourquennois, qui prendront la route vers les Pays-Bas autrichiens. Il est à souligner que cette fabrication est autorisée à Mouscron depuis 1758[14].
Un arrêté du comité de salut du , réglemente le statut administratif de la Belgique. Mouscron fera partie du canton judiciaire de Bellegem et du département de la Lys[17].
Du XIXe siècle à 1945
L'activité textile prendra une plus grande importance entre 1800 et 1815, elle s'ouvrira alors au coton. Vers 1850, le manque de main-d'œuvre dans le nord de la France attirera un grand nombre d'ouvriers flamands à Mouscron. C'est, vers 1890-1900 et entre les deux guerres mondiales, que des patrons français investissent sur place et construisent filatures et usines de tapis. Cela aura pour effet de fixer une importante partie des très nombreux travailleurs frontaliers du côté belge. Par le biais de cette industrie, Mouscron gardera, sur le plan économique, une place prépondérante[14].
En 1910 la statistique indique que 7 318 personnes de Mouscron, Dottignies, Herseaux et Luingne passent quotidiennement la frontière pour aller travailler dans l'industrie du Nord, pour le plus grand nombre dans l'industrie textile. Plus de 5 000 travailleurs rien que pour Mouscron font cette navette[15].
L'expansion démographique de l'entre-deux-guerres suscite l'évêché de Bruges à continuer d'augmenter le nombre de paroisses et érige même en 1932 la région de Mouscron en doyenné[3].
Pendant la Seconde Guerre mondiale, entre le 22 et le , des duels d’artillerie et des combats opposent soldats britanniques et allemands dans le quartier du Risquons-Tout. 15 Britanniques, 10 Allemands et 5 civils y sont tués[18]. Un mémorial situé près du cimetière du Risquons-Tout rappelle cet évènement, il est inauguré le , et est composé d'une pierre et d'un Bren Gun Carrier Mark 1.
Le village rural traditionnel se verra bien sûr modifié radicalement par cette expansion. C'est entre 1919 et 1939 que des quartiers urbains entiers surgissent de terre, exigeant par cela une nouvelle structure socio-culturelle.
Quelques moments de la vie de la cité :
En 1872, le bourgmestre Julien Mullier-Blangny et deux échevins décident que Mouscron devient une ville, mais c'est par une loi du que ce titre lui sera officiellement attribué[19].
Le cimetière du Centre situé entre la rue de Menin et la rue des Feux-Follets est inauguré le , celui du Mont-à-Leux, rue de l'Âtre en 1891.
Fin 1899, ouverture de l'abattoir public rue de Menin.
L'hôpital civil de l'avenue Royale devient opérationnel en 1910.
L'école de musique, qui en 1919 prendra l'appellation Académie de musique, est fondée le .
Le premier cinéma ouvre ses portes rue de la Marlière le , il se nomme Le vieux Mouscron qui deviendra par la suite le Studio 31, celui-ci fermera en . Le cinéma rouvre le avec pour nom, le For&Ver[20].
Inauguration du monument aux morts, œuvre de Firmin Ollivier d'Avelgem, sur la Grand-Place le .
Le , c'est le jour du départ des soldats allemands de Mouscron[15].
Après la guerre à aujourd'hui
Résultats des recensements linguistiques (total pour la commune de Mouscron)
En 1962, les travaux de la commission ont abouti à la loi sur la fixation de la frontière linguistique proposée par le ministre de l'Intérieur, Arthur Gilson, selon laquelle Mouscron et Comines-Warneton seraient officiellement francophones avec facilités linguistiques pour la communauté néerlandophone, mais resteraient une partie de la province néerlandophone de Flandre-Occidentale. La même solution a été proposée pour les municipalités de Fourons où les municipalités resteraient une partie de la province de la province francophone de Liège mais deviendraient des municipalités néerlandophones avec des facilités pour les francophones[21],[22].
Après un débat acharné au Parlement, cette proposition de loi a été approuvée, mais sous réserve de l'amendement selon lequel Mouscron et Comines-Warneton feraient partie de la province francophone du Hainaut et Fourons ferait partie de la province néerlandophone du Limbourg. Cet amendement a été introduit par l'homme politique socialiste wallon et ancien bourgmestre de Liège Paul Gruselin qui voulait transférer les villes flamandes à majorité francophone Comines-Warneton et Mouscron à la province wallonne du Hainaut et a proposé de transférer la région de Fourons à la province néerlandophone du Limbourg à titre de compensation[23],[22].
Pour comprendre cette réaction spontanée des socialistes liégeois et mouscronnois, il faut tenir compte du fait que les 75 000 habitants de Mouscron-Comines apportaient un siège de député tandis que les 4 000 habitants des Fourons étaient loin d'en valoir autant[22] et que l'on peut déduire des résultats des recensements linguistiques que la région mouscronnoise devenait lentement bilingue.
Ce passage de la Province de Flandre-Occidentale au Hainaut a été mal accueilli par de nombreux habitants à Comines-Warneton et Mouscron où une grande majorité souhaite rester avec la Province de Flandre-Occidentale[24] ou à tout le moins devenir une nouvelle province francophone avec la ville de Tournai, le Tournaisis, parce qu'ils s'identifient comme des Flamands francisés, ayant partagé une histoire avec les autres régions de l'ancien Comté de Flandre et se sentant culturellement plus proches de la Flandre française que de la Province de Hainaut[25]. Tout comme une majorité des Fourounais voulaient rester en province de Liège en raison de la dépendance de la région vis-à-vis de Liège. Les francophones des Fourons, en particulier, font campagne pour que la région revienne à la province de Liège[22].
En 1963 la commune de Mouscron a été rattachée à la Province de Hainaut à la suite de la fixation définitive de la frontière linguistique en Belgique cette même année et est devenue la première ville du Hainaut par le nombre de ses habitants avant les fusions de communes de 1977[14].
L'église de la Conversion de Saint-Paul, Quartier du Risquons-Tout. La paroisse existe depuis 1867. Pour des raisons financières l'église est construite en deux fois. Le chœur et la nef centrale en 1868-1869, l'autre moitié en 1875-1876. L'église est consacrée le , le culte y est célébré depuis le [31].
L'Église du Sacré-Cœur de Jésus. Quartier de la Gare. La paroisse est créée le . La chapelle des Pères Barnabites, aujourd'hui église paroissiale est ouverte au culte en 1887 et consacrée le . Souvent appelée « l'église des Pères »[31].
L'Église Saint-Antoine de Padoue. Quartier du Mont-à-Leux. Elle est construite en 1890 d'après les plans de deux architectes gantois[32]. Elle est consacrée le . La paroisse naît en 1883 mais n'est reconnue qu'en 1886, le culte y est alors célébré dans une chapelle[31].
L'Église de la Sainte Famille Quartier du Tuquet. Quartier du Tuquet. La première pierre fut posée le [32]. L'église est consacrée le . La paroisse est créée en 1896. La chapelle du « Refuge » assure le culte de 1896 à 1904[31].
L'Église du Bon Pasteur. Quartier du Nouveau-Monde. La paroisse voit le jour en 1932. Une chapelle provisoire est inaugurée le . L'église est construite entre 1938 et 1940 et accessible au culte le [31].
Le château des comtes, construit entre le XIVe et le XVe siècle. Quatre grandes familles de Seigneurs s'y succédèrent durant 6 siècles et deux événements historiques importants qui lui sont liés, restent aujourd'hui gravés dans la tradition et le folklore local : Charles Quint y logea lors d'une visite à Mouscron et les célèbres « Hurlus », adeptes de Luther (guerres de religion), gueux qui pillèrent la région[33], occupèrent le château durant trois mois, le vidant de son mobilier. Aujourd'hui, de ce vaste domaine subsistent encore sa « gentilhommière » de style tournaisien, une basse cour délimitée de vestiges de dépendances des XVIe et XVIIe siècles et un site agrémenté de douves.
Deux ans et demi s'écoulent entre la décision de principe de la construction d'un hôtel de ville le et son inauguration le . Le style présenté par l'architecte brugeois René Buyck(nl) peut être défini néo-gothique de la Flandre maritime. Le bâtiment est remarquable par l'harmonie de ses proportions, les jeux de la pierre blanche de France et de la brique, et la finesse de ses sculptures[15].
Maison Picarde, aujourd'hui ne subsistent que la salle de danse et les bureaux : l'actuelle Maison Picarde dont l'architecte est Martial Rémi (1879-1938). L'intérieur de ce bâtiment érigé entre 1922 et 1923 vaut aussi le détour. En effet les faïences peintes qui ornent la salle du premier étage ont été classées : elles représentent des scènes bucoliques d'édification et portent au pinacle les valeurs proposées par le socialisme en marche, parmi elles, le travail, l'émancipation, le savoir, le culte de la famille. Elles sont le résultat d'un travail titanesque exécuté en grande partie par l'atelier des disciples de Jules Biesbroek.
La Rénovation urbaine (L'Espace des Fontaines), au début des années 1980, une grande entreprise de revitalisation du centre urbain de Mouscron est décrétée. L'ancienne Place Verte (aménagée sur le cimetière de l'Église Saint - Barthélémy) a été recomposée et porte le nom de place Emmanuel de Neckere. Elle fait directement la jonction entre le parvis de Saint-Barthélémy et de la Grand-Place. Le dallage y est particulièrement intéressant : il représente la devise de la ville « jusqu'à porter la besace ». Une statue nommée « Le lecteur » réalisée par le sculpteur d'origine vénézuélienne Osvaldo Parise y est installée[34]. Un escalier descend, longeant la cure néogothique (fin XIXe siècle) pour arriver sur une seconde place piétonne : la place Gérard Kasiers. On remarquera, au centre de cet atrium moderne, une œuvre d'art particulièrement intéressante : la fontaine des Hurlus réalisée par le Cominois Bernard Verhaeghe en 1987.
Le Centre administratif est un bâtiment en forme d’ellipse, il est situé dans le centre-ville et est construit sur six niveaux (rez-de-chaussée, sous-sol et quatre étages). Son projet s’ébauche en 2011[35], et c’est cinq ans plus tard, le qu’a lieu l’inauguration de l’édifice. Une partie importante des services communaux y sont regroupés[36].
Le parc communal est considéré comme l'un des plus beaux de la région[37]. Le parc de Mouscron abrite sur une surface de 7 ha 36 a[15], à part une dizaine d'espèces, toutes les variétés plantables sous le climat local. Il est créé en 1926, son emplacement était anciennement un terrain marécageux, c'est le que le premier arbre y fut planté. Le kiosque est construit en mai-[31]. Le parc fut inauguré le par Fernand Cocq, Ministre de la Justice[38].
La Fête des Hurlus, créée en 1973 pour maintenir le folklore et donner un coup de pouce au commerce[39], se déroule au début du mois d'octobre. Elle débute le vendredi soir par le cortège des allumoirs. Venus des quatre coins de Mouscron, des centaines d'enfants costumés de la tête aux pieds, se donnent rendez-vous sur la Grand-Place. Les enfants sont accompagnés par des fanfares, musiciens, et autres groupes folkloriques. À l'unisson, ils déambulent dans les rues de la cité, chantant le refrain de l'hymne du jour : « Vivent les allumoirs, ma mère, vivent les allumoirs. On les allume quand il fait noir, Vivent les allumoirs ! »[40].
Le samedi matin, tous les habitants gagnent le centre-ville, à la rencontre des groupes folkloriques, des majorettes, des commerçants ambulants, des musiciens et des artisans. Un concours géant de pétanque y est organisé tous les ans. C'est le samedi qu'a lieu le Cortège Historique dans les rues de la ville. Il est centré sur deux éléments légendaires majeurs : l’enlèvement du Curé Adins, poursuivi par les Hurlus alors qu’il sortait du château, montrant ainsi sa soumission au pouvoir, le curé se réfugie dans le clocher de son église dont il sera délogé par les Hurlus.
Deuxième évènement : la présence espagnole, à l’espace des Fontaines, le combat entre Don Ferrante de la Plancha y otros barrios et le chef des Hurlus à travers cinq épreuves d’adresse et de spectacle. Si le Hurlu l’emporte, le cortège jettera à la population des clopinettes, petites poupées Hurlus boiteuses censées protéger celui qui les détient contre la grosse tête.
La fête bat au rythme des tambours et des trompettes, jusqu'au dimanche où se situe un épisode majeur de la fête quand, sur la Grand-Place, du haut d'une longue échelle a lieu le "lancer des Hurlus" vers des milliers de mains tendues.
Musées
Musée de Folklore Léon Maes; le Musée de Folklore mène le visiteur au gré de la vie transfrontalière entre 1850 et 1950. Outre ses collections, le Musée propose également de nombreuses animations, des stages, des ateliers, des découvertes du patrimoine immatériel, cinq parcours audio-guidés et un centre de documentation très fouillé sur l'histoire, la vie quotidienne et le patrimoine Mouscronnois. Inauguré en 1954, il déménage en 2019 dans un nouveau bâtiment qui reçoit plusieurs prix d'architecture. Il abrite des collections sur la vie quotidienne et les traditions locales entre 1850 et 1950[réf. nécessaire].
Café-musée Wap Doo Wap; Juke-box d’époque, déco sixties, affiches, pochettes de disques, photos y ressuscitent cette époque glorieuse de la musique Yé-Yé dont Mouscron fut un peu la capitale. Ce lieu n’évoque pas seulement le passé. Il donne l’occasion à des groupes anciens ou plus récents de s’y produire régulièrement en direct.
L'ancienne piscine communale (musée des Beaux-Arts) ; d'un style inspiré du « Bauhaus bateau », c'est une architecture claire et fonctionnelle, caractérisée par des lignes horizontales harmonieuses, des briques ocre et un grand lanterneau en verre. Le lieu abrite des manifestations artistiques provisoires.
Le Centre Marius Staquet ; le lieu est un ensemble architectural moderne. Il est composé principalement de trois lieux : le théâtre Raymond Devos, l’auditorium André Demeyère et l’espace Jacques Brel (vaste salle d'exposition de 1 000 m2 de plain-pied polyvalente. C'est une salle qui marie très bien le bois et l'acier. Le vert, omniprésent jusque dans la charpente, rappelle la verdure du petit parc situé face à la verrière du centre).
Bibliothèque publique.
Académie de Musique ; théâtre, danse et beaux-arts.
Centr'expo ; salon d'expositions, de foires et de divers événements.
Factory studio ; salle de concerts, de spectacles et d'expositions, studio photo.
El bar ; bar alternatif, salle de concerts.
Studio RQC (Radio qui chifel) ; radio libre de la région de Mouscron.
Espace Citoyen « De l’Aut’Côté » ; exposition, spectacles, conférences, débats et ateliers y sont organisés régulièrement.
Événements récurrents et festivités locales
Festival à Cloche-scène ; festival de spectacles pour enfants durant les vacances de Pâques.
Tournoi d'éloquence, avril.
Salon « Génération Collections », bourse internationale de collectionneurs, avril.
Salon du livre et de la BD, dernier week-end d'avril.
24H en course libre, dernier week-end de septembre.
Festival Trianglaïrock ; fête de la musique de Mouscron organisée par les jeunes FGTB de Mouscron en partenariat avec la braderie des commerçants du centre-ville de Mouscron, de septembre à juin.
Mouscron sur glace, durant près d'un mois, un marché d'artisans et une patinoire sont installés dans le centre de la ville pour les fêtes de fin d'année.
Week-end MUCO, chaque année le week-end de la Pentecôte. Tournoi de football, repas, rallye automobile, promenade cycliste, tournoi de pétanque, etc. Organisé en faveur de l'Association mouscronnoise de lutte contre la mucoviscidose (AMCM).
Musique
Mouscron a été des années 1960 à 1980 un lieu d'où bon nombre de tubes et musiques populaires ont fait leur apparition. Notamment grâce à l'éditeur-producteur Marcel De Keukeleire et Jean Van Loo. Les studios artistiques et de production de Mouscron (principalement l'arrière-boutique du magasin de disque de Marcel De Keukeleire, situé rue de La Marlière) ont fourni les hit-parade du monde entier avec des artistes tels que: Chocolat's (Brasilia Carnaval), Patrick Hernandez (Born to Be Alive), Amadeo (Moving Like A Superstar), J.J. Lionel (La Danse des canards) et le groupe Crazy Horse, composé en partie de Mouscronnois. Un documentaire d'Olivier Monssens a été réalisé en 2004 sur l'œuvre de De Keukeleire : « Marcel Superstar »[43].
Le , Jimi Hendrix a donné son seul concert en Belgique à Mouscron, au Twenty (Relais de la Poste)[44]. Lieu où de nombreux groupes désormais célèbres se sont produits dans les sixties, parmi lesquels : The Animals, The Small Faces, The Kinks, The Yardbirds, Gene Vincent[45],The Moody Blues. Ces derniers s'étaient d'ailleurs exilés à Mouscron pour l'écriture de l'album « Days of Future Passed » en 1967. Un clin d'œil à la ville sera également fait en 1978 dans la chanson « Top rank suite » de l'album Octave avec cette phrase : « They played a good game of football in Mucron ». Les Moody Blues étant des fans de football, ont certainement un souvenir ayant un rapport avec le football à Mouscron. Souvenir quelque peu flou au moment de l'écriture au vu de l'orthographe de « Mucron ».
La légende veut que Madonna ait séjourné à Mouscron en 1979, séjour qui fut l'initiative de Jean Van Loo et Patrick Hernandez, qui l'avaient repérée lors d'un casting à New-York et souhaitaient lui proposer des chansons pour faire d'elle une star. Chansons qu'elle refusera, car trop « commercial ».
La chanteuse américaine se serait inspirée d'une chanson du Mouscronnois Salvatore Acquaviva pour l'écriture de son titre « Frozen »19 ans plus tard. En 2005, Madonna est accusée de plagiat par le compositeur belge au Tribunal de Mons. Le tribunal décida que plusieurs mesures des deux chansons sont identiques. La diffusion du titre est désormais interdite sur les télévisions et radios belges. Madonna a toujours démenti s'être rendue à Mouscron.
Le début de la chanson « Les Bourgeois » de Jacques Brel, « Le cœur bien au chaud, les yeux dans la bière, chez la grosse Adrienne de Montalant », fait référence à Adrienne du Mont-à-Leux (quartier de Mouscron), la tenancière d'un café populaire du quartier à l'époque. Le nom ayant été modifié pour faciliter la rime[46].
Sport
La ville a eu un club de football évoluant en division 1 belge depuis la saison 1996-1997 jusqu'au , date de son dépôt de bilan : le Royal Excelsior Mouscron. Un nouveau club est reparti de promotion (division 4 belge) sous le nom de Royal Excel Mouscron (anciennement "Royal Mouscron-Péruwelz") en 2010 et évoluait en division 1, puis en division 2 entre 2021 et 2022 dans le stade Le Canonnier. Le club avait un centre d'entraînement et de formation : le Futurosport, créé lors de la saison 1997-1998. Le 31 mai 2022, il est déclaré en faillite par son conseil d'administration[47].
Le Handball Club Mouscron évolue depuis 2010-2011 en ligue Brabant-Hainaut. Le club a déjà obtenu à plusieurs reprises le prix du Mérite Sportif de la ville.
La ville abrite également un club de water-polo, le Royal Dauphins mouscronnois, champion de Belgique à 12 reprises et détenteur de 5 coupes de Belgique.
Le club de Futsal Squadra Mouscron, créé en 2000, évolue en division 1 nationale. Le club a déjà remporté plusieurs titres nationaux et provinciaux, championnat et coupes. Il évolue au hall des sports de Dottignies. Le club a également une école de jeunes qui a obtenu à plusieurs reprises le prix du mérite sportif dans plusieurs catégories. La Squadra Mouscron organise depuis plus de huit ans son grand tournoi international pour les catégories jeunes, avec plus de dix pays étrangers. Des clubs prestigieux y ont déjà participé comme Benfica, Split, Palma, Rome, Paris, Fribourg, etc.
Gaëtan Vanneste (1974), champion de Belgique de karaté full contact, vice-champion d'Europe de karaté contact, Échevin des Sports (2006-2012)[réf. nécessaire].
↑« La Jungle étroite », documentaire de Benjamin Hennot, réalisé en 2013)
↑Massip V & Lebot L (2015) Les Ekovores: un système circulaire, local, résilient, pour alimenter la ville. Revue Pour, 2014/4 (No 224) Agriculture urbaine, GREP (chapitres)
↑A. Carnoy, Origines des noms des communes de Belgique, Louvain, Éditions Universitas, , 2 vol.
↑Jules Herbillon, Les noms des communes de Wallonie, Bruxelles, Crédit communal, coll. « Histoire » (no 70),
↑ a et bLieve Viaene-Awouters et Ernest Warlop, Armoiries communales en Belgique, Communes wallonnes, bruxelloises et germanophones, t. 2 : Communes wallonnes M-Z, Communes bruxelloises, Communes germanophones, Bruxelles, Dexia, , p. 570-571
↑ abcde et fVille de Mouscron, Histoire, Mouscron :[2]
↑ abcdefg et hJules Debaes, Robert Vandenberghe, Mouscron 1789-1945, itinéraire du village paysan à la cité industrielle, Mémoires de la société d'histoire de Mouscron et de la région, 1991.
↑Amédée le Boucq de Ternas, Recueil de la noblesse des Pays-Bas, de Flandre et d'Artois, Douai, 1884, p. 232, lire en ligne.
↑Jacques Pijcke, Mouscron, neuf siècles d'histoire, 2e édition remaniée, 1965.
Alphonse-Marie Coulon, Histoire de Mouscron : d'après les documents authentiques, t. 1, Courtrai, Typographie de Veuve Nys & Fils, , 453 p. (lire en ligne)
Alphonse-Marie Coulon, Histoire de Mouscron : d'après les documents authentiques, t. 2, Courtrai, Typographie de Veuve Nys & Fils (lire en ligne)
Jules Debaes et Robert Vandenberghe, Mouscron 1789-1945 : itinéraire du village paysan à la cité industrielle, Mouscron, Société d'histoire de Mouscron et de la région, coll. « Mémoires de la Société d'histoire de Mouscron et de la région », , 592 p.