La Société anonyme John Cockerill à Seraing est une ancienne société sidérurgique et charbonnière de la région de Liège ainsi nommée après la mort de son fondateur, John Cockerill, survenue en 1840. Résultat de fusions qui se sont faites dès le XIXe siècle, et la fusion définitive de Cockerill (1979) avec la société sidérurgique Hainaut-Sambre (1980), Cockerill-Sambre (1981) est l'un des fleurons de l'industrie belge, avant son déclin progressif.
Cockerill-Sambre a été rachetée par le groupe Usinor en 1998 (devenu groupe Arcelor en 2001, et groupe ArcelorMittal en 2006).
Histoire
Victor Hugo qui a l'habitude des voyages qui le mènent à travers l'Europe, s'arrête ébahi aux portes de Liège, du côté de Seraing, aux alentours de 1842 : « Figure extraordinaire et effrayante que prend le paysage à la nuit tombée. — Ce que l’auteur voit eût semblé à Virgile le Tartare et à Dante l’Enfer. » :
« Cependant le soir vient, le vent tombe, les prés, les buissons et les arbres se taisent, on n’entend plus que le bruit de l’eau. L’intérieur des maisons s’éclaire vaguement ; les objets s’effacent comme dans une fumée ; les voyageurs bâillent à qui mieux mieux dans la voiture en disant : Nous serons à Liège dans une heure. C’est dans ce moment-là que le paysage prend tout à coup un aspect extraordinaire. Là-bas, dans les futaies, au pied des collines brunes et velues de l’occident, deux rondes prunelles de feu éclatent et resplendissent comme des yeux de tigre. Ici, au bord de la route, voici un effrayant chandelier de quatre-vingts pieds de haut qui flambe dans le paysage et qui jette sur les rochers, les forêts et les ravins, des réverbérations sinistres. Plus loin, à l’entrée de cette vallée enfouie dans l’ombre, il y a une gueule pleine de braise qui s’ouvre et se ferme brusquement et d’où sort par instants avec d’affreux hoquets une langue de flamme.
Ce sont les usines qui s’allument.
Quand on a passé le lieu appelé la Petite-Flemalle, la chose devient inexprimable et vraiment magnifique. Toute la vallée semble trouée de cratères en éruption. Quelques-uns dégorgent derrière les taillis des tourbillons de vapeur écarlate étoilée d’étincelles ; d’autres dessinent lugubrement sur un fond rouge la noire silhouette des villages ; ailleurs les flammes apparaissent à travers les crevasses d’un groupe d’édifices. On croirait qu’une armée ennemie vient de traverser le pays, et que vingt bourgs mis à sac vous offrent à la fois dans cette nuit ténébreuse tous les aspects et toutes les phases de l’incendie, ceux-là embrasés, ceux-ci fumants, les autres flamboyants.
Ce spectacle de guerre est donné par la paix ; cette copie effroyable de la dévastation est faite par l’industrie. Vous avez tout simplement là sous les yeux les hauts fourneaux de M. Cockerill. »
et plus loin,
« Liège n’a plus l’énorme cathédrale des princes-évêques bâtie en l’an 1000, et démolie en 1795 par on ne sait qui ; mais elle a l’usine de M. Cockerill. »
Le Rhin, lettres à un ami, Lettre VII, Victor Hugo, 1842[1].
L'histoire de Cockerill peut être répartie en trois périodes[2] :
la première industrialisation, 1799-1860 ;
la deuxième industrialisation, 1860-1940 ;
la troisième industrialisation, 1940-2002.
La première industrialisation, 1799-1860
Ce qui deviendra la Wallonie fut, après l'Angleterre, une des premières région du continent à connaître la révolution industrielle. On reconnaît à la région trois qualités majeures : d'abondantes ressources minérales, houille et minerais (limonite et oligiste), une tradition proto-industrielle ancienne en quête de renouvellement, un enthousiasme manufacturier.
La première industrialisation est le temps des machines à vapeur et de la fonte au coke.
Aux origines des grandes sociétés qui finiront par se joindre au sein de Cockerill-Sambre, on trouve des entreprises familiales fondées par des Orban (Grivegnée), des Lamarche (à Ougrée-Marihaye), des Behr et Dotées (Espérance-Longdoz), des Huart (Hauchies-Marcinelle) ou Puissant (Forges de la Providence), la société de Sclessin[2].
Les débuts
John Cockerill, nait à Haslingden, dans le comté de Lancastre, le . Son père, William Cockerill, habile ouvrier mécanicien, quitte sa patrie vers 1797, dans l'espoir d'utiliser ses connaissances sur le continent. Il se rend d'abord en Suède ; mais, n'ayant pu y faire adopter ses procédés mécaniques pour la préparation et la filature de la laine, il vient à Verviers en 1799. Il propose à deux des principaux fabricants de cette ville manufacturière, MM. Simonis et Biolley, de leur construire des machines à carder et à filer la laine. À Verviers, comme sur tout le continent, ces opérations ne se font alors que par les anciens procédés à la main. Cockerill a amené avec lui sa nombreuse famille, et il se trouve alors tellement dénué de ressources pécuniaires, qu'il stipule qu'on lui fournira les matières premières dont il a besoin pour la confection des machines. Ses premières mécaniques à carder et à filer la laine ne tardent pas à fonctionner, et à amener la prospérité chez leurs commanditaires[3].
En 1807, William Cockerill va se fixer à Liège avec ses fils. II y monte d'abord, au pied du Pont-des-Arches, un atelier de construction de machines à filer et à carder la laine et d'autres mécaniques pour la fabrication des draps. Il transfère ensuite ses établissements au pied de l'ancien Pont-des-Jésuites. John Cockerill n'est alors âgé que de 18 ans, et cependant il dirige seul l'établissement[3].
William Cockerill reçoit de Napoléon la grande naturalisation française en 1810. Deux ans après, il se retire des affaires, et ses deux fils, Charles-James et John, lui succèdent. En 1814, après la chute de l'empire français, ils font tous leurs efforts pour affranchir le continent du monopole qu'exerce l'Angleterre dans beaucoup de domaines et notamment, la construction des machines à vapeur. C'est à leurs succès que l'industrie belge doit la prospérité qu'elle conservera pendant longtemps[3].
Le , le château de Seraing et ses dépendances, ancienne résidence d’été des princes-évêques de Liège, propriété de l’État depuis la Révolution française, est acquis du gouvernement des Pays-Bas par Charles James et John Cockerill, par acte sous seing privé passé à La Haye[3].
Ils y établissent d'abord des ateliers de construction pour les machines à vapeur, les mécaniques à filer le lin et les laines peignées, et une filature de lin.
En 1821, les Cockerill construisent à Seraing le premier haut-fourneau à coke connu dans la province de Liège; et c'est vers 1823 que l'établissement commence à grandir, lorsque John Cockerill en devient seul propriétaire par la cession de son frère Charles-James.
L'établissement de Seraing ne cesse de croître, devient un modèle d'entreprise, et il devient si important que le roi Guillaume Ier des Pays-Bas associe l'État à l'entreprise, dans le but d'obtenir que les travaux du gouvernement y soient exécutés de préférence à une autre entreprise. La révolution belge de 1830 brise violemment le royaume des Pays-Bas. En raison de l'intimité des relations qu'avait eu Cockerill avec l'ancien gouvernement, l'activité de l'entreprise est freinée, le temps que le Royaume de Belgique acquière en Europe une consistance qui ramène la confiance en son avenir. La législature et le cabinet de 1834, en décrétant l'établissement du chemin de fer d'Ostende et d'Anvers aux frontières de la Prusse, prouvèrent que la Belgique avait foi dans ses ressources et dans son avenir. La première section du chemin de fer de Bruxelles à Anvers est inaugurée et l'exemple donné par la Belgique trouve des imitateurs: la plupart des États de l'Allemagne sentent la nécessité de construire aussi des chemins de fer et s'adressent naturellement aux entreprises Cockerill[3].
La crise financière et industrielle de 1839 force Cockerill à mettre en liquidation, et porte un coup funeste à Seraing et à ses autres établissements. Quelques mois après, John Cockerill meurt de la fièvre typhoïde à Varsovie, emporté par une maladie de quelques jours seulement. Il ne laisse pas d'enfants, et ses héritiers n'acceptent sa succession que sous bénéfice d'inventaire.
Passant outre aux réclamations d'une faible minorité de créanciers, les héritiers bénéficiaires provoquent la création d'une société anonyme pour l'exploitation des établissements John Cockerill, à Seraing et à Liège. Elle a pour but l'exploitation des établissements de Seraing et de Liège, comprenant houillères, hauts-fourneaux, laminoirs, forges, fonderie, fabrication de toutes espèces de machines à vapeur, de chaudières, de ponts, de navires en fer et de tout ce qui s'y rattache, de métiers mécaniques pour filature et tissage, de cardes, de tondeuses, de broches, d'outils, etc[3]. La « Société anonyme John Cockerill » est fondée.
Société Anonyme John Cockerill
La Société anonyme John Cockerill voit le jour en 1842, deux ans après la mort de son fondateur.
Aux alentours de 1850, Cockerill est l'usine la plus importante du monde, et la société concourt de manière à faire de la Belgique la deuxième puissance économique du monde, derrière le Royaume-Uni. 4 200 ouvriers y sont employés.
L'entreprise présente une superficie totale de 57 hectares. Sa superficie bâtie est de 46 000 mètres carrés. Le fer y entre à l'état de minerai et en sort en machines à vapeur. Chaque année, cet établissement consomme 118 millions de kilogrammes de charbon, et il livre, tant au commerce qu'à la construction, 12 à 13 millions de kilogrammes de fer, 50 locomotives, 50 tenders, 12 machines de terre, d'une force moyenne de 25 chevaux, 4 paires de machines pour bateaux, d'une force moyenne de 20 chevaux ; une machine destinée à la navigation transatlantique de 300 chevaux[3].
On peut y exécuter chaque année des machines représentant une force totale de 3 000 chevaux. Le matériel de cet établissement consiste en :
27 machines à vapeur, formant ensemble une force de 1 050 chevaux, fonctionnant presque nuit et jour ;
6 hauts-fourneaux ;
2 fours à griller le minerai ;
34 doubles fours à coke ;
Une finerie à six tuyères ;
37 fours à réverbère pour le traitement du fer malléable ;
6 cubilots pour la fonte de fer ;
3 trains de laminoirs ;
5 cisailles ;
6 marteaux, dont deux dits « maka » ;
6 scies circulaires à scier le bois ;
4 id. id. les métaux ;
138 feux de forges ;
139 tours et alésoirs ;
37 machines à raboter ;
38 machines . à percer, à tarauder et à mortaiser ;
56 grues ;
4 puits d'extraction au charbon, en activité ;
4 galeries pour l'extraction du minerai de fer ;
80 bures en activité pour extraire du minerai de fer ;
17 lavoirs à minerai de fer ;
4 fourneaux pour fondre les lingots en cuivre pour tôle des caisses à feu pour locomotives ;
13 fourneaux pour fondre le cuivre au creuset ;
6 foyers et cornues pour la fabrication du gaz ;
4 ventilateurs ;
430 châssis de fonderie ;
1 fourneau pour fondre l'acier ;
4 fortes pompes à incendie ;
etc.
L'établissement de Seraing possède une bibliothèque d'ouvrages scientifiques, en anglais, en français, etc., et qui s'enrichit de tous les bons livres et recueils nouveaux propres à tenir au courant des progrès de la mécanique appliquée, de la sidérurgie, etc[3].
Dans les ateliers de construction, les ouvriers au nombre de 4 200 (315 garçons et 45 filles âgés de 12 à 16 ans, 3 555 hommes et 285 femmes de plus de 16 ans), se tiennent à la besogne depuis cinq heures et demie du matin jusqu'à sept heures du soir, et ils ne s'interrompent qu'une demi-heure pour le déjeuner, une heure pour le dîner et dix minutes pour le goûter[3].
La deuxième industrialisation, 1860-1940
La deuxième industrialisation est l'époque de l'acier, de la chimie, de l'électricité et des moteurs à combustion interne. L'acier Bessemer, Thomas, Martin Siemens se diffuse inégalement chez les sidérurgistes. Les gisements de la Lorraine donnent une seconde chance à la sidérurgie wallonne. L'industrie chimique s’empare des sous-produits de la fabrication du coke et de l'aciérie, les moteurs brûlent le gaz pauvre des hauts-fourneaux. L'ingénieur, nouvelle espèce d'intellectuel issu des universités (de l'Institut Montefiore notamment), apparu avec la révolution industrielle, force les portes des conseils d'administration[3].
Le mouvement ouvrier engrange ses premières victoires.
Les charbonnages
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Dans le bassin de Liège
La concession charbonnière se trouvait sous le territoire de la commune de Seraing, en rive droite de la vallée de la Meuse en amont de Liège[6],[7].
John Cockerill, en accord avec la famille Colard-Trouillet, reprit le la concession du Charbonnage Henri-Guillaume, dont le siège se situait à proximité de ses usines au centre de Seraing. Ce qui lui permettait ainsi de disposer sur place de l'une de ses matières premières pour la fabrication de fer, en évitant des difficultés logistiques et permettant une baisse des coûts de fourniture de charbon.
La concession totalisait 195 ha 25a 41a sous les communes de Seraing, Jemeppe et Ougrée, essentiellement en rive droite de la Meuse. La concession est alors exploitée par trois puits d'extraction : Henri-Guillaume, Grand Colard et Petit Colard. Ce dernier sera abandonné lors de création de la fosse Caroline en 1848 à l'est de la concession.
En 1878, le charbonnage se partagea avec les Charbonnage de Marihaye à l'ouest de sa concession la concession de l'ancien Charbonnage de l'Espérance, dont il acquit 40 % de la superficie, et reprit le siège d'exploitation de Morchamps au sud. La superficie totale de sa concession était désormais de 307 ha 25 a 41 ca. Le charbonnage acquit au nord en 1884 une partie de la concession du Horloz.
Les fosses du siège Henri-Guillaume furent fermées en 1883 après d'importants dégâts d'inondations survenu en 1880. Morchamps fut fermé en 1885. Le puits Marie fut creusé un peu plus tard pour assurer l'exploitation du nord de la concession.
Le charbonnage procéda cependant à une concentration de ses extractions, et les puits Marie et Caroline furent fermés respectivement en 1939 et 1940. L'exploitation se poursuivit au siège Colard par les puits Marie et Cecile.
La Société anonyme John Cockerill fusionna avec la Société anonyme d'Ougrée-Marihaye en 1954 alors que fermaient ses derniers sièges d'extraction, et prit l'appellation Cockerill-Ougrée. Le Charbonnage Colard exploita dès lors seul l'ensemble de la concession, et cessa ses activités en 1976.
Dans les bassins du Hainaut
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Géolocalisation approximative des anciens sites d'exploitation
Il ne reste pratiquement rien des charbonnages de la société, si ce n'est dans la toponymie locale. Les différents sites ont été depuis longtemps ré-urbanisés ou ré-industrialisés.
Quelques vestiges du charbonnage Collard peuvent cependant être toujours observés le long de la rue du Charbonnage : les bâtiments de l'entreprise Doyen sur le site du parc industriel, et une salle de banquet dénommée « Pavillon du Puits Marie »[9], ainsi qu'un pan de mur à proximité du passage du chemin de fer[10].
On retrouve aussi plus haut dans le bois de la Vecquée une ancienne tour d'aération, traditionnellement nommée "chapeau chinois" par les habitants.
L'acier
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Les moteurs
Le moteur à gaz concurrence la vapeur pour des puissances de plus en plus élevées et il finit par supplanter celle-ci. Il investit les usines où on peut l'alimenter en gaz issu des cokeries (gaz riche) ou en gaz de haut fourneau où il peut actionner les soufflantes et dynamos. Toutefois le gaz de haut fourneau est pauvre, difficile à allumer et chargé de poussières.
Le , L'inventeur italien, Eugenio Barsanti décrit le principe d'un moteur à combustion interne et associé à Felice Matteucci construit un premier prototype opérationnel de moteur à gaz le moteur Barsanti-Matteucci(en) fonctionnant au gaz d'éclairage. Pour la production en série, ils portent leur choix sur la S.A. John Cockerill. Barsanti se rend au siège de l'entreprise à Seraing, mais y meurt soudainement de la fièvre typhoïde le . Matteucci abandonne le projet. En 1895, Cockerill acquerra les droits sur un autre moteur à gaz, le moteur Delamare-Deboutteville-Malandrin.
Le , le Français Édouard Delamare-Deboutteville dépose le premier brevet concernant une automobile. Il s'agit d'un véhicule de transport mis au point en 1883 avec l'aide de Léon Malandin : pourvu d'une banquette avant et d'une plate-forme arrière, il est équipé de quatre roues, d'un moteur bicylindre horizontal fonctionnant au gaz de pétrole, d'une transmission aux roues arrière par chaîne, d'un arbre de transmission et d'un différentiel[11]. Le , la société John Cockerill, qui préfère perfectionner des modèles existants (un moyen de se dispenser de la recherche fondamentale), acquiert le monopole de fabrication de leur moteur, le « Simplex », dont on a beaucoup discuté à l'époque des applications tant au gaz pauvre de gazogène qu'aux gaz les plus divers, tels que le gaz de bois, gaz de naphte, etc. Des expériences menées à Cockerill sur les gaz de haut fourneau montrent qu'à puissance égale un moteur à gaz consomme dix fois moins que la chaudière alimentant la machine à vapeur la plus perfectionnée. En 1895, un moteur de 4ch Delamare-Deboutteville et Malendrin est acheminé à Cockerill, ensuite modifié pour qu'il puisse produire 8 ch. En 1898, Cockerill produit un moteur de 200 chevaux mono-cylindre et en 1899, c'est une machine soufflante de 158 tonnes avec un seul cylindre développant une puissance de 600 chevaux, qui obtient le grand prix à l'Exposition universelle de 1900 à Paris. En 1920, l'usine possède trois centrales électriques d'une puissance 35 000 kW, distribuant 162 millions de kWh, produit par des groupes électrogènes fonctionnant au gaz, de 5 200 kW chacune[2]. À l'Exposition universelle de 1905, à Liège, une machine de 1 500 ch est exposée. Elle côtoie des machines à vapeur, des turbines à vapeur et des moteurs Diesels[12].
Dès les années 1840-1850, les locomotives construites par Cockerill, puis par d'autres constructeurs belges, permettent aux compagnies de chemin de fer belges de se passer de l'Angleterre pour la construction de locomotives.
Cockerill livra aussi beaucoup de locomotives aux chemins de fer naissants d'Allemagne, d'Italie, d'Espagne et, plus tard, de Pologne.
À partir de 1871, Cockerill mit au point de petites locomotives de disposition 020 à chaudière verticale pour les manœuvres dans les usines. Jusqu'en 1951, 927 locomotives de cette famille furent vendues à des établissements industriels de toute l'Europe et au-delà[13].
Conçue par l'ingénieur M. Raoul Notesse à partir d'une 222 de la compagnie de Chemin de fer Canadien Pacifique, la locomotive Type 12 modèle « Atlantic » Cockerill, la locomotive la plus rapide de son temps est construite en 1939 à Cockerill. Elle est faite pour tracter des trains courts (seulement trois voitures) sur le trajet de 124 km entre Bruxelles et Ostende à 121 km/h de vitesse commerciale, soit des pointes à 140 km/h. Cette locomotive est quasi intégralement carénée, avec une ouverture pour accéder aux cylindres et aux bielles. Les cylindres n'étaient pas extérieurs, mais au contraire disposés entre les longerons du châssis. Cela supprimait des mouvements parasites à certaines vitesses au prix d'une accessibilité moindre.
À partir des années 1950, Cockerill s'intéressera à la construction de locomotives diesel et réalisa à la fois des locomotives de ligne et de nombreux locotracteurs industriels.
Le pont de la rivière Kwaï
Sur le pont de chemin de fer de Kanchanaburi, en Thaïlande (qui a inspiré le pont de la rivière Kwaï), se trouvent des rails estampillés « Made by John Cockerill, 1911 ». Le pont et la voie ferrée ont été construits en 1942-1943. Il en fut de même des premiers rails du Transsibérien posés par des équipes de cheminots belges sur plus de 9 000 km.
Première Guerre mondiale
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En 1914, Cockerill est démantelée par les Allemands. Elle compte alors 10 600 ouvriers, ingénieurs et employés qui se répartissent comme suit :
Ce personnel est recruté principalement dans les communes environnantes.
Crise de 1929
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La troisième industrialisation, 1940-2002
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La troisième industrialisation démarre loin de la Wallonie : le nucléaire, l'informatique, les plastiques et les nouveaux matériaux. L'industrie requiert des produits à haute valeur ajoutée[3].
Seconde Guerre mondiale
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Grandes grèves de 1960-61
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Fusions et restructurations
1955 : fusion avec la Société anonyme d'Ougrée-Marihaye, et nouvelle appellation « Cockerill-Ougrée ». En 1960, le nouvel ensemble a une capacité de production de 2 Mt/an d'acier, soit la taille de son concurrent français Lorraine-Escaut, mais loin derrière Krupp qui produit, en 1958, 8 Mt/an[14].
1966 : fusion avec les Forges de la Providence, et nouvelle appellation « Cockerill-Providence »[15]. Le nouvel ensemble produit 4 Mt/an, mais reste un acteur secondaire de la sidérurgie européenne, les concentrations de ses concurrents se poursuivant (en 1968, A. Thyssen Hütte prend le contrôle d’Oberhausen. Il devient alors le premier groupe européen avec 11,5 Mt/an, et le sixième sur le plan mondial)[16].
1969 : la Belgique est le troisième pays exportateur de produits sidérurgiques après la RFA et le Japon, avec onze millions de tonnes, soit 15,5 % des exportations mondiales.
En 1962, le groupe luxembourgeois ARBED, le groupe belge des Forges de la Providence, et le français Schneider s'unissent à Cockerill-Ougrée pour constituer le SIDMAR (le Syndicat International d’Études Sidérurgiques MARitimes). L'objectif est de construire une usine côtière en Belgique près de Gand, l'usine de SIDMAR(en), d'une capacité de 3 Mt en première tranche. Elle est mise en service en 1967, juste au moment de la reprise de la demande. Les sociétés belges et luxembourgeoises n’avaient réalisé aucune grande opération depuis la guerre. Il leur fallait impérativement se doter d’une grande usine à produits plats, alimentée en minerai d’Outre Mer. À la différence des sociétés lorraines, elles ne craignent pas de s’associer, alors qu’elles sont aussi importantes (ARBED produit alors 2,5 Mt/an, Cockerill-Ougrée 2,3 Mt/an et La Providence 1,5 Mt/an)[17].
Phénix Works
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Les années Albert Frère
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1982 : fin de l'activité de construction navale à Hoboken. L'entreprise évite de justesse le dépôt de bilan. Jean Gandois met en place un plan permettant d'assurer la survivance de Cockerill Sambre.
1984 : le , Jean Gandois est nommé délégué général du gouvernement auprès de Cockerill Sambre[3].
Vers 1981, une affiche promotionnelle de Roger Potier titre : « Pour 197 944 belges, l'acier Cockerill Sambre a le gout du pain »: « Cette population d'environ 200 000 personnes qui équivaut à celle d'Anvers-Ville tire ses moyens d'existence de l'activité du groupe Cockerill Sambre : Aux 33 953 travailleurs du groupe, s'ajoutent 41 000 emplois indirects et les familles de tous. Plus d'un quart de cette population vit en Flandre. Cockerill Sambre transporte belge, et beaucoup : premier client de la voie d'eau avec 4,5 millions de tonnes par an -premier client du port d'Anvers avec 10 millions de tonnes par an... »
Les années Jean Gandois
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En 1991 le chiffre d'affaires est de 173 milliards et le bénéfice net est de 3,6 milliards. Cockerill Sambre reste avec 25 000 travailleurs, la troisième entreprise du pays[3].
Usinor
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1998 : intégration au groupe Usinor par échange d'actions.
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2002 : intégration au groupe Arcelor. La Région wallonne en reste le premier actionnaire. Le groupe est cependant essentiellement contrôlé par des fonds de pension américains.
2003 : annonce de la fermeture progressive de la phase à chaud à Liège pour fin 2009 : 2 700 emplois industriels sont concernés (directs et indirects). Pour la direction en place, cette fermeture se justifie par une recentralisation des processus industriels à chaud vers les zones portuaires, au détriment des unités dites « continentales ». Derrière cette logique s'exprime la volonté de faciliter l'approvisionnement en matières premières de ces processus, le minerai de fer n'étant plus fourni en Europe mais par d'autres continents.
2004 : mise en place d'une mission de revitalisation/reconversion de type SODIE. Sodie Belgique ouvre une antenne liégeoise dotée d'un budget de 20 millions d'euros.
2005 : fermeture du haut-fourneau no 6 de Seraing. La Région wallonne vend une partie de ses actions pour financer son plan de relance économique.
ArcelorMittal
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: la société Mittal Steel Company NV lance une OPA hostile contre le groupe sidérurgique Arcelor avec une offre de 18.6 milliards d'euros.
: elle améliore son offre sur Arcelor, la faisant passer à 25,8 milliards d'euros.
: l'OPA hostile se transforme en une offre non-hostile au total à 26.9 milliards d'euros et certaines concessions. Le CA d'Arcelor accepte l'offre à l'unanimité et la création du groupe ArcelorMittal est annoncée.
: le groupe ArcelorMittal est inclus dans l'indice CAC 40.
Aujourd'hui, le groupe Arcelor fait partie de ArcelorMittal, premier groupe sidérurgique mondial.
: réouverture du haut-fourneau no 6 de Seraing par le groupe ArcelorMittal, dans un contexte de forte demande d'acier.
: arrêt du haut-fourneau no 6 de Seraing sur fond de crise économique mondiale et de baisse de la demande d'acier.
: arrêt « temporaire pour une durée indéterminée » de la quasi-totalité de la phase à chaud (agglomération, hauts-fourneaux, aciérie - coulée continue et laminoir à chaud). La cokerie est le seul outil sidérurgique qui continue à fonctionner (à allure réduite) car il est pratiquement impossible de l'arrêter sans très sérieusement l'endommager.
: relance de la phase à chaud : HFB d'Ougrée, Agglo, Aciérie, coulée continue et Laminoir à chaud
: ArcelorMittal annonce la fermeture de la quasi-totalité de la phase à chaud de Cockerill. Les deux hauts-fourneaux de Seraing no 6 et de Ougrée (HFB), l’agglomération ainsi que l’aciérie et les coulées continues de Chertal sont condamnés. Plus de 600 emplois directs sont menacés[18].
: ArcelorMittal annonce la fermeture des lignes à froid suivantes en plus des lignes à chaud. Une des deux décaperies, un des deux laminoirs à froid, le laminoir à chaud (TLB), le recuit bases/skin-pass de Kessales, une ligne d'électro-zingage (HP4), deux lignes de peintures (LP2 LP3), deux lignes de galvanisation (Galva 4 et Galva 5). Ne devaient plus subsister que 800 emplois au total.
: à la suite de longues négociations, la Galva 5, la LP2, le recuit bases/skin pass de Kessales (en alternance avec le recuit continu) et le couplage décaperie/laminoir en alternance et un peu moins de 1000 emplois ont été sauvés. ArcelorMittal Liège est intégré dans ArcelorMittal Gand (Sidmar).
Symbole de la métallurgie liégeoise, le site de Cockerill-Sambre est en cours de démolition. Le permis pour la démolition a été accordé en 2018 et celle ci est en cours depuis septembre 2022 et devrait se poursuivre jusqu'en 2026.
Plusieurs phases de chantier successives devraient prendre place[19]. :
Désamiantage
Curage
Déconstruction
Assainissement des sols
Néanmoins, des projets pour la conservation du patrimoine historique visent à conserver le Haut-fourneau B, symbole d'une gloire passée[20].
↑ ab et cRobert Halleux. Cockerill. Deux siècles de technologie. Editions du Perron. 2002
↑ abcdefghijklmn et oA Lecocq. Description de l'établissement John Cockerill à Seraing: accompagnée d'une notice biographique sur John Cockerill; J. Desoer, 1847 (Livre numérique Google)
↑Et non, comme une légende l'affirme, avec le bronze des canons français abandonnés sur le champ de bataille.
↑Cette pièce, de l'exécution la plus difficile, coulée sur des dimensions dont il y a peu d'exemples, a parfaitement réussi. Pendant la durée de son exposition à Seraing, elle a fait l'admiration des nombreux visiteurs qui accouraient de toutes parts pour voir ce colosse, poignant souvenir pour les uns et précieux trophée pour les autres. Dans A. Lecocq, Description de l'établissement John Cockerill à Seraing : accompagnée d'une notice biographique sur John Cockerill, J. Desoer, 1847 (Consulter en ligne)
Établissement Cockerill en 1901 Mémoires et compte rendu des travaux de la Société des ingénieurs civils. Vol. 85, 1905, 2e semestre. Société des ingénieurs civils, 1905 SUR cnum.cnam.fr.
Comics character Simon DarkSimon DarkPublication informationPublisherDC ComicsFirst appearanceSimon Dark #1 (October 2007)[1]Created bySteve Niles (writer)Scott Hampton (artist)In-story informationNotable aliasesThe MayorAbilitiesImpervious to Bullets and Amputation, Super-strength,[2] Intelligence, Arcane knowledge Simon Dark is a fictional comic book character in the DC Comics universe, with an ongoing eponymous series beginning in October 2007 and ending in 2009. While oste...
Опис файлу Опис постер до фільму Достукатись до небес Джерело https://www.themoviedb.org/t/p/original/yKkgRIRPTQQ1sLmglxLPnpD5gZ2.jpg Час створення 1997 Автор зображення Невідомий Ліцензія див. нижче Обґрунтування добропорядного використання для статті «Достукатись до небес (фільм)» [?] Мета вико...
?Licuala Біологічна класифікація Посилання Вікісховище: Licuala EOL: 29371 IPNI: 326022-2 NCBI: 115488 Лікуала (Licuala) — рід пальмових, у трибі Trachycarpeae, який зазвичай зустрічається в тропічних лісах півдня Китаю, Південно-Східної Азії, Гімалаїв, Нової Гвінеї та західних островів Тихого океану. ...
Levy RozmanAsal negaraAmerika SerikatLahir5 Desember 1995 (umur 28)Brooklyn, New YorkGelarMaster InternasionalRating FIDE2343Rating tertinggi2421 (Agustus 2018)Informasi YouTubeKanal GothamChess GenreOnline chessPelanggan1,02 juta[1]Total tayang161 juta[1]Artis terkaitHikaru Nakamura Penghargaan Kreator 100.000 pelanggan 2020 1.000.000 pelanggan 2021 Diperbarui: 14 Juni 2021 Levy Rozman atau dikenal sebagai GothamChess, adalah seorang komentator sekali...
The Protocol on Trade Negotiations (PTN) is a preferential trade agreement signed on 9 December 1971 with the aim of increasing trade between developing countries in the framework of the General Agreement on Tariffs and Trade. Its entry into force was on 11 February 1973 and its notification to the WTO on 9 November 1971. Signatories signatories former signatories Original signatories currently applying the agreement are: Bangladesh, Brazil, Chile, Egypt, Israel, South...
Bistum Angoulême Karte Bistum Angoulême Basisdaten Staat Frankreich Kirchenprovinz Portiers Metropolitanbistum Erzbistum Poitiers Diözesanbischof Hervé Gosselin Emeritierter Diözesanbischof Claude Dagens Generalvikar Guy RougeriePierre Marie Robert Fläche 5956 km² Pfarreien 47 (2015 / AP 2016) Einwohner 367.500 (2015 / AP 2016) Katholiken 276.000 (2015 / AP 2016) Anteil 75,1 % Diözesanpriester 61 (2015 / AP 2016) Ordenspriester 14 (2015 / AP 2016) Katholiken je Priester 3680 Stä...
يفتقر محتوى هذه المقالة إلى الاستشهاد بمصادر. فضلاً، ساهم في تطوير هذه المقالة من خلال إضافة مصادر موثوق بها. أي معلومات غير موثقة يمكن التشكيك بها وإزالتها. (ديسمبر 2018) لمعارك وحصارات أخري لمدينة ديو، طالع حصار ديو (توضيح). معركة ديو البحريه جزء من الحرب العثمانية الب...
Belgian journalist, columnist, writer (1943–2022) Hugo CampsCamps in 2011Born(1943-05-12)12 May 1943Molenstede [nl], Diest, BelgiumDied29 October 2022(2022-10-29) (aged 79)Knokke, BelgiumOccupationsJournalistcolumnistwriter Hugo Camps (12 May 1943 – 29 October 2022) was a Belgian journalist, columnist and writer. Camps published in both Belgian and Dutch magazines and wrote several books in particular about football and cycling. He worked for over thirty-five years for E...
Polish economist, judge, industrialist and politician For other people named Edward Werner, see Edward Werner (disambiguation). Edward Werner, c. 1930Edward Henryk Werner (23 May 1878 – 13 November 1945) was a Polish economist, judge, industrialist, and politician. He was best known as Vice-Minister of Finance in the Second Polish Republic.[1][2][3] Life Edward Werner was born in 1878 in Warsaw, to Bronisław-Fryderyk Werner and Maria-Paulina (Strasburger), sister of...
Kawasaki Ki-32 (九八式軽爆撃機code: ja is deprecated , Kyuhachi-shiki keibakugekiki, Pembom ringan tipe 98) adalah pesawat pengebom ringan milik kekaisaran Jepang pada Perang Dunia II. Pesawat ini bermesin tunggal, dengan dua kursi, bersayap di tengah, kantilever monoplane dengan tailwheel undercarriage tetap. Sebuah rak bom internal dapat menampung £ 661 (300 kg), dilengkapi dengan bom £ 350 (150 kg) di rak eksternal. Selama perang, ia dikenal oleh Sekutu dengan nama Mary. Referensi...
Martini-Henry Modell 1871 Das Martini-Henry-Gewehr, das Großbritannien ab 1871 einführte, war das erste britische Gewehr, das von Anfang an für eine Metallpatrone konstruiert war. Inhaltsverzeichnis 1 Geschichte und technische Daten 2 Funktion 3 Varianten 3.1 Infanteriegewehre 3.2 Karabiner 3.3 Bajonette 4 Literatur 5 Weblinks Geschichte und technische Daten Es ersetzte die nach dem System Snider umgebauten Enfield Rifled Muskets. Der Kippblockverschluss wurde vom amerikanischen Erfinder H...
En este artículo sobre música se detectaron varios problemas. Por favor, edítalo y/o discute los problemas en la discusión para mejorarlo: Necesita ser wikificado conforme a las convenciones de estilo de Wikipedia. Necesita referencias adicionales para su verificación. No se cumplen las reglas de ortografía, gramática o los estándares definidos en el Manual de estilo de Wikipedia. Este aviso fue puesto el 2 de julio de 2013. MBLAQ (엠블랙) Datos generalesOrigen Seúl, Cor...
Ba Chẽ Huyện Huyện Ba Chẽ Biểu trưngHành chínhQuốc gia Việt NamVùngĐông Bắc BộTỉnhQuảng NinhHuyện lỵThị trấn Ba ChẽPhân chia hành chính1 thị trấn, 7 xãTổ chức lãnh đạoChủ tịch UBNDĐỗ Mạnh HùngChủ tịch HĐNDBùi Văn LưuBí thư Huyện ủyVũ Thành LongĐịa lýTọa độ: 21°16′26″B 107°17′00″Đ / 21,273977°B 107,283211°Đ / 21.273977; 107.283211 Bản đồ huyện Ba Chẽ Ba Chẽ ...
English singer-songwriter and guitarist (1946–2020) Peter GreenGreen in 1970Background informationBirth namePeter Allen GreenbaumBorn(1946-10-29)29 October 1946Bethnal Green, London, EnglandDied25 July 2020(2020-07-25) (aged 73)Canvey Island, Essex, EnglandGenres Blues rock blues rock jazz fusion psychedelia Occupation(s) Singer-songwriter musician Instrument(s) Guitar vocals harmonica Years active1961–2020Labels Epic Reprise PVK Creole Formerly of John Mayall & the Bluesbreakers...
Star Trek VI:The Undiscovered Country Star Trek VI: The Undiscovered CountryPôster promocional desenhado por John Alvin No Brasil Jornada nas Estrelas VI: A Terra Desconhecida Em Portugal Star Trek VI: O Continente Desconhecido Estados Unidos1991 • cor • 110 min Gênero ficção científica Direção Nicholas Meyer Produção Ralph WinterSteven-Charles Jaffe Roteiro Nicholas MeyerDenny Martin Flinn História Leonard NimoyLawrence KonnerMark Rosenthal Baseado em Star Tre...
2007 video gameHellgate: LondonDeveloper(s)Flagship Studios[a]Publisher(s)Namco Bandai GamesElectronic ArtsWW: HanbitSoft (re-release)Producer(s)Bill Roper Kenneth WilliamsDesigner(s)Erich Schaefer David BrevikProgrammer(s)Tyler Thompson Peter Hu David BrevikArtist(s)Phil Shenk David GlennWriter(s)Ivan SulicComposer(s)Sonic MayhemCris VelascoPlatform(s)Microsoft WindowsReleaseNA: October 31, 2007[1]EU: November 2, 2007[1]ASEAN October 31, 2007[2]AU: November 1,...
Manuel Aznar Soler Manuel Aznar Soler en 2011Información personalNacimiento 1951 Valencia (España) Nacionalidad EspañolaLengua materna Español EducaciónEducado en Universidad de Barcelona (Lic.; 1969-1973)Universidad de Barcelona (Doc.; 1976-1981) Información profesionalOcupación Crítico literario, escritor y profesor universitario Empleador Universidad Autónoma de Barcelona Miembro de Grupo de Estudios del Exilio Literario [editar datos en Wikidata] Manuel Aznar ...
Subatomic particle with positive charge For other uses, see Proton (disambiguation). P+ redirects here. For the record label, see Jean Dawson. ProtonThe valence quark content of a proton. The color assignment of individual quarks is arbitrary, but all three colors must be present. Forces between quarks are mediated by gluons.ClassificationBaryonComposition2 up quarks (u), 1 down quark (d)StatisticsFermionicFamilyHadronInteractionsGravity, electromagnetic, weak, strongSymbolp, p+, N+, 11H+Anti...
Capture of the Jeune RichardPart of the Napoleonic WarsCaptain William Rogers Capturing the 'Jeune Richard', 1 October 1807, Samuel DrummondDate1 October 1807Locationoff Barbados, Caribbean SeaResult British victoryBelligerents United Kingdom FranceCommanders and leaders William Rogers UnknownStrength 1 packet ship 1 privateerCasualties and losses 13 killed and wounded 54 killed and wounded1 privateer capturedvteWest Indies campaign (1803–1810) Saint-Domingue St Lucia • Tobago...