Saint-Trond fut créé par saint Trudon (ou Trudo). Il était le fils de parents riches, de noblesse franque. Trudo veut répondre à sa vocation, il étudie et est ordonné prêtre à l'évêché de Metz. Il revient dans sa région natale et transforme l'important domaine qu'il hérite de son père en y créant une abbaye. Vers 655 il fonde donc une communauté qui se développera progressivement jusqu'à devenir l'abbaye de Saint-Trond. Du fait des miracles qui, disait-on, avaient lieu sur la tombe de saint Trudon les pèlerinages se multiplient et le commerce et les services deviennent florissants. Il en naquit une ville qui au XIe siècle obtint les droits urbains, reçut des fortifications, et fut désignée par écrit comme Oppidum Sancti Trudonis. Le nom de Zerkingen tomba ainsi progressivement en désuétude et la ville finit par s'appeler Saint-Trond. Jusque 1227, le pouvoir sur la ville était partagé entre l'abbé de la très puissante et riche abbaye et... l'évêché de Metz. En 1227, un échange intervient entre Metz et le Prince-Evêque de Liège. Ce dernier acquiert ainsi la moitié du pouvoir sur Saint-Trond ; il est obligé de partager le gouvernement de la ville avec l'abbé. La ville était une des 23 Bonnes Villes de la principauté de Liège. En 1669, elle doit faire face à une épidémie de peste, comme sa voisine Waremme. Le , la brigade des hussards de la garde de l'armée impériale allemande passa par les armes 21 civils et détruisit un nombre indéterminé de maisons lors des atrocités allemandes commises au début de l'invasion[1].
La ville possède des armoiries qui lui ont été octroyées le 20 octobre 1819 et confirmées le 31 mai 1838 après l'indépendance de la Belgique.
De nouvelles armoiries ont été octroyées le 2 septembre 1878 et à nouveau le 7 octobre 1985.
Le village a été fondé par saint Trudon en tant que monastère dont il a fait don à l'évêque de Metz. Le monastère s'est développé en une riche abbaye entourée d'une ville. La ville a reçu des droits de cité au début du XIIIe siècle et le conseil a été nommé par l'évêque de Metz, depuis 1227, l'évêque de Liège et l'Abbott. La ville était une ville impériale, en raison de ses liens avec les évêques de Metz, et la ville principale du comté de Looz, une partie du diocèse de Liège.
Les sceaux les plus anciens de la ville datent de la fin du XIIIe siècle et sont visibles sur le front de saint Trudon et sur le revers de Saint-Lambert, saint patron de Liège. Le deuxième sceau a été utilisé de 1409 à 1678 et montre encore saint Trudon mais maintenant avec un petit écu avec le double aigle impérial et deux croisés.
Un troisième type, connu dès 1543, représente la croix du perron de la ville de Liège, avec en chef l'aigle impérial et la couronne impériale. La composition apparaît comme des armoiries dans un grand livre de l'abbaye de Saint-Trond de 1542. Les couleurs sont les mêmes que celles utilisées dans les armoiries actuelles.
Les armoiries de 1819 montraient l'aigle impérial avec les lettres ST sur sa poitrine. Les lettres ne sont cependant jamais apparues sur les sceaux historiques. Les couleurs étaient les couleurs nationales néerlandaises, aucune couleur historique des armes n’ayant été fournie au Collège d’armes néerlandais lors de l'introduction de la demande. Après l'indépendance de la Belgique, les armoiries ont été confirmées, les couleurs n'ont pas été restaurées.
En 1878, les armoiries avec la Croix du Calvaire ont été restaurées. Cependant, la croix a été remplacée par une pomme de pin, les lettres ST ont été ajoutées, comme pour le LG de Liège. L'aigle, qui n'a jamais été couronné sur les sceaux, a gardé les couronnes des armoiries précédentes.
En 1985, les armoiries ont été légèrement modifiées, les couronnes ont été retirées de l'aigle.
Blasonnement :De gueules au perron sur quatre marches, posées sur trois boules, surmonté d'une pomme de pin et d'une croix, le tout d'or ; en chef : d'or un double aigle de sable, becté, langué, griffu et surmonté d'une couronne impériale, le tout de gueules. (Traduction libre)
Hôtel de ville (Stadhuis) avec beffroi classé Patrimoine mondial par l'UNESCO en 1999[4] ; une partie du beffroi date du XIIIe siècle, le reste datant de 1608. Les halles (1366) font partie du bâtiment et les façades datent des XVIIe et XVIIIe siècles.
L'église gothique Notre-Dame, avec clocher néo-gothique (1847 à 1852, arch.Louis Roelandt), se tient juste derrière la mairie.
Béguinage de Sainte-Agnès, datant de 1256. Ce béguinage de Saint-Trond fait partie des treize béguinages flamands classés en 1998 au Patrimoine mondial. L'église du béguinage possède un orgue historique exceptionnel datant de 1644, construit par le facteur d'orgues Christian Ancion. L'originalité de ce béguinage réside dans son église où se mêlent des éléments de style roman et gothique. Les murs et les piliers sont ornés de 38 peintures du XIIIe au XVIIe siècle, illustrant la vie de la Vierge et d'autres saints.
Horloge astronomique (1942) construite par un horloger de la ville.
Saint-Trond et sa région sont connus pour la culture de fruits.
Plusieurs sociétés comme Punch Powertrain[5], VCST, Metal Improvement Company, Oerlikon Balzers et Tenneco ont choisi de s'implanter à Saint-Trond et participent à la dynamique économique de la ville.
Démographie
Évolution démographique de la section de Saint-Trond
Évolution démographique de la commune fusionnée
En tenant compte des anciennes communes entraînées dans la fusion de communes de 1977, on peut dresser l'évolution suivante :
Source : DGS - Remarque : 1831 jusqu'à 1981 = recensement ; depuis 1990 = nombre d'habitants chaque 1er janvier[6]
Nombre d'habitants de 1992 à nos jours (au 1er janvier)