Charles-Nicolas d'Oultremont est élu le « prince-Évêque de Liège » avec 30 voix contre 19. Malgré les protestations de Clément de Saxe, l'élection est confirmée par le pape. Le nouveau prince-évêque entre en fonction le . Il est ensuite ordonné diacre] le et prêtre deux jours plus tard. Le il est consacré évêque dans la cathédrale Saint-Lambert.
Gouvernement de la principauté
Tout en étant attentif à protéger son autorité et défendre l'indépendance de son territoire contre les ambitions des Pays-Bas comme des abbayes de Saint-Trond et Munsterbilzen, son règne est davantage marqué par des réalisations d'ordre religieux et ecclésiastique. Il lutte activement contre le jansénisme et le fébronianisme, et empêche l'entrée en principauté de livres et pamphlets licencieux venant de France. Il fonde plusieurs établissements de charité publique et veille au niveau des études théologiques.
Politiquement il est souvent en conflit avec les Pays-Bas autrichiens qui ne lui pardonnent pas l'éviction de leur candidat. Économiquement il s'engage dans de grands travaux - en particulier le pavage des grands axes de circulation vers la France, les états allemands et les Pays-Bas autrichiens - qui facilitent le commerce, l'industrie et l'agriculture. Il tente de mettre fin aux privilèges exorbitants de l'ordre Teutonique en leur supprimant l'exemption d'impôts.
Son frère, le comte Jean d'Oultremont, chef de l'État noble de Liège, le seconda dans la gestion des affaires de la principauté.
Notes et références
↑ a et bIsidore de Stein d'Altenstein, Annuaire de la noblesse de Belgique, Bruxelles, Auguste Decq, , 384 p. (lire en ligne), p. 242.
Joseph Daris, Histoire du diocèse et de la principauté de Liége (1724-1852), t. I, Liège, Ve Verhoven-Debeur, , 442 p. (lire en ligne), « Charles d'Oultremont », p. 206-260.