Elle enchaîne par la suite les projets au cinéma dans des registres aussi variés que la comédie, le drame, l’aventure ou le policier, et sera nommée pour le César de la meilleure actrice pour ses rôles dans Le Bossu (1997) et Toutes nos envies (2011).
Depuis 2008, elle est ambassadrice bénévole de l'organisation Plan Belgique, qui milite en faveur des enfants dans les pays en développement.
Biographie
Enfance et débuts
Marie Gillain passe son enfance en Belgique au lieu-dit Fêchereux, près du village de Neufchâteau faisant partie de la commune de Dalhem dans le Pays de Herve. Elle fait ses études au collège Saint-Louis de Liège.
Comme elle l'a elle-même souligné, elle a une enfance simple et heureuse au contact de la nature : « Je viens d'un petit village belge de 600 habitants. Quand j'étais petite, c'étaient les bottes en caoutchouc, les balades dans l'herbe. J'ai gardé ce besoin viscéral de verdure »[1]. Cette simplicité sera pour elle une force, lorsqu'elle sera exposée comme actrice.
Très jeune, elle se passionne pour l’univers du spectacle et participe durant son adolescence à un atelier d’expression théâtrale. C’est en 1989 qu’elle tente sa chance dans le monde du cinéma. Alors âgée de 14 ans, elle passe des essais pour L'Amant, de Jean-Jacques Annaud et n'est finalement pas retenue.
Révélation critique (années 1990)
Marie Gillain attend un an avant sa révélation dans Mon père, ce héros, film où elle joue aux côtés de Gérard Depardieu et qui lui vaut sa première nomination aux César. Elle joue en Belgique, sa terre natale, pour son deuxième film, Marie, en 1993. Cette année est marquée par sa rencontre avec Bertrand Tavernier, qui lui propose de tourner dans son film suivant, L'Appât. Ce rôle, qui lui vaut le prix Romy-Schneider et une nouvelle nomination aux César, marque un tournant dans sa carrière cinématographique. Elle devient une actrice à suivre, et sa carrière est bien lancée.
Cette année de reconnaissance cinématographique est pourtant marquée par une première grande expérience au théâtre : elle incarne Anne Frank dans une adaptation signée Frances Goodrich et Albert Hackett.
Elle s'aventure ensuite dans un cinéma moins populaire : d'abord en acceptant un rôle secondaire dans une production italienne, Le Dîner, sorti en 1998, réalisé par Ettore Scola et porté par l'interprétation de Fanny Ardant ; puis en portant elle-même une co-production européenne, Le Dernier Harem, co-écrit et réalisé par le réalisateur turco-italien Ferzan Ozpetek.
Elle revient ensuite à des productions françaises.
Progression discrète (années 2000)
En 2000, alors âgée de 25 ans, Marie Gillain opère un retour discret dans le cinéma français, en faisant confiance à un inconnu, Emmanuel Mouret, pour son premier long-métrage en tant que scénariste/réalisateur, la comédie romantique décalée, Laissons Lucie faire !. Elle revient vraiment sur le devant de la scène l'année suivante avec la comédie potache Absolument fabuleux, adaptation de la série britannique éponyme par Gabriel Aghion, avec Nathalie Baye et Josiane Balasko dans les rôles principaux. Enfin, elle retrouve Fabrice Luchini pour la comédie de mœurs Barnie et ses petites contrariétés, de Bruno Chiche. Elle y joue Margot, la charmante et légère amante du personnage principal (incarné par Luchini).
En 2002, elle revient au théâtre pour un projet attendu : elle est dirigée par John Malkovich dans la pièce Hystéria, de Terry Johnson, au théâtre Marigny.
En 2008, elle remplace au débotté Laura Smet en rejoignant le casting féminin « quatre étoiles » réuni par Jean-Paul Salomé pour son film historique Les Femmes de l'ombre, une grosse production qui ne convainc pas la critique. Puis elle donne la réplique au musicien Cali dans son premier rôle au cinéma, avec la comédie dramatique Magique, de Philippe Muyl. Elle fait ensuite partie de la bande formée par Pierre Jolivet pour sa fausse suite La Très Très Grande Entreprise.
En 2009, elle prête ses traits à Adrienne Chanel, la sœur de Coco Chanel, incarnée par Audrey Tautou pour le biopic Coco avant Chanel, co-écrit et réalisé par Anne Fontaine. Si Tautou est la star du film, Gillain prépare son retour au premier plan avec son projet suivant.
Marie Gillain signe un contrat avec la maison Lancôme en 1998, puis en 2005 avec la marque de joaillerie Piaget pendant plusieurs années[3].
Depuis 2008, elle est ambassadrice bénévole de l'organisation non gouvernementale Plan Belgique qui milite en faveur des enfants dans les pays en développement[4].
Vie privée
Marie Gillain a deux enfants : Dune, née en 2004 d'une union avec le musicien Martin Gamet[5], et Vega, née en 2009 de son union avec l'acteur franco-italien Christophe d'Esposti[6].
Timouk, l’Enfant aux deux royaumes (Livre-Disque) sur une musique de Guillaume Connesson, textes de Yun Sun Limet, illustrations de Delphine Jacquot, piano de Claire-Marie Le Guay, récitante Marie Gillain (Didier Jeunesse).
Balthazar, tête de bois (Livre-Disque), texte et musique de [(Guillaume Ledoux)] et [(Johan Ledoux)], [(Blankass)].Elle chante la voyante, chanson : laisse faire. (Le cherche midi), 2015.