Selon le quatrième alinéa de l'article 2 de la loi du 16 janvier 2015, le chef-lieu définitif de la nouvelle région est Strasbourg[1]. L’exécutif, l'administration et l'assemblée du conseil régional sont fixés à Strasbourg, le lieu de réunion pour l'assemblée plénière est quant à lui fixé sur le site de l'ancien conseil régional de Lorraine à Metz, les commissions permanentes restant à Strasbourg.
L'article 5 de cette loi fixe à 169 le nombre de conseillers régionaux ; elle distribue le nombre de candidats (189) par section départementale en vue des élections de décembre 2015 :
En mars 2018, Jordan Grosse-Cruciani quitte le groupe Front national - Bleu Marine Grand Est, devenant le seul non-inscrit du conseil régional[3]. Quelques jours plus tard, il est suivi par Laurence Burg. Hervé Hoff annonce qu'il les rejoint. Finalement au nombre de six, les élus frontistes dissidents annoncent la création d'un groupe « CNIP-divers droite » (le seuil nécessaire pour former un groupe est de quatre élus). Le groupe comprend les élus suivants : Thierry Gourlot, Fabienne Cudel, Corinne Kaufmann, Hervé Hoff, Jordan Grosse-Cruciani et Laurence Burg.
Lors de la séance plénière du 29 mars 2018, une autre élue FN, Brigitte Stiegler, annonce son départ du FN pour siéger en tant que non-inscrite[4]. Le groupe FN passe à 28. Dans le même temps, Brigitte Stiegler (NI, ex-FN) rejoint le groupe CNIP, divers droite et apparentés.
Un sixième groupe est créé avec les élus LREM du conseil régional, le « groupe Les Progressistes », avec Diane André, Christophe Choserot, Jean-Pierre Masseret, Rachel Thomas et Paola Zaneetti.
Pascal Jenft quitte Les Patriotes pour siéger parmi les non-inscrits. Charles Sitzenstuhl (LREM) quitte la majorité pour siéger parmi les non-inscrits. Baptiste Pierre et Grégory Stich quitte le groupe RN, comme Émilie Gouthier (qui rejoint le SIEL), Jennifer Stephany et Marina Do Santos, qui crée son parti, La Ligue des citoyens de France.
Cinq élus LR de la majorité quitte le groupe pour créer un groupe indépendant, « Alsace et Territoires », présidé par Justin Vogel. Le groupe est composé de Justin Vogel, Martine Calderoli, Georges Schuler, André Reichardt et Catherine Vierling. Ils seront rejoint ensuite par Grégory Stich et Baptiste Pierre, ex-FN.
Marina Do Santos rejoint le groupe des Patriotes à la fin de l’année 2019.
En février 2019, Jordan Grosse-Cruciani quitte le groupe CNIP et le parti à cause des rapprochements avec le RN. Il siège parmi les non-inscrits jusqu'en janvier 2020, où il forme le groupe technique « Élus sans étiquette ». Outre lui-même (qui a rejoint Le Mouvement de la ruralité, apparenté aux LR), le groupe comprend Émilie Gouthier, Jennifer Stephany et Brigitte Stiegler.
Éliane Klein (LP) retourne au groupe RN en mars 2020.
Au terme des élections régionales de 2015 en Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine, Philippe Richert est élu président du conseil régional lors de la séance d'installation de l'assemblée, le 4 janvier 2016. Florian Philippot, chef de file du Front national, est également candidat à la présidence. Alors que les deux candidats font le plein des voix de leur groupe respectif (les deux voix manquant à Philippe Richert correspondent au vote blanc de ce dernier et à l'absence d'une élue n'ayant pas participé au vote), la gauche ne présente pas de candidat et ses élus votent blanc[8].
Il démissionne en septembre 2017 afin de laisser ses successeurs préparer les élections de 2021[9],[10].
Jean Rottner
À la suite de la démission de Philippe Richert, Jean-Luc Bohl assure l'intérim à la tête du conseil régional du 30 septembre au 20 octobre 2017. Jean Rottner est ensuite élu président, bien qu'obtenant huit voix de moins que le nombre d'élus de sa majorité[11].
Le scrutin de 2017 a donné les résultats suivants :
À la suite de la démission de Jean Rottner, son 1er vice-président Franck Leroy, élu de la Marne, assure l'intérim à la tête du conseil régional du au , date à laquelle il est élu président en titre, obtenant deux voix de plus que le nombre d'élus de sa majorité. Il annonce par la suite ne pas renouveler son adhésion à Horizons, le parti d'Édouard Philippe[15]. Autre fait marquant, le Rassemblement national obtient deux voix de plus que le nombre d'élus RN.
Compte tenu du nombre important de décisions à prendre, le Conseil régional délègue une partie de ses pouvoirs à la commission permanente. Cette dernière est composée, en plus du président, de cinquante-six membres dont les vice-présidents du Conseil régional. Ces cinquante-six élus se réunissent une fois par mois pour mettre en œuvre les décisions prises en assemblée plénière après avis des commissions thématiques[17].
Sous la présidence Richert
Outre le président et les vice-présidents, siègent au sein de la commission permanente :
Au total sur 55 membres (hors-président), 34 sièges reviennent au groupe majorité régionale, 15 au groupe Les Patriotes - Front national et 6 au groupe socialiste.
Sous la présidence Rottner
Outre le président et les vice-présidents, siègent au sein de la commission permanente :
La station de tramway du Wacken, sur les lignes B et E se situe juste en face.
Identité visuelle
Logotype
Logo provisoire, du au .
Logo utilisé du à 2022.
Logo utilisé depuis 2022. Y figure désormais la mention « la Région ». En revanche, les noms des trois régions composant le Grand Est n’est désormais plus présent.
Affaires judiciaires
La présidente de la commission Environnement, Pascale Gaillot, est poursuivie en 2022 pour prise illégale d'intérêts. Selon les réquisitions du parquet, lors du mandat précédent, elle ne se serait pas retirée d'un vote d'une subvention de 156 000 euros en faveur d'une association dont son mari était à l'époque le trésorier[19].
Notes et références
↑« Strasbourg sera la capitale de la future région Alsace-Champagne-Ardenne-Lorraine », Le Monde, (lire en ligne)
↑LG, AFP, « Philippe Richert (LR) est officiellement élu président de la région Alsace Champagne-Ardenne Lorraine : Ce lundi 4 janvier, les 169 élus au Conseil Régional étaient conviés afin d'élire le président la Région Alsace Champagne-Ardenne Lorraine. Philippe Richert est élu avec 102 voix (sur 169) », France 3 Grand Est, 4/1/2016 mis à jour le 11/6/2020 (lire en ligne, consulté le ).
↑AFP, « Philippe Richert, président du Grand Est, démissionne et quitte la politique : L'ancien ministre LR a annoncé qu'il quittait la présidence de la région afin de laisser ses successeurs préparer les élections de 2021 », Libération, (lire en ligne, consulté le ).
↑A. R., « Ce qu'il faut retenir de la démission de Philippe Richert : Après trente-cinq ans de carrière, Philippe Richert se retire de la vie politique et quitte son mandat de président de la région Grand Est. Un discours d'adieu en forme de plaidoyer, un moment d'émotion évident et une démission compliquée pour celui ou celle qui lui succédera », France 3 Grand Est, 30/9/2017 mis à jour le 12/6/2020 (lire en ligne, consulté le ).
↑Xavier Brouet, « L’unité régionale entre les mains de Jean Rottner : Décrochant, hier à Metz, la présidence de la Région, l’ex-maire de Mulhouse Jean Rottner relève le défi de consolider le fragile édifice territorial », Vosges Matin, (lire en ligne)« Huit voix manquent au décompte. S’il succède bien à Philippe Richert, Jean Rottner le doit aux 96 bulletins sur les 104 élus (LR, UDI et DVD) de sa majorité. Sur 169 inscrits/votants. En revanche, aucune des 35 voix de son camp n’a manqué à la frontiste Virginie Joron, son unique adversaire ».
↑F.By. édité par A.G. (Photos et vidéos Franck Delhomme), « Jean Rottner réélu président du conseil régional du Grand Est : Les 169 nouveaux conseillers de la région Grand Est élus lors des scrutins des 20 et 27 juin sont réunis ce vendredi à Metz pour une première séance au cours de laquelle ils doivent notamment élire un président. Jean Rottner, le président sortant, a été réélu », Dernières Nouvelles d'Alsace, (lire en ligne, consulté le )« Jean Rottner a été élu président de la Région Grand Est avec 95 voix. Laurent Jacobelli, président du groupe du Rassemblement national, a recueilli 33 voix. Eliane Romani, présidente du groupe écologiste et de gauche, a obtenu 27 voix. Le groupe de Brigitte Klinkert n’a présenté aucun candidat. Il y a eu 14 votes blanc. ».
↑Flavien Gagnepain, « DÉCRYPTAGE. Démission de Jean Rottner : retour sur un départ raté sur fond d'argent, de conflit d'intérêts, d'éthique et de morale : Les révélations des activités dans le privé de Jean Rottner, alors qu'il était président de la région Grand Est, ne cessent de faire des remous. Ces pratiques sont-elles légales, morales ? Une association vient de porter plainte contre X pour favoritisme et prise illégale d'intérêts. Nous avons interrogé deux experts : retour sur une démission qui fait polémique », France 3 Grand Est, (lire en ligne, consulté le ).
↑« Démission de Jean Rottner : une plainte pour « prise illégale d’intérêts » déposée contre l’ex-président du Grand Est : Jean Rottner avait créé la surprise en démissionnant en décembre de son poste de président de région. Dans le même temps, Franck Leroy, maire d’Epernay, a été élu pour le remplacer », Le Parisien, (lire en ligne, consulté le ).
↑AFP, « Franck Leroy élu président de la région Grand-Est : Le maire d’Epernay (Marne) a succédé vendredi à Jean Rottner, démissionnaire fin décembre », Le Monde, (lire en ligne, consulté le )« Avec 96 voix contre 34 pour l’autre candidat, le représentant du Rassemblement national (RN) Laurent Jacobelli, le soutien d’Emmanuel Macron succède à Jean Rottner (Les Républicains), démissionnaire fin décembre ».