Cet article est une ébauche concernant l’opéra ou l’opérette, Nancy et son agglomération et les monuments historiques français.
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Le 1er janvier 2006, le ministère de la Culture et de la Communication a attribué à l'Opéra de Nancy le statut d'opéra national. Il est ainsi devenu le 5e opéra national en région.
Tout entier tourné vers la création, l’Opéra national de Lorraine parcourt l'ensemble des répertoires, de la musique ancienne à la musique d'aujourd'hui. Grâce à diverses actions tout au long de l’année, il cherche à favoriser l'accès à la culture de tous les publics. Il est doté d’un orchestre, l'Orchestre de l'Opéra national de Lorraine, d’un Chœur, ainsi que d’un Centre de Formation des Apprentis : le CFA - métiers des arts de la scène.
Matthieu Dussouillez est le directeur général et artistique depuis juin 2019.
Marta Gardolińska est la directrice musicale depuis janvier 2021[1].
Le théâtre possède une grande salle de 1050 places.
L’équipe est constituée de 180 personnes environ, dont 66 musiciens[2] et 28 artistes du chœur[3].
L'Opéra national de Lorraine est membre de l'association Réunion des opéras de France (ROF), des Forces musicales, du Réseau européen pour la sensibilisation à l'opéra et à la danse (RESEO) et d'Opera Europa.
L'Opéra prend la suite du théâtre de la Comédie construit sous le règne de Stanislas Leszczynski en 1755 sur la place Stanislas, à l'emplacement de l'actuel musée des beaux-arts. Ce théâtre fut totalement détruit par un incendie survenu après une répétition de l'opéra Mignon, dans la nuit du 4 au 5 octobre 1906. La reconstruction du théâtre fut immédiatement décidée. Un concours d'architecte est lancé dès 1906, et c'est Joseph Hornecker et son théâtre à l'italienne, pastiche d'un opéra du XVIIIe siècle, convenant davantage aux standards académiques de l'époque, qui sont sélectionnés par le jury.
L'emplacement du nouveau théâtre est source d'une série de polémiques. En effet, certains souhaiteraient un emplacement plus central par rapport au développement de la ville, mais beaucoup pensent qu'il est primordial de conserver la scène lyrique au cœur du quartier historique de la ville de Nancy, construit à l'apogée du règne de Stanislas. La séparation de l'Église et de l'État va régler la polémique, puisqu'en 1909, l'État prend possession de l'Hôtel des Fermes (appartenant auparavant à l'Évêché), ce qui va permettre le maintien de l'Opéra place Stanislas, en face de l'ancien bâtiment détruit par les flammes, quelques années auparavant.
Le nouveau théâtre est inauguré le 14 octobre 1919 à cause de la Première Guerre mondiale qui a retardé sa construction. La façade de l'opéra n'a pas été détruite, c'est celle de l'ancien bâtiment. On peut croire que l'édifice fait l'objet d'un réel travail architectural grâce aux grandes pièces comme le foyer où aucune poutre n'est apparente. Si cet opéra ne comportait pas toutes ces décorations dorées et de velours, le visiteur pourrait voir des murs en béton armé (le matériau qui recouvre ces murs est appelé « carton-pierre »).
En 1994, des travaux de restauration de l'Opéra sont entrepris, l'objectif étant de recréer à l'identique la salle telle qu'elle était le jour de son inauguration, 80 ans auparavant.
Le 1er janvier 2006, le ministère de la Culture et de la Communication attribue à l'Opéra de Nancy et de Lorraine le statut d'opéra national en région. Il est désormais appelé Opéra national de Lorraine.
En 2019, à l'occasion du centenaire de l'Opéra, la Ville de Nancy organise une riche programmation pour fêter cet anniversaire. Présentée à la Galerie Poirel par Nancy-Musées, l'exposition « Opéra ! Trois siècles de création à Nancy » retrace, du 9 novembre 2018 au 24 février 2019, l'histoire des salles de spectacle s'étant succédé dans la capitale ducale. Un gâteau baptisé « l'Entracte » est réalisé par deux étudiants du Centre de formation de la chambre des métiers de Laxou.
Bien qu'artiste de l'École de Nancy, Joseph Hornecker a créé un opéra dans le respect du style classique, dont seul le « bar oriental » présente les caractéristiques de l'Art nouveau. Le bâtiment fait l'objet d'un classement au titre de monuments historiques depuis le 26 décembre 1923[4].
La salle offre 1 050 places et se compose d'un parterre avec loges d'orchestre, d'un balcon, de deux galeries, d'un poulailler et d'un plafond plat « décollé ». Grâce à l'utilisation du béton pour sa construction, les balcons peuvent tenir sans colonnes, évitant ainsi de nombreuses places aveugles. Réalisée dans les tons de rouge, or et blanc, décorée de stucs, d'ornements et de statues, l'unité de la salle est particulièrement remarquable.
La scène est composée d'un plateau, d'un cadre de scène et d'une machinerie qui ne fonctionne quasiment que manuellement. Seuls les rideaux de fer et le rideau rouge sont actionnés de manière électrique. Le cadre de scène mesure dix mètres de haut et deux espaces de 10 mètres au-dessus et 10 mètres au-dessous permettent le déplacement vertical et latéral des décors. Un système de trappes peut notamment faire apparaître et disparaître un artiste en un clin d'œil. Le plateau mesure 21,20 mètres de largeur et 13,50 mètres de profondeur.
Entre la place Stanislas et la salle, le foyer du public est le lieu de rencontre du public lors des entractes. Ses murs de couleur blancs cassés rehaussés d'or mat permettent de réfléchir la lumière, lui assurant ainsi tout son éclat. Il tire son originalité de son style rococo et de ses ornements qui symbolisent le théâtre.
Ce second foyer était destiné aux spectateurs des troisièmes galeries. Son style est largement influencé par l'architecture orientale, source d'inspiration pour les artistes de l'Art nouveau.
Aujourd'hui, le bar oriental, dont l’appellation ne date que de 1982, n'est plus ouvert au public, excepté pour les visites guidées de l'Opéra.
Les œuvres lyriques sont accompagnées par l'Orchestre de l'Opéra national de Lorraine.