Sources : INS, Rem. : 1831 jusqu'en 1970 = recensements, 1976 = nombre d'habitants au 31 décembre.
Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous la forme latinisée Ericii vadum en 1170, puis sous les formes romanes Hyrezonuuez, Hirizonwez vers 1175, Hirechonweis en 1211, Hyreson[gu]es, Hirchenuuez en 1222[3].
Il s'agit manifestement d'un toponyme composé de deux éléments, d'une part Irchon- forme chuintée et contractée correspondant au français hérisson. D'ailleurs, la forme « francienne » (ou francisée) apparaît alternativement dans les mentions anciennes (Hyrezon-, Hirizon, Hyreson-). D'autre part, l'élément
-welz qui, comme le montrent les formes anciennes, représente wez, weis forme d'oïl septentrionale correspondant au français gué et ayant la même étymologie, à savoir le moyen bas francique *wad̄ « petit étang, gué » (cf. le moyen néerlandais wat « endroit guéable » et la forme féminine correspondante wade « petit étang »). L'ajout d'un l intercalaire entre le e et le z a affecté cet appellatif dans la toponymie belge, contrairement à ce qu'on observe dans le nord de la France (cf. Wez). Le sens global du toponyme est donc le « gué du hérisson ».
Ce « wez » est vraisemblablement un passage à gué sur la Dendre. En picard, le toponyme a continué d'évoluer phonétiquement, une mécoupure ayant amené à une appellation avec article el « le » d'où El Chonwé, qui tout naturellement associé à la préposition à donne al (èj vai al Chonwé : je vais à Irchonwelz)
Gentilé
Les habitants d'Irchonwelz sont appelés les Urchons.
Histoire
Le site d'Irchonwelz a été occupé dès le début du néolithique vers 5000 av. J.-C. par des populations originaires de la vallée du Danube. Un site archéologique a été mis au jour dans le lieu-dit "Bonne Fortune" durant des fouilles effectuées dans le bassin de la Dendre en 1978. Sur base de ses découvertes, une maison typique a été reconstruite avec les outils de l'époque et est visitable dans l'archéosite d'Aubechies.
La Dendre Occidentale vue du pont Mouchon.
Armoiries
Blason d'Irchonwelz
Blasonnement :Bandé d'or et d'azur à l'ombre de lion brochant sur le tout et à la bordure engrêlée de gueules[4].
↑Jean-Marie Pierret, Phonétique historique du français et notions de phonétique générale, Louvain-la-Neuve, Peeters, (lire en ligne), p. 105
↑Localement "ël Chonwé" orthographié aussi eùl Chonwé); dans une phrase : mi, j' sû vnu ô monde al Chonwé (Lexique du parler picard d'Irchonwelz, Louis Vindal, à Chonwé.
↑(nl) Maurits Gysseling, Toponymisch Woordenboek van België, Nederland, Luxemburg, Noord-Frankrijk en West-Duitsland (vóór 1226), Tongres, Belgisch Interuniversitair Centrum voor Neerlandistiek, (lire en ligne).
↑Lieve Viaene-Awouters et Ernest Warlop, Armoiries communales en Belgique, Communes wallonnes, bruxelloises et germanophones, t. 1 : Communes wallonnes A-L, Bruxelles, Dexia, , p. 124
↑La seigneurie principale d’Irchonwelz appartient, jusqu’en 1721, aux Trazegnies. Au XIIIe siècle, cette famille implante, à proximité de la localité, une forteresse cernée d’un mur d’enceinte de forme irrégulière. Il s’agit d’une forteresse secondaire de la famille de Trazegnies située loin du village, avec qui elle n’a pas de lien, et loin de la seigneurie principale, dont elle dépend.