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Le Rhône a un courant rapide en raison de sa pente. La statuaire le représente tel un homme fort[1].
Le fleuve charrie sable et cailloux. Son débit déplace constamment le chenal d'écoulement. Il connait des périodes de crues importantes et la largeur de son lit, sans aucun appui rocheux, ne favorise pas la construction de ponts solides. Seule la technique des caissons pneumatiques au XIXe siècle permettra d'assurer des fondations stables[2].
"Si le franchissement du Rhône à Lyon s'est probablement toujours effectué à l'emplacement actuel du pont de la Guillotière, tout du moins jusqu'au début du XVIIIe siècle, il est très difficile de savoir si un passage existe à cet endroit précis avant sa première mention archivistique de 1090." [3]
Il s'agit pourtant d'un accès à la ville de Lyon[4], pour le trafic venu d'Italie, notamment. Plusieurs ponts vont se succéder : vers 1550 le plan scénographique de Lyon montre un pont à plusieurs arches enjambant le fleuve. Les voyageurs ainsi que les marchandises qui y transitent sont soumis à un droit "de barre". Le nom de la rue qui, depuis la Presqu'ile, débouche sur ce pont, porte encore ce nom : rue de la Barre[5]
Plusieurs digues sont érigées durant le XIXe siècle pour contrer les inondations successivement sur la rive gauche du Rhône, notamment celle de 1856[6],[7]. La digue du Grand Camp est construite en 1859[8].
Des aménagements sont réalisés le long des deux berges du fleuve -- qui sert longtemps de "frontière" naturelle, la rive gauche n'entrant dans le domaine administratif de la ville qu'en 1852, date de l'annexion de la Guillotière[9] --. En aval de ce pont, la ville va lancer le projet de la piscine municipale sur la lone de Béchevelin.[1]
La rive droite du fleuve a été modifiée par la construction d'un axe routier important, puis par l'autoroute A7, ainsi que par des stationnements[10].
La rive gauche, dont une partie du lit du fleuve a été comblé par d'importants travaux dus à Soufflot, et sa chaussée surélevée, sera aménagée en cours (avenue plantée d'arbres). Le courant important ne permet pas d'y aménager un quai[11].
L'aménagement des berges du Rhône vise initialement à la création d'un espace de détente, piétonnier et cyclable sur les quais du Rhône par la suppression des places de stationnement. Il porte sur 10 hectares, sur un espace de 5 km de long, du parc de la Tête d'Or au parc Henry-Chabert[12].
Un cahier des charges est constitué en 2001, sur la question du remplacement des places de parkings et de l'endiguement des inondations, par l’Agence d’Urbanisme de Lyon. Le coût du projet est alors estimé à 15,5 millions d’euros. En 2002, le Grand Lyon lance le marché pour la conception de l'aménagement des berges, 8 équipes sont retenues puis 4[12].
L'équipe retenue est choisie en 2003, la même année une phase de concertation commence et l'avant-projet est réalisé. Durant la phase concertation, l'opposition municipale critique surtout la suppression des places de stationnements sur les berges du Rhône et leur remplacement par des parkings souterrains payants. Au deuxième trimestre 2004, un projet d'aménagement des quais du Rhône est présenté dans sa version définitive. Le Grand Lyon vote un budget pour le projet de 38,5 millions d'€[12].
" Il faut créer dans le lit majeur du fleuve un lieu à la fois urbain, naturel et social, relié aux quartiers traversés", expose Gilles Buna, adjoint au maire de Lyon chargé de l'urbanisme et du développement durable[13].
En 2005, les travaux d'aménagements commencent par la pose de duc-d'Albe[14], la même année les voitures quittent les berges du Rhône. Les travaux sont terminés durant le 3e et 4e trimestre 2007[12].
L'artiste Philippe Favier installe une œuvre participative le long du quai Claude Bernard : une longue table d'orientation, intitulée "J'aimerais tant voir Syracuse"[15], et réalisée à partir de planches de chêne assemblées de façon à ménager une rambarde, soutenue par des montants en métal. De petites plaques de métal sont fixées sur les planches[16]. Ces petites plaques métalliques portent le nom de lieux, réels ou imaginaires, dans le monde. Les plaques ont été installées à la fois par l'artiste mais aussi par des passants ; le souhait de l'artiste étant que l'œuvre demeure en évolution constante.
Aménagement postérieur
Sur la rive droite a été récemment ouvert le parc Saint-Clair, qui s'étire le long de la rive du fleuve, de l'entrée de Saint-Clair jusqu'au pont Poincaré, et rejoint le quartier de Saint-Clair en dénivelé par rapport au fleuve.
↑Villien, H., « L'endiguement du Rhône et de la Saône. les quais de Lyon et leur efficacité contre les inondations », Géocarrefour, Persée - Portail des revues scientifiques en SHS, vol. 13, no 1, , p. 5–22 (DOI10.3406/geoca.1937.6500, lire en ligne, consulté le ).