Il consiste principalement en un cadencement des TER, une réorganisation des gares et la création de la gare de Lyon-Jean-Macé en 2009 près de la station de métro éponyme[3], ainsi que d'un abonnement unique, la carte Oùra permettant d'emprunter les TER, les bus départementaux[4] et divers réseaux de transports en commun régionaux.
Le périmètre du projet est composé de quatre-vingts gares et onze axes ferroviaires. Le projet est découpé en vingt-et-une actions dont : améliorer la desserte, fiabilisation des horaires, cadencement des Trains, achat de matériel roulant neuf sur toutes les lignes, remise à niveau des voies, réaménagement des gares, mieux informer les voyageurs en gare, correspondances horaires avec les autres transports, navette car pour mieux desservir les zones, tarification TER/TCL notamment avec la carte Oùra, tarification TER simplifiée, tarification zonale et l'information multimodale à distance.
La différence entre le Schéma régional des transports de 1997 et le projet actuel réside dans l'amélioration substantielle du matériel ferroviaire et de la mise en place de pôles d'échanges (avec le renforcement des dessertes par autocars, notamment sur les dessertes Beaujeu-Belleville, Salles-Arbuissonnas-Villefranche-sur-Saône et Condrieu-Vienne).
En 2006, le président du conseil général du Rhône, Michel Mercier déclare : « on est tous d'accord pour organiser de façon rationnelle nos transports. Il devrait y avoir dans un premier temps une carte d'abonnement commune, mais il faudra se pencher rapidement sur la question du financement. Il est tout à fait normal que chacun paie par rapport au niveau du service »[17]. Cette remarque induit la participation active des départements voisins (Ain, Loire, Isère) au financement de l'opération. Michel Mercier indique « On a déjà de bons retours ».
Outre un accroissement attendu du trafic, les conséquences de la mise en place du projet peuvent être nombreuses. L'agence d'urbanisme de Lyon a mené une étude commandée par la Région Rhône-Alpes, le Grand Lyon et le SEPAL, pour connaître l'impact de la mise en place du projet. L'objectif est de mesurer les potentiels d'urbanisation à proximité immédiate des gares, ainsi qu'à l'échelle de la zone de rabattement en voiture ou en transports collectifs autour des gares. [réf. nécessaire]
En 2008, un tracé détaillé, porté par le maire de LyonGérard Collomb, est publié[18] ; 21 lignes sont prévues avec mise en service en 2014. Cependant, hormis le cadencement, le projet ne se concrétise pas et, en 2013, un bilan déplore un maillage insuffisant et une absence de vision d'ensemble[19].
Il est également envisagé le prolongement de la ligne de tram-train de l'Ouest lyonnais entre Brignais et Grigny ou Givors, ainsi que le prolongement du T3 entre Meyzieu et Crémieu dans le département de l’Isère[22].
Les 4 et , la gare de Lyon-Part-Dieu est totalement fermée au trafic ferroviaire en vue de mettre en place la voie L, spécifiquement dédiée au RER lyonnais. Le président de la Région déclare alors que « cette nouvelle voie L est la pierre angulaire du futur RER lyonnais, l'un des projets d'avenir les plus importants pour notre territoire »[23],[24]. Fin juin 2022, SNCF Réseau met en service de la voie L, qui doit contribuer à la mise en place du RER lyonnais[25]. Elle est inaugurée le 4 octobre 2022[26].
Le , le président de la République Emmanuel Macron annonce dans une vidéo vouloir développer une dizaine de « RER métropolitains » dans les grandes agglomérations françaises sans toutefois citer lesquelles pourraient en bénéficier[27]. Le lendemain, le président de la Région Auvergne-Rhône-AlpesLaurent Wauquiez a affirmé être prêt à travailler avec l'État, sur ce projet de RER lyonnais estimé à sept milliards d'euros à l'horizon 2035[28]. Pour le président de la Région, l'objectif du RER lyonnais est de disposer d'un « moyen de transport tous les quarts d’heure avec une amplitude horaire de 5h à 23h et de conjuguer les moyens de transport avec du train, du tram, du tram-train, des bus ou des cars »[2].
Réseau actuel
Au , le nœud ferroviaire lyonnais est traversé par plusieurs services régionaux et nationaux, mais se compose d'ores-et-déjà de quatre lignes cadencées et « diamétralisées » (sans rupture de charge à Perrache ou Part-Dieu). Depuis 2015, et ce jusqu'en 2040, ces lignes bénéficient d'une augmentation progressive de l’offre de trains régionaux[25],[29].
La première ligne ferroviaire à bénéficier de « Real » est la ligne Mâcon-Vienne qui a vu une ébauche de cadencement début 2007[32]. Les premières bornes qui permettent de valider la carte OùRA ! ont été installés à Vienne en . Fin 2007, le cadencement a été généralisé à l'ensemble des lignes TER de la région.
↑Dominique Largeron, « Une nouvelle “voie L” de 800 mètres ouverte à la gare de la Part-Dieu : “la pierre angulaire” du futur RER à la Lyonnaise », Lyon Entreprises, (lire en ligne).