Cet article présente les faits marquants de l'année 1162 en santé et médecine.
Événements
Rappelant les décisions prises en 1139 au IIe concile du Latran, et à celui de Reims en 1148, le concile de Montpellier, tenu par Alexandre III, interdit expressément à tout clerc régulier d'exercer la médecine à l'intérieur des couvents[1].
Première mention de l'hôtel-Dieu Saint-Jacques de Melun, en Île-de-France, établissement qui dépend alors de l'abbaye Saint-Père, et qui restera en fonction jusqu'en [2].
Première mention de l'hospice fondé par un bourgeois de Vence à un gué du Var qui contrôle l'accès à Nice, et consacré en 1205 au saint éponyme de la ville de Saint-Laurent, dont il deviendra le berceau[3].
En Angleterre, « un hôpital est mentionné à Ely dans les rapports officiels du shérif du Cambridgeshire à l'Échiquier[4] », mention « qui renvoie probablement à la léproserie Sainte-Marie-Madeleine, bien que celle-ci puisse avoir été fondée à l'origine comme un hôpital pour les pèlerins en visite au sanctuaire de sainte Etheldrède[5] ».
« Fondé au commencement du XIIe siècle pour la réception des pèlerins, cet hospice [l'hôpital d'Aubrac] reçoit des mains de Pierre II, évêque de Rodez, un règle particulière […], les plus anciens statuts que nous rencontrions dans un hôpital français[6]. »
Publication
-1162 : Avenzoar (1090 ?-1162) compose son « ouvrage capital », le Teyssir, dont « le titre complet signifie : « Livre de la simplification concernant la thérapeutique et la diététique[7] » ».
Décès
Avenzoar (né entre 1090 et 1094), médecin arabe, auteur du Teysir, ouvrage de thérapeutique et de diététique qui sera traduit et commenté jusqu'à la fin de la Renaissance[8].
↑(en) John Roberts, An Investigation of Medieval Hospitals in England, Scotland and Wales, - (thèse présentée pour l'obtention du doctorat en histoire et archéologie), université du pays de Galles, , 306 p. (lire en ligne), p. 29.
↑Léon Le Grand, Les Maisons-Dieu et léproseries du diocèse de Paris au milieu du XVe siècle, d'après le registre de visites du délégué de l'évêque (extrait des Mémoires de la Société d'histoire de Paris et de l'Île-de-France, t. 24, ), Paris, , 309 p. (lire en ligne).
↑Jean Théodoridès, « La Parasitologie et la Zoologie dans l'œuvre d'Avenzoar », Revue d'histoire des sciences et de leurs applications, vol. 8, no 2, , p. 138 (lire en ligne).
↑Gabriel Colin, Avenzoar : Sa vie et ses œuvres (thèse pour le doctorat ès lettres présentée à la faculté des lettres de l'université de Paris), Paris, Ernest Leroux, , 200 p. (lire en ligne), chap. 2 : « La Vie d'Avenzoar », p. 23-45 [p. 25 pour la date de naissance].