Cet article présente les faits marquants de l'année 1321 en santé et médecine.
Événements
18 février : le pape Jean XXII accorde le privilège de conférer les grades en médecine à l'université de Pérouse, érigée en studium generale par le pape Clément V en 1308, et où l'art médical s'enseigne depuis le début du XIIIe siècle[1].
21 juin : en réponse aux rumeurs qui, en France et en Espagne, accusent les lépreux d'empoisonner les puits et les fontaines avec la complicité des Juifs[2], le roi de France Philippe le Long fait publier une ordonnance par laquelle il condamne au bûcher tous ceux d'entre eux qui avoueront et dont beaucoup seront exécutés, à Rodez, Cahors, Périgueux, Limoges ou autres lieux[3],[4].
18 juillet : fondation, à Paris, rue Saint-Denis, par le pape Jean XXII, de l'hôpital Saint-Jacques-aux-Pèlerins[5] dont la construction, commencée en 1319, s'achèvera en 1323, et où les pèlerins seront très tôt remplacés par « de pauvres mendiants[6] ».
Fondation de l'hôpital Saint-Julien, à Lille, « fondé par la veuve d'un bourgeois et administré par les échevins afin de recevoir des pauvres pour la nuit[7] ».
↑« University of Perugia », dans the Catholic Encyclopedia, New Advent (lire en ligne, consulté le 11 novembre 2016).
↑Henri Chrétien, Le Prétendu Complot des Juifs et lépreux en 1321, Chateauroux, typ. et stér. A. Majesté, , 24 p. (lire en ligne).
↑Alfred Leroux, Inventaire-sommaire des archives hospitalières antérieures à 1790, Haute-Vienne. Premier fascicule. Ville de Limoges : séries A à D, Limoges, D. Gely, , 421 p. (lire en ligne), p. 15.
↑Henri Duplès-Agier, « Ordonnance de Philippe le Long contre les lépreux (21 juin 1321) », Bibliothèque de l'École des chartes, vol. 18, , p. 265-272 (lire en ligne).
↑Élisabeth Belmas (dir.) et Serenella Nonnis-Vigilante (dir.) (préf. Pierre Colonna et Patrice Guérin, av.-prop. Jacques Deschamps), Les Relations médecin-malade : Des temps modernes à l'époque contemporaine, Presses universitaires du Septentrion, coll. « Histoire et civilisation », , 224 p. (ISBN978-2-7574-0648-9, lire en ligne), p. 95, n. 60.
↑Irène Strobbe, « Hôpitaux de fondation comtale et pèlerins à Lille à la fin du Moyen Âge », Questes : Revue pluridisciplinaire d'études médiévales, vol. 22 « La Route des pèlerins », , § 4, n. 10 (lire en ligne).
↑Élysée Liquière, « L'Ancien Hôpital de Saint-Germain-de-Calberte », sur le site Calbertix : Serveur des Cévennes, 23 janvier 2017 (lire en ligne).
↑Achille Foulquier, Notes historiques sur les paroisses des Cévennes comprises dans le diocèse de Mende, vol. 2, Le Livre d'histoire, coll. « Monographies des villes et villages de France », (1re éd. 1907) (présentation en ligne).
↑John Hine Mundy, « Jacqueline Caille, Hôpitaux et charité publique à Narbonne au Moyen Âge : De la fin du XIe siècle à la fin du XVe siècle, 1978 [compte rendu] », Cahiers de civilisation médiévale, vol. 24, nos 95-96, , p. 279 (lire en ligne).
↑(en) Nancy Siraisi, « Taddeo Alderotti and Bartolomeo da Varignana on the Nature of Medical Learning », Isis, vol. 68, no 241, .
↑Marilyn Nicoud, Les Régimes de santé au Moyen Âge : Naissance et diffusion d’une écriture médicale en Italie et en France (XIIIe – XVe siècle), Publications de l’École française de Rome, coll. « Bibliothèque des Écoles françaises d'Athènes et de Rome », , 1112 p. (lire en ligne), annexe 1 : « Notices biographiques des principaux auteurs de régimes de santé », p. 701.