Cet article présente les faits marquants de l'année 1494 en santé et médecine.
Événements
Le registre ouvert par les doyens de la faculté de médecine de Paris commence seulement à consigner officiellement les dissections, alors que la pratique en est attestée dès 1407 et que, en 1478, Louis XI a accordé aux régents un cadavre de supplicié par an[1].
L'emploi du mercure dans le traitement de la vérole est attesté pour la première fois, à Pérouse[2].
Édition à Venise, chez Jean et Grégoire de Grégoriis, du Fasiculo de medicina, traduction en italien d'un recueil de traités médicaux de Johann de Ketham(de) (1415-1470), paru en latin à titre posthume en 1491 sous le titre de Fasciculus medicinae(en), premier livre imprimé qui contienne des planches anatomiques[6].
Naissances
Adolphe Occon (mort en 1572), né à Brixen au Tyrol, reçu docteur en médecine à Bologne, médecin de la ville et de l'hôpital d'Augsbourg en Souabe. Adopté par son cousin, Adolphe Occon (1447-1503), également médecin, il est père d'un troisième Adolphe Occon (1524-1605), médecin lui aussi[7].
Vers 1494 : Georgius Agricola (mort en ), médecin, alchimiste et minéralogiste allemand, auteur du De mensuris et ponderibus Romanorum et Græcorum et du De re metallica, respectivement imprimés à Bâle en 1550 et 1556[9].
Décès
24 juillet : Antonio Torriani (della Torre) da L'Aquila (né en 1424), médecin padouan, entré en religion et béatifié par l'Église catholique[10].
Entre 1492 et 1494 : Paolo Bagellardo(it) (né entre 1410 et 1420), professeur de philosophie et de médecine à Padoue, auteur en 1472 du Libellus de egritudinibus infantium (« Petit traité sur les maladies infantiles »), premier ouvrage de pédiatrie qui ait été imprimé[13].
Références
↑Marcel Guivarc'h, « Lieux de dissection et morgues dans Paris, de 1200 à nos jours », Histoire des sciences médicales, vol. 36, no 4, , p. 433 (lire en ligne).
↑Ernest Wickersheimer, La Médecine et les Médecins en France à l'époque de la Renaissance, Paris, A. Maloine, coll. « Bibliothèque de curiosités et singularités médicales », , 694 p. (lire en ligne), p. 385.
↑(en) Don C. Skemer, Binding Words : Textual Amulets in the Middle Ages, University Park (Pa.), Penn State Press, , 136 p. (ISBN0-271-02722-3, lire en ligne), p. 24.
↑(en) Sverrir Jakobsson et Gudmundur Halfdanarson, Historical Dictionary of Iceland, Lanham (Maryland), Rowman et Littlefield, , 3e éd. (1re éd. 1970), 342 p. (lire en ligne), p. 180.
↑Une société de médecins et de chirurgiens, Dictionnaire des sciences médicales, vol. 57 [Sty-Sympa], Paris, Panckouke, , 624 p. (lire en ligne), p. 154.
↑« Ketham, Johannes de, Fasiculo de medicina, Venice, Zuane & Gregorio di Gregorii, 1494 », dans Historical Anatomies on the Web, sur le site de la National Library of Medicine et du National Institutes of Health, 26 août 2016 [lire en ligne (page consultée le 21 octobre 2017)].
↑Nicolas Éloy, Dictionnaire historique de la médecine ancienne et moderne, t. 3 : L-P, Mons, H. Hoyois, , 648 p. (lire en ligne), « Occon (Adolphe) », p. 410-412.
↑(la + en) Georgius Agricola, Herbert Hoover et Lou Henry Hoover, De re metallica, Translated from the First Latin Edition of 1556, New York, Dover Publications, (lire en ligne) (traduction française par A. France-Lanord, Thionville, éd. Gérard Kloop, 1992).
↑(it) Giovanni Battista Cotta, Vita dell'ammirabile servo di Dio B. Antonio della Torre, ovvero Turriani Milanese dell'Ordine eremitano di S. Agostino sovranomato il B. Antonio dall'Aquila […], Pérouse, Costantini stampator cam. episc. e del S. Offizio, , 208 p. (lire en ligne).
↑(en) Nicolò Barbaro (trad. John R. Jones), Diary of the Siege of Constantinople, 1453 [« Giornale dell'assedo di Constantinopoli, 1453 »], New York, Exposition Press, coll. « An Exposition-University Book », , 78 p. (ISBN0-682-46972-6).
↑(en) Benjamin G. Kohl, « Barbaro, Niccolò », dans Graeme Dunphy (éd.) et al., Encyclopedia of the Medieval Chronicle, Brill, (lire en ligne).
↑(en) Luis García Ballester, « Medical Science and Medical Teaching at the University of Salamanca in the 15th Century », dans Mordechai Feingold (dir.) et Victor Navarro-Brotons (dir.), Universities and Science in the Early Modern Period, Dordrecht, Springer, coll. « Archimedes : New Studies in the History and Philosophy of Science and Technology », , 308 p. (ISBN978-1-4020-3974-4, lire en ligne), p. 54.