Vers 1100 : naissance, à Biddenden, dans le Kent, des sœurs Chulkurst, jumelles siamoises jointes par les hanches et par les épaules et dont une tradition non vérifiée rapporte qu'à la mort, à trente-quatre ans, de Mary, Eliza refusera d'être séparée de sa sœur par les chirurgiens et lui survivra pendant six heures[3].
Publications
Compilation de préceptes de l'école de Salerne longtemps attribuée au seul Jean le Milanais, le Regimen scholae Salernitanae est présenté à Robert Courteheuse venu se faire soigner d'une blessure reçue en Palestine[4].
Vers 1100 :
Une équipe de médecins de Salerne compose le Grand Antidotaire (Antidotarium magnum), ouvrage « qui compte plus de mille formules qui sont empruntées aussi bien à la pharmacopée gréco-arabe qu'à la Mönschsmedizin [« médecine monastique »] du Haut Moyen Âge » et qui sera abrégé au XIIIe siècle sous le titre et l'attribution d'Antidotaire de Nicolas (Antidotarium Nicolaï[5]).
Parution des Cantatorium sancti Huberti et du Liber secundus miraculorum, qui établissent la réputation de saint Hubert, ordinaire guérisseur d'aveugles et de paralytiques, comme spécialiste de la rage[6].
Archimatthaeus rédige son traité De adventu medici ad ægrotum, « sur la manière dont le médecin doit se comporter auprès des malades[7],[8] ».
Personnalités
Fl. Hildegaire, médecin, cité dans une charte de l'abbaye Saint-Serge d'Angers[9].
1080-1100 : fl. Jean, médecin dont le frère est cité dans une charte de l'abbaye Saint-Vincent du Mans[9].
Vers 1100 : fl. Engebaud, médecin, chanoine du Mans, propriétaire à Lucé[9].
1100 ? – 1156 ? : fl. Bartholomeus, médecin renommé, auteur d'une Practica et important commentateur de l'Articella[12].
Naissances
Vers 1100 :
Al Idrissi (mort vers ou en -), géographe, botaniste et médecin arabe, auteur d'une importante pharmacopée mentionnée sous divers titres, dont celui de Kitāb al-Jāmiʿ li-ṣifāt aštāt al-nabāt wa ḍurūb anwāʿ al-mufradāt (« Livre des propriétés de diverses plantes et remèdes variés »), où les noms sont donnés en plusieurs langues, dont le syriaque, le grec, le persan, le hindi, le latin ou le berbère[13].
Hugues de Fouilloy (mort en ), auteur d'un ouvrage sur l’étiologie et le traitement des troubles mentaux, le De medicina animae (« De la médecine de l'âme »), rédigé entre et , « texte remarquable, bien qu'inachevé[14] ».
Décès
Mai-juin : Ibn Jazla (né à une date inconnue), médecin chrétien de Bagdad converti à l'islam et dont les deux œuvres les plus importantes sont le Taqwim al-abdan, manuel illustré de thérapeutique, et le Minhah al-Bayan, traité de pharmacie et de diététique[15].
Références
↑Ferdinand de La Roche La Carelle, Histoire du Beaujolais et des sires de Beaujeu, suivie de L'Armorial de la province, Lyon, impr. de Louis Perrin, , 432 p. (lire en ligne), « État alphabétique des paroisses du Beaujolais : Aigueperse, et St-Bonnet-des-Bruyères », p. 6-8.
↑Jean-Pierre Guitton, « Le Chapitre collégial Sainte-Marie-Madeleine d'Aigueperse sous l'Ancien Régime », dans Au contact des Lumières : Mélanges offerts à Philippe Loupès, Presses universitaires de Bordeaux, , p. 31-40.
↑(en) Jan Bondeson(en), « The Biddenden Maids : A Curious Chapter in the History of Conjoined Twins », Journal of the Royal Society of Medicine, vol. 85, no 4, , p. 217-221 (lire en ligne).
↑E[rnest] G[régoire], « Jean le Milanais », dans Jean-Chrétien-Ferdinand Hœfer (dir.), Nouvelle biographie universelle depuis les temps les plus reculés jusqu'à nos jours, t. 26, Paris, Firmin didot frères, fils et Cie, (lire en ligne), col. 560.
↑Liliane Plouvier, « L'Introduction du sucre en pharmacie », Revue d'histoire de la pharmacie, vol. 47, no 322, , p. 206-207 (lire en ligne).
↑Alain Dierkens, « Guérisons et hagiographie au haut Moyen Âge : Le Cas de saint Hubert », dans Carl Deroux (dir.), Maladie et maladies dans les textes latins antiques et médiévaux (actes du Ve colloque international « Textes médicaux latins » (Bruxelles, 4-6 septembre 1995)), Bruxelles, Latomus : Revue d'études latines, coll. « Latomus » (no 242), (lire en ligne), p. 407-421.
↑Emmanuel Chauvet, La Philosophie des médecins grecs, Paris, Ernest Thorin, , LXXXIX-604-[1] p. (lire en ligne), chap. 2 : « Morale hippocratique », p. 49.
↑(en) Loren C. MacKinney, « Medical Ethics and Etiquette in the Early Middle Ages : The Persistence of Hippocratic Ideals », Bulletin of the History of Medicine, vol. 26, (lire en ligne).
↑ ab et cErnest Wickersheimer et Guy Beaujouan (éd.), Dictionnaire biographique des médecins en France au Moyen Âge, vol. 1, Genève, Droz, coll. « Hautes études médiévales et modernes » (no 34/1), (1re éd. 1936) (ISBN978-2-600-04664-0, lire en ligne), « Hildegaire », p. 296, « Engebaud », p. 129, « Jean », p. 343.
↑Eugène-Humbert Guitard, « Histoire sommaire de la littérature pharmaceutique des origines à 1800 », Revue d'histoire de la pharmacie, vol. 23, no 92, , p. 203 (lire en ligne).
↑Philippe Guillet, L'Anathomia de Ricardus Anglicus : Émergence d'une anatomie physiologique au cours du « long XIIe siècle » (thèse de doctorat en histoire de l'université Paris sciences et lettres préparée sous la direction de Danielle Jacquart), (lire en ligne), p. 28 et 32-33.
↑Anneliese Nef, « Al-Idrīsī : Un complément d’enquête biographique », dans Henri Bresc (dir.) et Emmanuelle Tixier du Mesnil (dir.), Géographes et voyageurs au Moyen Âge, Nanterre, Presses universitaires de Paris Nanterre, , 274 p. (ISBN978-2-84016-066-3, lire en ligne), § 27, § 13 (n. 26) et § 18 (n. 31).
↑Ottilia De Marco, Giorgio Nebbia(it) et Elsa-Maria Pizzoli Mazzacane, « Ibn Jazla et les Connaissances de l'Islam médiéval en sciences naturelles », Revue d'histoire de la pharmacie, vol. 26, no 243, , p. 250 (lire en ligne).