Cet article présente les faits marquants de l'année 1254 en santé et médecine.
Événements
Le synode d'Albi, après celui tenu à Béziers en 1246, rappelle que le droit canonique interdit rigoureusement aux chrétiens de se faire soigner par un médecin juif, prohibition généralement ignorée[1].
Fondation de la maison-Dieu du Bourgneuf à Beaune[2].
Fondation à Arles d'un hôpital que son fondateur, Rostang de Bions, « confie aux soins de ses plus proches descendants et qui passera au siècle suivant sous le contrôle du chapitre de la cathédrale[3] ».
À la mort de Conrad IV, roi de Germanie, Manfred, fils naturel de Frédéric, est accusé « sans doute à tort » de l'avoir fait empoisonner par son médecin, Jean Maurus de Salerne, avec de la poudre de diamant mêlée de scammonée[5].
1254-1256 : dans son Commentaire sur les Sentences de Pierre Lombard[6], Thomas d'Aquin qualifie la lèpre de « maladie contagieuse » (morbus contagiosus), et ce, « dans un contexte où il ne s'agit pas seulement de contagion au sens moral, mais bien, aussi, de la transmission d'une maladie[7] ».
↑Antoine-Louis Gandelot, Histoire de la ville de Beaune et de ses antiquités, Dijon, Louis-Nicolas Frantin, , 344 p., 1 vol. in-4° (lire en ligne), p. 73.
↑(en) James William Brodman, Charity and Religion in Medieval Europe, Washington, The Catholic University of America Press, , 318 p. (ISBN978-0-8132-1580-8, lire en ligne), p. 71.
↑(en) « Great Holy Cross », Sightseeing, sur le site officiel de la ville de Goslar, s. d. [lire en ligne (page consultée le 24 septembre 2019)].
↑Louis-Mayeul Chaudon, Nouveau Dictionnaire historique, t. 3 : Ca-Co, Lyon, Bruyset aîné, 1804 (an xii), 644 p. (lire en ligne), p. 578, col. 2.
↑Scriptum super Sententias, IV, d. 32 q. 1 a. 1 arg. 4.
↑Aurélien Robert, « Contagion morale et transmission des maladies : Histoire d'un chiasme (XIIIe – XIXe siècle) », Tracés, no 21 « Contagions », , p. 41-60, § 6 (lire en ligne).
↑ a et bErnest Wickersheimer et Guy Beaujouan (éd.), Dictionnaire biographique des médecins en France au Moyen Âge, vol. 2, Genève, Droz, coll. « Hautes Études médiévales et modernes » (no 34/2), (1re éd. 1936) (ISBN978-2-600-04716-6, lire en ligne), « Pierre », p. 605, « Pierre Canalis », p. 622.