La « Nationale 6 » était, jusqu'en 2006, une des plus grandes routes nationales françaises, reliant Paris à l'Italie (à la descente du col du Mont-Cenis) via Lyon et la Savoie. Son appellation originelle – héritée des routes impériales – est « de Paris à Milan par Turin ». Elle est aujourd'hui en grande partie classée en route départementale.
Historique
À l'origine, la route nationale 6 commençait à Sens, où elle se détachait de la route nationale 5 Paris - Dijon - Genève. Lors d'une renumérotation des routes françaises à la fin des années 1970, la RN5 fut déclassée entre Sens et Dijon. Par cohérence, il fut décidé de numéroter RN6 la route nationale entre Paris et Sens. La « Nationale 6 » partait désormais de Paris, comme sa sœur la « Nationale 7 ».
Avant l'inauguration de l'autoroute A6 jusqu'aux abords de Corbeil-Essonnes en [1], les routes nationales 6 et 7 se partageaient le trafic routier entre Paris et Lyon. La RN6 était privilégiée, malgré la traversée du Morvan, car la Nationale 7 était d'un profil plus difficile notamment entre Roanne et Lyon.
Le trafic avait nécessité de nombreux aménagements entre Paris et Lyon. Ainsi en 1963, de Paris à Joigny (160 km), l'intégralité de cet axe (hors ville) était au minimum à 3 voies (sauf le pont de Lieusaint et la rocade de Moret), et de très nombreuses rocades avait été aménagées. Une déviation avait été ouverte entre La Rochepot et Chagny afin d'assurer le passage du Morvan à la plaine de la Saône.
Déclassements
En , la traversée de Lyon depuis la place de Valmy jusqu'au carrefour avec le CD 3 à Bron a été déclassée.
En , la section entre Lieusaint et Melun, doublée par l'A5a depuis 1995, a été déclassée en D306.
Depuis 2006, la RN6 est déclassée dans le département de la Côte-d'Or en D906. Il en est de même dans le département du Rhône où elle est devenue la D306, et dans le département de Seine-et-Marne où elle a été déclassée en D606 à partir de Melun.
Le décret de prévoyant le transfert de la majorité des routes nationales aux départements ne conserve qu'une très courte section en Île-de-France entre l'A86 et la Francilienne, puis une autre près d'Auxerre et dans la traversée de la Saône-et-Loire.
Le , la RN6 a été transférée au département de l'Essonne[2].
La loi n° 2022-217 du prévoit le transfert des routes nationales aux collectivités volontaires. La nationale 6 à Dardilly sera transféré au 1er janvier 2024 à la Métropole de Lyon[3].
État actuel :
Val-de-Marne : D6 entre Paris (porte de Charenton) et la jonction avec l'A86. N6 entre l'A86 et la limite avec le département de l'Essonne (tronçon non déclassé).
Essonne : N6 (tronçon non déclassé) entre la limite avec le département du Val-de-Marne et Tigery (connexion avec N104/A5A)
Seine-et-Marne : D306 entre Lieusaint et Melun (depuis 2004), et D606 entre Melun et la limite avec l'Yonne.
Yonne : D606 dans la totalité de la traversée de ce département sauf en rocade d'Auxerre N6 (tronçon non déclassé).
Côte-d'Or : D906 dans la totalité de la traversée de ce département.
Saône-et-Loire : D906 dans toute la traversée du département.
Rhône : D306 entre la limite du département de Saône-et-Loire et Lyon sauf N6 sur la commune de Dardilly, Villefranche-sur-Saône et Lyon (tronçon non déclassé), D506 à Bron et de nouveau D306 jusqu'à la limite du département de l'Isère.
Isère et Savoie : D1006 de la limite avec le département du Rhône jusqu'à la frontière italienne, environ 10 km après le col du Mont-Cenis.