En 1824, la route nationale 86 est définie comme la route « de Lyon à Beaucaire par la rive droite du Rhône », d'une longueur de 213,503 km. Le tracé historique traversait quatre départements : le Rhône, la Loire, l'Ardèche et le Gard[1].
De 1930 à 2005
Une loi du classe près de 40 000 km de voies départementales et communales dans le domaine routier national. La nomenclature des routes nationales de 1933, parue dans le Journal officiel de la République française le , définit quatorze annexes à la route nationale 86[2],[Note 1] qui correspondent pour la plupart à des franchissements du Rhône entre les départements de l'Ardèche et de la Drôme.
En 1952, une modification d'itinéraire est entreprise consécutivement à la création du grand itinéraire de Marseille à Bordeaux (route nationale 113). La route nationale 86 reprend la RN 87 jusqu'à Nîmes et l'ancien tracé de la RN 86 allant jusqu'à Beaucaire devient la RN 86L.
La construction du boulevard périphérique sud de Nîmes (ouvert en 1968) a entraîné la déviation de cette route en son terminus sud, ne desservant plus le centre urbain.
En 1972, une première vague de déclassements entraîne le transfert de plus de 55 000 km de routes nationales aux départements. Pour la route nationale 86, elle concerne surtout les antennes mais également quelques petites portions urbaines, comme à Lyon, avec la section entre les ponts Gallieni et de La Mulatière (2,140 km)[4]. Depuis 1974, le quai Perrache (où passait cette route) situé dans le 2e arrondissement de Lyon est absorbé par l'autoroute A7.
La section de Lyon à Brignais est déclassée en 1990 en route départementale 486[5].
En 1998, une portion de voie nouvelle a été intégrée à la RN 86 à Luzin, sur la commune de Chavanay[6].
Déclassement général et nouvel itinéraire
Le décret no 2005-1499 du 5 décembre 2005 ne conserve que la section de route située « entre Pont-Saint-Esprit (route départementale 994D) et Bagnols-sur-Cèze (route départementale 6) » ainsi qu'une partie de la RD 994D entre la RN 7 et la RN 86 qui est classée dans le réseau routier national[7]. Les autres tronçons sont reversés aux départements qui en assurent la gestion :
dans le Rhône, entre Brignais et la limite Rhône-Loire : D 386 ;
dans la Loire : D 1086 ;
en Ardèche : D 86 ;
dans le Gard : D 6086 entre la limite Ardèche-Gard et Pont-Saint-Esprit et entre Bagnols-sur-Cèze et Nîmes.
Un arrêté du , paru au Journal officiel le , classe :
dans le Vaucluse, les routes départementales (RD) 994[Note 2] et 994D[Note 3] sur une longueur de 4 274 m[8] ;
dans le Gard, la route départementale 994D[Note 3] sur une longueur de 2 340 m[9].
Ces deux sections, en plus de la seule section subsistante entre le sud de Pont-Saint-Esprit et Bagnols-sur-Cèze, constituent le tracé actuel (en 2022) de la route nationale 86. Celle-ci se raccorde à la RN 7 puis sur l'A7via la RD 994 à son extrémité nord-est, et à la route nationale 580 à son extrémité sud.
La loi n° 2022-217 du 21 février 2022 prévoit le transfert des routes nationales aux collectivités volontaires. La nationale 86 sera transféré au 1er janvier 2024 au département du Vaucluse de la section situé sur son territoire[10].
Projets
Mise à 2 × 2 voies de la liaison entre Pont-Saint-Esprit et Roquemaure, incluant une portion de la route nationale 86 jusqu'à Bagnols-sur-Cèze. Projet déclaré d'utilité publique le [11].
Rôle et trafic
L'ancienne route nationale 86 assure la desserte de l'ensemble de la vallée du Rhône en traversant l'Ardèche ; la desserte du département du Gard se fait en revanche à l'écart de cet axe fluvial, au milieu de la garrigue et des contrées viticoles.
Elle constitue une alternative à la route nationale 7 souvent encombrée en été, qui dessert la Drôme.
Les autres sections déclassées sont gérées par les départements.
Trafic
Certaines sections reversées aux départements sont classées route à grande circulation par le décret no 2010-578 du 31 mai 2010 modifiant le décret no 2009-615 du 3 juin 2009 :
dans le Rhône : entre La Mulatière et la RD 50 à Oullins (RD 486) puis entre l'autoroute A450 à Brignais et la limite avec la Loire (RD 386)[13] ;
dans le Gard : à Pont-Saint-Esprit entre la limite du département et la N 86, entre la RD 135 à Marguerittes et l'échangeur 24 de l'autoroute A9 à Nîmes[16].
Des voies enjambant le Rhône relient les nationales 86 et 7 entre l'Ardèche et la Drôme.
En 1933, onze annexes ont été définies[3]. Une douzième annexe est créée en 1950 à la suite de la modification de l'itinéraire de la route nationale 86.
Déclassée en intégralité dans le Gard (16,723 km)[20]
D 986L
Les déclassements de 1972, pour ces antennes, prennent effet au pour les départements de l'Ardèche[17], du Gard[20] et du Rhône[4] et au dans la Drôme[18].
Autres franchissements du Rhône entre les routes nationales 86 et 7 :
N 82 entre Serrières et Sablons : déclassée en D 820 et D 1082 (réforme de 2005)
↑Nombre supérieur aux onze annexes que l'on trouve dans la nomenclature des routes nationales publiées dans les Annales des ponts et chaussées[3] et qui inclut les annexes 86b du pont de Serrières (qui fera partie de la route nationale 519), 86f du pont de Tournon-sur-Rhône, et 86k du pont du Teil-d'Ardèche (qui fera partie de la route nationale 540).
↑Il s'agit d'un tronçon issu du déclassement de l'ancienne route nationale 94.
↑Louis Becquey, Ministère de l'Intérieur – Administration générale des ponts et chaussées et des mines, Statistique des routes royales de France, Paris, Imprimerie Royale, (lire en ligne), p. 246-247.
↑« Circulaire modifiant la nomenclature des routes nationales », Journal officiel de la République française, no 215, , p. 9699-9704 (lire en ligne, consulté le ).
↑ abcdefghijkl et mMinistère des travaux publics, « Nomenclature des routes nationales », Recueil de lois, ordonnances, décrets, règlements et circulaires concernant les différents services du Ministère des travaux publics, , p. 266 (lire en ligne, consulté le ).
↑« Arrêté du 14 août 2006 portant classement dans la voirie nationale de sections de routes départementales (NOR : EQUR0601666A) », Journal officiel de la République française, no 200, texte no 18, (lire en ligne, consulté le ).
↑« Arrêté du 14 août 2006 portant classement dans la voirie nationale de sections de routes départementales (NOR : EQUR0600126A) », Journal officiel de la République française, no 200, texte no 19, (lire en ligne, consulté le ).
↑« Décret du 13 avril 1999 déclarant d'utilité publique les travaux relatifs à l'aménagement à 2 x 2 voies de la liaison Pont-Saint-Esprit-Bagnols-sur-Cèze-Roquemaure (carrefour des Carabiniers - RD 976) par les routes nationales 86 et 580 et au raccordement à 2 voies entre l'actuelle RN 86 et le point d'échanges de Bagnols Nord sur la nouvelle infrastructure, classant en route express l'ensemble de l'itinéraire Pont-Saint-Esprit-Bagnols-sur-Cèze-Roquemaure (carrefour des Carabiniers - RD 976), soit du PR 5 + 0450 au PR 12 + 1318 pour la RN 86 et du PR 0 + 000 au PR 20 + 000 pour la RN 580, et le raccordement à 2 voies entre l'actuelle RN 86 et le point d'échanges de Bagnols Nord sur la nouvelle infrastructure et portant mise en compatibilité des plans d'occupation des sols des communes de Pont-Saint-Esprit, Saint-Alexandre, Saint-Nazaire, Vénéjan, Bagnols-sur-Cèze, Orsan, Laudun, Saint-Géniès-de-Comolas, Saint-Laurent-des-Arbres et Roquemaure (NOR : EQUR9900412D) », Journal officiel de la République française, (lire en ligne, consulté le ).
↑« Réseau », sur dir.mediterranee.developpement-durable.gouv.fr, Direction interdépartementale des Routes Méditerranée, (consulté le ).