Devant l'état très dégradé du réseau routier au lendemain de la Première Guerre mondiale et l'explosion de l'industrie automobile, l'État, constatant l'incapacité des collectivités territoriales à remettre en état le réseau routier pour répondre aux attentes des usagers, décide d'en prendre en charge une partie. L'article 146 de la loi de finances du prévoit ainsi le classement d'une longueur de l'ordre de 40 000 kilomètres de routes départementales dans le domaine public routier national[1].
En ce qui concerne le département de Vaucluse, ce classement devient effectif à la suite du décret du [2].
Déclassement par la réforme de 1972
En 1972, un mouvement inverse est décidé par l'État. La loi de finances du prévoit le transfert dans la voirie départementale de près de 53 000 kilomètres de routes nationales[3]. Le but poursuivi est[4] :
d'obtenir une meilleure responsabilité entre l'État et les collectivités locales en fonction de l'intérêt économique des différents réseaux ;
de permettre à l'État de concentrer ses efforts sur les principales liaisons d'intérêt national ;
d'accroître les responsabilités des assemblées départementales dans le sens de la décentralisation souhaitée par le gouvernement ;
d'assurer une meilleure gestion et une meilleure programmation de l'ensemble des voies.
Le transfert s'est opéré par vagues et par l'intermédiaire de plusieurs décrets publiés au Journal officiel. Après concertation, la très grande majorité des départements a accepté le transfert qui s'est opéré dès 1972. En ce qui concerne le département de Vaucluse, le transfert est acté avec un arrêté interministériel publié au journal officiel le [5].
La route nationale 574 devient alors la route départementale 974.
Panneau indiquant le mont Serein et le mont Ventoux à Malaucène.
Notes et références
↑Jacques Borredon, Code de la voirie routière et textes annexes : explicitations et commentaires, Éditions du Papyrus, , 645 p. (lire en ligne), p. 22, 23 et 87.
↑Fac-simile du décret signé par le Président de la République Gaston Doumergue, publié au Journal officiel en date du , classant une partie du réseau routier national dans le domaine public routier départemental, sur le site de Wikisara
↑Rapport sur le transfert du réseau de la voirie nationale secondaire dans la voirie départementale, Conseil général du Loiret, séance du 6 décembre 1972
Guy Barruol, Nerte Dautier et Bernard Mondon (coord.), Le Mont Ventoux. Encyclopédie d'une montagne provençale, Forcalquier, Alpes de Lumières, , 348 p. (ISBN978-2-906162-92-1)