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Le 1er régiment de hussards parachutistes (1er RHP) est une unité de cavalerie blindée de l'armée française, descendante directe du régiment de Berchény houzard, un régiment de cavalerie français d'Ancien Régime créé en 1720.
Il est aujourd’hui le régiment de cavalerie de la brigade parachutiste française (11ème BP). À ce titre, il contribue à l’échelon national d’urgence des troupes aéroportées, constamment en alerte pour intervenir avec la Force de réaction rapide (QRF TAP). Il apporte notamment à la manœuvre parachutiste ses qualités tactiques de vitesse, de recueil élémentaire de renseignement et de combat antichars.
Il a participé à tous les grands engagements militaires français depuis sa création, se distinguant tout particulièrement pendant les guerres de la Révolution et de l'Empire, mais aussi plus récemment pendant la Guerre d’Algérie, en Afghanistan ou au Mali.
Fort d’une identité affirmée, il cultive ses traditions à la fois hussardes et parachutistes, et nombre de ses anciens membres se réunissent au sein de son Amicale régimentaire très active.
Il est basé à Tarbes, dans le département des Hautes-Pyrénées.
Le 1er régiment de hussards parachutistes accomplit au profit de la brigade parachutiste toutes les missions d'un régiment de cavalerie légère : reconnaissance au contact ou dans la profondeur, intervention antichar, sûreté des arrières ou des flancs.
Unique régiment blindé de la 11e brigade parachutiste, il en constitue l’avant-garde et lui confère sa puissance de feu et sa mobilité tout en la renseignant en amont de son engagement.
Son matériel peut être aérolargué, aéroporté ou transporté par toute autre voie militaire, ce qui lui donne la capacité d’entrer en premier, au côté des autres unités de la brigade parachutiste, sur des théâtres d’opérations à première vue tenus par l’ennemi. À ce titre, il est régulièrement sollicité et intervient partout où le besoin de frapper vite et fort se fait sentir.
Sa double spécialisation, cavalier et parachutiste, lui assure une polyvalence et une réactivité souvent mises à contribution sur les théâtres de projection actuels. Comme le disait le général Bertrand de Montaudouïn : « Le 1er hussards se doit d'être le meilleur des cavaliers puisque parachutiste et le meilleur des parachutistes puisque cavalier. » Les récents engagements des hussards parachutistes ont tous été l’occasion de démontrer la véracité de cette affirmation.
Le régiment perd officiellement son appellation de Bercheny pour devenir le 1er régiment de hussards.
Le 1er régiment de hussards a fait les campagnes de 1792 et 1793 à l’armée du Nord ; 1794 à l’armée des Alpes. Ce régiment figurait avec honneur à la bataille de Jemmapes, le 6 novembre 1792.
Campagnes de l’an IV à l’an VII à l’armée d’Italie ; an VIII à l’armée de réserve ; an IX aux armées de réserve et des Grisons. Faits d’armes : bataille de Roveredo, le 4 septembre 1796.
Il a fait les campagnes des ans XIV et 1806 au 6e corps de la Grande Armée ; 1807 au corps de cavalerie légère de réserve ; 1808 au 4e corps de cavalerie de la Grande Armée ; 1809 à l’armée d’Espagne ; 1810 et 1811 aux armées d’Espagne et de Portugal ; 1812 aux armées d’Espagne, de Portugal et de Catalogne ; 1813 aux armées d’Espagne, de Catalogne, de Portugal, au 3e corps de cavalerie de la Grande Armée et au corps d'observation de l’armée d’Italie ; 1814 à l’armée d’Italie ; 1815 à la 6e division de réserve de cavalerie.
Napoléon Ier résumera ainsi cette période : « ce régiment n'a cessé de combattre soit en totalité, soit en partie. Il a été renouvelé presque jusqu'à cinq ou six fois, mais une vérité digne d'être affirmée par les Généraux, c'est qu'officiers, sous-officiers et hussards ont tous fait leur devoir. De 1792 à 1801, il a assisté à 37 batailles, 168 combats, 1310 affaires et fait pendant le même temps 26 300 prisonniers, pris 40 drapeaux, 303 bouches à feu. »[4].
Lors de la campagne de Belgique le régiment est composé de trois escadrons pour un total de 471 hommes, le régiment fait partie de l'aile droite commandée par le maréchal Grouchy[5].
Sous la Restauration, le 1er régiment de hussards prendra successivement les noms de hussards du Roi, hussards du Jura, puis de Chartres.
Durant l'expédition d'Espagne de 1823, le 1er hussards rattaché au 1er corps de l'armée d'Espagne se distingue lors des combats d'Astorga et de Puerto de Mirabete les 2 juin et 30 septembre 1823.
En 1831, le régiment participe à la campagne de Belgique.
En 1854, le régiment participe à la guerre de Crimée, où il reçoit des missions de reconnaissance qu'il remplit avec brio. Le souvenir du siège de Sébastopol est inscrit sur son étendard.
En 1858, le 1er régiment de hussards prend pour la première fois garnison à Tarbes.
Le 1er escadron du 1er régiment de hussards, sous le commandement du capitaine Stockly, participe à l'expédition en Syrie[6]
Entre 1870 et 1871, le régiment subit de très lourdes pertes au cours de la guerre franco-prussienne.
En 1870, à la bataille de Sedan, le régiment va connaître l'heure la plus importante de son histoire, sous les ordres du colonel de Baufremont.
Il est un des rares régiments à revêtir le nouvel uniforme de hussard de la réforme de 1868, à savoir une tunique et un dolman bleu ciel à 6 brandebourgs blancs.
Intégré à la division du général Margueritte, aux côtés des 1er, 3e, 4e chasseurs d'Afrique où il forme brigade sous le commandement du général Tallard, aux côtés du 6e chasseur à cheval, il est engagé à la bataille de Sedan.
Soumis le 1er septembre 1870, à proximité du plateau de Floing, à des bombardements, il y connaît des pertes sensibles sous le feu de 7 puis de 26 batteries de campagne des XIe et Ve corps allemands à partir de 8 heures du matin. Lors du repli de la division, qui s'effectue après l'échec de la charge du 3e chasseurs d'Afrique, le régiment subit un nouveau bombardement en se repliant au travers du bois de Garenne, où est tué le général Tallard, fauché par un obus. Le régiment prend alors position aux sorties du bois, aux côtés des restes du 3e chasseurs d'Afrique, du 1er chasseur d'Afrique et du 6e chasseur à cheval, sous les ordres du général Marguerite, qui transfère le commandement de la brigade du général Tallard au colonel commandant le 1er hussards.
À deux heures de l'après-midi, après avoir de nouveau souffert des tirs de l'artillerie allemande, le régiment est engagé dans une charge en échelon contre la 22e division du général Sckopp, du XIe corps allemand qui se dirige vers les prairies qui dominent la Meuse pour y consolider l'encerclement de l'armée de Mac Mahon. Avant même le départ de la charge, le lieutenant-colonel de Gantès, adjoint du colonel de Baufremont, est mortellement blessé, la jambe emportée par un obus. Il est remplacé par le commandant Bissaut, qui reçoit l'ordre de mener la charge avec le 2e escadron, qui doit être suivi des quatre escadrons du régiment. Charge qui va s'effectuer sous le tir de près de 60 pièces de campagne Krupp. Dès le début de la charge, le cheval du colonel de Baufremont est tué, et celui-ci, bien que contusionné, parvient à se remettre en selle sur une monture d'un cavalier qui vient d'être fauché par un éclat d'obus. Le colonel de Baufremont voit de nouveau son cheval tué sous lui quelques instants plus tard. En quelques minutes, le 1er hussards se voit réduit à 150 hommes.
Quatre officiers perdent la vie : le lieutenant-colonel de Gantés, le capitaine Albaret, commandant le 5e escadron, le capitaine de Bullet, capitaine en second, et le sous-lieutenant de Saint-Georges. Sept officiers sont blessés : le capitaine de Pressac, qui commande le 3e escadron, le capitaine de Tussac, atteint de deux balles, ainsi que les lieutenants de Mulheneim, Button, de Senneville et le sous-lieutenant de Chaleon. Sous les charges répétées, le régiment, sur un effectif de 490, perd 11 officiers et 316 sous-officiers et hussards.
En 1871, il est affecté en Algérie, où il participe aux opérations d'assainissement de la Kabylie.
Il rentre en France en 1882, où il mène pendant trente ans la vie de garnison.
À la veille de la Première Guerre mondiale, le régiment compte un effectif de 35 officiers, 63 sous-officiers et 677 cavaliers.
Le 1er hussards s’est lancé dans la Grande Guerre comme régiment de cavalerie à cheval du 16e corps d’armée. Si la tournure de la guerre va obliger les hussards à s’initier au combat d’infanterie en passant par les tranchées, ils la termineront comme ils l’ont commencé : à cheval. Au cours des différentes opérations auxquelles ils participeront, ils perdront 70 hussards et auront 280 blessés.
Voici parmi tant d’autres, quelques faits remarquables du régiment.
De sa garnison de Béziers, le 1er hussards se rend sur les avants postes allemands en Lorraine. Sa mission : éclairer et couvrir les colonnes d’infanterie. Cette première partie de campagne sera pénible pour les hussards car l’ennemi manœuvre sur son propre terrain et profite des nombreux bois pour tendre des embuscades. Dès août 1914 près de Lunéville (Lorraine) : le 1er hussards combat sans un instant de répit pendant 14 jours pour repousser l’offensive allemande qui envahit la Lorraine. Le 28 aout, le 1er hussards déborde au prix de lourdes pertes, le village de La Mortagne où l’ennemi se retranchait. Leur confiance inébranlable en la victoire a contribué à briser l’offensive Allemande et à libérer la Lorraine.
Cette bataille sera inscrite sur l’étendard du régiment.
Le 1er hussards va devoir s’adapter au nouveau type de combat en s’initiant au combat d’infanterie dès la fin 1914. En juin 1915, il est désigné pour occuper le fortin de Beauséjour, tout juste enlevé aux Allemands. Une mission éprouvante dans des conditions de vie difficiles dans les tranchées. Le régiment quittera ce fort le 25 août pour prendre part à l’offensive de Champagne. Il laissera après trois mois à Beauséjour, 14 tués et 73 blessés. Il sera félicité pour son moral élevé et ses remarquables qualités d’endurance et d’enthousiasme durant la guerre des tranchées.
Le régiment prend part à la bataille de Verdun. Affecté au service de circulation sur la Voie Sacrée, il est chargé du ravitaillement jusqu’aux lignes et aux liaisons entre les PC.
En septembre, un détachement du 1er et du 3e escadrons tiennent la tranchée de Boureilles en Argonne, tandis qu’un autre du 2e et 4e escadron tient celle de la Demi-Lune au nord des Islettes.
En mars, les hussards font face à de nombreux assauts. Ils en repoussent trois successifs, d’une violence rare, les 17 et 18 mars, avant d’en mettre un autre en échec le 24. Cependant, le 30, un bombardement d’obus de 105 et 150 mm, accompagné de tirs d’interdictions, détruit en partie le poste tenu par les hussards, qui sont ensuite assaillis par une quinzaine d’Allemands les accablant de grenades. Malgré la situation, les hussards parviennent à repousser l’ennemi mais doivent se replier vers une autre tranchée. Les assaillants se heurtent au 4e escadron qui les refoule à l’arme blanche. Quelques instants après, les boyaux furent débarrassés des attaquants. Plusieurs hussards furent cependant tués lors de cette attaque.
Les difficultés des combats sont aggravées par la fatigue des missions successives et le manque de ravitaillement. Les Allemands se retirent tout en poursuivant des tirs de barrage à la mitrailleuse. Les pelotons, remontés sur leurs chevaux, sont alors employés à éclairer la marche des régiments d’infanterie. Lors de missions de reconnaissance, plusieurs hussards et chevaux perdent la vie. Leur mission va rapidement évoluer. Ils doivent se lancer à la poursuite de l’ennemi en pleine retraite et le harceler jusqu’à La Serre.
En octobre, le régiment participe à l’assaut et à la prise de Couvron, tenu par l’artillerie et les mitrailleuses ennemies. Face au succès de l’assaut, les rescapés ennemis ne peuvent que se replier sur La Serre. C’est le 2e escadron qui se distingue particulièrement lors de cet assaut.
En effet, afin de permettre à deux régiments d’infanterie de déboucher, un peloton du 2e escadron charge une position tenue par des mitrailleurs. Tous les chevaux sont tués, tous les cavaliers blessés, mais l’ennemi se retire, laissant six mitrailleuses et la voie livre.
Cette action fut récompensée par une citation à l’ordre de la division avec attribution de la croix de guerre avec étoile d’argent.
La Serre sera inscrite sur l’étendard du régiment.
Alors que l’Armistice est annoncé pour 11 heures le 11 novembre, le général commandant la 32e division ordonne au 3e escadron de forcer le pas et de prendre aux Allemands le village de Cul-des-Sarts.
À 10h20 les premiers hussards pénètrent les maisons et à 10h50 les derniers postes allemands sont enlevés à la baïonnette. À 11h, l’armistice interrompt ce combat qui valut au 3e escadron une citation à l’ordre de l’armée.
La veille, le 70e et dernier mort du 1er hussards tombera.
1935 : le régiment change et modernise ses équipements. Il se motorise en partie, notamment avec une section de motocyclistes. Néanmoins, le 1er hussards reste l'un des derniers régiments à cheval de l'armée française, il est stationné à Angers.
Le 1er régiment de hussards forme la 1re brigade de cavalerie (1re BC) avec le 8e régiment de chasseurs à cheval. La 1re BC fait partie de la 1re division de cavalerie lorsqu'en février 1940 les divisions de cavalerie sont transformées en divisions légères de cavalerie (DLC). La 1re BC n'est alors plus endivisionnée et dépend désormais directement de la 2e armée[7]. En cas d'intervention en Belgique, la 1re BC doit participer à la manœuvre retardatrice en Ardenne en s'alignant sur la Vierre, en liaison entre la 5e DLC à gauche et la 2e DLC à droite[8].
Le 10 mai 1940 le régiment pénètre ainsi en Belgique puis couvre la retraite, en mai et en juin, au prix de lourdes pertes. Il combat au Mont-Dieu où 400 hussards stoppent pendant 3 jours l'avancée de 5 bataillons allemands. L'armistice contraint le régiment à déposer les armes. Son tribut a encore été lourd : 190 tués, blessés ou disparus.
Dissous après l'armistice, il est recréé par la Résistance en 1945, sous l'appellation de régiment de reconnaissance de la 25e division.
En 1946, la 25e division devient 25e division aéroportée et le 1er hussards devient, à la suite d'une inspection du Maréchal de Lattre de Tassigny, le 1er régiment de hussards parachutistes. En mars 1946, le régiment est envoyé en Algérie à Constantine (Quartier Gallifet). À cette époque, il est commandé par le colonel De Gastines, gendre du maréchal Louis Franchet d'Espèrey).
À partir de 1948, un de ses escadrons combat en Indochine. 1949 : Retour à Auch.
En 1956, il participe aux opérations du RIF Marocain puis d'Algérie. Le 1er juin 1956, il est intégré à la 25e D.P..
Le 11 juillet 1961 le régiment quitte l'Algérie et débarque deux jours plus tard à Marseille, s'installe provisoirement le 14 juillet au camp de Mourmelon. Le 30 août, le 1er RHP part à Sedan au quartier Fabert. Le 6 novembre, le régiment retrouve Tarbes et le quartier Larrey. Il est alors articulé en 3 escadrons de reconnaissance sur jeeps et un escadron d'instruction.
Depuis 1978, il a été présent sur tous les théâtres d’opérations majeurs de l’armée française :
Le régiment, quels que soient ses outils, s’est toujours adapté.
La devise du régiment a été pendant un certain temps : « Aultre ne veult » mais la devise du comte de Bercheny, fondateur du régiment : « Omnia si perdas, famam servare memento. » sera finalement reprise.
La devise actuelle du régiment signifie en latin : « Si tu as tout perdu, souviens-toi qu'il te reste l'honneur » ou « Même si tout est perdu, sache qu'il reste l'honneur à sauver. »
Dessiné en 1935, l'insigne du 1er RHP représente, posées sur un brevet parachutiste, les armes du comte Ladislas de Bercheny.
Description héraldique : « Parti, au un de gueules à la croix pattée d'argent, cantonnée de quatre croisettes de même, au deux d'azur à la licorne d'argent hissante d'une couronne tréflée d'or, posée sur deux montagnes en figure de cœurs entrelacés d'argent et mouvantes de la pointe à l'écu. »
La signification du brevet parachutiste : « Le parachute te porte, les ailes du grand Saint Michel te supportent, l'étoile te guide, les lauriers te rappellent la gloire des anciens, la couronne de chêne, la force qui caractérise les parachutistes, mais la mort te guette, elle est représentée par le noir entre les suspentes ».
Le 1er RHP possède son propre béret. Contrairement au béret des parachutistes (le « béret rouge ») portant l'insigne des parachutistes de métropole, celui du 1er RHP est porté sur une hongroise étant le signe distinctif des hussards qui symbolise les rangées de brandebourgs en fil blanc disposées sur le dolman et la pelisse de l'uniforme des hussards de l'Ancien Régime.
Il porte, cousues en lettres d'or dans ses plis, les inscriptions suivantes[9],[10] :
Le drapeau du régiment est décoré de la croix de guerre 1914-1918 avec étoile de vermeil, et de la croix de guerre 1939-1945 avec une palme. Il est également décoré de la croix de la Valeur militaire avec deux palmes et une étoile d'argent. Les deux palmes reçues pour son action en Afghanistan ont donné droit au régiment au port de la fourragère aux couleurs de la Croix de la Valeur militaire[11].
Sur la mélodie du chant révolutionnaire polonais La Varsovienne :
Pour libérer le pays qu'on enchaîne, Briser ses liens, massacrer ses ennemis, Il est des gars endurcis à la peine Chacun pour tous et tous pour un réunis. Voyez, bonnes gens, largués sur la plaine, Tombant du ciel et rampant seuls dans la nuit, Ne craignant rien, ni la peur, ni la haine, Voyez, ce sont les hussards de Bercheny. Autour de nous, attendant l'esclavage, Les libéraux se vautrent dans leur veulerie. Pour eux la paix, mais pour nous le courage De risquer tout pour secourir la Patrie. Ô parachutiste, voilà l'orage, Montrons-nous fiers de nos anciens d'Algérie, Rien n'est trop dur pour un gars de notre âge, S'il est Para de Bercheny Cavalerie.
Pour libérer le pays qu'on enchaîne, Prêts au combat pour repousser ses ennemis, Il faut des gars endurcis à la peine, Chacun pour tous et tous pour un réunis. Voyez, braves gens, largués sur la plaine, Tombant du ciel et progressant dans la nuit, Ne craignant rien, ni la mort, ni la haine, Voyez ce sont les hussards de Bercheny. Autour de nous la bataille fait rage, Si certains tombent sous les coups de l'ennemi, Pour eux la paix et à nous le courage De risquer tout pour secourir la Patrie. Ô parachutiste, voilà l'orage, Montrons nous fiers de nos anciens de Hongrie, Rien n'est trop dur pour un gars de notre âge, S'il est para de Bercheny Cavalerie
Gyenge violának Letörött az ága Az én bánatomnak Nincs vigasztalása Refrain : Suhog a szél Késmárk felett Édes rózsám Isten veled Nagy Bercsényi Miklós Sirdogál magában Elfogyott szegénynek Minden katonája Refrain : Suhog a szél Késmárk felett Édes hazám Isten veled
Dienne guen vi o la nack Les teureute aze aga Aze éne bana tome nack Nintche vigas ta la cha Refrain (bis) : Chou hogue a sell Kéchemark failette Edeche ro jame Ichtene velaide Nadie Bertchényi Micloche Chir do gal ma gabane Elfodiote se guénie neck Mine daine cato naya Refrain (bis) : Chou hogue a sell Kéchemark failette Edeche hazame Ichtene velaide
Giroflée frêle A cassé sa branche Ma tristesse Reste sans consolation Refrain (bis) : Hurle le vent Au-dessus de Késmark Ma chère amie, Adieu, Adieu ! Nicolas de Bercheny, le Grand, Pleure en lui-même Il a perdu, le pauvre, Tous ses soldats Refrain (bis) : Hurle le vent Au-dessus de Késmark Ma chère patrie, Adieu, Adieu !
(*) Officier devenu par la suite général de brigade. (**) Officier devenu par la suite général de division. (***) Officier devenu par la suite général de corps d'armée. (****) Officier devenu par la suite général d'armée.
Européen avant l'heure, le régiment de Bercheny a conservé un recrutement franco-hongrois tout au long du XVIIIe siècle. Ses hussards sont notamment recrutés parmi des soldats immigrés hongrois, allemands, belges et polonais. Le régiment entretient toujours le souvenir de ses origines, et il est jumelé avec le bataillon « Bercheny » de l'armée hongroise.
En 1806, la réputation du régiment était si importante que Napoléon Ier en personne demanda que l'honneur de remplacer la cavalerie de la Garde impériale, absente pendant la bataille d'Iéna, soit confié au 1er hussards. C'est un détachement du 1er RHP qui s'est posé le premier aux Émirats arabes unis, au sein des troupes françaises envoyées dans le golfe au cours de la guerre du Golfe.
Le 1er RHP possède une fanfare : celle-ci est l'ambassadrice du régiment, et a acquis depuis des années une solide réputation nationale et internationale[réf. nécessaire]. Peloton de combat du régiment à part entière, la fanfare mène de front des activités musicales aussi nombreuses que diversifiées et une instruction militaire poussée. Composé d'une trentaine d'exécutants, la fanfare de Bercheny assure de nombreux déplacements tant en France qu'à l'étranger, et a eu ainsi l'occasion de se produire devant les plus hautes personnalités civiles et militaires. La fanfare du 1er RHP est fréquemment projetée au cours des opérations extérieures du régiment (Balkans, Moyen-Orient, Afrique, etc.).
Seul régiment de l'arme blindée et cavalerie de la 11e brigade parachutiste. Son matériel peut être aérolargué, aéroporté ou transporté par toutes autres voies militaires.
La 11e brigade parachutiste (11e BP) étant surnommée "brigade de l'urgence" en raison de sa capacité de projection par aérolargage, le 1er RHP, régiment de l'Arme Blindée Cavalerie (ABC), est considéré comme "l'échelon blindé d'urgence" de l'Armée de terre.
Bercheny Houzards est un régiment à forte identité parachutiste. C'est d'abord un régiment de mêlée, de contact, réactif et volontaire. Il a pour vocation première l'intervention en premier échelon, dans un cadre généralement interarmes, au cœur des situations de crise. Son action est collective, marquée par l'esprit d'initiative, esprit nécessaire aux missions de renseignements mais aussi essentiel dans le cadre d'interventions à caractère humanitaire. Les soldats du 1er RHP se doivent d'allier la vivacité, l'ouverture d'esprit et l'intelligence de situation des hussards aux vertus de rusticité, de courage et de rigueur des parachutistes.
Seul régiment blindé apte à s'engager d'urgence par la 3e dimension, le 1er hussards procède au profit de la brigade parachutiste à toutes les missions d'un régiment de cavalerie légère : reconnaissance au contact ou dans la profondeur, intervention antichar, sûreté des arrières ou des flancs... Ses missions principales sont l'intervention blindée, le combat antichar et la recherche du renseignement.
Sur le plan opérationnel, le 1er régiment de hussards parachutistes est rattaché à la 11e brigade parachutiste de la 3e division.
Son commandement territorial est la région militaire Terre Sud-Ouest (RTSO), dont l'état-major est situé à Bordeaux.
Le 1er RHP est composé de :
Le 1er RHP a principalement pour missions :
En 1977, un monument avec une plaque à la mémoire des combats de mai 1940 a été érigé et inauguré au Mont-Dieu par les autorités civiles et militaires de Sedan en présence du lieutenant-colonel Gouttenoire chef de corps du 1er RHP de Tarbes, du maire du Mont-Dieu, monsieur Faucheron et des membres de l'amicale des anciens officiers, sous-officiens et soldats du 1er régiment de hussards à cheval en 1940 (amicale aujourd'hui dissoute faute de participants). Ce monument en pierre de granit gris est visible de la route dans le virage à droite avant l'entrée dans la commune. Lors de la dernière assemblée générale, portant sur la dissolution de l'amicale des anciens le 6 juillet 2000 à Tarbes, au quartier Larrey, sous la présidence du général (CR) de Torquat de la Coulerie président d'honneur, et en présence des derniers membres, il a été décidé que les fonds de l'amicale seraient remis au maire du Mont-Dieu. Le monument est inscrit au domaine public départemental du conseil général des Ardennes, conjointement entretenu par la commune du Mont-Dieu et pour le dépôt régulier d'une gerbe aux fêtes commémoratives.
Le 9 juillet 2008 au quartier Larrey (lieu d'implantation du 1er RHP à Tarbes) s'est déroulé l'inauguration du monument du souvenir du 1er régiment de hussards parachutistes, « mémorial destiné à honorer les hommes et les femmes du régiment qui servent leur pays et qui sont prêts à tout donner, et à ne jamais oublier ceux qui sont morts en service, dont les noms sont recensés sur les plaques de marbre du monument ». Le dévoilement du monument s'est fait sous la présidence de l'ancien chef de corps du régiment et actuel président du Comité de La Flamme sous l'Arc de Triomphe, le général Combette. Symboliquement, ce sont deux cavaliers en tenue empire et deux parachutistes équipés pour un saut qui eurent l'honneur de dévoiler ce monument avant que ne soit allumée la flamme du souvenir.
Le lieu d'implantation du monument se veut particulièrement accessible et visible de jour comme de nuit, au milieu de la zone vie des escadrons de combat. Le colonel de Lapresle, alors chef de corps du 1er RHP et instigateur de la construction du monument l'a qualifié ainsi : « Espace solennel mais ouvert devant lequel chacun passe dans la journée, ce monument a vocation à rappeler aux hussards parachutistes leurs devoirs de chaque instant ». Sur le fronton de cet édifice est inscrit « hussard parachutiste souviens toi ». La première plaque de marbre, sur la face gauche du monument reprend la devise régimentaire. Les autres plaques reportent, par continent et dans la chronologie des engagements, les noms des hussards parachutistes morts au combat ou en service commandé. En façade, sur les deux piliers centraux, s'affichent les deux saint patrons du régiment, Saint Georges (patron des cavaliers) et Saint Michel (patron des parachutistes) qui veillent sur le 1er RHP.
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