Ladislas Ignace est le fils de Miklós Bercsényi, officier qui sert brillamment son pays contre les Turcs, et de Christine Drugeth de Homonna. À 19 ans, il est capitaine dans la Compagnie de Gentilshommes Hongrois, qui assure la protection de François II Rákóczi pendant la guerre d'indépendance contre l'archiduché d'Autriche. Il participe aux campagnes de 1708, 1709 et 1710 et se distingue notamment lors de la bataille de Trencsén en sauvant la vie du prince blessé.
Venu en France en 1712, à l'âge de 23 ans, Ladislas de Bercheny fait preuve de qualités militaires exceptionnelles et ne tarde pas à gagner la faveur de Louis XIV qui le maintient dans le grade de capitaine obtenu en Hongrie, le verse dans le corps des cavaliers mousquetaires[1]. Le , il est nommé lieutenant-colonel au régiment de Rattky-Houssards[2] et s’y distingue dans le Palatinat[1].
En 1720, il sollicite du Régent l'autorisation de lever un régiment de hussards parmi les émigrés hongrois installés à Constantinople. Les hussards de Bercheny (aujourd'hui 1er RHP) sont, depuis la dissolution du régiment des hussards de Lynden (anciennement de Rattky), le plus ancien régiment de hussards français encore en activité[1].
Le , il épouse Anne-Catherine de Wiet-Girard (1702-1766), dont le père Jacques-Antoine, issu de la bourgeoisie de Haguenau, est seigneur de Wiet, capitaine au régiment d'Humières, puis directeur-général des fortifications d'Alsace. Six de leurs douze enfants survivront[1].
Parti : au 1, de gueules, à la croix pattée d'argent, cantonnée de quatre croisettes du même; au 2, d'azur, à une licorne d'argent, issante d'une couronne d'or posée sur deux montagnes d'argent, mouv. de la pointe de l'écu.[3]