Créé en 1919, il stationne au Levant jusqu'à sa dissolution en 1927 pour former le RACL. Dans les années 1930, le régiment est recréé en métropole à partir du 1er RAC. Il disparait dans la Bataille de France en juin 1940. Il est brièvement recréé de 1945 à 1946 à partir du RACL.
Le 11e RAMa est également issu du régiment de l'Orient, créé en 178 à Port-Louis dans le Morbihan. Le 11e RAMa en a conservé la devise Alter Post Fulmina Terror, « L'autre terreur après la foudre », qui figure sur son insigne.
Création du 11e régiment d'artillerie coloniale
Le 11e régiment d'artillerie coloniale mixte malgache est créé le . Il part au Levant groupe par groupe de 1920 à 1921. En novembre 1924, le régiment est réduit à un seul groupe autonome et prend le nom en décembre de 11e groupe autonome d'artillerie coloniale du Levant. Ce dernier devient en 1927 le régiment d'artillerie coloniale du Levant[2].
De 1929 à 1940
Le , le 11e régiment d’artillerie coloniale est recréé à Lorient à partir 1er RAC. Implanté en terre bretonne, le 11e RAC est alors composé de cadres de retour de toutes les colonies et d’une majorité de bigors malgaches[réf. souhaitée].
Le CAC est en Lorraine en mai 1940 lors de l'offensive allemande. Il rejoint la IIe armée dans le secteur de l'Aisne. Le 11e RALCH soutient les troupes françaises, qui résistent aux Allemands jusqu'au où la retraite est ordonnée[5]. Il combat en Argonne le 14 juin mais il est dispersé par la 6e Panzerdivision le 18. Les rescapés du Ier groupe rejoignent Epinal tandis que le IVe groupe combat jusqu'au bout entre Grémifontaine et Bains-les-Bains[3].
Son dépôt d’artillerie cache l’emblème du régiment et participe aux combats pour la défense de la ville de Lorient. Plusieurs officiers et bigors y laissent la vie lors des combats des cinq chemins de Guidel en [réf. souhaitée].
Le , le 1er RAC de Melun redonne naissance au 1er groupe du 11e régiment d’artillerie de Marine. À partir de 1955, ses efforts de formation portent surtout sur du personnel d’artillerie à destination de l’Afrique du nord et prend l’appellation de centre d’instruction du 11e régiment d’artillerie coloniale en 1958. Plusieurs milliers d’hommes sont formés dans ses rangs avant de rejoindre les unités engagées en Algérie principalement[réf. souhaitée]. En [réf. nécessaire], le régiment est rebaptisé 11e régiment d’artillerie de Marine[réf. souhaitée].
Elle contient une ou plusieurs listes. Le texte gagnerait à être rédigé sous la forme d’un ou plusieurs paragraphes synthétiques, afin d’être plus agréable à lire. (Marqué depuis septembre 2021)
Le régiment a participé depuis 1978 à la plupart des opérations extérieures de l'Armée française :
Opération Tacaud au Tchad de 1978 à 1980. Le au nord d'Ati la 1re batterie du 11e RAMa appuie les troupes d'assaut françaises (1recompagnie du 3e RIMa, 3ecompagnie du 3e RIMa et 1er escadron du 1er REC) au 105HM2[7]. Le à Abéché, en appui de la même compagnie du 3eRIMa et du 1er escadron du RICM, la même batterie tire à l'horizontale[8] au 105HM2.
Guerre du Golfe en 1991 où le ses canons de 155 mm TRF1 effectue les premiers tirs de combat de la division Daguet[9] et tire un total de 1 640 obus[10]. Il est le seul régiment d'artillerie canon de la division, avec ses canons de 155 mm TRF1. Les 850 bigors appuient de leurs feux la progression de la division jusqu’à la conquête de la localité d’As Salman en Irak en .
Opération Restore Hope (Somalie) en 1993, une dizaine d'homme et sous-officier du régiment détachés au sein du SEA (service des essences des armées) participent à l'opération humanitaire[11].
Intervention contre le chikungunya à La Réunion (février à ).
Exercices : participation aux exercices SKREO et AKWABA de la 9e BLBMa. Manœuvres régimentaires d'artillerie dans les camps de Suippes et Canjuers.
Le régiment aujourd'hui
Composition
La polyvalence toujours affirmée du régiment lui permet, avec ou sans ses pièces d'artillerie, d'être présents à travers le monde en permanence. Quittant le quartier Duguesclin à Dinan, il rejoint La Lande d'Ouée à Saint-Aubin-du-Cormier en 1979.
Le 11e RAMa est le régiment organique de la 9e brigade d'infanterie de marine (de la 1re division) pour laquelle il est chargé de l'appui feu. Ses bigors cultivent leur polyvalence de « marsouins qui tirent au canon ». Prêts à être engagés en groupement de marche, ils sont entraînés aux techniques amphibies dès leur formation initiale.
Le 11e RAMa comprend 900 hommes et femmes et s'articule en 7 batteries :
1 batterie de commandement et de logistique (service médical, maintenance des matériels et logistique),
3 batteries d'artillerie sol-sol équipées de CAESAR de 155 mm,
1 batterie d'artillerie sol-air équipée de missiles mistral et de canon de 20 mm,
1 batterie d’acquisition et de surveillance,
2 batteries d'intervention de réserve destinée à renforcer, dès le temps de paix, les capacités opérationnelles du régiment. Elles participent notamment aux missions SENTINELLE qui protège le territoire national des attentats terroristes.
Matériels
Il est équipé de canons Caesar et de mortiers de 120 mm en double dotation
Il est organisé selon le système d'arme ATLAS, intégrant[réf. souhaitée] :
56 VAB, en versions VOA (véhicule d'observation d'artillerie), VIT (véhicule d'implantation topographique), RATAC (radar de tir de l'artillerie de campagne), VAB équipés de canons de 20 mm)[réf. nécessaire], VTM (véhicule tracteur de mortiers).
Le à Poitiers, l'étendard du 11e RAMa est décoré de la Croix de la Valeur militaire avec palme (citation à l'ordre de l'armée) pour l'engagement du régiment en Afghanistan.
Le , le 11e RAMa reçoit de nouveau la Croix de la Valeur militaire avec palme (citation à l'ordre de l'armée) pour sa participation à l'opération Serval au Mali.
Le , le 11e RAMa reçoit la Croix de la Valeur militaire avec étoile de bronze (citation à l'ordre de la brigade) pour sa participation à l'opération Serval puis Barkhane au Mali[19].
Aux couleurs du ruban de la croix de guerre 1914-1918.
↑Le tir à l'horizontale est un tir direct. Il contraste avec le tir indirect, tir courbe qui est la méthode de tir habituelle dans l'artillerie. Une batterie d'artillerie n'utilise le tir direct qu'en situation d'urgence, lorsqu'elle est directement menacée.
↑Décision no 12350/SGA/DPMA/SHD/DAT du 14 septembre 2007 relative aux inscriptions de noms de batailles sur les drapeaux et étendards des corps de troupe de l'Armée de terre, du service de santé des armées et du service des essences des armées, Bulletin officiel des armées, no 27, 9 novembre 2007
↑"Édition Chronologique no 45 du 29 octobre 2010".Le Ministère de la Défense instruction no 1515/DEF/EMA/OL/2 du 23 septembre 1983, modifiée, sur les filiations et l'héritage des traditions des unités; décision no 010318/DEF/CAB/SDBG/CPAG du 15 juillet 2008 portant création d'une commission des emblèmes. Art 1er. L'inscription « Koweït 1990-1991 » est attribuée aux drapeaux et étendards des formations des armées énumérées ci-dessous. 2e REI, 1er REC, 6e REG, 3e RIMa, 1er RPIMa, 11e RAMa, 4e Régiment de dragon, 1er Régiment de Spahis, 6e régiment de commandement et de soutien, 1er RHC, 3e RHC, puis les formations de l'Armée de l'air les 5e, 7e, 11e escadre de chasse, la 33e escadre de reconnaissance et les 61e et 64e escadre de transport. Le présent arrêté sera publié au bulletin officiel des armées, Hervé Morin.