Les sections d'exploitation de Voie étroite sont d'abord rattachées à des régiments d'artillerie à pied (RAP) puis au 68e régiment d'artillerie à partir de 1917, le 68e RA absorbe le 69e RA dissous. Après la Première Guerre mondiale, l'artillerie n'a plus besoin de son régiment, et le génie le récupère.
Création et différentes dénominations
: création du 68e et 69e régiment d'artillerie à pied[1],[note 1].
Avant la première guerre mondiale, la France ne compte que 4 compagnies d’ouvriers comportant du personnel spécialisé, constituées au sein des 4 régiments d’artillerie à pied attachés aux places fortes de Verdun (5e RAP), Toul (6e RAP), Épinal (8e RAP) et Belfort (9e RAP) avec la 10e batterie territoriale du 12e régiment d’artillerie de campagne de Vincennes qui est chargée des voies de 60 du camp retranché de Paris [3].
Première Guerre mondiale
Les voies ferrées des réseaux de l'artillerie au front (voie étroite) étaient construites par des batteries de régiment d'artillerie à pied (RAP), jusqu'en 1917, date à laquelle 38 batteries sont regroupées au sein du 69e RA[1].
Au front, les locomotives étaient exploitées par des personnels dépendant de l'artillerie. Celles de voie étroite par des sections d'exploitation d'abord rattachées à des régiments d'Artillerie à pied (RAP) puis au 68e régiment d'artillerie, composé de 57 batteries, à partir de 1917[1].
Le 68e RA absorbe le 69e RA dissous.
Entre-deux guerres
En 1919, le 68e RA stationne à Metz et son dépôt est à Épinal. De 1919 à 1921, le 68e RA, unique régiment de voies de 60 procède à la dépose des voies de 0,60 mètre construites pendant la guerre et qui ne présentent plus d'intérêt. Une partie du matériel ainsi récupéré est expédiée aux armées du Levant et du Rhin, cette dernière étant une armée d'occupation de la Rhénanie consécutivement au traité de Versailles.
Le , une décision ministérielle prescrit que le 68e RA sera dissous le et reconstitué le même jour sous la dénomination de 68e RG. Deux mois plus tard, la dépêche ministérielle du rattachant le service de la voie de 0,60 à la Direction de l'artillerie est annulée par une décision ministérielle datée du qui rattache ce service à la Direction du génie.
Le , le colonel Carlot commandant le 68e RA transmet ses pouvoirs au colonel Bachellery, présent au corps depuis quelques mois.
Le , création du 68e régiment du génie, par modification nominale du 68e RA dissous le pour laisser place au 15e régiment du génie.
Ces inscriptions qui rappellent les souffrances, l'abnégation et le courage des canonniers de la Grande Guerre perpétuent l'unité du régiment de voie de 60, à travers les changements d'armes qui l'ont fait passer de l'artillerie à pied à l'artillerie, puis au génie
Le 15e régiment du génie, régiment de voie de 60 avait la garde de deux fanions de traditions des Compagnie d'ouvriers d'artillerie, batteries des régiments d'artillerie à pied, chargées de la construction et l'exploitation des voies de 60, les 68e et 69e régiment d'artillerie.
Par ce lien de haute valeur que constitue l'étendard glorieux devenu drapeau, se trouve assurée la continuité entre les canonniers des 68e et 69e régiments d'artillerie à pied puis d'artillerie, les sapeurs des chemins de fer des 68e régiment du génie, les sapeurs de chemins de fer du 15e régiment du génie et les sapeurs de l'air du 15e régiment du génie de l'air
Galerie
Locomotive Decauville 0-2-0 T Alsace, réquisitionnée en 1915 par l'armée française