La commune longtemps rurale a vu sa population doubler lors de la seconde moitié du XXe siècle, notamment grâce à l'entreprise Arc Holdings, devenant alors un espace périurbain.
Le canal de Neufossé traverse, du sud-est vers le nord-ouest, le nord la commune. C'est un canal navigable de 19,63 km, qui prend sa source dans la commune d'Aire-sur-la-Lys et se jette dans Aa canalisée au niveau de la commune de Saint-Omer[4].
La commune est également traversée par deux petits ruisseaux :
le Campagne-lès-Wardrecques d'une longueur de 1,67 km, qui prend sa source dans la commune et se termine sa course au niveau de la commune d'Arques[5] ;
le Pont d'une longueur de 2,14 km, qui prend sa source dans la commune et se jette dans le contre-fossé rive gauche du canal de Neuffossé au niveau de la commune de Wardrecques[6].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,5 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 13,6 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 793 mm, avec 12,5 jours de précipitations en janvier et 8,4 jours en juillet[7]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Watten à 15 km à vol d'oiseau[9], est de 11,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 822,8 mm[10],[11]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[12].
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Le territoire communal comprend une ZNIEFF de type 1[Note 1] : le plateau siliceux d'Helfaut à Racquinghem. Cette ZNIEFF correspond à un vaste plateau détritique de moins d’un kilomètre de large et de près de 10 km de long qui surplombe de plus de 90 m la vallée de l’Aa dont les versants abrupts taillés dans la craie sont en partie occupés par les pelouses de Wizernes[16].
et une ZNIEFF de type 2[Note 2] : la moyenne vallée de l’Aa et ses versants entre Remilly-Wirquin et Wizernes. La moyenne vallée de l’Aa et ses versants représentent un remarquable ensemble écologique associant des habitats très différents constituant des complexes de végétations souvent complémentaires[17].
Le réseau Natura 2000 est un réseau écologique européen de sites naturels d’intérêt écologique élaboré à partir des directives « habitats » et « oiseaux ». Ce réseau est constitué de zones spéciales de conservation (ZSC) et de zones de protection spéciale (ZPS). Dans les zones de ce réseau, les États Membres s'engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les types d'habitats et d'espèces concernés, par le biais de mesures réglementaires, administratives ou contractuelles[18].
Sur la commune, un site Natura 2000 de type B est défini en site d'importance communautaire : les pelouses, bois acides à neutrocalcicoles, landes nord-atlantiques du plateau d'Helfaut et le système alluvial de la moyenne vallée de l'Aa d'une superficie de 389 ha et répartis sur 14 communes[19].
Campagne-lès-Wardrecques est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 3],[22],[23],[24].
Elle appartient à l'unité urbaine de Saint-Omer, une agglomération inter-départementale regroupant 23 communes[25] et 74 682 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue[26],[27].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Omer dont elle est une commune de la couronne[Note 4]. Cette aire, qui regroupe 79 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[28],[29].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (70,8 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (96,3 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
terres arables (64,7 %), zones urbanisées (13 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (12,6 %), zones agricoles hétérogènes (6,1 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (3,4 %), forêts (0,3 %)[30]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
Morphologie urbaine
Campagne-lès-Wardrecques se trouve entre deux régions naturelles, la D 943 sert de frontière entre d’un côté le village de Campagne qui fait partie de la région naturelle de l’Audomarois, et de l’autre son hameau Baudringhem qui fait partie du pays d'Aire[31].
L’Audomarois a comme cœur identitaire et symbolique le marais audomarois dont l'eau est le point de mire. Campagne-lès-Wardrecques se situe davantage dans, ce qui a été qualifié dans le rapport de la direction régionale de l’environnement, les franges Est de l'Audomarois[32]. Les franges Est ont un paysage plus proche de la Flandre intérieure. Ces franges Est sont des terres qui servent à contourner le marais et sont donc des zones de passage davantage propices aux infrastructures de communication[32].
Pour le hameau de Baudringhem on entre dans le paysage du pays d'Aire, le hameau se situant à la limite Nord du pays d'Aire, il marque le début du passage à une autre région naturelle.
En 2009, le nombre total de logements dans la commune était de 418, alors qu'il était de 326 en 1999[Insee 1].
Parmi ces logements, 96,9 % étaient des résidences principales, 0,7 % des résidences secondaires et 2,4 % des logements vacants. Ces logements étaient pour 99,3 % d'entre eux des maisons individuelles et pour 0,5 % des appartements[Insee 2].
La proportion des résidences principales, propriétés de leurs occupants était de 86,8 %. La part de logements HLM loués vides était de 1,9 %[Insee 3].
Voies de communication et transports
Voies de communication
Campagne-lès-Wardrecques est desservie par les routes départementales D 942 (ex-RN 42) et D 943 (ex-RN 43).
Le nom de la localité est attesté sous les formes : Campaniae (811), Campanias, Campaniam (961), Campania (1139), Campines (1269), Campaingnes (1331), Campaigne-Oest-de-Runescuere (1354), Campaygnes (1358), Campine (vers 1500), Campaignes-es-Werdrecques (1560-1561), Campaigne-lez-Arcques (1623-1632), Campagne-lez-le Noeuf-Fosseu (1679), Campagne-Vandreque (1720), Campagne-lez-Verdrek (1739), Campagne (1793)[37], Campagne-lès-Wardrecques depuis 1801[2].
Campagne vient du mot latin campus, « plaine, plaine cultivée, champs »[38] ; lès-Wardrecques, car ces plaines sont situées près de Wardrecques (lès signifiant « près de »).
En picard, la commune porte le nom de Campagne-lès-Wérdrecque.
Histoire
Moyen Âge
Les traces écrites sur le village remontent à l'an 811 où il est cité dans le grand cartulaire de Saint-Bertin sous le nom de Campaniae. Un dénommé Nothaire reçoit de Folbert, évêque de Cambrai, une partie de son héritage de Campaniae à savoir cinq bonniers et un pré appelé Brattingadala ainsi que ses dépendances. Ce don doit servir au repos d'Ebertanae, la mère de Nothaire.
Le domaine sera agrandi en 866, ou l'abbé Hilduin fait des donations pour les besoins du monastère, donations dont nous ignorons l'importance. Mais en 877 un relevé indique que les propriétés de l'abbaye de Saint-Bertin n'y sont pas très importantes et l’église n’y est même pas comprise[39]. En effet une bulle d'Alexandre III de 1179, traitant des revenus des chanoines de Thérouanne, nous fait connaître que l'église de Campagne faisait partie de la dotation desdits chanoines[39].
En 1054, Baudouin V, comte de Flandre, fait construire un fossé entre la forêt de Clairmarais et Aire en passant par le village de Campagne. Le but étant pour Baudouin de se protéger d'une invasion venant de l'Artois, notamment de l'empereur du Saint-Empire romain germanique qui vient de s'emparer de Lille. En effet en 1054, Baudouin a pris Liège, détruit Thuin et a même poussé jusqu'à Huy et Henri III riposte en entrant en Flandre. Baudouin ordonne alors la construction du fossé qui viendra couper le Nord de la France en deux parties de Dunkerque à La Bassée. Ce fossé neuf, aujourd'hui appelé canal de Neufossé, n'arrêtera pas Henri III le franchit et prend Tournai () alors que Baudouin échoue à la prise d'Anvers défendue par Frédéric de Luxembourg[40].
Au cours du siècle le canal est fortifié par des redoutes, boulevers ou blocus. Ces fortifications serviront dans les différentes batailles qui suivront[40].
Époque moderne
Lors de la confection des rôles de centièmes de 1569 (impôt voté par l'assemblée des États d’Artois, qui réunissait les représentants des trois ordres de la province, institué par Philippe II, roi d'Espagne, sur ses sujets des Pays-Bas, le centième porte sur les biens fonciers, amassés (bâtis) ou non. Son montant est égal à un centième de la valeur du bien, la seigneurie[41]) Campagne appartenait à Philippe de Witz. Il y avait de plus sur le territoire de la paroisse une maison de plaisance[42].
En 1611, cette seigneurie était dévolue à Philippe de Vignacourt par suite de son mariage avec demoiselle Anne de Witz fille de Jérôme de Witz, alors religieux à Gosnay. En 1739, au moment de la rédaction de la coutume de Saint-Omer, Florent Joseph de Hoston y figure comme seigneur de Campagne-lez-Wardrecques[39].
Au cours du XVIIe siècle l'intendant de la province d'Artois, désormais rattachée à la France, va proposer à Louvois, ministre de la guerre de Louis XIV, la création d'une voie navigable pour en faire un canal, aux vertus à la fois commerciales et militaires, entre les communes d'Aire-sur-la-Lys, d'Arques et de Saint-Omer. Le projet est accepté en 1686, mais les différentes guerres, les questions de financement et les discussions à propos du tracé vont retarder les travaux. Ce n'est qu'en 1753 avec la signature de la construction par Louis XV que les travaux commencent. Le chantier démarre en 1758, ce sont les troupes des garnisons de Saint-Omer qui exécutent les travaux de terrassement[40].
Un camp de baraques est monté entre les Fontinettes et Campagne, chaque ouvrier participant aux travaux recevait un salaire de 15 sols par jour. Le chantier sera terminé le date de la mise en circulation[40].
Mais au cours des siècles, Campagne-lès-Wardrecques, subit avant tout les contrecoups des hostilités des villes qui l'entourent dont Saint-Omer, Aire-sur-la-Lys et Thérouanne. Dans son livre Chroniques de Flandre et d'Artois, Louis Brésin, note que le village a été mis à sac en par le prince d'Yvetot et le sieur de Villebon (gouverneur de Thérouanne). Le les soldats français pillent l'église et à la fin de mai de l'année suivante ce sont les maraudeurs allemands de la garnison de Saint-Omer qui la pillent[39].
Révolution française et Empire
À la fin du XVIIIe siècle, la seigneurie de Campagne entre dans les mains de la famille de Noeuvéglise et en 1791, à la suite de la Révolution et à l'abolition du régime féodal, Antoine Noeuvéglise renonce au profit de la nation à l'indemnité que la loi lui accordait pourtant pour l'abolition d'une dîme inféodée d'un revenu de 1 200 livres à Campagne-lez-Wardrecques.
En , Charles X, après avoir visité ses troupes à Saint-Omer, passe par Campagne et Wardrecques où il est accueilli par les habitants des deux communes qui lui élèvent un arc de verdure. Le maire de Campagne remet un recours de grâce concernant un habitant de la commune.
XXe siècle et XXIe siècle
Avec la révolution industrielle et le trafic fluvial, des entreprises vont s'installer le long du canal de Neufossé à Campagne-lès-Wardrecques, pour profiter du transport économique que permet le canal. Campagne comprend alors une carrière de cailloux qui doit cesser son activité dès 1905 pour remettre le terrain dans l'état d'origine[40].
En 1903, Pierre Gilson va construire une usine d'abord spécialisée dans la céramique mais qui va ensuite être à la pointe dans la fabrication d'émeraude de synthèse (cf : Usine de Céramique dite Gilson).
En 2015, un projet de fusion des communes de Wardrecques, Campagne-lès-Wardrecques et Racquinghem est élaboré. Pour être validé, les conseils municipaux des trois communes doivent le voter. Ces votes ont lieu le même jour, le conseil de Racquinghem vote en sa faveur, ceux de Wardrecques et Campagne-lès-Wardrecques votent contre, ce qui met un terme à ce projet[43].
Il est difficile de dégager une tendance politique claire dans l'électorat de Campagne-lès-Wardrecques. Les électeurs de la commune semblent suivre les tendances nationales pour les élections présidentielles. Mais dans une région où la gauche est bien implantée les élections régionales et cantonales voient souvent l’emporter des candidats de gauche même si le Front national semble s’installer comme seconde force dans le paysage politique communal notamment lors des dernières élections européennes (2014) et des départementales (2015) où le FN arrive même en tête, et aux cantonales (2011) et régionales (2010) où il arrive en deuxième position devançant la droite traditionnelle[Note 5].
Le tableau ci-dessous présente l'évolution de la capacité d'autofinancement, un des indicateurs des finances locales de Campagne-lès-Wardrecques, sur une période de quinze ans[77] :
Capacité d'autofinancement (CAF) à Campagne-lès-Wardrecques de 2000 à 2014 Résultats exprimés en €/habitant. Strate : communes de 500 habitants à 2 000 habitants appartenant à un groupement fiscalisé.
2000
2001
2002
2003
2004
2005
2006
2007
2008
2009
2010
2011
2012
2013
2014
Campagne-lès-Wardrecques
20
52
51
34
27
32
52
84
61
67
110
110
91
125
51
Moyenne de la strate
153
132
120
129
137
142
151
152
151
147
150
150
168
156
149
■ CAF de Campagne-lès-Wardrecques ■ CAF moyenne de la strate
La capacité d'autofinancement de la commune[Note 6], comparée à la moyenne de la strate (ensemble des communes de 500 à 2 000 habitants appartenant à un groupement fiscalisé), est toujours inférieure même si une tendance à la hausse est à noter.
Équipements et services publics
Eau et déchets
La collecte des déchets est assurée par la communauté d'agglomération de Saint-Omer (СASO) ; quant au traitement des déchets, c’est le syndicat mixte Lys Audomarois qui en la responsabilité.
Campagne-lès-Wardrecques, grâce à la CASO, a intégré les préoccupations environnementales dans ses réflexions, et plusieurs axes sont développés :
la collecte sélective Chaque habitant de la CASO est équipé d'un bac à couvercle jaune afin d'y déposer les emballages dit recyclables. La poubelle au couvercle jaune peut recevoir plastique, métal, brique alimentaire et papier, carton[79].
le compostage à domicile pour les particuliers Récemment le compostage à domicile a été développé par la CASO, les habitants de la commune ont la possibilité de s’équiper de composteur pour valoriser une partie de leurs déchets organiques (déchets de cuisine et de jardin) en compost. Avec cette politique, qui s’inscrit dans un plan de prévention des déchets, la CASO souhaite réduire la production des déchets de 7 % d'ici 2014[80].
Campagne-lès-Wardrecques possède un cabinet médical. On compte dans le village la présence d'un médecin généraliste, d'un chirurgien-dentiste et de deux infirmières libérales[83].
Le centre hospitalier le plus proche, se situe à 7 km à Helfaut.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[86]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[87].
En 2021, la commune comptait 1 294 habitants[Note 7], en augmentation de 6,15 % par rapport à 2015 (Pas-de-Calais : −0,76 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 33,5 %, soit en dessous de la moyenne départementale (36,7 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 24,5 % la même année, alors qu'il est de 24,9 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 631 hommes pour 627 femmes, soit un taux de 50,16 % d'hommes, légèrement supérieur au taux départemental (48,5 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[89]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,3
90 ou +
0,5
4,6
75-89 ans
4,4
19,0
60-74 ans
20,1
23,5
45-59 ans
20,7
19,2
30-44 ans
20,6
14,6
15-29 ans
14,6
18,7
0-14 ans
19,2
Pyramide des âges du département du Pas-de-Calais en 2020 en pourcentage[90]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,5
90 ou +
1,6
5,5
75-89 ans
8,9
16,4
60-74 ans
17,8
20,3
45-59 ans
19,3
19,1
30-44 ans
18,2
18,1
15-29 ans
16,2
20,2
0-14 ans
18,1
Médias
Le quotidien régional La Voix du Nord possède une édition de Saint Omer, ou il est question de l’information dans l’agglomération. L'Indépendant du Pas-de-Calais est un hebdomadaire d’informations locales qui couvre toute l'actualité des environs de Saint-Omer, il est basé à Longuenesse.
Le territoire de la commune dépend de la paroisse Notre Dame de l'Annonciation, au sein du doyenné du pays de la Lys dans le diocèse d'Arras au même titre que neuf autres doyennés[91]. Le culte catholique est célébré dans l'église paroissiale Saint-Martin[92].
En 2015, l'église Saint-Martin de Campagne est l'un des trois lieux de culte de cette paroisse (avec Racquinghem et Wardrecques); des offices y sont célébrés en alternance avec les autres églises paroissiales[93].
Économie
Revenus de la population et fiscalité
En 2011, le revenu fiscal médian par ménage était de 36 234 €, ce qui plaçait Campagne-lès-Wardrecques au 6 304e rang parmi les 31 557 communes de plus de 49 ménages en métropole[94].
En 2009, 36,2 % des foyers fiscaux n'étaient pas imposables[Insee 4].
Emploi
En 2009, la population âgée de 15 à 64 ans s'élevait à 792 personnes, parmi lesquelles on comptait 67,6 % d'actifs dont 61,9 % ayant un emploi et 5,8 % de chômeurs[Insee 5].
On comptait 159 emplois dans la zone d'emploi, contre 78 en 1999. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la zone d'emploi étant de 490, l'indicateur de concentration d'emploi est de 32,4 %, ce qui signifie que la zone d'emploi offre un peu moins d'un emploi pour trois habitants actifs[Insee 6].
Entreprises et commerces
Au 31 décembre 2010, Campagne-lès-Wardrecques comptait 73 établissements : 11 dans l’agriculture-sylviculture-pêche, 4 dans l'industrie, 8 dans la construction, 41 dans le commerce-transports-services divers et 9 étaient relatifs au secteur administratif[Insee 7].
Les premières traces de l’église proviennent des esquisses de Charles de Croÿ dans ses albums couvrant le comté d'Artois réalisé en 1610.
Adrien de Montigny dépeint l'église couverte de tuile, elle est surmontée par un clocher avec flèche de charpente à deux étages d’abat-son et couverture d’ardoise. La nef comprend trois travées, la dernière prolongée vers le sud par une chapelle perpendiculaire à l’axe, chapelle qui n’existe plus aujourd’hui. Le chœur a deux travées plus élevées que la nef[A 1].
Le clocher en bois recouvert d’ardoise est reconstruit en 1735 avec des matériaux identiques[A 2], en 1877 un nouveau clocher-porche est cette fois-ci construit. C’est l’architecte audomarois Jules Colbrant qui le conçoit. Il est en briques avec chainages de pierres blanches, muni de baies gothiques et d’une tourelle d’accès coiffée d’une poivrière. Le chœur comme au XVIIe siècle est plus élevé que la nef[A 3].
L'église Saint-Martin et les sept tombes de la CWCG.
Monument aux morts de Campagne-lès-Wardrecques.
Usine de céramique dite Gilson
La commune a abrité, sur le bord du canal de Neufossé entre Wardrecques et Arques, une usine dite Gilson (du nom de son propriétaire) qui a produit des céramiques, mais aussi des émeraudes de synthèse, activité qui a finalement été délocalisée.
L’usine aurait été construite en 1903 par M. Gilson, son fils reprend l’usine peu avant la Seconde Guerre mondiale en 1938[97]. D’abord spécialisée dans la fabrication de briques, l’usine se tourne vers les plaquettes, carreaux et parements décoratifs et en relief[98]. Mais c’est à la suite d'un voyage en Amérique que Pierre Gilson découvre les travaux de Caroll C. Chatham sur les émeraudes synthétiques. Il va alors étudier le procédé, et faire ses premiers essais, aidé par son ingénieur André Dupuis. À la suite de la découverte d’une nouvelle technique de production qui permet d’obtenir une émeraude synthétique plus pure que l’émeraude naturelle, l’entreprise va se tourner vers la production d’émeraudes synthétiques[99].
Il semblerait cependant que Pierre Gilson, à cause de la pression des joailliers, qui ne supportent pas la concurrence d’une émeraude de synthèse plus pure et moins chère, soit obligé de vendre son savoir-faire et d’arrêter sa production en 1988[100].
L'usine après plusieurs années d'abandon est devenue une friche industrielle, finalement rasée et traitée en 2000 (avec désamiantage et dépollution ; à noter qu'on y a trouvé des déchets radioactifs).
Patrimoine culturel
Le village possède une bibliothèque qui ouvre des permanences à la fois pour les habitants et pour les scolaires.
Personnalités liées à la commune
Cette section est vide, insuffisamment détaillée ou incomplète. Votre aide est la bienvenue ! Comment faire ?
D'azur à deux fleurs de lys d'or soutenues d'un lion du même ; au chef d'or chargé de deux faisceaux de licteurs d'azur passés en sautoir[101].
Détails
Inspiré des armes de la famille de Hoston, derniers seigneurs de la commune au XVIIIe siècle, où les trois étoiles ont été remplacées par le lion et les lys. Adopté le .
↑Les ZNIEFF de type 1 sont des secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
↑Les ZNIEFF de type 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
↑Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
↑Ces remarques ne résultent pas d'une analyse statistique des données présentées ; elles n'ont qu'une valeur strictement indicative.
↑La « capacité d'autofinancement » (CAF) est l’excédent dégagé en fonctionnement ; cet excédent permet de payer les remboursements de dettes. Le surplus (CAF - remboursements de dettes) s’ajoute aux recettes d’investissement (dotations, subventions, plus-values de cession) pour financer les dépenses d’équipement. Ce montant représente le financement disponible de la commune[78].
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑"Remonter le temps" est un outil de comparaison de l’évolution de l’occupation des sols dans le temps sous forme de cartes ou photos aériennes : carte de Cassini (XVIIIe siècle), carte d'état-major (1820-1866) et période actuelle (1950 à aujourd'hui). Pour comparer deux autres cartes, sélectionner les cartes en haut de la page.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑Ernest Nègre, Toponymie générale de la France : Tome 1, Formations non-romanes.
↑ abc et dDaniel Haigneré (1824-1893), Dictionnaire historique et archéologique du Pas-de-Calais, commission départementale des monuments historiques, tome 3, [lire en ligne].
↑ abcd et eAssociation "La Mémoire de Campagne", cahier numéro 2 : Le canal de Neufossé.
↑ a et b« Gilles Thorel, 1er adjoint, l’emporte à Campagne-les-Wardrecques : Avec 421 voix pour Gilles Thorel contre 307 pour la liste de Francis Pruvost, malgré l’alliance de ce dernier avec le maire sortant, Gérard Flament, c’est donc la liste de Gilles Thorel qui l’emporte », La Voix du Nord, (lire en ligne, consulté le ).
↑Marie Jansana, « Nouveaux maires : Gilles Thorel, un «homme de terrain», premier magistrat de Campagne-les-Wardrecques : Conseiller municipal, adjoint puis maire depuis mars, Gilles Thorel, 59 ans, ancien contrôleur à Arc International, a inscrit son parcours d’élu dans la continuité. Le début de son mandat sera consacré à l’école », La Voix du Nord, (lire en ligne, consulté le ).
↑« Campagne-les-Wardrecques: Benoît Ageorges sera le prochain maire de la commune : Le second tour des élections municipales avait lieu ce dimanche 28 juin. C’est la liste de Benoît Ageorges, adjoint du maire sortant, qui est arrivée en tête, devant celle de Francis Pruvost, conseiller municipal, et celle de Magali Caron-Thorel, fille du maire actuel et novice en politique. », La Voix du Nord, (lire en ligne, consulté le ).