Ce paysage qui concerne 66 communes, se délimite : au Nord, par les paysages des coteaux calaisiens et du Pays de Licques, à l'Est, par le paysage du Haut pays d'Artois, et au Sud, par les paysages Montreuillois.
Le « paysage boulonnais », constitué d'une boutonnière bordée d'une cuesta définissant un pays d'enclosure, est essentiellement un paysage bocager composé de 47 % de son sol en herbe ou en forêt et de 31 % en herbage, avec, dans le sud et l'est, trois grandes forêts, celle de Boulogne, d'Hardelot et de Desvres et, au nord, le bassin de carrière avec l'extraction de la pierre de Marquise depuis le Moyen Âge et de la pierre marbrière dont l'extraction s'est développée au XIXe siècle.
La boutonnière est formée de trois ensembles écopaysagers : le plateau calcaire d'Artois qui forme le haut Boulonnais, la boutonnière qui forme la cuvette du bas Boulonnais et la cuesta formée d'escarpements calcaires.
Dans ce paysage, on distingue trois entités :
les vastes champs ouverts du Haut Boulonnais ;
le bocage humide dans le Bas Boulonnais ;
la couronne de la cuesta avec son dénivelé important et son caractère boisé[3].
Hydrographie
Réseau hydrographique
La commune est située dans le bassin Artois-Picardie. Elle est drainée par le ruisseau de Lamy, la Belbé[4], l'Henneveux[5], la rivière d'Henneveux[6], le ruisseau du Plouy[7] et le ruisseau le grand corroy[8],[9],[Carte 1].
Gestion et qualité des eaux
Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Bassin côtier du Boulonnais ». Ce document de planification concerne le Bassin côtier du Boulonnais, drainé par trois rivières côtières que sont la Liane, le Wimereux et la Slack. Ce territoire s'étend sur 700 km2. Le périmètre a été arrêté le 19 février 1998 et le SAGE proprement dit a été approuvé le , puis révisé le . La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est le syndicat mixte du Parc Naturel Régional des Caps et Marais d'Opale[10].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,3 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 12,7 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 928 mm, avec 13 jours de précipitations en janvier et 8,3 jours en juillet[11]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Licques à 9 km à vol d'oiseau[13], est de 10,5 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 138,1 mm[14],[15]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site spécial publié par Météo-France en novembre 2022[16].
Dans ce cadre, le territoire de la commune fait partie d'un espace protégé : le parc naturel régional des Caps et Marais d'Opale, d'une superficie de 132 499 ha réparties sur 154 communes, géré par le syndicat mixte d'aménagement et de gestion du parc naturel régional des Caps et Marais d'Opale[18].
Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique
L'inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d'améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d'aide à la prise en compte de l'environnement dans l'aménagement du territoire.
Le territoire communal comprend une ZNIEFF de type 1[Note 3] : le bocage d'Henneveux. Il présente un paysage bocager typique du Bas-Boulonnais, vallonné et avec un réseau de petits ruisseaux prenant naissance dans les zones de résurgences généré par la superposition étroite des couches géologiques, depuis l'Oxfordien jusqu'à l'Albien, en passant par le Wealdien[19].
Au , Henneveux est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[22].
Elle est située hors unité urbaine[23]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Boulogne-sur-Mer, dont elle est une commune de la couronne[Note 5],[23]. Cette aire, qui regroupe 80 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[24],[25].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d'occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (90,6 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (90,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
zones agricoles hétérogènes (37,1 %), terres arables (29,2 %), prairies (24,4 %), forêts (9,4 %)[26]. L'évolution de l'occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Voies de communication et transports
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Toponymie
Le nom de la localité est attesté sous les formes Hanevuth (1171), Haneveu (1173), Hanewet (1179), Hanewut (1184), Hanevo (1203), Hanewe (1221), Hanevot (1224), Hennepveu (1479), Hanepveu (1480), Haneveu (1550), Hennepveu (1553), Honneveu (1559), Henneveux (1581)[27].
L'origine du nom Henneveux n'est pas connue mais elle pourrait provenir des Saxons qui ont occupé le Boulonnais aux Ve et VIe siècles. Les premières traces écrites proviennent des chartes de Thérouanne.
Hanewut en 1184, de *hane-wud « bois du coq »[28]. En saxon, wudu signifie « le bois », Hannowudu pourrait signifier « le bois de Hanno ». Cette hypothèse est partagée par Ernest Nègre, qui avance lui aussi l'anthroponyme germanique Hanno suivi de widu, wudu, « bois marécageux ».
Le hameau de Belbé s'appelait à l'origine Belbecq (du flamandbeke, « ruisseau ou cours d'eau ») et du préfixe Bel.
Histoire
Le village existait au temps des Celtes, les Morins (« les maritimes ») occupaient la région et avaient pour capitale Thérouanne (Tarvenna).
À l'époque romaine, une villa se dressait sur le plateau le plus élevé de la commune. Les fondations retrouvées vers 1850 ont révélé une construction qui formait un carré de 40 à 50 mètres de côté.
Il n'existe aucune trace de l'occupation saxonne dans la région au début du Moyen Âge.
Au Moyen Âge, on note le passage de saint Folquin, évêque de Thérouanne, qui, de passage dans le village, aurait fait jaillir une source pour se désaltérer. Cette source porte d'ailleurs aujourd'hui son nom. Il devint le saint patron de la paroisse.
Dans l'église actuelle, qui n'a pas plus de deux siècles, on peut encore voir de très beaux fonts baptismaux du début du XIIIe siècle. Cela ne prouve pas la présence d'église édifiée à cette époque car les évangélisateurs devaient avant tout baptiser et l'on installait tout simplement des fonts baptismaux.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[41]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[42].
En 2022, la commune comptait 274 habitants[Note 6], en évolution de −8,97 % par rapport à 2016 (Pas-de-Calais : −0,72 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 35,0 %, soit en dessous de la moyenne départementale (36,7 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 25,8 % la même année, alors qu'il est de 24,9 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 155 hommes pour 138 femmes, soit un taux de 52,90 % d'hommes, largement supérieur au taux départemental (48,50 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[44]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,7
90 ou +
1,5
5,4
75-89 ans
8,3
16,2
60-74 ans
19,7
23,6
45-59 ans
22,0
14,9
30-44 ans
18,2
19,6
15-29 ans
16,7
19,6
0-14 ans
13,6
Pyramide des âges du département du Pas-de-Calais en 2021 en pourcentage[45]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,5
90 ou +
1,6
5,6
75-89 ans
8,9
16,7
60-74 ans
18,1
20,2
45-59 ans
19,2
18,9
30-44 ans
18,1
18,2
15-29 ans
16,2
19,9
0-14 ans
17,9
Économie
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Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
L'église Saint-Folquin. Elle héberge plusieurs pièces classées dont des fonts baptismaux du XIIIe siècle[46] et un autel avec son tabernacle[47].
Les vitraux datés 1895 ont été réalisés dans l'Oise par les maîtres verriers Latteux-Bazin[48] au Mesnil-Saint-Firmin. Ils sont librement inspirées du Livre de la Genèse et chacun d'eux indique à sa base le nom de la scène qu'il représente. Ces références à l'Ancien Testament sont assez rares dans la région, on peut notamment en trouver dans l'Église Saint-Quentin de Wirwignes
↑La DREAL distingue, dans la région Nord-Pas-de-Calais, quatre grandes familles de paysages : ceux du Haut Pays, Bas Pays, Littoraux et d'interface. Ces grandes familles de paysages comprennent 21 grands paysages régionaux.
↑Les ruisseaux intermittents sont représentés en traits pointillés.
↑Les ZNIEFF de type 1 sont des secteurs d'une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d'espèces, d'association d'espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
↑Les ZNIEFF de type 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑"Remonter le temps" est un outil de comparaison de l'évolution de l'occupation des sols dans le temps sous forme de cartes ou photos aériennes : carte de Cassini (XVIIIe siècle), carte d'état-major (1820-1866) et période actuelle (1950 à aujourd'hui). Pour comparer deux autres cartes, sélectionner les cartes en haut de la page.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑Arnaud Fournet, À propos des toponymes germaniques dans l'ancien comté de Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais), vol. 54, coll. « Nouvelle revue d'onomastique », , p. 28.
↑Joël Rochoy (CLP), « Henneveux : Daniel Mantel aimerait créer un jardin du souvenir dans son village : Entrée à l'assemblée communale en 1983, Daniel Mantel, devenait adjoint dix années plus tard et maire en 2000 après la démission de M. Lecoutre. Depuis, il poursuit sa mission au service des 320 habitants. L'actuel maire, éleveur de bovins et de volailles, est âgé de 60 ans. Il dispose d'un budget de 200 000 €, ce qui limite forcément les investissements. », La Voix du Nord, (lire en ligne, consulté le ).
↑Joël Rochoy (CLP), « Henneveux : Daniel Mantel, le maire, est décédé à 63 ans : La nouvelle du décès du maire du village, Daniel Mantel, survenu dans la nuit de mercredi à jeudi, a été connue jeudi après-midi. Agriculteur, à la retraite depuis peu, il venait d'avoir 63 ans. », La Voix du Nord, (lire en ligne, consulté le ).
↑Joël Rochoy (CLP), « Henneveux : Cette fois au complet, le conseil municipal a désigné Jean-Claude Rétaux comme maire : Samedi en fin de matinée, le conseil au complet qui comprend 10 hommes et une femme, s'est réuni sous la direction de M. du Gareau, doyen d'âge. », La Voix du Nord, (lire en ligne, consulté le ).