Cette commune est connue pour le mât de l'un des plus puissants émetteurs de radio-diffusion installés en France, d'une hauteur de 307 m, installé à 193 m.
Géographie
Localisation
Bouvigny-Boyeffles se situe, à vol d'oiseau, à 7,4 kilomètres de Liévin, 10,9 kilomètres à l'ouest de Lens (chef-lieu d'arrondissement), à 11,6 kilomètres de Béthune, à 16,3 kilomètres d'Arras et à proximité de l'autoroute A 26 qui passe au nord-est.
Carte interactive (cliquer sur la carte).
Le territoire de la commune est limitrophe de ceux de six communes :
Le relief, correspondant aux dernières collines de l'Artois au nord, varie de 68 mètres au nord-est, vers le « plat pays » des Flandres, à 192 mètres[1] au sud, au-delà d'un coteau boisé et abrupt haut d'environ 70 mètres. Au-delà de cette crête, le relief redescend plus doucement. Non loin au sud-est, en continuité de cette crête, se trouve la colline Notre-Dame-de-Lorette, sur le territoire de la commune d'Ablain-Saint-Nazaire, tristement célèbre pour les batailles qui s'y sont déroulées durant la Première Guerre mondiale. Le village de Bouvigny se trouve à une altitude d'environ 120 mètres, celui de Boyeffles autour de 100 mètres[2].
Cette côte de Vimy correspond à une faille (la faille de Marqueffles) qui a abaissé les terrains crayeux du nord par rapport à des terrains de même nature au sud[3]. Les terrains, sensibles à l'érosion, ont donc connu cette perturbation récemment (à l'échelle des temps géologiques).
Le Surgeon est une rivière de 14 km qui a trois sources dont deux dans la commune, l'une est au hameau de Marqueffles et l'autre près de la villa d'Uzon, la troisième se trouve dans les étangs d'Aix-Noulette. Il coule vers le nord où il rejoint le Canal d'Aire à La Bassée au niveau de la commune de Cuinchy[5]. Le fossé des quatre Hallots, cours d'eau naturel de 3 km, qui prend sa source dans la commune, se jette dans le Surgeon au niveau de la commune de Bully-les-Mines[6].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,9 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 879 mm, avec 13,1 jours de précipitations en janvier et 8,4 jours en juillet[7]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Lillers à 21 km à vol d'oiseau[9], est de 11,1 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 731,5 mm[10],[11]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[12].
Milieux naturels et biodiversité
La zone naturelle d'Ablain-St-Nazaire à Bouvigny est un espace remarquable préservé. Du fait de sa position sur le bord des collines de l'Artois, le dénivelé brutal de la cuesta a permis de conserver des zones boisées et cet espace n'a pas subi l'industrialisation de l'ancien bassin minier.
Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Une partie importante de la commune est classée zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique : le coteau d'Ablain-St-Nazaire à Bouvigny-Boyeffles et bois de la Haie, ZNIEFF de type 1[Note 2], no 100)[13],[14]. Cet espace est en effet une zone d'intérêt remarquable caractérisée par la présence d'espèces animales et végétales rares : on peut y voir, en mai, des orchidées sur les coteaux calcaires[15]. La ZNIEFF s'étend sur 1 410 ha, sur plusieurs communes[16],[17].
Urbanisme
Typologie
Au , Bouvigny-Boyeffles est catégorisée ceinture urbaine, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[18].
Elle appartient à l'unité urbaine de Béthune[Note 3], une agglomération inter-départementale regroupant 94 communes, dont elle est une commune de la banlieue[Note 4],[19],[20]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Lens - Liévin, dont elle est une commune de la couronne[Note 5],[20]. Cette aire, qui regroupe 50 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[21],[22].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (68,3 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (68,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
terres arables (58,5 %), forêts (18,8 %), zones urbanisées (12,9 %), prairies (9,1 %), zones agricoles hétérogènes (0,7 %)[23]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Morphologie urbaine
Bouvigny-Boyeffles est composée de quatre parties : le Bourg, Boyeffles, Marqueffles, la cité de la Gare.
Le bourg est le centre historique et conserve les vieilles maisons de familles bovéniennes. Les constructions anciennes de Boyeffles ont été détruites et remplacées par des maisons modernes. Marqueffles était la partie rurale jusqu'à l'ouverture des mines de Gouy-Servins. Enfin, la cité de la Gare est la partie de Bouvigny-Boyeffles qui s'est le plus développée avec l'ouverture de la fosse 10 de la compagnie des Mines de Béthune[24].
Logements
En 2008, on dénombre à Bouvigny-Boyeffles 930 logements dont 892 résidences principales soit 95,9 % de l'ensemble des logements. Il n'y a qu'un seul logement occasionnel ou résidence secondaire. Le nombre de logements vacants s'élève à 34 soit 3,7 %. Sur l'ensemble de ces logements, on dénombre 927 logements individuels soit 99,7 % et 2 logements dans un immeuble collectif soit 0,3 %[25].
Projets d'aménagement
De façon à éviter que ne se répète l'épisode douloureux de la démolition de la chapelle de Marqueffles pour cause de manque de financement pour la remettre en état[26], et compte tenu de l'état avancé de dégradation de l'église[27], les travaux de réfection de cette église ont été décidés mi-2010[28] après la mobilisation de l'association « Sauvons notre église »[29].
La commune de Bouvigny-Boyeffles est desservie par une ligne de « bus à la demande » du réseau Tadao, qui couvre un territoire de 750 km2 peuplé de plus de 610 000 habitants, incluant les agglomérations de Lens et Béthune et s'étendant de Leforest à l'est jusque Cauchy-à-la-Tour à l'ouest. Le réseau, exploité par la société Keolis, transporte plus de 15 millions de voyageurs chaque année[30].
La commune est soumise à des risques d’inondation et de mouvements de terrain, avec de nombreux arrêtés de catastrophes naturelles (7 en 10 ans)[16]. Un PPR (plan de prévention des risques) Inondation a été réalisé sur le territoire. Le risque sismique est faible sur l'ensemble du territoire communal (zone 2 sur 5 du zonage mis en place en mai 2011)[32], comme dans la majorité du Pas-de-Calais.
Le nom de la localité est attesté sous les formes Bovenias (1033), Bovenniaœ (1109), Bouvennies (1185), Boveniœ et Bovenies (XIIe siècle), Boveignies (1225), Bouvegnies (1261), Bowinies (1305), Bouvingnies (1347), Bouvegnies (XIVe siècle), Bouvynies et Boieffles (1430), Bouvignies (XVIe siècle), Bovaigne-en-Gohelle (1640), Bovuigny (1768), Bouvignies-en-Gohelle (XVIIIe siècle), Bouvigny (1789), Bouvigny (1793)[33].
Le nom de Bouvigny viendrait du flamand bowing (terre cultivée), du latin bovis (« bovin »), à l'origine du nom d'homme germanique Bovo avec le suffixe familial –ing[34]ou du latin bovaria, « étable à bœufs » puis « petite ferme ».[réf. nécessaire]
Boyeffles
Le nom de la localité est attesté sous les formes Boefe (1219), Boeffe (1297), Boefle (1329), Boeffle (1331), Boyeffle (1425), Boueffles (1489), Boieffe (1507), Boeffles (1515), Boiffles (1597)[33].
Le nom de Boyeffles viendrait du nom d'une personne germanique Baldulfis ou Baudulfus[35].
Bouvigny-Boyeffles
Bouvigny absorbe Boyeffles entre 1790 et 1794. La commune porte ensuite le nom de Bovignies et Bouvigny-Boyeffles depuis 1801[36].
Histoire
L'homme de Néandertal occupe la région, à proximité d'Arras[Note 6], il y a 200 000 ans[37]. À partir de - 10 000 ans, l'occupation humaine autour de Béthune est attestée par différentes découvertes. À l'âge du fer, il y aurait eu des structures gallo-romaines à Bouvigny - Boyeffles ; des traces d'un temple et de ses annexes, plus récent, datant des premiers siècles apr. J.-C., ont également été trouvées[38].
Du Moyen Âge à l'époque moderne
En 1033, Bouvigny appartient en partie à l'abbaye Saint-Vaast d'Arras. Arras rayonne dans toute l'Europe aux XIe et XIIe siècles. En 1167, André de Paris, évêque d'Arras, y installe des bénédictins de l'abbaye de Nogent-sous-Coucy. On note au XIIe siècle l'arrivée des religieuses de l'abbaye de Notre-Dame-de-la-Brayelle à Annay. Les restes du cloître, vestige des temps anciens, ont disparu lors de la construction de la mine de Marqueffles au début du XXe siècle. En 1523, Charles Quint donne la part de dîme aux religieuses de l'abbaye des Dames d'Étrun. Bouvigny dépendait alors de la pairie d'Aix, tenue par l'illustre et royal lignage de la maison de Bourbon-Carency. Le seigneur de Bouvigny a justice vicomtière avec bailli, lieutenant et sergent[39].
La région se développe grâce à la richesse de ses terres agricoles. De nombreuses familles illustres se succèdent sur les terres de Bouvigny jusqu'à la Révolution. En 1789, Bouvigny fait partie du bailliage de Lens et suit la coutume d'Artois.
Quant à la terre de Boyeffles, elle appartient initialement aux seigneurs de Lens. Après avoir pris possession du fief de Willerval, les seigneurs de Boyeffles prennent le titre de seigneurs de Bouvigny. En 1507, la coutume de Boyeffles est rédigée, la terre est alors possession du châtelain de Lens et le seigneur y a justice vicomtière.
En 1366, à la suite d'accord entre l'abbaye de Nogent-sous-Coucy et l'abbaye de Notre-Dame-de la-Brayelle à Annay, les religieuses installent un prieuré et une ferme à Marqueffles. Sous la Révolution en 1789, le couvent fut fermé[40] après que la dernière abbesse fut guillotinée le 25 juin 1794.
Début 1911, la fosse no 10 des mines de Nœux est créée pour permettre le prolongement du siège no 2 des mines de Nœux. Les travaux se poursuivent et le 4 mars 1914, on démarre le creusement du puits no 10bis. Les travaux s'arrêtent à cause de la guerre, le puits sera ensuite utilisé comme puits d'aération[39].
La ferme de l'ancienne abbaye de Marqueffles devient en 1908, le siège de la Compagnie des mines de Gouy-Servins et Fresnicourt Réunis. En 1910, deux puits sont créés qui, avec plus de 1 000 mètres chacun, sont parmi les plus profonds du bassin minier. La fosse est prête pour l'exploitation au moment où la guerre est déclarée[41]. En 1930, on arrête d'exploiter le charbon, la profondeur devenant trop importante et les boyaux étant constamment inondés par les eaux du Surgeon. La ferme est achetée en 1940 par les pères polonais de l'Ordre des Oblats de Marie-Immaculée qui la transforment en établissement scolaire. Puis, la ferme est revendue en 1955 aux sœurs de la charité de Roubaix qui en font une maison de colonies de vacances et de retraites. Enfin, en 1976, la ferme est transformée en maison de retraite, aujourd'hui l'établissement d'hébergement pour personnes âgées dépendantes, « Le Bon Accueil »[39].
La Première Guerre mondiale entraîne la destruction de près de la moitié de la ville voisine de Béthune et des trois quarts de celle d'Arras. Dans les arrondissements d'Arras et Béthune, 150 000 ha de terres sont stérilisés[42]. Bouvigny-Boyeffles en témoigne : sur le bois du Mont où l'on distingue encore les chemins des tranchées, plus aucun arbre ne s'élève dans la « zone rouge ». Il reste des blockhaus au chemin des loups entre Bouvigny et Gouy. Des inscriptions laissées par les soldats sont éparpillées dans le village sur les murs en pierre blanche qui n'ont pas été rénovés, ainsi qu'au presbytère côté jardin[43].
Les habitants de la commune sont appelés les Bovéniens[64] et leur nom j'té : « Les saqueux d'cordelettes » ou « Les pêqueux d'fromache »[24],[Note 7].
Évolution démographique
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[65]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[66].
En 2022, la commune comptait 2 385 habitants[Note 8], en évolution de −1,77 % par rapport à 2016 (Pas-de-Calais : −0,72 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
En 2008, on ne dénombrait que 26 immigrés, soit 1,1 %[68] ; ce pourcentage est faible en regard du pourcentage de 8,4 au niveau national[69].
Pyramide des âges
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 31,7 %, soit en dessous de la moyenne départementale (36,7 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 27,7 % la même année, alors qu'il est de 24,9 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 1 149 hommes pour 1 230 femmes, soit un taux de 51,7 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,5 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[70]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,7
90 ou +
2,7
4,9
75-89 ans
9,1
18,5
60-74 ans
19,3
24,4
45-59 ans
22,9
17,4
30-44 ans
16,7
15,6
15-29 ans
13,7
18,6
0-14 ans
15,7
Pyramide des âges du département du Pas-de-Calais en 2021 en pourcentage[71]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,5
90 ou +
1,6
5,6
75-89 ans
8,9
16,7
60-74 ans
18,1
20,2
45-59 ans
19,2
18,9
30-44 ans
18,1
18,2
15-29 ans
16,2
19,9
0-14 ans
17,9
Manifestations culturelles et festivités
Comme de nombreuses villes de la région Nord - Pas-de-Calais, Bouvigny-Boyeffles organise chaque année des ducasses : dans le quartier de la gare en avril, et dans le quartier du centre en juillet et en novembre[72]. Par ailleurs, le comité des fêtes de Bouvigny-Boyeffles organise chaque année en décembre un marché de Noël.
Sports et loisirs
Depuis 2007, le « haras de Bouvigny » propose un enseignement de disciplines sportives et d'activités de loisirs[73]. Les Bovéniens disposent également d'un club de football et d'un club de tennis[74].
Le GR 145, qui rejoint le GR 127 au niveau de la commune de Rebreuve-Ranchicourt, à l'ouest de la commune, jusqu'à la commune de Marœuil, à l'est de la commune, traverse la commune de Bouvigny-Boyeffles d'est en ouest.
Cultes
Les habitants de Bouvigny-Boyeffles disposent d'un lieu de culte catholique : l'église Saint-Martin de la paroisse Saint-Pierre et Saint-Martin en Artois du doyenné de Béthune-Bray, au sein du diocèse d'Arras[75].
Média
L'association bovénienne « Bleu Blanc Vert », créée le 8 mai 2008, publie le journal Les saqueux d'cordelettes[76].
Le quotidien régional La Voix du Nord publie une édition locale pour Lens-Liévin.
En 2008, le revenu fiscal médian par ménage était de 18 633 €, ce qui plaçait Bouvigny-Boyeffles au 10 216e rang parmi les 31 604 communes de plus de 50 ménages en métropole[77].
Emploi
En 2008, la population active totale de la commune s'élève à 364 personnes[78].
La répartition en fonction du secteur d'activité est assez différente de la répartition au niveau national, compte tenu d'une très forte proportion de la population travaillant dans les secteurs de l'administration publique et assimilés.
Répartition des emplois par secteur d'activité économique
En 2008, la population active parmi les Bovéniens s'élève à 1 129 personnes[81] dont 87 chômeurs, soit un taux de chômage de 7,7 %, nettement inférieur au taux national de 11,6 %[82].
Entreprises et commerces
La commune disposait depuis 1974 d'une entreprise de confection textile, mise en liquidation judiciaire le 1er octobre 2011[83]. Au 13 octobre 2011, le registre de commerce comptabilise 157 établissements commerciaux domiciliés à Bouvigny-Boyeffles[84].
Depuis le , la valeur universelle et historique du bassin minier du Nord-Pas-de-Calais est reconnue et inscrite sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO. Parmi les 353 sites, répartis sur 109 lieux inclus dans le périmètre du bassin minier, le site no 87 est constitué, sur les territoires de Sains-en-Gohelle et de Bouvigny-Boyeffles, de la cité pavillonnaire no 10[85],[86].
L'église Saint-Martin. Cette église fortifiée domine le centre du bourg. Construite vers 1820, son clocher est du XVe siècle. L'une de ses cloches, offerte par le prince de Ghistelles, due au fondeur Regeaud en 1786, et baptisée Philippine-Louise[87], est classée au titre d'objet à l'inventaire des monuments historiques depuis le 20 septembre 1943. On raconte que pendant la fonte, la princesse de Ghistelles a jeté dans le métal des poignées d'écus et l'argent ainsi ajouté donnerait un son particulier à la cloche[88]. Dans cette église, on peut également admirer un panneau en bois peint au XVIe siècle, représentant la déposition du Christ, panneau classé depuis le 21 avril 1975 à l'inventaire des monuments historiques[89].
Le presbytère fut en partie construit en 1772 dans le style des maisons hollandaises à pignons, puis modifié au XIXe siècle par Alexandre Grigny, architecte diocésain arrageois. Bien que touché par une grosse pièce d'artillerie en 1916, il a bien résisté au temps. La façade est surmontée de la statue de saint Nicolas[90].
La brasserie-malterie de Boyeffles dite brasserie-malterie Souplet est inscrite à l'inventaire général du patrimoine culturel de la France. Construits dans la deuxième moitié du XIXe siècle, les bâtiments ont été modifiés en 1917. En 1927, la brasserie produisait 20 000 hectolitres de bière de fermentation haute[91].
Sur le territoire de la commune, à 193 mètres d'altitude, est installé l'émetteur de Bouvigny-Boyeffles[93]. C'est un équipement de radio-diffusion constitué de matériel électronique et d'un mât d'une hauteur de 307 mètres. Cet émetteur est l'un des plus puissants émetteurs de radio-diffusion installé en France. Il couvre une grande partie de la région Nord-Pas-de-Calais.
Patrimoine culturel
Lors de la ducasse de Boyeffles, le 24 avril 2005, la municipalité baptise Tonton Bouvy, un géant que les enfants des écoles venaient de créer à la demande du comité des fêtes en 2005. Le nom a été choisi en mémoire d'Augustin Bonnel, grièvement blessé dans son moulin qu'il ne voulait pas quitter lors des bombardements de 1916 et qui devait mourir quelques jours plus tard à l'hôpital de Béthune[24].
Florent Joseph Duquesnoy (1761-1801) - général des armées de la République, né à Bouvigny-Boyeffles, frère du précédent.
Famille Le Bas - originaire de Bouvigny-Boyeffles avant de s'installer à Frévent.
Arthur Mayeur (1871-1934) - artiste graveur, né à Bouvigny-Boyeffles, plusieurs fois lauréat du Prix de Rome, section gravure : deuxième second grand prix en 1892, premier second prix de gravure en taille douce en 1894, premier grand prix en taille douce en 1896.
D'or au chevron d'azur accompagné de deux huchets de gueules en chef et d'une hure de sanglier contournée de sable, défendue d'argent et lampassée de gueules en pointe[95].
Ces armes, dessinées par Henri Mayeur au XXe siècle, sont celles d'une famille Bouvigny, bien qu'il n'y ait aucun lien avéré entre cette famille et le nom de la commune[96]. Le statut officiel du blason reste à déterminer.
Nathalie Guillaume, Bouvigny Boyeffles : notre village, Foyer culturel de l'Houtland, (ISBN978-2-907568-32-6)
Élisabeth Dubois, Bouvigny-Boyeffles : dans le froid et dans la boue, Comité historique de Bouvigny-Boyeffles, , 185 p. (ISBN978-2-907568-32-6)
Ouvrage collectif, Dictionnaire du Nord et du Pas-de-Calais, Paris, Jacques Marseille Larousse/VUEF, Pays & Terre de France, , 895 p. (ISBN2-03-575098-9), p. 154
Guy Dubois et Jean Marie Minot, Histoire des Mines du Nord et du Pas-de-Calais. Tome I,
B. Delengaigne, Bouvigny-Boyeffles. Recueil photographique, Bouvigny-Boyeffles, Comité historique de Bouvigny-Boyeffles, 2017.
É. Dubois, Étude cadastrale de Bouvigny-Boyeffles pour les propriétés bâties de 1818 à 1965, pour les propriétés non bâties pour l'année 1818, Bouvigny-Boyeffles, Comité historique de Bovigny-Boyeffles, 2007.
N. Guillaume, Bouvigny-Boyeffles notre village, Steenvoorde, Foyer culturel de l'Houtland, 1994.
↑Les ruisseaux intermittents sont représentés en traits pointillés.
↑Les ZNIEFF de type 1 sont des secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite de banlieue lorsqu'elle n'est pas ville-centre, à savoir que sa population est inférieure à 50 % de la population de l’agglomération ou de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Béthune comprend deux villes-centres (Béthune et Bruay-la-Buissière) et 92 communes de banlieue.
↑En 1976, un fragment de crâne d'une femme de Néandertal est retrouvé sur un chantier à Biache-Saint-Vaast, entre Arras et Douai
↑« saqueux d'cordelettes » : tireurs de cordelettes, la légende voulant que les habitants de Bouvigny aient cherché à voler l'église de Boyeffles en tirant sur une corde attachée au clocher. « péqueux d'fromache » : pêcheurs de fromage, les habitants, sans doute un peu émêchés, ayant un jour essayé de remonter un fromage tombé dans le puits, qui n'était que le reflet de la lune. Les récits en patois local
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑"Remonter le temps" est un outil de comparaison de l’évolution de l’occupation des sols dans le temps sous forme de cartes ou photos aériennes : carte de Cassini (XVIIIe siècle), carte d'état-major (1820-1866) et période actuelle (1950 à aujourd'hui). Pour comparer deux autres cartes, sélectionner les cartes en haut de la page.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑ a et bAuguste de Loisne, Dictionnaire topographique du département du Pas-de-Calais : comprenant les noms de lieu anciens et modernes, Paris, Imprimerie nationale de Paris, , 499 p. (lire en ligne sur Gallica), p. 67.
↑Marie Thérèse Morlet, Toponymie de la Thiérache - Page 35
↑Ernest Nègre, Toponymie générale de la France. Formations non-romanes …, Volume 2, référence 15291, p. 870, [lire en ligne].
↑« Marcel Lherbier, maire de Bouvigny-Boyeffles de 1945 à 1985, œuvra pour les élévations en grès et l’embellissement de la commune après-guerre. Il fut, en ce sens surnommé le "maire bâtisseur" »[1]
↑Isabelle Mastin, « Bouvigny-Boyeffles: le maire prêt à rempiler pour finir le travail : L'an prochain, Maurice Viseux fêtera ses 31 ans de vie politique, dont 17 passés dans le fauteuil du maire. Pas lassé encore, il va briguer un nouveau mandat, en homme qui, ayant « appris le métier sur le tas », a retenu les leçons du passé. », La Voix du Nord, (lire en ligne, consulté le ).
↑Ruben Muller, « Les projets de Maurice Viseux, maire de Bouvigny-Boyeffles : après le presbytère, le clocher de l'église et la rue du 11-Novembre seront refaits : Le réaménagement du presbytère en passe de s'achever, Maurice Viseux, maire de Bouvigny-Boyeffles, va s'attaquer à deux grands chantiers, la rénovation du clocher de l'église et la réhabilitation de la rue du 11-Novembre. Tout en s'efforçant de résorber l’endettement malgré la baisse des dotations d’État », La Voix du Nord, (lire en ligne, consulté le ).