Ce paysage, qui concerne 83 communes, se délimite : au sud, dans le département de la Somme par le « paysage de l'Authie et du Ponthieu, dépendant de l'atlas des paysages de la Picardie et au nord et à l'est par les paysages du Montreuillois, du Ternois et les paysages des plateaux cambrésiens et artésiens. Le caractère frontalier de la vallée de l'Authie, aujourd'hui entre le Pas-de-Calais et la Somme, remonte au Moyen Âge où elle séparait le royaume de France du royaume d'Espagne, au nord.
Son coteau Nord est net et escarpé alors que le coteau Sud offre des pentes plus douces. À l'Ouest, le fleuve s'ouvre sur la baie d'Authie, typique de l'estuaire picard, et se jette dans la Manche. Avec son vaste estuaire et les paysages des bas-champs, la baie d'Authie contraste avec les paysages plus verdoyants en amont.
L'Authie, entaille profonde du plateau artésien, a créé des entités écopaysagères prononcées avec un plateau calcaire dont l'altitude varie de 100 à 163 m qui s'étend de chaque côté du fleuve. L'altitude du plateau décline depuis le pays de Doullens, à l'est (point culminant à 163 m), vers les bas-champs picards, à l'ouest (moins de 40 m). Le fond de la vallée de l'Authie, quant à lui, est recouvert d'alluvions et de tourbes. L'Authie est un fleuve côtier classé comme cours d'eau de première catégorie où le peuplement piscicole dominant est constitué de salmonidés. L'occupation des sols des paysages de la Vallée de l'Authie est composée pour 70 % en culture[3].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 13,7 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 900 mm, avec 13 jours de précipitations en janvier et 9,2 jours en juillet[5]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Saulty à 12 km à vol d'oiseau[7], est de 10,4 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 899,7 mm[8],[9]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[10].
Urbanisme
Typologie
Au , Le Souich est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[11].
Elle est située hors unité urbaine[12] et hors attraction des villes[13],[14].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d'occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (92,6 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (92,6 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
terres arables (80,3 %), prairies (11,3 %), zones urbanisées (7,3 %), zones agricoles hétérogènes (0,9 %), forêts (0,1 %)[15]. L'évolution de l'occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Toponymie
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Le nom de la localité est attesté sous les formes Le Souhic (1104) ; Souich (1155) ; Soiche, Soiches, Soche, Soches (1239) ; Soich (1375) ; Souys (1415) ; Souik (1531) ; Soüy (1710)[16].
Histoire
Alban du Souich et ses descendants sont cités sur un vitrail de l'église[17] qui représente un chevalier en armes.
Les 22-23 mai 1915, Ivergny et Le Souich servent de lieux de cantonnement et de repos, pendant quelques jours, à la 9e brigade d'infanterie, formée des 74e et 39e régiments d'infanterie et d'éléments de deux autres régiments, arrivée en gare de Frévent et de Doullens, en provenance de l'est, le 22 mai et dans la nuit du 22 au 23 mai 1915[19]. Ces troupes venaient participer à la Bataille de l'Artois (mai-juin 1915). Des troupes s'y reposent également par moments, exemple en juin-juillet 2015[20].
L'église Saint-Nicolas est utilisée comme hôpital de guerre, des réfugiés stationnent dans le village[21].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[28]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[29].
En 2022, la commune comptait 194 habitants[Note 3], en évolution de +24,36 % par rapport à 2016 (Pas-de-Calais : −0,72 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
La population de la commune est relativement jeune.
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 42,2 %, soit au-dessus de la moyenne départementale (36,7 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 19,4 % la même année, alors qu'il est de 24,9 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 84 hommes pour 80 femmes, soit un taux de 51,22 % d'hommes, largement supérieur au taux départemental (48,50 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[31]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,0
90 ou +
1,1
5,3
75-89 ans
7,8
14,7
60-74 ans
10,0
20,0
45-59 ans
18,9
18,9
30-44 ans
18,9
17,9
15-29 ans
15,6
23,2
0-14 ans
27,8
Pyramide des âges du département du Pas-de-Calais en 2021 en pourcentage[32]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,5
90 ou +
1,6
5,6
75-89 ans
8,9
16,7
60-74 ans
18,1
20,2
45-59 ans
19,2
18,9
30-44 ans
18,1
18,2
15-29 ans
16,2
19,9
0-14 ans
17,9
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
La réplique de la grotte de Lourdes est située rue de La-Haut. Construite par Gaston Roussel, en 1958, pour le centenaire des apparitions de la Vierge à Bernadette Soubirous. Depuis, une procession religieuse, allant de la chapelle Notre-Dame-de-Consolation à la grotte, a lieu chaque année au 15 août.
La chapelle Notre-Dame-de-Consolation est l'une des rares dernières chapelles en torchis du département. Bâtie en 1867, elle fut détruite pendant la Révolution française. Reconstruite en 1927, elle sera conservée jusqu'aux années 1970, puis abandonnée pour tomber finalement en ruines. Jean-Luc Beugnet, maire de 1995 à 2001, entreprend sa restauration pour la retrouver à l'identique (charpente, toiture, vitrail). Francis Maze, maire depuis 2001, entreprend la poursuite des opérations par la restauration du retable, du second vitrail, de la pose du torchis. L'inauguration de la restauration achevée eut lieu le .
L'église Saint-Nicolas. En 2014 et 2015, elle est reconvertie en salle d'exposition pour le centenaire de la Grande Guerre[21].
Le monument aux morts.
L'église.
Le monument aux morts.
Personnalités liées à la commune
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Héraldique
Blason
Écartelé : aux 1er et 4e d'argent à trois alérions de gueules, aux 2e et 3e d'or à deux bandes de gueules.
Détails
Armes des anciens seigneurs du lieu, la famille Du Souich, toujours existante, et visibles sur un vitrail de l'église[17]. Adopté par la municipalité.
Alias
Écartelé : aux 1er et 4e d'azur à l'agneau pascal contourné, portant une croisette haute du même en bande, aux 2e et 3e d'or à saint Nicolas évêque de carnation vêtu de sable ressuscitant trois enfants de carnation dans un saloir de sable. Armes attribuées par les archives du Pas-de-Calais[33].
↑La DREAL distingue, dans la région Nord-Pas-de-Calais, quatre grandes familles de paysages : ceux du Haut Pays, Bas Pays, Littoraux et d'interface. Ces grandes familles de paysages comprennent 21 grands paysages régionaux.
↑Les ruisseaux intermittents sont représentés en traits pointillés.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑Auguste de Loisne, Dictionnaire topographique du département du Pas-de-Calais : comprenant les noms de lieu anciens et modernes, Paris, Impr. nationale, (lire en ligne), p. 362.
↑ a et bÉric Sara (édition d'Amiens), « Doullens-Le Souich-La Grande Guerre à l'église », Courrier picard, , p. 10 (lire en ligne, consulté le ) :
« L'église a été utilisée pendant le premier conflit mondial comme hôpital de guerre. »
.
↑« Canton d'Avesnes-le-Comte: huit maires rendront leur écharpe fin mars », La Voix du Nord, (lire en ligne, consulté le ) :
« Le Souich : Francis Maze, maire depuis 2001, compte se représenter. « Car il reste encore des projets, des choses à faire. » »
.
↑« Le Souich : Laurence Legrand élue maire après des élections municipales controversées : Ils étaient trois vendredi soir à briguer la fonction de premier magistrat : William Santerre, de la liste « Construire ensemble », Nicolas Blois, de la liste du maire Francis Maze, et Laurence Legrand, pour la liste « Le Souich se réveille » », La Voix du Nord, (lire en ligne, consulté le ).
↑« Le Souich – « Nous nous devons de protéger notre patrimoine » : Le village a vécu des élections peu banales : près d'un quart de la population était candidate. Depuis sept mois, Laurence Legrand en a repris les rênes avec en tête l'entretien des bâtiments communaux et du patrimoine », La Voix du Nord, (lire en ligne, consulté le ).