Angres est une commune de la banlieue de Liévin située au pied des premières collines de l'Artois. Elle est traversée par la A26 — qui y a une aire de services — et est desservie par les RD 58E et RD 51. L'ancienne RN 37 (actuelle RD 937) tangente la limite sud du territoire communal.
Carte interactive (cliquer sur la carte).
Le territoire de la commune est limitrophe de ceux de quatre communes :
La commune est traversée par la Souchez, un cours d'eau naturel et un canal de 13,6 km, qui prend sa source dans la commune d'Ablain-Saint-Nazaire et se jette dans le canal de Lens au niveau de la commune de Lens[3].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,3 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 14,1 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 776 mm, avec 12,5 jours de précipitations en janvier et 8,9 jours en juillet[4]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Wancourt à 20 km à vol d'oiseau[6], est de 10,8 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 711,4 mm[7],[8]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[9].
Milieux naturels et biodiversité
Zone naturelle d'intérêt écologique, faunistique et floristique
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Le territoire communal comprend une ZNIEFF de type 1[Note 2] : la forêt domaniale de Vimy, le coteau boisé de Farbus et le bois de l’Abîme. Ce site présente de nombreux boisements et des points de vue sur la plaine de la Gohelle et le bassin minier. Plusieurs vestiges de la Première Guerre mondiale, comme les trous de bombes et les tranchées, sont encore visibles[10].
Urbanisme
Typologie
Au , Angres est catégorisée grand centre urbain, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[11].
Elle appartient à l'unité urbaine de Douai-Lens[Note 3], une agglomération inter-départementale regroupant 67 communes, dont elle est une commune de la banlieue[Note 4],[12],[I 1]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Lens - Liévin, dont elle est une commune du pôle principal[Note 5],[I 1]. Cette aire, qui regroupe 50 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[13],[14].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (53,2 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (59 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
terres arables (52,7 %), zones urbanisées (35,3 %), forêts (8,9 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (1,3 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (1,1 %), zones agricoles hétérogènes (0,5 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (0,1 %)[15]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Habitat et logement
En 2018, le nombre total de logements dans la commune était de 1 973, alors qu'il était de 1 809 en 2013 et de 1 710 en 2008[I 2].
Le tableau ci-dessous présente la typologie des logements à Angres en 2018 en comparaison avec celle du Pas-de-Calais et de la France entière. Une caractéristique marquante du parc de logements est ainsi une proportion de résidences secondaires et logements occasionnels (0,3 %) très inférieure à celle du département (6,4 %) et à celle de la France entière (9,7 %). Concernant le statut d'occupation de ces logements, 52,8 % des habitants de la commune sont propriétaires de leur logement (53,5 % en 2013), contre 57,8 % pour le Pas-de-Calais et 57,5 % pour la France entière[I 3].
Résidences secondaires et logements occasionnels (en %)
0,3
6,4
9,7
Logements vacants (en %)
4
7,6
8,2
Toponymie
D'un nom de personne germanique Ansger + -a[16]. La francisation des toponymes en -er vers -re est une chose courante. Ancra (XIe siècle), Angre (1801).
La Compagnie des mines de Liévin y creuse sa fosse no 6 - 6 bis en 1904. Elle rentre en exploitation en 1907, mais est détruite pendant la Première Guerre mondiale.
Le chemin de fer Lens-Angres-Souchez (entre 1914 et 1918)
La fosse fait partie des dernières exploitations à fermer dans la région, en 1984, et les puits nos 6 et 6 bis, respectivement profonds de 833 et 861 mètres, sont remblayés. le faux-carré du puits no 6 bis et le chevalement du puits no 6 sont détruits en 1989.
Lors des élections municipales de 2014 dans le Pas-de-Calais, la liste PCF menée par la maire sortante Maryse Roger-Coupin est la seule candidate et obtient la totalité des 1 782 suffrages exprimés. La liste est donc élue en totalité et 2 de ses membres sont également conseillers communautaires. Lors de ce scrutin, 33,18 % des électeurs se sont abstenus et 16,85 % des votants ont choisi un bulletin blanc ou nul[18].
Lors des élections municipales de 2020 dans le Pas-de-Calais, la liste PCF menée par la maire sortante Maryse Roger-Coupin est à nouveau la seule candidate et obtient la totalité des 899 suffrages exprimés. La liste est donc élue en totalité et 2 de ses membres sont également conseillers communautaires. Lors de ce scrutin marqué par la pandémie de Covid-19 en France, 68,65 % des électeurs se sont abstenus et 14,47 % des votants ont choisi un bulletin blanc ou nul[19].
La commune est labellisée « APIcité », label créé en 2016 à l'initiative de l'union nationale pour l'apiculture française (UNAF) afin de mettre à l'honneur les communes qui agissent pour préserver les abeilles domestiques et les insectes pollinisateurs sauvages[25].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[30]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[31].
En 2022, la commune comptait 4 719 habitants[Note 6], en évolution de +6,31 % par rapport à 2016 (Pas-de-Calais : −0,72 %, France hors Mayotte : +2,11 %).
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 36,6 %, soit en dessous de la moyenne départementale (36,7 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 24,7 % la même année, alors qu'il est de 24,9 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 2 189 hommes pour 2 424 femmes, soit un taux de 52,55 % de femmes, légèrement supérieur au taux départemental (51,5 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[33]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,5
90 ou +
1,1
6,2
75-89 ans
9,7
15,2
60-74 ans
16,5
20,9
45-59 ans
19,1
19,1
30-44 ans
18,3
18,4
15-29 ans
16,0
19,8
0-14 ans
19,2
Pyramide des âges du département du Pas-de-Calais en 2021 en pourcentage[34]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,5
90 ou +
1,6
5,6
75-89 ans
8,9
16,7
60-74 ans
18,1
20,2
45-59 ans
19,2
18,9
30-44 ans
18,1
18,2
15-29 ans
16,2
19,9
0-14 ans
17,9
Sports et loisirs
En 2019, l'EuroVelo 5, qui constitue dans le secteur la Véloroute du pays minier, avec sa fin provisoire à Angres.
Économie
Revenus de la population et fiscalité
En 2019, dans la commune, il y a 1915 ménages fiscaux qui comprennent 4650 personnes pour un revenu médian disponible par unité de consommation[Note 7] de 19 490 euros, soit inférieur au revenu médian de la France métropolitaine qui est de 21 930 euros[35],[36].
Culture locale et patrimoine
Lieux et monuments
L'église Saint-Cyr-et-Sainte-Julitte dont le chœur et la base de la tour dataient du XIIe siècle est détruite pendant la Première Guerre mondiale. L'église avait été en partie reconstruite en 1565. En 1749 la tour été recouverte d'une flèche en pierre blanche du pays. La voûte d'ogives de la tour datait du XVe siècle et sa clef s'ornait d'un agneau pascal. Sur la seule cloche qui restait des trois d'avant la Révolution on pouvait lire en capitales romaines « Je suis nommée Anne par Pierre Cayet bailly d'Angres et Anne Joseph Gaillard son épouse, Francois Warnetz pasteur d'Angres, Charles Lequint lieutenant, l'an 1749 ». Au cours de la Première Guerre mondiale l'église fut détruite, la cloche fracassée. Elle a été reconstruite, à l'identique dans le style Renaissance au même endroit et consacrée le .
Le monument aux morts, inauguré le par Bertin Ledoux secrétaire de préfecture du Pas-de-Calais, M. Duriez maire et l'abbé Sautière curé d'Angres[37]..
Les cités minières : de vastes cités ont été construites au nord et à l'est de la fosse par la Compagnie de Liévin. Après la Nationalisation, des Camus hauts ont été construits. Ils ont été détruits dans les années 2000, et le dernier l'a été le 19 février 2011
Personnalités liées à la commune
Jacques Louart 1874-1952), député du Pas-de-Calais de 1928 à 1936, né à Angres.
Norbert Brige (1964-), athlète, spécialiste du saut en longueur, né à Angres.
↑Les ruisseaux intermittents sont représentés en traits pointillés.
↑Les ZNIEFF de type 1 sont des secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de 200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite de banlieue lorsqu'elle n'est pas ville-centre, à savoir que sa population est inférieure à 50 % de la population de l’agglomération ou de la commune la plus peuplée. L'unité urbaine de Douai-Lens comprend quatre villes-centres (Douai, Hénin-Beaumont, Lens, Liévin) et 63 communes de banlieue.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑
Définition de l'unité de consommation selon l'INSEE : pour comparer les niveaux de vie de ménages de taille ou de composition différente, on divise le revenu par le nombre d’unités de consommation (UC). Celles-ci sont généralement calculées de la façon suivante :
1 UC pour le premier adulte du ménage,
0,5 UC pour les autres personnes de 14 ans ou plus,
0,3 UC pour les enfants de moins de 14 ans.
Cette échelle d’équivalence (dite de l’OCE) tient compte des économies d’échelle au sein du ménage. En effet, les besoins d'un ménage ne s'accroissent pas en stricte proportion de sa taille. Lorsque plusieurs personnes vivent ensemble, il n'est pas nécessaire de multiplier tous les biens de consommation (en particulier, les biens de consommation durables) par le nombre de personnes pour garder le même niveau de vie.
↑"Remonter le temps" est un outil de comparaison de l’évolution de l’occupation des sols dans le temps sous forme de cartes ou photos aériennes : carte de Cassini (XVIIIe siècle), carte d'état-major (1820-1866) et période actuelle (1950 à aujourd'hui). Pour comparer deux autres cartes, sélectionner les cartes en haut de la page.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑« PAS DE CALAIS (62) - Angres », Résultats des élections municipales et communautaires 2014, Ministère de l'intérieur (consulté le ).
↑« Pas-de-Calais (62) - Angres », Résultats des élections municipales et communautaires 2020, Minsitère de l'intérieur (consulté le ).
↑« Angres : après 45 ans de mandat, Maryse Roger-Coupin va quitter son poste de maire : Elle voulait l'annoncer en direct à ses administrés. C’est donc en toute fin de cérémonie des vœux ce vendredi soir que Maryse Roger-Coupin a annoncé qu’elle va passer la main. L’adjointe Anouk Breton devrait lui succéder », La Voix du Nord, (lire en ligne, consulté le ).
↑Hervé Naudot, « Maryse Roger-Coupin, maire d’Angres: « La commune a changé tout en conservant son identité de ville à la campagne » », La Voix du Nord, (lire en ligne, consulté le ).
↑ Réélue pour le mandat 2014-2020 : « Angres : Maryse Roger-Coupin, élue maire pour la quatrième fois : En 2008, la liste menée par Maryse Roger-Coupin avait emporté 58 % des suffrages face à trois autres listes. », La Voix du Nord, (lire en ligne, consulté le ).
↑« L'ultime discours de Maryse Roger-Coupin, maire d'Angres depuis 1992 : Au terme d’une cérémonie emprunte d’émotion, Anouk Breton a été élue maire d’Angres, ce dimanche, devant plus de deux cents personnes venues spécialement pour l’occasion, mais aussi pour remercier une dernière fois Maryse Roger-Coupin, élue depuis 1977 et édile de la commune depuis 1992. », La Voix du Nord, (lire en ligne, consulté le ).
↑Élise Forestier, « Bully-les-Mines : « Solidarité et fraternité », mantra des candidats de la majorité sortante pour conserver le canton », La Voix du Nord, (lire en ligne, consulté le ).