Nieurlet est situé au cœur du marais audomarois, ancien golfe marin qui communiquait autrefois avec la mer par un défilé ouvert entre les collines de Watten et d'Eperlecques.
La commune est située dans le bassin Artois-Picardie. Elle est drainée par la Moerelak, la rivière de Booneghem[1], la rivière du Ham[2], la Zieu[3], la Ferme du Ham[4] et divers autres petits cours d'eau[5],[Carte 1].
Deux plans d'eau complètent le réseau hydrographique : le Boskopp, d'une superficie totale de 7,5 ha (7,5 ha sur la commune) et l'étang de Romelaere, d'une superficie totale de 25,5 ha (7,5 ha sur la commune)[Carte 1],[6].
Gestion et qualité des eaux
Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Audomarois ». Ce document de planification concerne un territoire de 662 km2 de superficie, délimité par le bassin versant de l'Aa et sa zone d'étalement : le marais audomarois. Le périmètre a été arrêté le 4 février 1994 et le SAGE proprement dit a été approuvé le , puis révisé le , puis le . La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est le syndicat mixte pour l'aménagement et la gestion des eaux de l'Aa (SmageAa)[7].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 10,6 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 13,8 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 807 mm, avec 13,1 jours de précipitations en janvier et 7,8 jours en juillet[8]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune de Watten à 7 km à vol d'oiseau[10], est de 11,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 822,8 mm[11],[12]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site spécial publié par Météo-France en novembre 2022[13].
Urbanisme
Typologie
Au , Nieurlet est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[14].
Elle est située hors unité urbaine[15]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Saint-Omer, dont elle est une commune de la couronne[Note 2],[15]. Cette aire, qui regroupe 79 communes, est catégorisée dans les aires de 50 000 à moins de 200 000 habitants[16],[17].
Occupation des sols
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d'occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (94,1 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (94,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
terres arables (71,5 %), zones agricoles hétérogènes (17 %), prairies (5,6 %), zones urbanisées (4,5 %), zones humides intérieures (1,4 %), forêts (0,1 %)[18]. L'évolution de l'occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].
Nieuwerleet signifie le nouveau fossé ou canal (leet) en flamand.
Le lieu-dit Niewerlede est mentionné[Où ?] dès 1127.
Vers 1149, Arnould IV d'Ardres, (liste des seigneurs d'Ardres) déclare que lui et sa femme Adeline ont concédé à l'abbaye de Clairmarais la dîme des terres dépendant de leur ferme de Nieuwerlede, qu'ils avaient acquise d'Elbodon de Nothoth[20].
En 1551, Claude d'Hallwin, seigneur de Bambecque, sire de Nieurlet, est « capitaine de la ville de Dunkerque » pour le compte de l'Espagne, alors détentrice de la région[21]. Il possède un château à West-Cappel où il se trouve lorsque la France prend en 1557 Calais, jusque là anglaise, et alors qu'une épidémie de peste, amenée par une flotte espagnole sévit à Dunkerque. On le prie alors de rejoindre son poste[22].
En 1670, Michel François de Wignacourt, comte de Flêtre, est l'époux de Geneviève Adornes, dame de Marcquillies, Marcq, Nieuwliet, (sans doute Nieurlet), Nieuwenhove, Peenhof (sur Craywick dans la châtellenie de Bourbourg). Ils sont les parents de Denis François Jacques de Wignacourt qui a pour héritier en 1727, Balthazar Pierre Félix de Wignacourt, comte de Flêtre, et en 1778, Balthazar Philippe Emmanuel Charles de Wignacourt, comte de Flêtre, fils du précédent[23].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1931. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[25]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2007[26].
En 2021, la commune comptait 903 habitants[Note 3], en évolution de −6,42 % par rapport à 2015 (Nord : +0,23 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
La population de la commune est relativement jeune.
En 2018, le taux de personnes d'un âge inférieur à 30 ans s'élève à 35,3 %, soit en dessous de la moyenne départementale (39,5 %). À l'inverse, le taux de personnes d'âge supérieur à 60 ans est de 21,6 % la même année, alors qu'il est de 22,5 % au niveau départemental.
En 2018, la commune comptait 465 hommes pour 462 femmes, soit un taux de 50,16 % d'hommes, légèrement supérieur au taux départemental (48,23 %).
Les pyramides des âges de la commune et du département s'établissent comme suit.
Pyramide des âges de la commune en 2018 en pourcentage[29]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,2
90 ou +
0,4
3,9
75-89 ans
8,5
15,4
60-74 ans
14,8
24,5
45-59 ans
22,9
20,6
30-44 ans
18,2
15,4
15-29 ans
16,1
20,1
0-14 ans
18,9
Pyramide des âges du département du Nord en 2021 en pourcentage[30]
Hommes
Classe d’âge
Femmes
0,5
90 ou +
1,4
5,3
75-89 ans
8,1
14,8
60-74 ans
16,2
19,1
45-59 ans
18,4
19,5
30-44 ans
18,7
20,7
15-29 ans
19,1
20,2
0-14 ans
18
Culture et patrimoine
Lieux et monuments
L'église.
Le monument aux morts.
La Réserve naturelle nationale des étangs du Romelaëre le marais désigné « Réserve de biosphère » par l'UNESCO. Un chemin de randonnée pédestre venant de Buysccheure passe par ce site remarquable. Un chemin de même type, le « Circuit de Booneghem », part du centre de Nieurlet et décrit une boucle de 8,5 km à travers la réserve naturelle et la campagne proche[31].
L'église.
Le monument aux morts.
Personnalités liées à la commune
Seigneurs de Nieurlet
Dominique Patrice de Guînes de Bonnières (voir comtes de Guînes), comte de Nieurlet, seigneur de Griboval, etc., haut justicier de Cassel, est né le . Il épouse Madeleine Le Mestre dite de la Tour. Il meurt à Saint-Omer le [32].
Charles Philippe Brigitte Dominique de Guînes de Bonnières, fils de Dominique Patrice, est le second comte de Nieurlet. Il meurt à Saint-Omer le . Il a épousé en premières noces Jacqueline Thérèse de Trasegnies qui meurt le [33]. Il a deux sœurs religieuses dans l'abbaye de Ravensberghe[32].
Autres personnalités
Clovis Albert Julien Dehoter, né à Lederzeele, hameau de Boonegham (aujourd'hui Nieurlet) le 3 décembre 1895. Cheminot et communiste, il est résistant et participe à des actes de sabotage en 1942. Déporté à Auschwitz où il meurt le 19 septembre 1942[34].
Serge Leroy, natif de Nieurlet en 1947, athlète international, triple champion de France du lancer du javelot[réf. nécessaire].
Pour approfondir
Bibliographie
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↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
↑ a et bDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501, (DOI10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
↑Alphonse Wauters,Table chronologique des chartes et diplômes imprimés concernant l'histoire de la Belgique, 10 volumes en 11 tomes, Bruxelles, 1866 à 1904. Tome VII, 1ère partie, Année 1149.
↑Mémoire de la Société dunkerquoise pour l'encouragement des sciences, des lettres et des arts, 1865-1866, onzième volume, p. 169, lire en ligne.
↑Mémoire de la Société dunkerquoise pour l'encouragement des sciences, des lettres et des arts, 1865-1866, onzième volume, p. 170, lire en ligne.
↑Georges Dupas, Seigneuries et seigneurs de la châtellenie de Bourbourg, Coudekerque-Branche, Galaad Graal, 2001, p. 102.