11 janvier - Gilbert Rozon, écarté du monde des affaires après avoir fait objet d'allégations d'inconduites sexuelles, poursuit son ancienne entreprise, Juste pour rire[2].
20 janvier - Une tempête de neige mêlée à un froid glacial s'abat sur le Québec. Cette combinaison est un phénomène rare qui ne s'était pas vu depuis 1920[4].
21 janvier - François Legault rencontre Emmanuel Macron à Paris à l'occasion de sa première visite officielle en France en tant que premier ministre. Les deux hommes parlent d'augmenter les échanges commerciaux entre les deux États[5].
23 janvier - Québec annonce des modifications concernant le registre des armes à feu. Ces assouplissements concernent entre autres la longueur du canon, le numéro unique de l'arme et la nécessité d'informer les autorités sur l'endroit où est entreposé l'arme en question. Ces assouplissements contentent la Fédération québécoise des chasseurs et pêcheurs et l'association Poly se souvient[6].
Février
1er février - Après avoir affirmé qu'il n'y avait pas d'islamophobie au Québec, François Legault précise qu'il n'y a pas de «courant islamophobe» au Québec. Ses premiers propos avaient suscité un certain tollé dans l'opposition ainsi que chez certains musulmans du Québec[7].
5 février - Le premier ministre canadien Justin Trudeau refuse de négocier la création d'une déclaration d'impôt unique gérée par le Québec avec le gouvernement caquiste. À Québec, où les travaux parlementaires reprennent, on se dit déçu[8].
7 février - Le gouvernement dépose un projet de loi modifiant la loi sur l'immigration du Québec. Elle vise à intégrer les nouveaux immigrants en favorisant l'apprentissage du français et des valeurs démocratiques pratiquées sur le territoire[9].
8 février - Alexandre Bissonnette, auteur de l'attentat de la grande mosquée de Québec, est condamné à 40 ans de prison ferme. La communauté musulmane de Québec se dit extrêmement déçue de cette peine car elle aurait voulue le condamner à 150 ans de prison[10].
14 février - Le gouvernement dépose un projet de loi visant à offrir le service de maternelle dans les écoles à tous les enfants de 4 ans à partir de 2023[11].
20 février - Un regroupement d'avocats attaque en justice le gouvernement caquiste qui a suspendu 18 000 dossiers d'immigration en attente[12].
25 février - La Cour supérieure émet une injonction obligeant le gouvernement à traiter les 18 000 dossiers des immigrants en attente et l'empêchant pour le moment de les mettre à la poubelle[13].
27 février - À la suite de déficiences dans la gestion municipale de Chambly, le gouvernement décide la mise en tutelle de la ville. Le même jour, une série de perquisitions de l'UPAC a lieu dans la même municipalité[14].
11 mars - La députée de Marie-Victorin, Catherine Fournier, annonce qu'elle quitte le Parti québécois et qu'elle siégera maintenant comme députée souverainiste indépendante. Elle ne croit plus que ce parti puisse un jour réaliser l'indépendance du Québec[16].
15 mars - Des milliers d'étudiants manifestent pour le climat à Montréal et à Québec. Il y a 136 200 étudiants en grève à travers la province. Tous répondent à l'appel de la jeune SuédoiseGreta Thunberg qui a demandé aux étudiants du monde entier de faire la grève en vue de faire respecter l'Accord de Paris par les gouvernements[17].
21 mars - Le premier budget caquiste annonce des revenus de 115,6 milliards et des dépenses de 113,1 milliards pour un surplus de 2,5 milliards. La dette est de 200,8 milliards, soit 46,1 du PIB. Des sommes substantielles sont consacrées à l'éducation, à la santé et aux aînés. Par contre, la protection de l'environnement est un peu mise de côté[18].
22 mars - Un prêtre est poignardé en pleine messe à l'oratoire Saint-Joseph de Montréal. Il s'en tire avec des blessures mineures. L'auteur de l'attentat, Vlad Cristian Eremia, est accusé de tentative de meurtre et de voies de fait armées. Ses motifs semblent pour le moment obscurs[19].
25 mars - Les chauffeurs de taxi déclenchent une grève générale d'une journée afin de protester contre le projet de loi dérèglementant l'industrie du taxi[20].
Selon un mémoire déposé à la Cour d'appel du Québec, une majorité de provinces devrait approuver une éventuelle indépendance du Québec pour qu'elle soit considérée légale. C'est en tout cas ce que soutient le gouvernement fédéral[21].
L'archidiocèse de Montréal annonce une enquête sur les crimes sexuels commis dans la région par le clergé au cours des sept dernières décennies[22].
Le gouvernement dépose le projet de loi sur la laïcité interdisant le port de signes religieux aux employés de l'État en position de coercition (juges, policiers) ainsi qu'aux enseignants des écoles primaires et secondaires du réseau public. Il protège cependant les employés portant déjà un signe religieux[24].
30 mars - Lors d'un conseil national tenu à Québec, les membres de Québec solidaire décident d'inscrire dans leur programme qu'aucune règle particulière ne doit régir le port de signes religieux[25].
Avril
5 avril - Dans une lettre à La Presse, l'ex co-président de la commission Bouchard-Taylor, Gérard Bouchard, critique le projet de loi sur la laïcité présenté par la CAQ. Selon lui, les enseignants ne devraient pas être inclus parmi les personnes détenant un pouvoir de coercition. L'interdiction du port des signes religieux ne devrait pas les concerner. Il y a quelques jours, l'autre co-président le la même commission, Charles Taylor[26] s'est prononcé contre toute interdiction du port de signes religieux[27].
14 avril - Deux manifestations se déroulent à Montréal pour protester contre le projet de loi 21 sur la laïcité. L'une d'elles est organisée par différents groupes religieux. Les participants, dont le nombre est de quelques centaines, qualifient le projet de loi de discriminatoire et d'inconstitutionnel[28].
18 avril - Québec annonce la nomination de Guy Leblanc à la tête d'Investissement Québec. Sa rémunération sera de 800 000 $ par année. Celle de son prédécesseur s'établissait à 523 000 $. Les oppositions à l'Assemblée nationale sont outrées[29].
23 avril - Selon la Sécurité civile, 3252 maisons sont touchées par les inondations à travers le Québec[31].
26 avril - Selon Urgence-Québec, le nombre de maisons inondées est maintenant de 3148 et le nombre de personnes évacuées de 1111. La région de Lachute et de la rivière du Nord est à son tour touchée par la crue printanière[32].
30 avril - À Granby, la mort d'une fillette de sept ans des suites des sévices infligés par son père et sa belle-mère provoque l'indignation à travers la province. Québec annonce la tenue de deux enquêtes, une par la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse (CDPDJ) et l'autre par le Centre intégré universitaire de santé et de services sociaux (CIUSSS) de l'Estrie pour faire la lumière sur la situation[34].
4 mai - La Sécurité civile déclare que la descente du niveau des cours d'eau inondés se résorbe lentement[36].
7 mai - La commission parlementaire sur la loi sur la laïcité débute[37].
15 mai - Québec dépose un projet de loi encadrant les chiens dangereux. Les municipalités auront la responsabilité de faire respecter la loi dans laquelle aucune race n'est nommée. Les villes qui le désirent pourront adopter des normes plus sévères sur la possession de chiens[38].
Le gouvernement dépose le projet de loi 26 visant à réaliser un système de tramways dans la ville de Québec[40].
François Legault annonce la création d'une commission spéciale sur la protection de la jeunesse. Son principal but sera d'analyser les dispositifs actuels de protection de la jeunesse et de les améliorer. Sa présidente sera Régine Laurent et quatre de ses membres représenteront les quatre partis de l'Assemblée nationale[41].
15 juin - Le projet de loi sur l'immigration est adopté après 19 heures de débat à l'Assemblée nationale. Le gouvernement a imposé le bâillon pour ne pas tarder à le faire adopter[43].
17 juin - Le Conseil national des Canadiens musulmans et l'Association des libertés civiles annoncent qu'ils vont contester en Cour la loi 21 sur la laïcité de l'État[45].
La direction des Caisses Desjardins annonce qu'un employé de l'entreprise a volé les données personnelles de 2,7 millions de membres: nom, prénom, adresse, numéro de téléphone, adresse courriel. Ces informations pourraient maintenant se trouver entre les mains de personnes mal intentionnées. Les Caisses ont en tout 7 millions de clients[46].
21 juin - La mairesse de Montréal, Valérie Plante, profite de la Journée des Autochtones pour débaptiser la rue Amherst qui portera maintenant le nom de rue Atateken. Jeffery Amherst était un général britannique célèbre pour avoir offert des couvertures infestées par la variole aux Autochtones. Atateken est un mot mohawk signifiant fraternité[48].
Le ministre des Transports, François Bonnardel, annonce que le troisième lien entre Québec et Lévis sera un tunnel qui passera sous la pointe ouest de l'île d'Orléans. Sa longueur totale sera de 10 kilomètres dont 6 sous le fleuve. Le ministre confirme que le patrimoine de l'île sera préservé. Les travaux commenceront en 2022[51].
4 juillet - Le ministre Lionel Carmant annonce l'injection de $ 47 millions dans la Direction de la protection de la jeunesse (DPJ). Ce budget supplémentaire s'inscrit à la suite de l'affaire de la petite martyre de Granby, morte en avril des suites de la maltraitance que lui avait fait subir son père et sa belle-mère[53].
10 juillet - Lors du conseil de la fédération, le premier ministre de l'Alberta, Jason Kenney, déclare que le Québec n'a pas le droit de refuser la construction d'un oléoduc sur son territoire. Le fédéral, estime-t-il, devrait intervenir et l'obliger à se plier à la volonté des autres provinces[54].
16 juillet - Le chantier maritime Davie de Lévis obtient le plus important contrat de son histoire. Le gouvernement fédéral lui octroie $ 500 millions pour l'entretien de trois frégates. Il restera donc ouvert pour une dizaine d'années[56].
Août
5 août - Un carambolage sur l'autoroute 440 à Laval fait quatre morts et douze blessés dont trois grièvement. Neuf véhicules dont deux poids lourds sont impliqués[57].
14 août - Le ministre des Finances, Eric Girard, annonce qu'il déposera un projet de loi devant encadrer les agences de crédit, ceci dans la foulée du vol de données personnelles chez Desjardins[60].
Le financement complet du projet de réseau structurant de transport en commun à Québec (lequel inclut un tramway) est annoncé en présence du premier ministre Justin Trudeau[62].
23 août - Le gouvernement fédéral nomme un négociateur qui entamera des démarches avec le Canadien National afin d'acquérir le pont de Québec. Si les négociations n'aboutissent pas, Ottawa envisage des moyens législatifs pour obliger la compagnie de chemins de fer à le peinturer[63].
10 septembre - La ministre Sonia LeBel déclare que son gouvernement songe sérieusement à préparer un référendum sur la réforme du mode de scrutin qui aurait lieu en même temps que les élections générales de 2022[66].
11 septembre - La campagne électorale fédérale débute. Les élections ont lieu le 21 octobre. Au Québec, 78 circonscriptions sont à pourvoir[67].
17 septembre - François Legault profite de la campagne électorale fédérale pour faire connaître ses demandes. Parmi elles, figurent le respect de la loi 21, une augmentation des pouvoirs en matière d'immigration, la protection de la langue française et l'instauration d'une déclaration de revenus unique[68].
25 septembre - La CAQ dépose le projet de loi 39 réformant le mode scrutin québécois. Le nombre de sièges d'un parti politique devra mieux correspondre au pourcentage de votes récoltés lors de l'élection. Le mode de scrutin uninominal à un tour serait remplacé par un mode de scrutin mixte produisant un Parlement composé de 80 députés de circonscriptions et de 45 députés de régions. Cette réforme devra être approuvée par la population lors d'un référendum qui aura lieu en même temps que les élections générales de 2022[70].
27 septembre - Des centaines de milliers de personnes manifestent pour le climat à Montréal, Québec et d'autres villes du Québec. À Montréal, où elles sont menées par la jeune militante suédoise Greta Thunberg[71], entre 450.000 et 500.000 manifestants se réunissent selon les organisateurs[72] (la police ne donne pas de chiffre mais parle d'une « mobilisation historique »[72]), ce qui en fait probablement « la plus importante manifestation de l’histoire du Québec »[73].
30 septembre - Le rapport de la commission Viens estime que les autochtones du Québec sont victimes de discrimination systémique de la part des services publics. Ceux-ci n'ont pas été capables au cours des années de répondre adéquatement à leurs demandes. Il émet 142 recommandations que le gouvernement doit prioriser pour remédier à la situation[74].
Octobre
1er octobre - Le gouvernement dépose le projet de loi visant à transformer les commissions scolaires en centres de service. Les élections scolaires seront abolies et les conseils des commissaires seront remplacés par des conseils d'administration constitués de membres non rémunérés[75].
À la suite de forts vents, le Québec subit une panne d'électricité sur presque tout son territoire. Au plus fort de la panne, 990 000 personnes sont privées de courant. Dans certaines régions, le rebranchement prendra quelques jours[83].
Annonce que le vol de données chez Caisses Desjardins touche finalement tous ses membres. Cela comprend 4 400 000 clients et 173 000 entreprises[84].
4 novembre - La Commission spéciale sur l'exploitation sexuelle des mineurs commence ses auditions. Elle est présidée par le député Ian Lafrenière et comprend des députés de tous les partis politiques. Son but est de faire des recommandations afin de contrer ces crimes plus efficacement[85].
6 novembre - Le gouvernement Legault recule dans sa réforme de l'immigration en créant une clause des droits acquis pour les étudiants et les travailleurs temporaires déjà établis au Québec[86].
7 novembre - L'énoncé économique du gouvernement annonce des revenus de 117 milliards $ et des dépenses de 113 milliards $ pour l'année en cours[87].
8 novembre - Le gouvernement Legault suspend temporairement son projet de réforme sur l'immigration[88].
10 novembre - L'indépendance du Québec est à l'ordre du jour lors du congrès de refondation du Parti québécois qui se tient à Trois-Rivières. Le nom et le logo du parti pourraient changer dans les mois à venir. On étudie aussi la possibilité que des sympathisants aient droit de vote lors de la prochaine course à la direction[89].
17 novembre - L'indépendance du Québec est le principal thème de Québec solidaire qui tient son congrès à Longueuil. Elle se ferait lors d'un premier mandat du gouvernement de ce parti. Une armée serait créée et le poste de lieutenant-gouverneur serait aboli de même que le serment d'allégeance à la monarchie britannique[90].
18 novembre - L'ancienne première ministre Pauline Marois préside une campagne de financement pour faire la promotion de la langue française. L'objectif est de recueillir 5 millions $ en 2 ans[91].
4 décembre - Québec adopte un Règlement sur l'encadrement des chiens dangereux. Il établit les pouvoirs des municipalités qui pourront adopter des règlements plus sévères contre les chiens dit dangereux et contre leurs propriétaires[96].
8 décembre - Le gouvernement termine la session parlementaire en faisant adopter sous bâillon la loi 34, permettant à Hydro-Québec d'augmenter les tarifs d'électricité sans passer par la Régie de l'énergie[97].
12 décembre - Contesté dans son propre parti, Andrew Scheer démissionne de son poste de chef du Parti conservateur du Canada. Plusieurs militants lui reprochaient entre autres son maigre score aux dernières élections fédérales[98].
19 décembre - Les élèves de l'école secondaire Massey-Vanier de Cowansville sont confinés dans leurs classes pendant deux heures par mesure de sécurité. Trois personnes menaçantes sont interpellées par les policiers de la Sûreté du Québec[99].