6 février : le chef de la Coalition avenir Québec (CAQ), François Legault, annonce qu'il rouvrira les conventions collectives des enseignants et des médecins, advenant une victoire de son parti aux prochaines élections. Il abolira également les commissions scolaires dans les 100 jours qui suivront l'élection[7].
13 février : début de la Grève étudiante québécoise de 2012 avec le déclenchement de la grève par l'Association des chercheuses et chercheurs étudiants en sociologie de l'Université Laval, le Mouvement des étudiants en service social de l'Université Laval et l'Association Facultaire des Étudiants en Arts de l'Université du Québec à Montréal (AFEA)[9].
1er mars : entre 3 000 et 8 000 étudiants universitaires et collégiaux en grève manifestent devant l'Assemblée nationale contre la hausse des droits de scolarité. Environ 84 000 étudiants sont en grève à ce moment[14]
3 mars : près de Montréal, un autobus fait une sortie de route tuant deux personnes et faisant 48 blessés[15].
8 mars : une manifestation étudiante dégénère en affrontements avec la police à Montréal. Il y a alors 130 000 étudiants en grève à travers la province[17].
Raymond Bachand présente son troisième budget à l'Assemblée nationale. Les revenus y sont de 69,4 milliards $ et les dépenses de 70,9 milliards $. La dette est de 183,8 milliards $. Le gouvernement reste ferme pour ce qui est de la hausse des droits de scolarité. À l'extérieur de l'Assemblée nationale, les étudiants manifestent leur mécontentement[21].
La ville de Québec et Québecor annoncent une entente finale sur la construction d'un amphithéâtre de 18 000 places au coût de 400 millions $. La construction commencera en septembre et durera trois ans[25].
31 mars : quelque 600 résidents de Neuville se rassemblent devant l'hôtel de ville de cette municipalité afin de protester contre la construction d'un aérodrome sur une ancienne terre agricole[27].
Fin mars : malgré les manifestations étudiantes qui continuent quotidiennement, le gouvernement reste sur ses positions[28].
5 avril : Québec annonce une réforme du régime des prêts et bourses dans le but de faire terminer la grève étudiante. La réaction des associations étudiantes est plutôt froide[31].
14 avril : dix mille personnes, en majorité des étudiants, manifestent de nouveau à Montréal contre la hausse des droits de scolarité. Cependant, le gouvernement refuse toujours de négocier[33].
15 avril : la ministre de l'Éducation, Line Beauchamp, se dit prête, lors d'une conférence de presse, à négocier la gestion des universités avec les associations étudiantes modérées. Il n'est cependant pas question d'ouvrir le dossier sur la hausse des droits de scolarité[34].
17 avril : le gouvernement exige des associations étudiantes qu'elles condamnent la violence et le vandalisme. Pauline Marois déclare que le premier ministre cherche à humilier les étudiants[35].
20 avril : la police charge des manifestants étudiants qui tentent de perturber le salon du Plan Nord au Palais des congrès de Montréal. Des fenêtres du centre sont brisées, des grenades lacrymogènes sont lancées, des arrestations sont effectuées[36].
Une quinzaine de personnalités (dont Gérald Larose, Claude Béland, Luc Picard, Jean Cournoyer, Robert Burns) signent un manifeste demandant au gouvernement de suspendre la hausse des droits de scolarité et de négocier la fin du conflit étudiant avec les trois associations étudiantes[38].
24 avril : première manifestation nocturne dans le cadre de la grève étudiante. Elle sera suivie de 135 autres manifestations nocturnes consécutives[41].
25 avril : les négociations sont rompues entre le gouvernement et les étudiants, la ministre Line Beauchamp ne voulant plus négocier avec la CLASSE soupçonnée d'être à l'origine d'une manifestation qui a dégénéré en violences[42].
27 avril : lors d'une conférence de presse, le premier ministre Jean Charest et la ministre Line Beauchamp font connaître publiquement les offres faites aux fédérations étudiantes. Ils proposent entre autres une bonification des prêts et bourses et une hausse des droits de scolarité de 75 % qui s'étend sur sept ans au lieu de cinq[43].
La FECQ et la FEUQ font une contre-proposition au gouvernement. Elles demandent entre autres le gel des frais de scolarité pour deux ans. Le gouvernement reçoit cette demande plutôt froidement[45].
4 mai : les associations étudiantes dont la CLASSE sont conviées à de nouvelles négociations avec le gouvernement à Québec. Les trois principales centrales syndicales y sont également invitées. Pendant ce temps, à Victoriaville, une manifestation étudiante dégénère en émeute alors que débute le conseil national du Parti libéral du Québec au Centre des congrès de cette ville. Il y a 110 arrestations[47],[48].
5 mai : après 23 heures de négociations, le gouvernement et les associations étudiantes en viennent à une entente de principe. La hausse des droits de scolarité est maintenue mais est compensée par une diminution des frais afférents[49].
7 mai : ce jour et les jours suivants, les assemblées collégiales et universitaires votent en majorité contre l'entente de principe et pour la reconduction de la grève[50].
10 mai : des bombes fumigènes sont posées dans le métro de Montréal, perturbant le réseau pendant plusieurs heures. Quatre suspects seront par la suite arrêtés[51].
11 mai : à la suite de la CLASSE et de la FECQ, la FEUQ rejette l'entente de principe signée la semaine passée. Elle demande également un moratoire sur la hausse des droits de scolarité[52].
14 mai : la ministre de l'Éducation, du Loisir et des Sports, Line Beauchamp, annonce son retrait de la vie politique. Michelle Courchesne lui succède tout en gardant la présidence Conseil du Trésor[54].
15 mai : Michelle Courchesne rencontre les leaders des associations étudiantes. Elle dit constater un durcissement de leurs positions[55].
17 mai : le gouvernement dépose le projet de Loi 78 qui suspend les sessions d'hiver menacées jusqu'au mois d'août et qui restreint sévèrement le droit de manifestation. Ce projet de loi a pour but de mettre fin au conflit étudiant qui perdure depuis février[56].
La commission Charbonneau, dont le but est d'enquêter sur la collusion et la corruption dans l'industrie de la construction, commence ses travaux[60].
Près de 250 000 personnes marchent dans les rues de Montréal pour commémorer le centième jour du conflit étudiant et pour protester contre la loi 78[61].
2 juin : malgré la pluie, des milliers de personnes manifestent à Montréal contre la hausse des droits de scolarité et la loi 78. Cette manifestation est organisée par la CLASSE[65].
5 juin : le député de Mercier, Amir Khadir, est arrêté lors d'une manifestation déclarée illégale[66].
22 juin : deux manifestations, l'une à Montréal et l'autre à Québec, ont lieu pour de nouveau contester la hausse des droits de scolarité et la loi 78. Les personnes rassemblées sont de 10 000 à 20 000[73].
27 juin : le député péquiste Sylvain Simard annonce qu'il ne se représentera pas à la prochaine élection[74].
22 juillet : plus de 10 000 personnes participent à la manifestation organisée par la CLASSE à Montréal pour protester contre les politiques du gouvernement Charest. C'est la cinquième manifestation du genre depuis le 22 mars[82].
22 août : pour la sixième fois depuis le 22 mars, des milliers de personnes manifestent dans les rues de Montréal pour de nouvelles mesures sociales et contre la hausse des droits de scolarité[94].
3 septembre : des milliers de personnes participent à la première pelletée de terre de la construction du nouvel amphithéâtre de Québec. Jean Charest et Pauline Marois y sont présents[96].
20 septembre : lors de sa première conférence de presse en tant que première ministre, Pauline Marois annonce l'annulation de la hausse des droits de scolarité. Elle décrète également la fermeture de la centrale nucléaire de Gentilly-2[106].
22 septembre : quelques centaines de personnes manifestent pour la gratuité scolaire à Montréal[107].
23 septembre : un cardiologue de Saint-Jérôme, Dominique Ouimet, est porté disparu dans les Himalayas au Népal, à cause d'une avalanche, en ramassant des fonds pour la fondation de l'Hôpital régional de Saint-Jérôme[108].
9 octobre : Québec annonce la construction d'une usine d'engrais à Bécancour qui emploierait 200 personnes et dont le coût serait de 1,2 milliard de dollars[116].
10 octobre : malgré la promesse électorale, le gouvernement péquiste renonce à abolir la taxe santé créée par le gouvernement précédent. Les aléas d'un gouvernement minoritaire en sont la principale raison[117].
11 octobre : l'ex sergent de Sainte-Foy, Serge Lefebvre, est encore arrêté d'avoir appréhendé d'une introduction par effraction dans le secteur du Cap-Rouge[118].
31 octobre : le discours d'ouverture de la première ministre Pauline Marois porte surtout sur la lutte contre la collusion et la corruption aux niveaux municipal et provincial[125].
Novembre
1er novembre : la loi 1 sur l'intégrité dans l'octroi des contrats gouvernementaux est déposée[126].
6 novembre : la loi 2 sur le financement des partis politiques est déposée. Les contributions individuelles devront être maintenant de 100 dollars[128].
7 novembre : la loi 3 sur les élections à date fixe est déposée. Le PQ propose des élections à tous les 4 ans le dernier lundi de septembre[129].
20 novembre : le ministre Nicolas Marceau dépose son premier budget à l'Assemblée nationale. L'année budgétaire finissant le 31 mars 2013 se termine avec un déficit de 3,3 milliards $. L'équilibre budgétaire est assuré pour 2013-2014 avec des dépenses de 72.4 milliards $ et des revenus de 72.4 milliards $. Les taxes sur le tabac, la bière, le vin et les spiritueux sont haussées. Hydro-Québec devra mettre à pied 2000 employés par atrition d'ici un an. La taxe sur l'électricité sera indexée au coût de la vie à partir de 2014. La dette sera de 193 milliards $ le 31 mars 2013[134].
22 novembre : la première ministre Pauline Marois participe au conseil de la fédération qui se tient à Halifax. Elle s'entretient avec la première ministre de l'Alberta, Alison Redford, sur un projet d'oléoduc devant relier les deux provinces[135].
Daniel Breton démissionne de son poste de ministre de l'Environnement à cause d'infractions pénales qu'il a commis depuis 25 ans. Il doit entre autres 7 000 $ de loyer à divers propriétaires[138].
27 décembre : Une violente tempête de neige s'abat sur le sud de la province. Un record est battu à Montréal, alors que 46 cm sont tombés à Montréal en un seul jour, battant l'ancien record de 43,2 cm, lors de la tempête du siècle de 1971. Toutefois, les rafales atteignirent seulement 63 km/h, alors qu'en 1971, elle atteignirent 108 km/h. 22 cm sont tombés à Gatineau, entre 15 et 30 cm dans le sud de l'Estrie, 30 à 50 dans les Bois-Francs et le nord de l'Estrie, 50 à l'Assomption et plus de 60 cm dans la vallée du Richelieu et au sud-est de Montréal. Cette tempête n'a pas duré toute la journée, alors que ces 50 cm et plus sont tombés entre 6 et 16 heures de la journée, soit environ 4 à 5 cm par heure[145].
↑Robert Dutrisac, « L'ADQ n'est plus : Les militants adéquistes donnent leur feu vert à la fusion avec la CAQ de François Legault », Le Devoir, (lire en ligne, consulté le ).
↑Antoine Robitaille, « Manifestation étudiante à Québec - Les gaz étaient-ils nécessaires? : Deux députés déplorent l'utilisation de gaz lacrymogènes devant le parlement », Le Devoir, (lire en ligne, consulté le ).