10 septembre - Le ministre Bernard Drainville fait connaître les propositions visant à créer une Charte des valeurs québécoises. Elles confirment la neutralité religieuse de l'État et encadrent le port de signes religieux ostentatoires. Le projet suscite une importante controverse.
25 janvier : la Cour suprême énonce que le régime québécois sur les conjoints de fait est constitutionnel. Ceux-ci n'ont donc aucune obligation alimentaire lorsqu'ils se séparent.
Deux personnes perdent la vie lors d'un glissement de terrain dans une carrière de L'Épiphanie, au nord de Montréal. Les corps seront retrouvés quelques jours plus tard.
L'ancien premier ministre Jacques Parizeau se prononce pour la gratuité scolaire dans les universités.
14 février : l'ASSÉ annonce qu'elle boycottera le sommet sur l'enseignement supérieur à la fin février.
19 février : le gouvernement dépose le projet de loi créant un registre québécois des armes à feu. Le projet fait pour le moment consensus à l'Assemblée nationale.
23 février : plusieurs manifestations ont lieu dans diverses villes du Québec pour protester contre la réforme fédérale de l'assurance-emploi.
Du 25 et 26 février : sommet sur l'avenir de l'enseignement supérieur. Le gouvernement Marois propose une indexation des frais de scolarité de 3 % par année et ce, au grand dam des fédérations étudiantes qui préconisaient le gel. Le gouvernement propose également la création d'un conseil national des universités et la formation de chantiers pour discuter de l'avenir des universités.
26 février : une manifestation étudiante pour la gratuité scolaire dans les universités organisée par l'ASSÉ est dispersée par la police à la suite d'un affrontement avec les forces policières.
4 mars : plusieurs syndicats et associations de chômeurs québécois forment une coalition pour mieux lutter contre la réforme fédérale d'assurance-emploi.
5 mars : une nouvelle manifestation étudiante se traduit par du vandalisme et par un nouvel affrontement avec la police.
lors de la quinzième cérémonie des prix Jutra, le film Rebelle obtient le Jutra du meilleur film. Rachel Mwanza est l'interprète féminine de l'année pour son rôle dans ce film. Julien Poulin est l'interprète masculin de l'année pour son rôle dans Camion.
21 mars : le gouvernement du Québec critique le budget fédéral dont une des clauses impose des conditions pour la formation de la main-d'œuvre afin de recevoir les subventions.
11 avril : cinq manifestations ont lieu à travers le Québec pour protester contre la réforme de l'aide sociale que veut mettre en place la ministre Agnès Maltais[3].
20 avril : Pauline Marois annonce la construction d'un nouvel hôpital à Baie-Saint-Paul, l'ancien ne pouvant résister à une secousse majeure lors d'un tremblement de terre. Le coût est de 376 millions $.
24 avril : le gouvernement Marois crée une Banque de développement économique dont le capital sera de 4 milliards $.
27 avril : des milliers de personnes manifestent contre la réforme de l'assurance-emploi à Montréal. Des politiciens et des artistes participent à la marche pour appuyer leur démarche.
30 avril : la commission Charbonneau interroge l'ancien organisateur politique Gilles Cloutier. Celui-ci déclare que le financement politique illégal se fait à 80 % au Parti libéral et à 70 % au Parti québécois. Les réactions sont plutôt négatives chez les parties concernées.
6 mai : Québec fait connaître sa politique de redevances minières. Toutes les compagnies minières devront maintenant payer des redevances, qu'elles fassent des profits ou non. Les partis d'opposition déclarent que le Parti québécois a trahi sa promesse électorale.
7 mai : la première ministre Pauline Marois annonce un investissement de 868 millions $ pour le développement d'infrastructures dans le Nord québécois au cours des cinq prochaines années.
La Cour suprême du Canada refuse d'entendre Michel Dumont, victime d'une erreur judiciaire à la suite de l'agression qu'il aurait commise sur une femme le [6].
28 mai : Québec annonce de nouvelles compressions à l'aide sociale.
30 mai : le ministre de la Santé et des Services sociaux, Réjean Hébert, annonce les orientations de son programme d'assurance-autonomie, permettant de croître le budget sur les soins à domicile pour les aînés en perte d'autonomie.
Déclenchement d'une grève chez l'ensemble des travailleurs de la construction, soit environ 175 000 ouvriers[9],[10].
Le maire de Montréal, Michael Applebaum est arrêté à son domicile. 14 chefs d'accusation sont portés contre lui dont complot, fraudes envers le gouvernement, abus de confiance.
30 juin - L'Assemblée nationale, en session extraordinaire, adopte une loi spéciale, obligeant les travailleurs de la construction à retourner au travail.
5 juillet - Le village d'Eastmain est évacué à cause de feux de forêts qui le menacent.
6 juillet - Des explosions dues à un déraillement de train causent plusieurs incendies dans le centre-ville de Lac-Mégantic. Plusieurs wagons du train contenaient du pétrole brut, ce qui est la cause des explosions. La tragédie fait 47 morts.
2 septembre - Le gouvernement annonce une consultation sur l'enseignement de l'histoire au primaire, au secondaire et au collégial cet automne. Un rapport doit être remis en décembre.
10 septembre - Le ministre Bernard Drainville fait connaître les propositions visant à créer une Charte des valeurs québécoises. Elles confirment la neutralité religieuse de l'État et encadrent le port de signes religieux ostentatoires. De plus, « la prestation des services de l'État s'effectue à visage découvert, tant pour la personne qui donne le service que pour celle qui le reçoit »[13].
14 septembre - Plus de 1000 marcheurs manifestent dans les rues de Montréal contre le projet de charte des valeurs du gouvernement Marois. La manifestation est organisée par le Collectif québécois contre l'islamophobie[15].
Alex Tyrrell est élu chef du Parti vert du Québec lors du congrès à la chefferie et devient le seul jeune chef du parti sur la scène provinciale à l'âge de 25 ans.
Amnistie internationale se prononce contre la charte des valeurs, car elle estime qu'elle est contraire au droit international garantissant la liberté de manifester sa religion[18].
28 septembre - L'ancien chef péquisteAndré Boisclair est relevé temporairement de ses fonctions de délégué général du Québec à New York. Le député de la CAQ, Jacques Duchesneau, a allégué il y a quelques jours qu'il existait un lien entre l'octroi d'une subvention à un ancien ami proche du crime organisé quatre jours avant les élections de 2003 et son ancienne consommation de cocaïne[19].
29 septembre - André Boisclair annonce dans un point de presse qu'il intente une poursuite pour diffamation contre Jacques Duchesneau, François Legault et la CAQ. « Je suis traîné dans la boue, déclare-t-il, en raison d'une joute politique partisane où, pour certains, il semble que tous les coups soient permis »[20].
7 octobre - Le gouvernement Marois rend public sa nouvelle politique économique. Le plan prévoit une enveloppe de 2 milliards de dollars dont 580,7 millions pour la création d'emplois[23].
17 octobre - La Commission des droits de la personne se prononce contre la charte des valeurs. Selon elle, le projet de charte s'oppose à la Charte des droits et libertés de la personne adoptée par Québec en 1975, et ne passerait pas le test des tribunaux[26].
22 octobre - L'Assemblée nationale adopte à l'unanimité la motion suivante: «Que l'Assemblée nationale réaffirme qu'aucun autre parlement ou gouvernement ne peut réduire les pouvoirs, l'autorité, la souveraineté et la légitimité de l'Assemblée nationale, ni contraindre la volonté démocratique du peuple québécois à disposer lui-même de son avenir»[30].
7 novembre - Québec dépose le projet de loi 60 sur la charte des valeurs québécoises qui portera maintenant le nom de «Charte affirmant les valeurs de laïcité et de neutralité religieuse de l'État ainsi que d'égalité entre les femmes et les hommes et encadrant les demandes d'accommodements»[35].
La Cour d'appel du Québec annule le verdict de « non-responsabilité criminelle pour cause de troubles mentaux » de Guy Turcotte. Il était détenu dans hôpital psychiatrique depuis un an relativement à la mort de ses deux enfants, en février 2009[37],[38]. À titre préventif, il devra être détenu jusqu'à la date de son nouveau procès qui se déroulera devant la Cour supérieure du Québec[39].
La députée libérale, Fatima Houda-Pepin, se dissocie de son parti et déclare que l'État a le devoir d'interdire de porter des signes religieux[40].
Son adversaire Claude Généreux s'étant désisté, Daniel Boyer est élu par acclamation chef de la FTQ[41].
28 novembre - Le ministre des Finances, Nicolas Marceau, fait une mise à jour économique. L'équilibre budgétaire ne sera pas atteint cette année à cause d'un manque de revenus. Le déficit sera de 2,5 milliards de dollars. Le déficit zéro ne se fera que dans deux ans[42].
L'ancienne bloquiste Maria Mourani affirme qu'elle n'est plus indépendantiste. Elle militera désormais dans le camp fédéraliste[50].
Un premier train qui transporte quelques wagons traverse Lac-Mégantic en s'assurant qu'aucune catastrophe ne se reproduise plus, sous le regard de quelque gens curieux[51].
↑La Presse canadienne, « Claude Patry du NPD passe au Bloc québécois », Métro, (lire en ligne, consulté le )
↑Marie-André Chouinard, « Aide sociale – Des militants occupent les bureaux d'Agnès Maltais », Le Devoir, (lire en ligne, consulté le ).
↑Hélène Buzzetti, « Sitôt couronné, sitôt attaqué : Justin Trudeau prend les rênes du Parti libéral du Canada », Le Devoir, (lire en ligne, consulté le ).
↑Robert Dustrisac, « Pierre Karl Péladeau présidera Hydro-Québec », Le Devoir, (lire en ligne, consulté le ).
↑(en) Canadian Press, « Guy Turcotte case sees Quebec Court of Appeal order new trial of man who stabbed his children to death », The National Post, (lire en ligne, consulté le )
↑(en) Katherine Wilton et Paul Cherry, « Guy Turcotte not-guilty verdict overturned; to be arraigned Thursday », The Gazette, (lire en ligne, consulté le )
↑La Presse canadienne, « Guy Turcotte a comparu à Saint-Jérôme pour meurtres prémédités », Le Devoir, (lire en ligne, consulté le )