12 janvier : la Cour suprême statue que la loi fédérale sur les licences est inconstitutionnelle. Seules les provinces ont le droit d'octroyer des permis[2].
Février
22 février : à Beauport, les libéraux du Québec votent une résolution réclamant du fédéral l'engagement de relier le chemin du fer du Canadien Pacifique à celui de l'Intercolonial sur la rive nord. Ils demandent également la construction d'un pont ferroviaire reliant Québec à sa rive sud[3].
Mai : l'Assemblée législative adopte une loi limitant le temps de travail à 60 heures par semaine pour les femmes et les enfants et à 72,5 heures pour les hommes[14].
27 août : lors d'une assemblée contradictoire à Valleyfield, le chef libéral Honoré Mercier refuse de parler de l'affaire Riel et se contente de critiquer la politique du gouvernement Ross. Comme plusieurs politiciens, il refuse de croire que le gouvernement Macdonald fera exécuter l'ancien chef des Métis[19].
Septembre
16 septembre : une épidémie de variole sévit à Montréal depuis le mois de février. Sa cause semble être le passage d'un train venu de Boston dont l'une des passagères était infectée. Un couple de jeunes mariés américains qui étaient allés passer leur voyage de noces en Europe est le premier cas connu. À ce moment, 218 personnes en sont mortes à Montréal et dans les environs[20].
15 novembre : maintenant persuadé que Riel va être pendu, Honoré Mercier interpelle Chapleau lors d'un discours et lui demande de quitter le gouvernement Macdonald et de prendre la direction des Canadiens-français du Québec. Chapleau décline l'invitation[27].
Louis Riel est exécuté à Regina. Le soir, 15 000 personnes manifestent pour protester contre sa pendaison au marché Jacques-Cartier de Montréal[28].
la ville de Montréal adopte une résolution condamnant l'exécution de Riel.
22 novembre : une manifestation rassemblant 50 000 personnes se tient au Champ-de-Mars à Montréal contre la pendaison de Riel. Wilfrid Laurier, Joseph-Israël Tarte et Honoré Mercier y prononcent des discours enflammés et dénoncent le gouvernement Macdonald pour ne pas l'avoir gracié. Plusieurs conservateurs menacent de démissionner, tant au fédéral qu'au provincial[29].
en désaccord avec la position de son parti concernant l'affaire Riel, le chef libéral Henri-Gustave Joly de Lotbinière annonce sa démission.
lors d'un nouveau discours, Joseph-Adolphe Chapleau justifie sa conduite lors de l'affaire Riel. Selon lui, la démission de ministres canadiens-français à Ottawa aurait entraîné l'« isolement de la race »[30].
Décembre
10 décembre : on recense 28 cas de variole à Sainte-Anne-de-la-Pocatière[31]. Le collège de l'endroit est fermé temporairement. À Montréal, l'épidémie s'estompe et aura fait 3 259 victimes dont 86 % d'enfants[32].
19 décembre : mandaté par le gouvernement fédéral, le curé Labelle part pour une tournée européenne. Il se rendra entre autres en France et en Belgique y faire la promotion de l'immigration au Canada[33].